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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Ruben KHERUMIAN
( 1900 - 1969 )

L'auteur

 
Naissance en 1900 à Bakou (Azerbaïdjan), décès en 1969

Anthropologue et généticien. - Spécialiste de l'Arménie. - Se fixe en France. - Frère de Raphaël Khérumian

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Livre numéro 1388
  Génétique et anthropologie des groupes sanguins
 
Titre : Génétique et anthropologie des groupes sanguins / auteur(s) : Ruben KHERUMIAN -
Editeur : Paris, Vigot frères
Année : 1951
Imprimeur/Fabricant : Lyon, impr. de Bosc frères
Description : Gr. in-8° (250 x 165), 128 p., fig., errata
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN :
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 650 francs

Commentaire :


Livre numéro 1389
Ruben KHERUMIAN --- Cliquer pour agrandir Introduction à l'anthropologie du Caucase. Les Arméniens
 
Titre : Introduction à l'anthropologie du Caucase. Les Arméniens / auteur(s) : Ruben KHERUMIAN - Préface du Dr H.-V. Vallois
Editeur : Geuthner
Année : 1943
Imprimeur/Fabricant : Impr. l'Emancipatrice, 3 rue de Pondichéry, Paris
Description : In-4° (250 x 165), 298 p., 200 cartes et figures, erratum
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Anthropologie du peuple arménien et ses origines, raciales et historiques
ISBN :
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 250 francs

Commentaire :

Ouvrage imprimé en 1943, sur la race "arménoïde". Et un tract (Union arménienne, 7 rue de Phalsbourg, Paris XVe) joint à l'ouvrage précise "Il est du plus haut intérêt que des travaux scientifiques faisant autorité mettent en lumière l'histoire prestigieuse du peuple arménien, lui restituant le rang éminent qui est le sien. Il est non moins important - en raison des événements contemorains - que soient précisées ses origines raciales."
( Note du webmaster : Qu'en termes choisis ces choses-là sont dites !!! )
PRÉFACE
Peuple qui a joué un grand rôle dans l'histoire du Proche-Orient, mais dont on connaît surtout le nom aujourd'hui par les persécutions dont il a été l'objet, les Arméniens ont excité depuis longtemps l'intérêt des anthropologistes. Khanikoff en faisait des dolichocéphales, mais la plupart des auteurs modernes les considèrent comme brachycéphales. On a décrit chez eux des blonds aux yeux bleus, ce qui n'empêche que leur type a paru à l'anthropologiste allemand von Luschan suffisamment caractéristique pour justifier la création d'une race particulière, brune et à occiput remarquablement aplati, la race « arménoïde ". Débordant largement les limites de l'Arménie actuelle, elle couvrirait la plus grande partie de l'Asie antérieure et formerait le fond de la population de la Turquie d'Asie, du Kurdistan, de la Syrie et de l'Iran.
Le même désaccord existe pour l'origine des Arméniens. On les a fait venir de Babylonie. Du seul fait de leur brachycéphalie, on a déclaré à priori qu'ils venaient d'Asie centrale, d'autres cependant y voient les descendants d'envahisseurs européens, alors que beaucoup d'auteurs se contentent de les considérer comme autochtones. A moins d'admettre la génération spontanée, l'autochtonie a cependant eu un commencement!
Les recherches effectuées sur les Arméniens ne sont donc pas encore arrivées à un résultat définitif. Bien des points restent obscurs, qui tiennent peut-être autant à l'insuffisance des documents qu'à la persistance avec laquelle on s'efforce d'adapter ceux qu'on recueille à des conceptions anthropologiques périmées. Sans doute aussi, ces recherches ont-elles trop considéré les Arméniens en eux-mêmes, et pas assez par rapport aux groupes raciaux voisins.
Il y a deux ans, M. Kherumian a écrit sur ce peuple un petit livre qui a eu un vif succès et a été très vite épuisé. Plutôt que de le rééditer, il a préféré reprendre la question dans un ouvrage plus volumineux, où serait étudié à fond l'anthropologie des Arméniens. C'est cette oeuvre de synthèse, appuyée sur des enquêtes personnelles en même temps que sur une bibliographie que sa connaissance des travaux russes lui a permis de rendre complète, qu'il présente aujourd'hui au public. Deux conclusions s'en dégagent, qu'il me paraît nécessaire de mettre en valeur, car elles dépassent le cadre même du sujet pour s'intégrer dans les problèmes généraux de l'anthropologie.
La première est la quasi-négation de la race arménoïde. Créée par Luschan il y a un peu plus de cinquante ans, cette race est admise par tous les traités classiques. Son domaine et ses caractères sont décrits en détail, et il paraîtrait logique que son prototype soit représenté par les Arméniens. Or, M. Kherumian estime que presque toute cette conception repose sur une erreur initiale. S'il y a des « Arménoïdes », - et il a de bonnes raisons d'en douter, - ils ne sont pas en Arménie, 6
et Ies habitants de ce pays appartiendraient à une autre race, considérée jusqu'ici comme localisée aux Balkans, celle des Dinariques.
Des idées analogues avaient, à vrai dire, déjà été avancées par divers auteurs. Elles ne l'avaient jamais été aussi nettement -, surtout, elles n'avaient jamais été appuyées d'un ensemble aussi homogène d'arguments anthropologiques et paléoanthropologiques.
Et ceci nous amène à la deuxième conclusion importante de ce livre. Dans un travail paru il y a quelques années, je nie suis efforcé de montrer que les soi-disant « Arménoïdes », loin d'être autochtones en Asie Mineure, n'y sont que de nouveaux venus dont l'arrivée ne remonte pas au delà du premier millénaire avant notre ère, J'avais ajouté que leur origine asiatique était loin d'être prouvée et qu'il était tout aussi possible qu'ils soient originaires d'Europe.
Si les Arménoïdes sont en réalité des Dinariques, cette dernière hypothèse prend une force singulière : aussi M. Khérumian n'hésite-t-il pas à faire venir les Arméniens de la contrée qui est par excellence celle des Dinariques, — la péninsule des Balkans. Si elle s'avère confirmée par les recherches paléoanthropologiques ultérieures, cette notion jettera un jour nouveau sur le problème des brachycéphales européens.
Il y a trente ans à peine, on admettait comme un axiome indiscutable que toute brachycéphalie chez nous venait d'Asie. Les recherches que je poursuis cependant sur les brachycéphales de France nie poussent de plus en plus à croire qu'ils ne résultent pas d'une invasion orientale. Non seulement ils ne viendraient pas d'Asie, mais même pas de Russie. Très probablement, ils se sont différenciés sur place aux dépens des dolichocéphales antérieurs et ce phénomène, qui s'est produit à plusieurs reprises au cours de l'histoire, se continueraient encore aujourd'hui. Mais ceci ne concerne que les brachycéphales centre-européens, ceux de race alpine.
Pour les Dinariques, la conception classique était toujours la même. Eux aussi seraient venus d'Asie, et, spécifiait-on parfois, de l'Arménie. Voici que M. Khérumian retourne la question et montre qu'il y a d'aussi bons arguments, voire de meilleurs, pour adopter la marche inverse et penser que ce sont les habitants d'Anatolie et d'Arménie qui sont venus d'Europe. Ainsi les Balkans ont peut-être été un second centre de brachycéphalisation de notre continent. Cette constatation est importante. Elle montre que c'est sur place, et à une époque relativement peu éloignée de nous dans le temps, que se seraient formées deux des grandes races qui peuplent actuellement l'Europe.
On le voit, le livre de M. Khérumian n'est pas seulement une sérieuse monographie anthropologique du peuple arménien, il ouvre des horizons sur des points importants de la raciologie. Il montre dans quel esprit doivent être traitées les questions ethniques, et comment l'histoire et l'archéologie peuvent venir aider l'anthropologie proprement dite. Il permettra au publie français d'avoir une notion exacte d'un peuple qui, à travers de cruelles vicissitudes, a su garder vivace sa conscience nationale.

Dr. H. V. VALLOIS,
Professeur au Muséum national d'Histoire naturelle
et à l'Institut de Paléontologie humaine,
Directeur du Musée de l'Homme.


AVANT-PROPOS
L'opinion anthropologique sur les peuples de l'Arménie et du Caucase subit au cours du dernier siècle une curieuse évolution. Pour Blumenbach (1752-1840), la «race caucasienne» était le synonyme de la «race blanche» de Linné et comprenait «...les habitants de l'Europe, moins les Lapons et les Finnois, ceux de l'Asie occidentale jusqu'au Gange et les habitants du Nord de l'Afrique, tous blancs (colore albo) » (Topinard). Le Caucase était considéré alors comme le berceau des races européennes, opinion qui se retrouvait encore en 1872 dans les ouvrages de vulgarisation «...cette race (blanche) fut désignée par Cuvier sous le nom de caucasique parce que ce savant plaçait dans les montagnes du Caucase son origine première. On la désigne souvent aujourd'hui sous le nom de race aryenne, d'après le nom ancien des habitants de la Perse. On admet que la race caucasique ou aryenne est la souche primitive de notre espèce. De la région du Caucase ou des rivages persiques de la nier Caspienne, cette race se serait répandue dans les différentes régions du globe et aurait progressivement peuplé la terre entière » (Figuier, Les Races Humaines, Paris, 1872). Les habitants du Caucase étaient parés à cette époque des caractères les plus purs du type européen, dont ils étaient considérés comme la plus parfaite incarnation; dans ce même ouvrage de Figuier, leur description est simplement dithyrambique : «...les Arméniens des deux sexes sont remarquables par leur beauté physique... le type circassien a dans tout l'Orient grande réputation de beauté et il la mérite... la beauté des Géorgiennes est proverbiale... », etc.
A cet engouement succédèrent d'autres tendances; on a cru avoir isolé une race propre à l'Asie Antérieure, dont on donnait des descriptions très différentes des précédentes opinions. Cette race fut désignée par les termes : race arménoïde », race « caucasique », race « japhétique », race « alarodienne», race « taurique », « race de l'Asie Antérieure », etc. On s'est attaché à souligner la spécificité de ses caractères somatiques, en lui assignant, de ce fait, une position excentrique par rapport aux autres races européennes. Comme, d'autre part, on a découvert une famille linguistique, dont le foyer se trouvait au Caucase et en Asie Antérieure (famille de langues caucasiques et asianiques), on attribua sa paternité à la race « arménoïde » en opérant ainsi une jonction __ difficilement justifiable — entre la race et la langue. Enfin, en se basant sur quelques bas-reliefs archaïques de Sumer et de Hatti, on a conclu à )'extrême ancienneté de la race « arménoïde ».
Cette radicale évolution des vues anthropologiques sur les peuples du Caucase résulta-t-elle de l'accumulation de faits nouveaux, des recherches et des études, qui imposèrent l'abandon des opinions des premiers investigateurs des races humaines? Ou ne procéderait-elle pas plutôt d'une synthèse trop hâtive qui se serait accréditée surtout à la faveur des tendances hors-scientifiques qui furent à l'époque - et qui sont encore - en vogue?[…]

Table des matières

PRÉFACE DE H.-V. VALLOIS 5
AVANT-PROPOS 7
CHAPITRE PREMIER — Données démographiques.
I. Nombre des Arméniens 11
II. Natalité. — Mortalité. — Coefficient naturel d'accroissement. — Sex-ratio 15
III. Répartition de la population arménienne par professions et par villes et campagnes 22
IV. Mariages et divorces. — Instruction primaire 24
CHANTRE II. — Somatologie des Arméniens.
Taille (stature) 28
Données craniologiques générales 41
Diamètre antéro-postérieur 46
Diamètre transversal 49
Hauteur de la tête 52
Indice céphalique 55
Indice hauteur-longueur 64
Indice hauteur-largeur 65
Profils frontal et occipital 66
Diamètre de la face 70
Indice facial morphologique 74
Nez et indice nasal 77
Lèvres-Oreilles . 85
Nature et couleur des cheveux 89
Couleur des yeux 98
Grande envergure. — Proportions du corps. — Constitution 104
Force musculaire. — Dynamométrie 108
Groupes sanguins 120
Facteurs M, N, MN 126
Puberté et ménopause 128
Cerveau 132
Note sur la pathologie des Arméniens 134
CHAPITRE III. — Composition raciale du peuple arménien 143
CHAPITRE IV. — Paléoanthropologie de l'Arménie 187
CHAPITRE V. — Notes sur la formation ethnique du peuple arménien 223
CHAPITRE VI. — Résumé et principales conclusions 259
Bibliographie 265
Index des noms 281
Index des auteurs 289
Table des cartes, des figures et des graphiques 293


Livre numéro 1387
  Les Arméniens, race, origines ethnoraciales
 
Titre : Les Arméniens, race, origines ethnoraciales / auteur(s) : Ruben KHERUMIAN -
Editeur : Paris, Vigot frères
Année : 1941
Imprimeur/Fabricant :
Description : In-8, 127 p., fig., pl., portraits hors texte, couv. ill
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN :
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 48 francs

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