Maison d'édition et librairie orientaliste spécialisée dans le monde arabo-musulman, mais qui s'intéresse aussi à l'Extrême-Orient.
Créée en 1901, la Librairie Orientaliste Paul Geuthner porte le nom de son fondateur. En 1982, Marc Frédéric Seidl-Geuthner, neveu de Paul Geuthner, reprend la direction des éditions jusqu’en 1998 où, suite à des difficultés financières de la librairie, un groupe de bibliophiles libano-français décide de redonner un nouveau souffle aux éditions en créant la ‘Société Nouvelle Librairie Orientaliste Paul Geuthner’. C’est alors Myra Prince qui prend la direction de la maison
Valeur patrimoniale
La valeur patrimoniale des éditions Geuthner réside dans son apport en termes de diffusion de la connaissance et des cultures du monde. Elles ont donné naissance à des fleurons de la culture savante tels que la revue Babyloniaca créée en 1907 avec la collaboration de Charles Virolleaud, en 1920 la Revue des Études Arméniennes, la revue d’art et d’archéologie Syria en 1921, la reprise en 1926 du Journal des Savants, la plus ancienne revue littéraire et scientifique européenne créée en 1665, la reprise du Journal Asiatique créé en 1822, la Revue des Études Islamiques fondée en 1927 avec la participation de Louis Massignon et faisant suite à la défunte Revue du Monde Musulman, en 1928 le revue de philologie et d’archéologie égyptiennes et coptes Kêmi avec la collaboration de Pierre Montet.
D’autres revues et collections plus récentes ont vu le jour comme les publications du GLECS (Groupe Linguistique d’Études Chamito-Sémitiques), Les Geuthner essentiellement consacrés à des rééditions d’ouvrages classiques, Orients sémitiques pour des études historiques et théologiques concernant les civilisations sémitiques, de Kêmi à Birit Nari qui, à la suite de la revue Kêmi, met en perspective l’égyptologie avec l’assyriologie et l’étude du monde biblique, Contribution à l’histoire sociale économique politique et culturelle du proche orient ancien concernant des archives administratives mésopotamiennes, ou encore, le dernier fleuron de la maison que sont les Études Syriaques qui s’enrichissent chaque année d’un nouveau volume traitant un aspect nouveau de l’histoire et de la culture des communautés chrétiennes syriacisantes : les liturgies, le monachisme, l’hagiographie, l’historiographie, les apocryphes, etc.