Livre numéro 2540
|   | L'amour est un exil - Miscellanées |
Titre : | L'amour est un exil - Miscellanées / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2024 |
Imprimeur/Fabricant : | |
Description : | 516 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | |
ISBN : | |
Prix : | |
Commentaire : |
Livre numéro 2464
|   | Petite encyclopédie du génocide arménien |
Titre : | Petite encyclopédie du génocide arménien / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Մեծ Եղեռն [Medz Yeghern] |
Editeur : | Geuthner |
Année : | 2021 |
Imprimeur/Fabricant : | Photogravure/Fotimprim |
Description : | 21 x 28 cm, 662 pages, couverture illustrée |
Collection : | |
Notes : | Texte français seul. Préface de Ragip Zarakolu en français et en turc. - Bibliographie p. 641-649 |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Génocide arménien |
ISBN : | 9782705340902 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 75,00 euros |
Commentaire :Ce très important ouvrage est l'aboutissement d'un blog - maintenant clos - tenu sur le site Monde.fr depuis février 2005, intitulé Petite encyclopédie du génocide arménien. Gérard Dédéyan et Ara Toranian consacrent deux articles à cet ouvrage dans le périodique Nouvelles d'Arménie Magazine, 290 | 2021, p. 21-27.
L’impossibilité d’épuiser un sujet d’histoire aussi imposant que le génocide des Arméniens devait-elle pour autant interdire d’aborder les thématiques essentielles sur lesquelles se sont penchés historiens, penseurs, artistes, juristes et autres qui s’intéressent forcément au fait qu’un peuple puisse se donner pour objectif d’en supprimer un autre ? Le titre seul de Petite encyclopédie du génocide arménien suffit à exprimer l’humilité mais aussi l’ambition qui auront présidé à la synthèse d’une abomination qui dépasse l’entendement. La conception d’une telle entreprise est née du constat que l’acharnement à effacer, par la dénégation, la disparition des Arméniens par un génocide risquait de provoquer une accélération de l’oubli sur un contentieux majeur de l’histoire du xxe siècle : une impunité doublée d’amnésie et de mensonge aura par la suite encouragé d’autres crimes de masse. L’onde de choc déclenchée par le génocide des Arméniens aura ouvert en cent ans un large spectre d’études et de réflexions dans tous les domaines du savoir. Le temps était venu d’en faire le bilan pour dégager l’ampleur d’une catastrophe qui aura affecté autant les esprits que les institutions et les relations internationales. Mais pour transmettre les données et les leçons d’un phénomène aussi monstrueux encore fallait-il en rendre la complexité abordable. Cette petite encyclopédie se décline sous forme de fiches thématiques, dont la fiabilité s’appuie sur un recours constant à des spécialistes de la question génocidaire et principalement de la question arménienne. Il reste que l’objectif d’un projet aussi sensible ne saurait avoir plus secrète ambition que de contribuer à combattre les obscurantismes qui conduisent immanquablement l’humanité aux dérèglements extrêmes. |
Livre numéro 2374
|   | Colères de nos mélancolies |
Titre : | Colères de nos mélancolies / auteur(s) : Denis DONIKIAN - (anthologie autobiographique) |
Editeur : | Hofmann |
Année : | 2020 |
Imprimeur/Fabricant : | |
Description : | 28,5 x 22 cm, 90 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes : | Tiré à 6 exemplaire, dont un offert à la Bibliothèque de l'Église apostolique arménienne de Paris |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Autobiographie via une anthologie |
ISBN : | |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | |
Commentaire :Chaque double-page est consacrée à un ouvrage, document, publié par Denis Donikian ; illustration de la couverture et texte font face à une œuvre plastique également de l’auteur. Toutes reproductions en couleurs. |
Livre numéro 2341
|   | Quatrains |
Titre : | Quatrains / auteur(s) : Hovhannès TOUMANIAN - Traduits de l'arménien par Denis Donikian, préface de Christopher Atamian |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2019 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimé en Arménie sur les presses de Gasprint |
Description : | 21,5 x 11,5 cm ; Conception graphique : Mkrtitch Matévosian (aeditors@yandex.ru) |
Collection : | |
Notes : | Édition bilingue arménien-français, revue et augmentée de l'édition de 2006 |
Autres auteurs : | Denis DONIKIAN [traducteur] - |
Sujets : | Poèmes |
ISBN : | 9789939877402 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | |
Commentaire :Publié à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de Toumanian
Poésie automnale, poésie miniature, autobiographie de l'âme, selon les expressions de leur auteur, le poète arménien Hovhannès Toumanian (1869-1923), les kariak ou quatrains appartiendraient à la période orientale de son inspiration. C'est l'homme enfin presque en lui-même, confronté aux questions essentielles. Poésie de la pauvreté et de la mort, mais poésie savamment interrogative dans laquelle les rythmes et les échos sonores constituent le tissu d'un instant en proie à la conscience de son destin. La présente traduction a utilisé l'édition du centenaire parue en quatre volumes en Arménie soviétique. Cette traduction a donné lieu à une première publication en Arménie chez Actual art en 2006.Il s’agissait de traduire ces textes au plus près de l’original, vers à vers, dans le plus grand respect tant de la rythmique française que de la tonalité propre à chaque quatrain. |
Livre numéro 2335
|   | Lao |
Titre : | Lao / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2019 |
Imprimeur/Fabricant : | |
Description : | 14 x 21 cm, 97 pages en français, 119 pages en arménien (impression tête-bêche); couverture illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes : | Bilingue français-arménien, traduction par Nevart/Yvette Vartanian |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Roman -- Arménie contemporaine |
ISBN : | 9789939877068 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | |
Commentaire :À la mémoire de TIGRANE APKARIAN TIGRANE KHATCHADRIAN, GOR KLOYAN, ARMEN FARMANIAN, HOVHANNES HOVHANNISIAN, GRIGOR GUEVORKIAN, SAMVEL HAROUTUNIAN, ZAKAR HOVHANNISIAN, HAMLET TADÉVOSIAN, DAVID PETROSIAN,Qui ont perdu la vie lors des manifestations de protestation dans la nuit du 1er mars 2008 à Erevan. |
Livre numéro 2338
|   | Ici est un homme |
Titre : | Ici est un homme / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Aphorismes de Denis Donikian, Graphes d’Alain Barsamian, Conception graphique de Mkrtich Matevosian (Actuel Art, Erevan) |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2018 |
Imprimeur/Fabricant : | Erevan |
Description : | 24 x 34 cm, 54 pages, couverture illusttrée en couleurs |
Collection : | |
Notes : | Bilingue français-arménien |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Aphorismes et graphes |
ISBN : | |
Prix : | 35,00 euros port compris |
Commentaire :Achat S’adresser à D. Donikan : denisdonikian@gmail.com
Ou à Alain Barsamian : kezguecirem@gmail.com
Disponible selon arrivages
Les accords ou même les désaccords, comme des complicités, que peuvent tisser entre eux un auteur et un plasticien ne font pas forcément un beau livre. Même s’ils visent l’éthéré, le minimalisme ou le transcendant. Encore faut-il habiller le propos du diable en Prada. Surtout quand la parole se tient haut, que le graphisme se fait danse dans ses travaux d’approche pour la rendre en quelque sorte visible… Matérialiser le verbe, c’est aussi en faire un livre. Et en ce cas, le faire du livre doit être à la hauteur du texte et de son accompagnement graphique. En fait, ce que nous livrons au lecteur, Alain Barsamian et moi-même, ne serait rien sans l’intervention d’un éditeur de génie. Or, il y a en Arménie, un éditeur de génie à qui est échue la grâce de la conception. Qui a l’œil parfait pour percevoir les alliances des mots et des signes. Qui, comme on dit, sait mettre en valeur les uns et les autres. Cet éditeur, je l’avoue, qui travaille dans l’ombre, mais qui a la passion du détail comme ces faiseurs de khatchkars qui font d’une pierre une dentelle, je lui dois de toujours m’émerveiller quand m’arrive de Erevan, par la voie des airs, mon dernier opus. Cet éditeur se nomme Mkrtitch Matévossian et sa maison d’édition Actual Art. Heureux celui qui va s’empresser d’acquérir ce livre rare écrit, tracé et conçu respectivement par Denis Donikian, Alain Barsamian et Mkrtitch Matévossian. Je dis heureux car ce livre est plus qu’un livre, c’est un objet qui défie le temps, une subtile goutte d’éternité que l’esprit du lecteur va boire à petites gorgées. Une fois, deux fois, et sans cesse. Comme dans une envie d’étancher la quête d’absolu qui nous étreint tous. Alors, oui, ne désespérons pas d’un peuple où s’expriment si haut des talents modestes autant que généreux ! |
Livre numéro 2312
|   | Marcher en Arménie |
Titre : | Marcher en Arménie / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Chroniques de pérégrinations |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2018 |
Imprimeur/Fabricant : | |
Description : | 12 x 21,5 cm, 70 pages couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Itinéraires arméniens |
Notes : | Bilingue français-arménien - |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie contemporaine -- Géographie humaine |
ISBN : | 9789939877105 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | 20,00 euros |
Commentaire :La collection ITINÉRAIRES ARMÉNIENS s'attache à publier des textes d'errances étonnées ou studieuses au sein du pays arménien, l'actuel, l'historique, l'imaginé. S'inscrivant dans le cadre de ces géographies déambulatoires, elle a pour ambition de dessiner des itinéraires qui ouvriront à d'autres des voies dans le tissu vivant d'une terre au rythme lent de la marche, propice aux rencontres humaines, à l'aventure poétique et à la connaissance de soi. PARTIR. Au matin, nous quittons l'hôtel. Sortir de la ville. Sissian'. Marchant à pas heureux vers l'inconnu. Le dos chargé, mais l'espace au-devant qui appelle est si fort. Les gens vont à leur tâche. Et nous allons vers rien. Ils se hâtent pour accomplir un devoir. Et nous n'avons d'autres limites que notre souffle. Ils ne voient rien d'avoir déjà tout vu. Et nous savourons d'insouciance le temps qui s'offre à nous.
À mi-chemin entre carnet de voyage et récit à la prose poétique, les randonnées pédestres arméniennes de Denis Donikian évoquent une terre à la fois réelle et imaginée où le sacré tutoie le profane dans une douce harmonie des sens et des couleurs. Grand voyageur, l’écrivain/plasticien a un rapport complexe et intimiste avec un pays qu’il a connu étudiant dans les années 1960 avant de bourlinguer vers des contrées plus lointaines. Toujours en quête de la bonne distance, à fleur de peau et rattrapé par l’affect, ces textes d’errances étonnées ou studieuses en Arménie profonde, occupent une place centrale dans son œuvre féconde et polymorphe.
Marcher en Arménie comprend trois grandes randonnées que l’auteur a menées dans différentes provinces : le Syunik et le massif du Zankézur au sud, le Tavush au nord-est. La nature noble et sauvage se confond avec ses habitants ; des rencontres se mueront en amitiés. Marcheur amoureux, l’auteur délaisse un moment le pamphlet pour s’adonner à une aventure personnelle. La marche est propice à la connaissance de soi et aux rencontres humaines. Si insouciance il y a, ce qui compte est de dessiner des chemins de traverse au rythme lent de la promenade dans le tissu vivant d’une terre ferme et inspirante aux côtés de la muse que l’on devine. Donner une voix à des âmes inaudibles et à travers elles, apprendre à se connaître.
Publié en édition bilingue français/arménien dans les presses d’actual art – collection itinéraires arméniens – dont nous avons par le passé vanté dans nos colonnes le talent graphique et l’exigence éditoriale de son responsable Mkrtich Matévossian, ce bel ouvrage comprend de nombreuses photos et une carte. Amie du plus arménien des écrivains de France, la journaliste Seda Mavian a rédigé une émouvante postface dans laquelle elle revient sur les événements récents qui ont bouleversé le paysage politique arménien. Tigrane Yégavian, France-Arménie |
Livre numéro 2255
|   | Brèves de plaisanterie |
Commentaire :462 aphorismes, tercets, en 5 sections Je marchais sur un fil tendu sur un abîme Et je venais d'en parcourir la moitié Quand soudain...
Avant-propos de l’auteur Si, considérant l'initiale inspiration de toutes les propositions qu'on va lire, aphoristiques, farfelues ou autres, il me fallait rendre à César ce qui lui appartient, le meilleur irait à mon amie Véronique Pittolo, femme nourrie d'urgence humaniste et pratiquant une écriture en perpétuelle quête d'étonnement, pour m'avoir mis un jour sous les yeux, par malice d'entremetteuse, les textes courts et déraisonnables d'un inconnu, ivre penseur de la dérive qui prenait l'écriture pour un mode d'émancipation privilégié. Pour lui, l'évidence des mots invitait plus à fuir l'état ordinaire de leur sens qu'à s'y soumettre, plus à s'autoriser à les dynamiter plutôt qu'à consentir aux idées consensuelles qu'ils figent dans les esprits. Mais aussi à établir avec ces mêmes mots des équilibres aussi improbables que le fit Calder avec ses mobiles. Il nous fallait ce déclenchement pour qu'aussitôt les mécanismes qui régissent les légèretés poétiques de notre cerveau se mettent à jouer et à produire de ces fulgurances, fugaces mais non moins travaillées, qui allaient témoigner d'une nouvelle façon de saisir notre vie, de savourer la présence des choses, de rapporter le meilleur des expériences advenues, des souvenirs tenaces, des nostalgies, des insoumissions, mais aussi d'exprimer ces fantaisies qui frisent les vérités fausses ou les faussetés vraies... Que sais-je encore et quoi ? Peu à peu, s'est imposée la forme du tercet isolé plutôt qu'élaboré dans le cadre d'une histoire longue façon Dante. (D'ailleurs, qui sait si Dante ne hante pas les coulisses de nos petites égouttures de vinaigre, de vin, de lessive et de sang ? Qui sait ?) Cette contrainte, soit marquée par une forme de régularité classique, soit farouchement fiévreuse, soit follement échappée, s'est avérée d'autant plus féconde qu'elle devait devenir une horlogerie mentale, un moule conceptuel dans lequel il nous arriverait, au gré des émotions, plaisirs ou peurs, de couler des mots pour dire l'incongru et l'ambigu, et ainsi nous procurer des sortes de joies créatrices, dignes de compenser les affres d'un quotidien soumis aux griffures de la maladie. Parfois, ça nous venait en rafale dans l'avant d'un sommeil en mal de constitution, parfois c'étaient de longs jours plats d'une inquiétante stérilité et qui empêchaient tout jaillissement ternaire. Toutefois, nous avions beau nous étonner ou nous désespérer, la confiance que la chose reviendrait sans crier gare ne nous lâchait pas. C'était notre gage de survie dans une existence souffrant le noir le plus absolu d'une pathologie en quête de grâce céleste. Cependant, qu'on ne s'y méprenne pas : ces monstruosités et sagesses minuscules ne témoignent d'aucune solennité testamentaire. Le péremptoire et le définitif sont hors de propos. A y regarder de près, c'est l'improbable et la fragilité qui dominent dans ces variations intimes, extimes et parfois infimes du moi. Loin de fixer les choses, nos mots les inscrivent dans un décor de brume flottante et de moindre clarté. Mais si nous cultivons l'évanescent, il peut arriver que le dur tire à bout portant sur la monstruosité du monde. Le sourire importe autant que les armes. Mais l'interrogation est préférée aux certitudes, l'amour adulé plus que la peur. Puissent ces petites bulles de mots jouir de la jouissance même du lecteur, sachant qu'il devra parfois s'y arrêter longuement avant d'en saisir le reflet irisé, car le ressassement par la lecture peut seul rejoindre le ressassement qui permit leur mise au jour. Ainsi seront probablement restitués à l'esprit de petits bonheurs enfouis, si tant est que cet esprit veuille bien chercher le point où tout se rencontre, se mue en éclat et s'éparpille en fine poussière d'eau. |
Livre numéro 2218
|   | Vidures - Un roman en questions |
Titre : | Vidures - Un roman en questions / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Traduction en arménien d'Anahit Avédissian |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2016 |
Imprimeur/Fabricant : | Erevan |
Description : | 11,5 x 21,5 cm, 119 pages en français, 147 pages en arménien (impression tête-bêche); couverture illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes : | Notice biographique de l'auteur, bibliographie |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie contemporaine -- Littérature, à propos du roman "Vidures" de l'auteur |
ISBN : | 9789939816944 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | |
Commentaire :Je me vois encore, marchant dans les cendres désertes, vers les fumées. Ici, on a brûlé les ordures anciennes de la ville. Et d'autres, plus fraîches, plus loin, brûlent encore. J'avance sur des laves mortes en direction du feu. Puis, vient le moment du choc avec le cœur du chaudron. Des vapeurs s'y déchirent et laissent paraitre des hommes affairés et frénétiques. Des bennes se vident et des chiens circulent, des crochets grattent et des bruits de moteurs brassent le silence. Là-haut le ciel, si pur. Mais ici-bas, c'est l'ordure générale qui grise les hommes et les tue à petit feu tandis qu'ils s'acharnent à survivre. Ils me regardent. Ils n'aiment pas que quelqu'un les regarde. Certains hésitent à me le faire comprendre. Mais je reste, abîmé dans ma fascination, saisi par la désespérance des lieux. La ville si loin vit dans l'ignorance de ces forçats qui travaillent à leur pain quotidien. Frères et sœurs d'un même pays et mutuellement étrangers. Vidures est né dans ces limbes. D'un lourd travail d'écriture après la brutale confrontation avec les restes humains de nos sociétés follement industrieuses. C'était en Arménie, comme c'eût été ailleurs. Mais en Arménie, Vidures devint en traduction Aghpastan', un titre et un roman qui ne pouvaient pas être du goût des Arméniens en mal de résurrection. Vidures choisi au fameux Festival de Chambéry de 2013 parmi les 15 meilleurs premiers romans français de l'année précédente par des comités de lectures réunissant 3 000 membres en France, mais Aghpastan' controversé à Erevan lors de sa présentation. En réalité, le roman agit comme le révélateur d'une certaine mentalité qui juge la littérature selon des critères qui lui sont extérieurs. Que demander de mieux ? Il arrive que malgré lui un livre porte au grand jour l'état profond d'un pays. Au-delà de ce qu'il décrit, par ce qu'il provoque. Des amis ont accepté de m'interroger et de m'aider par leur regard à faire la lumière sur les signes cachés du roman. Revenir sur Vidures nécessitait de défendre mon travail. En mettant le roman en questions, mes interrogateurs auront permis de soulever au passage d'autres problèmes. J'ai voulu cet entretien pour dissiper les malentendus et balayer les malveillants. DENIS DONIKIAN |
Livre numéro 2217
|   | L'Arménie à cœur et à cri |
Titre : | L'Arménie à cœur et à cri / auteur(s) : Denis DONIKIAN - (Chroniques à contre-chant) |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2016 |
Imprimeur/Fabricant : | Erevan |
Description : | 14,5 x 24 cm, 289 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Zoom |
Notes : | Notice biographique de l'auteur, bibliographie |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie contemporaine |
ISBN : | 9789939816920 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | |
Commentaire :Je suis né dans le mal de mes parents. Mais ils furent heureux de m'avoir. J'étais pour eux le signe que la vie était redevenue possible. Même si l'oubli ne l'était pas. La mémoire ne s'oublie pas facilement quand la haine massive et la peur permanente vous obligent à l'exil. C'est dans ce poids et cette légèreté que je suis né. D'abord, je ne m'en suis pas rendu compte. Les cinq premières années de ma vie, je n'étais qu'une page blanche sur laquelle les choses de la famille commençaient à s'imprimer à mon insu. Mon cerveau s'imprégnait d'images et de sons venus d'ailleurs. Et surtout de rupture brutale, d'arrachement et maintenant de nostalgie. Ma mère écoutait des musiques de cet ailleurs qui bercèrent son enfance, elle se rendait heureuse. Elle collait l'oreille à la radio en disant qu'elle aimait ça, même si le peuple de cette musique lui avait tout pris. |
Livre numéro 2075
|   | Dieu est grand et je suis son prophète |
Commentaire :" L'amant d'une pince à linge se réjouit de lui écarter les jambes mais pleure quand, mâchoires, elles se ferment. Érection monumentale épouserait septième ciel. Plus que les hommes, c'est leur corps que les femmes exposent dans la défense d'une cause juste. Je est un Nôtre. Mais ce n'est pas moi. La maladie te prend, mais aussi elle t'apprend. Le Dieu qui tue Dieu est celui au nom duquel l'homme tue l'homme. " |
Livre numéro 1869
|   | Les Fils du Soleil - Arméniens et Alévis du Dersim |
Titre : | Les Fils du Soleil - Arméniens et Alévis du Dersim / auteur(s) : Erwan KERIVEL - Préface de Denis Donikian |
Editeur : | SIGEST |
Année : | 2013 |
Imprimeur/Fabricant : | Présence Graphique (37-Monts) |
Description : | 14 x 21 cm, 192 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | Denis DONIKIAN [préfacier] - |
Sujets : | Dersim -- Arméniens -- Alévis -- Communautés |
ISBN : | 9782917329610 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 17,50 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Commentaire de l’auteurPour les Arméniens, « Pays de Sem » (l’un des fils de Noé) ou « Pays de Simon » (Simon le Zélote ayant prêché l’Évangile en Perse), pour les Kurdes « Porte d’Argent », le Dersim est une région de l’Anatolie orientale entourée de mythes et de secrets. Longtemps terre d’asile pour tous les réfractaires aux pouvoirs centraux, cette contrée est connue aujourd'hui sous le nom de Tunceli en Turquie. Terre de tolérance et de diversité, on y pratiquait les langues kurde ou zaza et la langue arménienne. Eglises et monastères chrétiens y côtoyaient les lieux sacrés des Alévis, les hommes et les femmes communiaient dans le respect et l’amour des éléments naturels. L'alévisme du Dersim puise son origine dans l’espace culturel iranien, dans le mithraïsme et son avatar arménien qu'on peut nommer paganisme arménien. Est-il possible qu’une partie non négligeable des Arméniens soit restée attachée aux vieilles croyances païennes issues du zoroastrisme tout en acceptant un « vernis » chrétien ? Tout comme nous pouvons nous poser la question pour les peuples iraniens venus peupler le Dersim avec un « vernis » soufi chiite. Nous pourrions alors exposer une thèse osée qui verrait dans le Dersim, le refuge des derniers « Fils du Soleil », et dans l’alévisme du Dersim une synthèse arméno-iranienne originale. Les Alévis dersimis et les Arméniens ont en commun le destin mortel d'être tombés sous les coups de la barbarie. Un génocide et un ethnocide, à vingt ans d'intervalle environ, auront eu raison de cette diversité culturelle du Dersim qui faisait si peur aux tenants de la politique de la « race pure turque ». Arméniens et Alévis ont un intérêt commun à lutter ensemble pour la reconnaissance des crimes contre l'humanité dont ils ont été victimes. Les maillons de la chaine d’amitié furent brisés par ces évènements tragiques et les Alévis du Dersim cachèrent et intégrèrent parmi eux ceux des Arméniens qu’ils avaient pu sauver du carnage sanguinaire. C’est afin de refondre ces maillons que je me suis attelé à ce livre.
Extrait de la préface de Denis Donikian "Heureux les peuples que leur géographie mentale maintient dans les hauteurs. Ainsi les Arméniens avec le mont Ararat. Ainsi les Alévis avec le Dersim. Ce sont des peuples qui auront mis leur sens pratique du réel sous la tutelle du mystère divin par la grâce de leurs montagnes. Car même si on les en a aujourd’hui dépossédés, ils ne cessent pour autant d’en être les fils naturels et les représentants symboliques." |
Livre numéro 1857
|   | L’île de l’âme - La nuit du prêtre chanteur |
Titre : | L’île de l’âme - La nuit du prêtre chanteur / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | SIGEST |
Année : | 2013 |
Imprimeur/Fabricant : | 37-Monts : Impr. Présence graphique |
Description : | 15 x 21 cm, 168 pages |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Théâtre |
ISBN : | 9782917329542 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 10 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :L’île de l’âmeDerrière une table en demi-lune, de part et d’autre de la chaise vide du Grand Visionnaire Maître Khong, siègent des officiers en grande tenue. Ils ont pour mission de débaptiser une île conquise pour lui donner un nom à leur convenance. Mais de fil en aiguille, des imprévus vont surgir et les contrarier, réveillant des fantômes, exhumant des cadavres, et mettant sous leur nez les puanteurs de leur histoire. La nuit du prêtre chanteur Une nuit, un journaliste en pyjama, un écrivain en robe de chambre, un attrapeur de chiens en guenilles, un boucher en tablier, mais aussi un prêtre musicologue en soutane et un homme en costume de ville vont se trouver réunis de force et gardés dans une bâtisse inconnue, pour un interrogatoire qui n’aura jamais lieu et une destination qui n’augure rien de bon. On s’interroge, on s’épie, mais on a faim aussi, et soif, soif d’eau et de vengeance, si soif qu’on en perdrait la raison. |
Livre numéro 1790
|   | Arménie, la croix et la bannière |
Titre : | Arménie, la croix et la bannière / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | SIGEST |
Année : | 2012 |
Imprimeur/Fabricant : | impr. en Italie |
Description : | 11,5 x 17 cm, 76 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie -- Politique et gouvernement -- 1991-.... Arménie -- Conditions sociales -- 1991-.... |
ISBN : | 9782917329443 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 9,95 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Aujourd’hui, l’Arménie donne l’impression de tout faire à l’envers, d’agir visiblement à l’encontre du bon sens, des urgences nationales et de ses intérêts. Quand il faut consolider, elle fragilise ; quand il faut croître en nombre, elle décourage les naissances ; quand il faut s’appuyer sur les cerveaux, elle les oblige à fuir ; quand il faut ouvrir le pays aux investisseurs, elle produit de la méfiance ; quand il faut libérer les consciences, elle les plonge dans l’obscurantisme ; quand il faut épanouir, elle infantilise ; quand il faut donner du travail, elle le vend ; quand il faut rendre la justice, elle crée de l’impunité ; quand il faut défendre le pays, elle assassine ses défenseurs ; quand il faut promouvoir la vérité, elle ment ; quand il faut sauver, elle tue… Et ainsi de suite. On n’en finirait pas de faire l’inventaire des nœuds dans lesquels trois présidents ont durement enserré les citoyens depuis l’indépendance du pays.
Arméniens indignez- vous! Dans ce petit pamphlet de 70 pages écrit à l'encre de l'urgence, l'écorché vif Denis Donikian renoue avec ses chroniques de Yevrobatsis.org, analysant avec moult pessimisme la lente agonie de l'Arménie et le mépris ahurissant de ses dirigeants pour l'intérêt général et le bon sens. Observateur engagé de la société arménienne (Arménie et diaspora), rien ou presque n'échappe à son regard critique. Au nom d'une certaine idée de la condition humaine, l'auteur dénonce preuves à l'appui les dérives d'un Etat prédateur, l'appétit d'un haut clergé corrompu et cupide ainsi que le silence complice d'une diaspora gâteuse et enivrée par des idoles pratiquant sans vergogne la non-assistance à arménité en danger. L'occasion est également saisie pour passer en revue les récentes affaires qui ont souillé la dignité et l'honneur des Arméniens sur la place publique (scandale de Nice, assassinat de Vahé Avétian...). L'Arménie scierait-elle la branche sur laquelle elle est assise? Ce n'est pas un scoop. Toujours est-il que le cœur de l'écrivain, qui n'en n'est pas à son premier livre coup de poing, saigne. De cette écriture blessée, le lecteur, lui, reste sur sa faim, comme si l'émotion (aussi légitime soit-elle) finissait par jeter de l'ombre sur la pensée. Même s'il avoue à demi-mot que l'écriture participe à un processus de thérapie, contre des plaies béantes, hélas non cicatrisées, le diagnostic demeure... sans remède. Certes, D. Donikian salue le bourgeonnement d'une société civile en Arménie, pays qu'il connait bien pour l'avoir parcouru régulièrement de long en large. Mais quel usage peut-il faire du réel (de l'ici et maintenant) dans toute sa complexité? Tigrane Yégavian, France-Arménie numéro 390, novembre 2012 |
Livre numéro 2069
|   | L'enfer fleuri du Tavouch - Տավուշի ծաղկած դժոխքը |
Titre : | L'enfer fleuri du Tavouch - Տավուշի ծաղկած դժոխքը / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2011 |
Imprimeur/Fabricant : | Erevan |
Description : | 14 x 23 cm, 128 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Itinéraires arméniens |
Notes : | Edition bilingue |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie -- Descriptions et voyages |
ISBN : | 9789939816272 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | |
Commentaire :Vous gravissez un chemin douloureux quand brusquement, le souffle court, la fatigue vous cloue sur place. Combien de fois devrez-vous vous arrêter avant d'atteindre les bonnes hauteurs d'où l'œil pourra embrasser enfin ces vastitudes qui dansaient sur votre tête tandis que vous déambuliez encore au fond de la vallée. Comme vous mettiez péniblement un pied devant l'autre, le nez au sol, au fur et à mesure le panorama s'amplifiait à votre insu dans votre dos. Et maintenant que vous vous affalez dans l'herbe, littéralement terrassé par le pesant du corps et du sac, vous en profitez pour estimer le fruit de vos efforts. C'est alors que tout vient s'éclairer et que s'ouvrent devant vous des profondeurs inouïes de silence et de paix. |
Livre numéro 1653
|   | Vidures |
Titre : | Vidures / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Roman |
Editeur : | Actes Sud |
Année : | 2011 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimerie Floch à Mayenne |
Description : | 11,5 x 21,7 cm, 368 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Domaine français |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie contemporaine -- Roman |
ISBN : | 9782330001582 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 22,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :C’est une journée dans la vie de Gam’, une journée qui contient toute une vie. Unité de temps, unité de lieu, unité d’action, matière première de tragédie classique que Denis Donikian sculpte en roman-monde. On est au pied du mont Ararat, sous le bleu du ciel et le rire des mouettes moqueuses, les pieds dans la boue, entre la grande décharge et le cimetière, peut-être le chemin le plus court pour raconter la vie sur terre. Et tout est vrai. Poète contrarié, journaliste-pamphlétaire clandestin, vagabond magnifique, fils en fugue, orphelin inconsolable, chiffonnier de fortune dans une Arménie en ruine qui ressemble diablement à sa décharge - cette “apocalypse en sursis”, Gam’ conduit cette danse folle, dangereuse et salvatrice, épique et dérisoire : la traversée d’un jour parmi les sans-riens qui fouillent les entrailles de la ville pour en faire leur festin. Et Gam’ nous prête ses yeux, ses oreilles et ses sens pour appréhender une réalité de fable ou de mauvaise blague historique aussi invraisemblable que réaliste, aussi anachronique qu’actuelle. On est à la marge - dans l’ombre toujours vaguement menaçante d’un régime qui pour être indépendant n’en est pas moins autoritaire, mafieux, expéditif ; où la police envoie au feu ses voyous en costards à la gâchette facile, où tous les cadavres doivent disparaître. Voici Dro, le “bouseux sensuel”, le patron de la décharge, qui a baptisé son chien et ses porcs préférés des surnoms des trois caricatures de présidents qui se sont succédés aux commandes de la petite république - et qui manie le tractopelle en scénographe de la pourriture. Voici Roubo, le gardien du cimetière, son voisin-frère-ennemi, collé toute la sainte journée à son tabouret, qui biberonne sa gnôle et surveille les entrées et sorties, aussi attaché à “ses” morts que l’autre l’est à ses porcs. Et voici les chiffonniers, hommes, femmes, enfants, dont le désespoir et les épreuves n’ont jamais entamé la fierté. L’humanité en deuil d’elle-même que nous présente Denis Donikian nous colle au cœur : elle est à part égale effrayante et attachante pour ce qu’elle ravive de souvenirs autant que pour ce qu’elle promet - parce qu’elle nous pend au nez. Le regard qu’elle pose sur son absence d’horizon (de la décharge, on voit le cimetière et vice-versa) est chargé d’une lucidité acérée, d’un humour de dépossédés et d’un sens de la fête proche de l’instinct de survie. C’est un pays, un peuple, qui a tout subi, injustice des hommes et de la nature, génocide et tremblement de terre, un pays qui s’est tout juste assez relevé, construit, pour céder aux fausses sirènes d’une comédie d’Indépendance conquise de haute lutte et aussitôt gangrénée par toutes les corruptions. Dans ce contexte sans merci, Denis Donikian échappe au folklore et aux lamentations légitimes pour mieux mener la ronde des affaiblis, explorer la hiérarchie sophistiquée de la misère et sonner l’heure du réveil. Aux confins d’un pays en charpie, dans l’urgence reçue en héritage, parce que quand “on n’a plus d’avenir à offrir, on patauge dans la fatalité”, comme un chant contestataire improvisé pendant qu’il est trop tard, Vidures est un hymne à la résistance humaine (à la survivance de l’humain), fort d’un constat paradoxal qui vaut pour tout un peuple : Vivre était encore possible après qu’on avait touché le fond. Vidures est une allégorie de l’Arménie dans un miroir tendu à toute la planète. Un hymne et un appel, un hymne et un coup de tonnerre pour rallumer les âmes, secouer les corps et rendre aux esprits le seul pouvoir qui vaille : celui des mots choisis, celui des histoires transmises, pour nourrir la mémoire qui est le meilleur moyen de transport vers l’avenir. Il y a dans ce texte une puissance rare et fondamentale - et fondamentalement singulière, qui évoque des grandes voix à la pelle (on pense à Beckett, à Shakespeare, à Céline, à Hrabal…) et/mais qui ne ressemble à rien. Il y a, au-delà du souffle narratif, un texte qui fonce vent debout contre les pseudo-fatalités de l’histoire, une révolte qui creuse et qui jaillit, une rage pleine d’amour contre ses semblables si aisément vaincus, si vite démissionnaires. Il y a, enlacés, la colère et la joie de vivre, l’ordure et la poésie, le rire et l’impossible. Le “vin fou des légendes” et la honte bus d’un même trait. Il y a les messies narcissiques et les révoltés désarmés, des hommes qui font les morts et des morts qui ne lâchent rien. Der Vorghomia ! crie au petit matin Gam’, perché sur sa colline qui domine la ville. Ce sont les premiers mots de Vidures. Ils signifient : Seigneur, prends pitié ! Pourtant, après avoir résonné tout au long du roman, ils sonnent à nos oreilles comme un toast et comme un cri de guerre. Comme une improbable promesse. Comme une prière active. |
Livre numéro 1631
|   | Les pierres et l'âme, fragments arméniens |
Titre : | Les pierres et l'âme, fragments arméniens / auteur(s) : Rémy PRIN - Préface Denis Donikian |
Editeur : | parole ouverte |
Année : | 2011 |
Imprimeur/Fabricant : | Pulcio (CE) |
Description : | 17 x 23 cm, 272 pages, 130 photos couleur, une carte couv. illustrée en coul. |
Collection : | |
Notes : | Photographies : Rémy PRIN et Sylvie JADEAU |
Autres auteurs : | Denis DONIKIAN [préfacier] - |
Sujets : | Architecture arménienne -- Voyage |
ISBN : | 9782364150010 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 32,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :"Les pierres & l'âme, fragments arméniens" est le titre du nouveau livre publié par Rémy Prin aux éditions Parole Ouverte, à la fois récit de voyage en Arménie et en Turquie, rencontre poétique avec les pierres et les hommes, et réflexion sur la place du patrimoine aujourd'hui, dans le devenir des peuples. Échos du voyage, bonheurs des rencontres, douleurs des ruines, le patrimoine arménien est ici montré comme une présence qui nous questionne, exemplaire de toutes nos cultures : l'intensité d'un chant devenu précaire, en risque de se dissoudre, mais qu'on voudrait comme un creuset fertile pour demain. L'Arménie est née comme d'une alliance improbable entre Orient et Occident, à l'interface des empires. Ballottés entre Rome et la Perse, maintes fois envahis, morcelés, démembrés presque, les Arméniens ont su dans une adversité extrême développer une culture hors du commun. Tout au long du temps, les architectes arméniens ont semé sur le territoire comme des pépites de leur âme, dressant leurs pierres vers le ciel en un chant d'exception. Le livre fait un double périple, des villages reculés de l'Arménie actuelle aux sites perdus dans les montagnes en Turquie de l'est. Périple à la découverte des pierres, mais d'abord à la rencontre des hommes, ceux d'Arménie, serrant sur leur cœur leur culture comme un espoir dans leur devenir précaire, et ceux de Turquie, Kurdes notamment, côtoyant un patrimoine qui n'est pas le leur, et qui s'interrogent sur ces " voisins lointains ". L'écriture, nimbée de nombreuses photographies, tisse une sorte de vécu amoureux du patrimoine, des rencontres ou des absences. Elle révèle aussi en filigrane la violence faite à ce peuple et les blessures encore ouvertes. Regard passionné vers cette terre sensible arménienne dont les pierres et leur devenir nous interrogent aujourd'hui plus qu'ailleurs.
Extrait de la préface de Denis Donikian “Ainsi, lecteurs, sommes-nous tenus en haleine constamment, pris entre deux mondes qui se parlent, l'un sensible, l'autre en naissance, et saisis sans cesse dans l'émerveillement premier du geste humain qui a bâti, creusé, et somme toute édifié une forme de foi. C'est dire combien ce livre devait voir le jour. Il manquait au voyageur amoureux pour qu'il écoute la force cachée des monuments séculaires arméniens. Il manquait... Le voici.” |
Livre numéro 1530
|   | Siounik, magnificat / Սյունիք, հրաշափառ |
Titre : | Siounik, magnificat / Սյունիք, հրաշափառ / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2010 |
Imprimeur/Fabricant : | |
Description : | 116 pages, 14,5 x 24 cm, couverture : photographie par l'auteur ; annexe : ouvrages de l'auteur parus chez le même éditeur |
Collection : | Itinéraires arméniens |
Notes : | Edition bilingue, texte en français puis texte en arménien (traduction Yvette/Nvart Vardanian) |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Arménie -- Itinéraires -- Récits personnels |
ISBN : | 9789939816050 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 12,00 euros, port compris |
Commentaire :Quatrième de couverture"Et tandis que vous marchez dans votre souffrance de marcheur impénitent, pas après pas, sous vos yeux, un tableau prend forme que vous éprouverez plus tard comme unique, semblable à une illumination. (Mais le réel étant trop réel, vous n'embrassez pas à cet instant l'ampleur de votre lecture, votre conscience se contentant de regarder le déroulement des « opérations »). Chaque chose vient occuper sa place dans la composition. Encore un pas, et c'est l'église qui prend la pose. Puis, c'est au tour des montagnes à s'inscrire dans le décor. Aussitôt après, l'échancrure de la vallée déploie ses vergers pour courir se perdre derrière des collines. Un autre pas fige la route. Vous vous arrêtez. Alors, à travers les arbres qui flamboient dans les verts et les mauves, vous apercevez de dos le corps bien-aimé parti en éclaireur." Suvi du même texte en arménien. |
Livre numéro 1414
|   | Arménie : de l’abîme aux constructions d’identité |
Titre : | Arménie : de l’abîme aux constructions d’identité / auteur(s) :Sous la direction de Denis Donikian et Georges Festa |
Editeur : | L'Harmattan |
Année : | 2009 |
Imprimeur/Fabricant : | 14-Condé-sur-Noireau : Impr. Corlet numérique |
Description : | 1 vol. (244 p.) : ill., couv. ill. ; 24 cm |
Collection : | |
Notes : | Notes bibliogr.. Couverture : Masque de Denis Donikian (1994) |
Autres auteurs : | Janine ALTOUNIAN [contribution] - Annick ASSO [contribution] - Varvara BASMADJIAN [contribution] - Denis DONIKIAN [directeur] - Martine HOVANESSIAN [contribution] - Hélène PIRALIAN [contribution] - |
Sujets : | Actes du Colloque de Cerisy-la-Salle du 22 au 29 août 2007 sous la direction de Denis Donikian et Georges Festa. |
ISBN : | 9782296091917 |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 24,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Du 22 au 29 août 2007, Cerisy-la-Salle accueillait l’Arménie à l’occasion d’un colloque intitulé : De l’abîme aux constructions d’identité. Le thème choisi portait en lui-même les éléments dramatiques d’une réflexion qui devait être nécessairement plurielle. Cependant, il s’agissait beaucoup plus d’évoquer de près ou de loin ces ondes de choc aux résonances multiples provoquées par la déflagration génocidaire de 1915 que de revenir sur la réalité historique du fait lui-même. Ainsi, le pluralisme des interventions aura-t-il permis d’opérer des ouvertures, des percées, pour ne pas dire des échappées inhabituelles vers des analyses lumineuses, des rapprochements culturels audacieux, des illustrations intimes fortes ou des abstractions esthétiques éclairantes. Il n’est donc pas interdit de dire qu’au cours de ces journées, c’était moins l’austérité de l’histoire qui était convoquée qu’une sorte de géographie mentale éclatée, à l’image non seulement de la dispersion des générations touchées par le génocide, mais surtout d’une quête de sens opérant dans toutes les directions possibles de l’esprit par des esprits impliqués dans la nécessité de dénouer le chaos du monde.
Table des matières Argument Introduction de Denis Donikian.
- I. Ecritures dans la crise
Frédéric Nevchehirlian : Dans le stade Janine Altounian : Un héritage traumatique ne se met à parler que déplacé dans le temps et l’espace culturel Anahit Dasseux Ter-Mesropian : Le Temps de la joie Annick Asso : La transmission du traumatisme génocidaire au théâtre - II. Identités de recherche
Hélène Piralian-Simonyan : En quoi consiste la reconnaissance du génocide des Arméniens ? Martine Hovanessian : Identités narratives : exil et sentiment d’appartenance. Les retours Jacqueline Starer : Martin Melkonian, une identité au carrefour d’elle-même Frédéric Gross-Quelen : Pérec la lettre déportée - III. Questions d’histoire
Grégoire Krikorian : Le Parlement européen ou l’anti-Lausanne Georges Festa : Arménie et Arméniens dans les manuels d’Histoire en classe de Première - IV. Géographies
Antoine Chaudagne : Arménie, Ethiopie, itinéraire sur une géographie imaginaire Wadad Kochen-Zebib : Revisiter Cana Georges Festa en collaboration avec Marc Koharian et Albert Khazinedjian : Les Arméniens d’Algérie avant 1962 : témoignages de familles - V. Métamorphoses
Denis Donikian : Chemin de Crète Varvara Basmadjian : Serviteurs du Palais ou artistes hors des contraintes, quelle identité pour les peintres arméniens de l’Empire ottoman ? Barbel Pfander : Le cinéma disjonctif d’Artavazd Pelechian Christine Kiffer, conteuse Raphaëlle Vierling, artiste Milo Dias : De la souffrance à la révolte
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Livre numéro 1383
|   | Erevan 06-08 |
Titre : | Erevan 06-08 / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2008 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimerie Ivoluxe, Arménie |
Description : | 192 pages 14,5 x 24 cm, photo de couverture Denis Donikian (Décharge d'ordures d'Erevan) |
Collection : | Zoom |
Notes : | Edition bilingue, traductions de Gayané Sargsyan et Garnik Melkonyan |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Impressions et observations au cours de trois années critiques traversées par l'Arménie. Commentaires sur les élections législatives et présidentielles en 2007-2008 en Arménie |
ISBN : | 9789994183197 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | |
Commentaire :L’Arménie étouffe. Elle ne sait qui entendre, du pouvoir ou de l’opposition. A qui se fier quand l’un affirme que ces élections furent les plus conformes aux normes internationales que le pays ait connues et que l’autre s’appuie sur des preuves de fraudes massives pour porter l’incendie au sein de la société civile. De fait, la crise de confiance que connaît aujourd’hui une part importante de la population arménienne, même parmi ceux qui ont voté en faveur de Serge Sarkissian, est née avec les suspicions qui obscurcissent ces élections. Le président Kotcharian ne convainc que les siens autant que Levon Ter-Petrossian dont les paroles sont bues comme celles d’un saint par des foules en extase.
Avant-propos de l’auteur "Constanta patientia" J'ai pris le droit comme règle, Et la justice comme niveau. Isaïe, 28 17 Les textes qui suivent ne sont pas d'un journaliste, bien que la plupart aient trouvé leur place sur le site de Yevrobatsi.org, encore chauds des événements liés aux élections législatives et présidentielles arméniennes, de 2007 et 2008, au cours desquelles j'ai exercé la fonction d'observateur bénévole pour le compte de la section locale de l'organisation Transparency International. Ils s'inscrivent à la suite d'une série de, livres écrits sur l'Arménie au fil d'une fréquentation qui aura commencé en 1969. Si je souhaitais au départ capter des sensations fugitives sur la capitale Erevan, la violence des événements m'ont assez vite détourné de cet objectif littéraire pour m'obliger à témoigner de la dramaturgie électorale que traversait le pays et qui rencontra son point de crise à l'aube du ler mars jusque tard dans la nuit. Le lecteur voudra bien lire ces textes comme des précipités d'impressions multiples et d'analyses personnelles, restitués avec toute l'humilité et toute la sincérité que doivent requérir des mouvements d'idées et des manifestations de rue aussi complexes. Sans doute aideront-ils également à comprendre qu'une ville, loin de se réduire à une savante organisation de l'espace habité, reste avant tout imprégnée des émotions collectives ou individuelles éprouvées par ceux-là mêmes qui l'habitent ou ceux qui l'aiment, faute de pouvoir y vivre. |
Livre numéro 1382
|   | Vers l'Europe |
Titre : | Vers l'Europe / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Du négationnisme au dialogue arméno-turc |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2008 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimerie Ivoluxe, Arménie |
Description : | 252 pages 14,5 x 24 cm, couverture en couleur |
Collection : | Zoom |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Recueil de chroniques sur le site Yevrobatsi.org |
ISBN : | 9789939816005 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | |
Commentaire :Avant-propos de l’auteur« Si je savais quelque chose qui me fut utile, et qui fut préjudiciable à ma famille, je la rejetterais de mon esprit Si je savais quelque chose utile à ma famille, et qui ne le fut pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie, et qui fût préjudiciable à l'Europe, ou bien qui fût utile à l'Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime.» Montesquieu, Les Cahiers (Ce texte de Montesquieu servit de ligne directrice au site Yevrobatsi.org) Yevrobatsi.org est le nom d'un site Internet créé le 21 janvier 2004. Le renouvellement hebdomadaire de l'information a été assuré sans faille jusqu'à l'été 2008, date à laquelle je décidai de me retirer comme rédacteur en chef du site, à la suite d'un examen critique relatif à son fonctionnement, ses valeurs et son orientation. Yevrobatsi veut dire européen. Le désir d'Europed'une Turquie blanchie du crime de génocide révulsait les enfants et petits-enfants des rescapés du génocide de 1915. Nous étions de ceux-là, cinq personnes qui s'étaient connues sur un forum communautaire à travers ces affinités et ces solidarités qui se dessinent au gré des échanges d'idées auxquels les uns et les autres étaient périodiquement confrontés. Notre réunion au sein d'un site s'en trouva d'autant facilitée. Outre les rubriques classiques qu'elle avait décidé d'aborder, portant sur la diaspora arménienne, l'Arménie, l'histoire du génocide, la culture et surtout les idéaux européens, l'équipe me demanda d'écrire une chronique pour donner périodiquement le ton et l'orientation du site. Mis à part le tout premier texte du présent recueil, tous les autres appartiennent à cette chronique que j'avais intitulé Tebi Yevroba (Vers l'Europe) et sont reproduits dans ce livre selon leur ordre chronologique. L'intérêt de les avoir rassemblés en un ensemble réside dans le fait que le site a été un véritable laboratoire d'idées autour de la question européenne à la lumière du génocide des Arméniens et du négationnisme persistant de l'État turc. Le lecteur attentif constatera par lui-même les constantes remises en question de nos propres dogmatismes communautaires, une volonté d'affronter les tabous qui verrouillaient et verrouillent encore la diaspora arménienne et l'évolution de notre réflexion critique au cours des quatre années qui ont suivi la naissance du site. En effet, le travail de ces textes écrits à l'aveugle au gré des polémiques et des événements vers plus de lumière et de respiration, ne semble pas avoir été vain. S'il reste le reflet d'une équipe qui s'est sans cesse renouvelée, son dynamisme intellectuel a conduit à nouer de chaudes amitiés au sein de la société civile tant en Turquie qu'en France, sans rien céder sur les principes qui ont inspiré sa démarche initiale. Le lecteur n'aura pas de mal à constater combien l'exigence d'ouverture quia sous-tendu l'esprit du site de bout en bout a réussi à inspirer les mutations nécessaires tant chez les personnes qui l'ont animé que chez ses lecteurs eux-mêmes, quitte à forcer le surgissement d'événements libérateurs comme la volonté d'œuvrer dans ce sens conjointement avec des Français d'origine turque. Parmi, les petites révolutions et réalisations de Yevrobatsi.org, on peut retenir, entre autres, qu'il aura été en France le premier site d'obédience arménienne à afficher des textes en turc, écrits par des Turcs, qu'il se sera efforcé de donner une vision réaliste de l'Arménie durant cette période, qu'il aura pris la défense de l'historien d'origine turque Taner Akçam, en proie à des harcèlements de tous ordres, qu'il aura lancé l'idée de fiches pédagogiques sur le génocide des Arméniens et enfin qu'il aura organisé à Cerisy-la-Salle un colloque intitulé : « Arménie, de l'abîme aux constructions d'identité » en août 2007. Ainsi, loin d'être figé dans le ressassement des ressentiments et des obsessions qui animent toute société humiliée, ce recueil devrait se lire comme une des modestes contributions à l'histoire intellectuelle de l'Europe, d'une Europe soucieuse de parvenir à la pacification des consciences. Denis Donikian |
Livre numéro 1313
|   | Pertinentes impertinences |
Titre : | Pertinentes impertinences / auteur(s) : Ara BALIOZIAN - Traduction de l'anglais de Mireille Besnilian, Dalita Roger et Denis Donikian |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2008 |
Imprimeur/Fabricant : | |
Description : | |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | Mireille BESNILIAN [traducteur] - Denis DONIKIAN [traducteur] - |
Sujets : | Aphorismes, pensées |
ISBN : | 9789994183159 |
Prix : | 10 euros + 1,50 |
Commentaire :Achat via le site de Denis Donikian Vient de paraître pour la première fois en français un choix d’aphorismes d’Ara Baliozian le mal-aimé. Traduites de l’anglais par Mireille Besnilian, Dalita Roger et Denis Donikian, ces « Pertinentes impertinences » font aujourd’hui l’objet d’un magnifique recueil publié par la maison d’édition Actual Art d’Erevan en Arménie, dont le maître d’œuvre est Mkrtich Matevossian. Méconnu, sinon méprisé, mais tout autant lauréat de nombreux prix pour une œuvre qui touche aussi bien à la fiction, au théâtre, à la poésie qu'à la critique littéraire et à la traduction, Ara Baliozian est une figure rare d'écrivain prolifique, talentueux et anticonformiste qui met sa plume au service de ses convictions. Son franc-parler salutaire en dérangera plus d'un. Pour exemples de ce franc-parler : « Le problème avec les Turcs, c’est qu’ils croient ce que disent leurs hommes politiques. Notre problème ? Le même ». Ou encore : «Une controverse arménienne est un massacre sans effusion de sang. » Et enfin : «Cela vaut la peine de se rappeler que la ploutocratie et la démocratie sont des concepts mutuellement exclusifs ». Ces extraits sont tirés du journal qu'Ara Baliozian tient depuis plusieurs années et qu'il diffuse à des correspondants du monde entier depuis Kitchener au Canada, généralement sous forme d'aphorismes, par le truchement d'Internet. Ses observations et ses analyses sont celles d'un moraliste iconoclaste qui ne s'en laisse pas conter et qui attaque frontalement les non-dits, les tabous et les préjugés de sa culture d'appartenance. Parions que le bon sens dont il fait preuve mettra le lecteur dans la même disposition que celle de William Saroyan disant : « Je lis tout ce qu'Ara Baliozian écrit, avec fascination et gratitude ». |
Livre numéro 1312
|   | Voyages égarés / Moloroun djamportutyunner |
Titre : | Voyages égarés / Moloroun djamportutyunner / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2008 |
Imprimeur/Fabricant : | Actual Art Erevan |
Description : | 11,5 x 21 cm, 132 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | |
Notes : | Texte bilingue français/arménien, traduit en arménien (oriental) par Nvart Vartanian |
Autres auteurs : | |
Sujets : | |
ISBN : | |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | 10 euros + 1,50 euro de port |
Commentaire :Achat via le site de l'auteur Devenu introuvable après une première édition quasi confidentielle par Guy Chambelland à la Librairie le Pont de l'Épée en 1987, le recueil de poésies intitulé " Voyages égarés " fait aujourd'hui l'objet d'une seconde publication par la maison Actual Art d'Erevan en Arménie. Mais, cerise sur le gâteau, cette édition bénéficie d'une version en arménien faite par les soins de Nvart Vartanian, connue pour ses traductions de Proust, René Char, Lautréamont, Ingres, etc. Si la poésie se moque de la poésie, comme le prétendait Georges Bataille, c'est bien qu'elle possède la capacité de développer de libres analogies qui n'ont d'autre but que d'appréhender ce qu'aucune forme de langage classique n'est en mesure d'opérer. Les tenants d'une poésie qui se comprenne, qui parle à la raison, d'une poésie qui rationalise le réel et qui vise à démontrer, devraient s'éloigner de ce genre d'entreprise qui ose l'aventure de l'intuition fulgurante, de l'éclat volé à quelque absolu du monde et de l'esprit. Ce genre d'étude, quête ou patience obsessionnelle, s'inscrit dans une sorte de primitivité des sens qui exclut tout rapport, même intime, avec l'histoire. Comment faire parler l'absurde que réveillent les mots quand on les entrechoque pour que brille l'étincelle d'un savoir dépourvu d'objectivité ? Rien à dire de plus, sinon qu'il faut inviter le lecteur à oser l'aventureuse lecture de ces voyages vers les possibles égarements de l'esprit. En ce sens, ce livre n'est certainement pas à mettre entre toutes les mains. La traduction qu'en propose Nvart Vartanian semble donner à l'arménien oriental une saveur exotique qu'il ne connaissait pas jusque-là. Nul doute qu'en ces temps agités, ces échappées d'images souples et soucieuses d'absolu ne confèrent à la langue arménienne, habituée aux déclarations, incantations, démonstrations et autres perversités symbolisantes ou rationalistes, une tonalité qui en dérangera plus d'un tandis qu'elle apaisera les autres. |
Livre numéro 1311
|   | Chemin de Crête |
Commentaire :Une "lecture" poétique fabuleuse, et un souffle épique digne de l'Antique. A consulter et commander d'urgence sur le site de l'auteur. Présentation par l'auteur En juillet 1908, sur la colline de Phaistos, en Crète, Luigi Pernier, membre la mission archéologique italienne dirigée par Federico Halbherr, l'inventeur de l'inscription de Gortyne, découvre une plaque d'argile circulaire sur les deux faces de laquelle étaient imprimés 242 signes. La signification de ces traces mystérieuses qui remonterait au IIe millénaire avant JC étant perdue, le disque de Phaistos a excité les amateurs et les professionnels, tous donnant à chaque fois des solutions de lecture peu convaincantes.
Dès lors que cette écriture demeurait indéchiffrée depuis près de quatre millénaires, et qu'elle le restera encore longtemps, tout devenait permis. Ce qui restait muet à la science pouvait devenir parole au gré de l'imagination poétique. En restant au plus près des signes, en respectant leur ordonnancement, en restituant leur sens premier ou en jouant sur les formes de leur représentation, nous est ainsi venue une histoire arbitraire, personnelle, tirée de l'inconscient ou racontant une part de notre humanité. Nous l'avons intitulée " Chemin de Crète ". Chaque face du Disque se présentant comme une spirale, à l'intérieur desquelles sont réparties des groupes de signes (31 pour la face A, 30 pour la face B), le problème était de savoir quel sens de lecture adopter. Nous avons délibérément suivi les travaux de Louis Godart, spécialiste de la Crète, prenant appui sur son livre " Le disque de Phaistos, l'énigme d'une écriture " (Editions Itanos, 1995) tant pour les transcriptions qu'il a faites des signes présents sur l'objet que pour le sens de lecture préconisé, à savoir de la périphérie vers le centre. Comme dans un récit, il faut un début et une fin, nous avons commencé l'écriture de notre "texte" avec le premier groupe de signes de la face A, situé à la périphérie du disque, juste après la barre comportant quatre points. Et nous avons terminé notre texte avec les figures du centre de la face B. Nous avons suivi en cela les conclusions de Louis Godart qui estime, grâce à l'analyse des spirales, que " le discours imprimé sur la face B prolonge le texte de la face A ". Par ailleurs, la lecture des signes suit l'écriture qui en a été faite, à savoir de la droite vers la gauche, comme le suggère Louis Godart. Dans ce cas, en écriture normalisée, certains signes comme les personnages humains, apparaissent dans leur lecture sinistroverse, à savoir de la circonférence vers le centre. Par exemple le guerrier regarde vers la droite sur le disque, mais vers la gauche pour la lecture. Enfin, je précise que je n'ai pas suivi Louis Godart quand il réduit l'ensemble des deux disques à 17 séquences séparées par des obliques qui équivaudraient à notre ponctuation. La lecture par groupes donne ainsi 61 strophes dans notre texte. |
Livre numéro 1317
|   | Poteaubiographie |
Titre : | Poteaubiographie / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Traduction en arménien par Nevart Vartanian |
Editeur : | |
Année : | 2007 |
Imprimeur/Fabricant : | |
Description : | Dépliant (format fermé 21 x 31 cm) cartonné en couleur, 2 faces, représentant le totem "Poteaubiographie", et texte arménien en regard ; Conception graphique Mkrtich Matevossian |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | |
ISBN : | 9789994180189 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | |
Commentaire :Hauteur totale de la pièce montée : 5,24 m, exposée pour la première fois du 17 mai au 23 juin 2001 à l'Espace Vallès d'Art contemporain de Saint-Martin d'Hères |
Livre numéro 1316
|   | Ayl Yergire Mer (Un Nôtre Pays) |
Titre : | Ayl Yergire Mer (Un Nôtre Pays) / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Traduction en arménien par Nvart Vartanian |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2007 |
Imprimeur/Fabricant : | |
Description : | 1 vol. (279 p.) : ill. ; 24 cm |
Collection : | |
Notes : | Traduction arménienne de l'oeuvre "Un nôtre pays" parue en 2003 chez Publisud |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Carnets de voyage (Arménie 2000/2001) |
ISBN : | 9789994180196 |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | |
Commentaire :Écrit sur les dix premières années de l'Indépendance de l'Arménie par un Arménien d'origine appartenant à la diaspora française, le livre " Un Nôtre Pays " avait vocation à être traduit en arménien pour être lu par les Arméniens d'Arménie. C'est chose faite grâce au travail de Nvart Vartanian, traductrice chevronnée qui a déjà à son actif une série d'ouvrages dont les premiers chapitres de la " Recherche " de Proust et plus récemment " L'homme qui plantait des arbres " de Jean Giono. Ceux qui connaissent le texte originel peuvent imaginer les difficultés tant lexicales que grammaticales qu'il a fallu surmonter pour le rendre en un arménien qui soit à la fois fidèle à la pensée de l'auteur et lisible par les Arméniens du pays. De fait, de nombreux écrits d'écrivains autochtones vont ainsi trouver leur place dans un ensemble composé comme une suite de textes qui s'interpellent, se répondent, creusent des voies de compréhension sans jamais les épuiser vraiment. À la différence du livre d'origine, celui-ci comprend les aquarelles qui avaient été réalisées pour une exposition et qui viennent ici illustrer de courts poèmes ayant pour vocation de dégager un ensemble d'impressions ressenties lors de ces trois voyages. Tiré à seulement deux cents exemplaires, la publication du livre a pu avoir lieu grâce à la participation de l'entreprise FINECO, de l'Association Arménie Plurielle et de Haïk Mélikian. |
Livre numéro 1194
|   | Glissement de terrain |
Titre : | Glissement de terrain / auteur(s) : Vahram MARTIROSYAN - |
Editeur : | Les 400 coups |
Année : | 2007 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimerie Gauvin, Gatineau (Canada) |
Description : | 13,5 x 20 cm, 208 pages |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | Denis DONIKIAN [traducteur] - |
Sujets : | Roman, Arménie contemporaine |
ISBN : | 9782845960817 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 15,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Voici ce qu'écrivait Denis Donikian à son propos dans son livre "Un Nôtre Pay"s (Paris, Publisud, 2003) "Quelle belle matière de livre, ce pays-là ! On le savait. Dix années de foutoir à faire tenir dans une centaine de pages. Il suffirait de marier dans les mots l’hystérie géologique du sol et son dévergondage politico-mafieux. Mais aussi l’obsession de sauve-qui-peut qui habite les têtes. Un livre que seul un auteur à cheval sur les deux temps de l’histoire pouvait sortir. Un gars du cru qui taperait sur sa machine du texte à rire, tellement il saurait viser juste, en plein dans les articulations d’une culture qui donne au pays une démarche sinistrée. Où sont les écrivains, je m’étais dit, en débarquant dans le bourbier un jour de l’an 2000 ? C’est à eux que revient de traîner le miroir romancier le long des rues. Je désespérais d’en trouver un que l’engourdissement n’aurait pas submergé, un lucide, un éclairant, un ironique, un courageux, un simple, un libre, un transparent, subtil, fictionniste en diable, faisant de la réalité un monde pathétiquement virtuel. En somme, un type qui décrirait un petit arpent du monde et sa petite portion d’humanité aux prises avec des catastrophes permanentes ou brutales. Et l’on me dit que ce type existe, qu’un livre a été écrit. J’ai demandé Glissement de terrain dans la libraire de l’ancienne avenue Lénine. (…) Glissement de terrain, c’est Radio-Erevan à la sauce Camus, une brochette de quarante textes, des gras, des grillés comme du charbon, et d’autres qu’on mâchonne après l’alcool, qui donnent le goût puissant du pays. Roman qui totalise des temps, des événements et des hommes, comme une saucisse enferme des chairs torturées en machine et traversées de mille diableries épicées dans ses quelques centimètres de boyau préalablement rendu propre. C’est qu’il fallait trouver une tonalité psychologique pour entrer comme un fer dans cette foire aux micmacs qu’est devenu le pays. Et le fourmillement des contradictions, il fallait l’embrocher aussi. Un lecteur autochtone reconnaîtra au fil des mots ces petits riens qu’aucun organe de presse ne saurait dire mieux tellement ils appartiennent de près à la trame subtile de son existence. Car, c’est vrai que tout est faux dans ce livre, et faux de croire que rien n’est vrai. Un tout qui palpite sans défaillir. Des muscles qui se mastiquent, l’os qu’on attaque avec les dents. Mis en boîte, les éléments du récit s’entrechoquent pour que le sens des choses éclate en vous, plus sûrement que si ces choses-là étaient vues, ressenties ou entendues directement. Ainsi, et comme des fous, les mots circulent à toute vitesse, de chapitre en chapitre. Et ils surgissent au moment où la lecture ne les attendait pas, certains comme des refrains effrayants, d’autres comme les dénominateurs communs d’un climat pathologique Denis Donikian
Autre commentaire, paru dans Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 130, Mai 2007 Nouvelles d'Arménie Magazine : Considérez-vous Glissement de terrain, comme un roman politique ? Vahram Martirosyan : Non, ce n'est pas un roman politique, c'est un roman d'actualité. Dans mon roman il n'y a pas plus de politique que dans la vie quotidienne de chaque homme. C'est en revanche la situation présente de l'Arménie, la mauvaise gouvernance du pays qui font de ce livre un roman politique. Ce sont mes lecteurs qui sont politisés. Ils ont une position critique, des frustrations sociales, qu'ils désirent exprimer, et un esprit de contestation vis-à-vis des autorités arméniennes autocratiques. Dans ces conditions, ils cherchent et trouvent dans la littérature, libre de censure (contrairement aux mass média), ce qu'ils souhaitent. Il est vrai aussi que la littérature ne peut pas être hors du politique, car l'art en général est une des clés pour comprendre, pour mettre en forme le réel. Et la réalité, considérée comme un matériau brut, c'est celle où pratiquement tout le monde vit selon des doubles standards. D'un côté, aujourd'hui encore, si vous demandez aux gens en Arménie, ce qu'ils préfèrent lire, la plupart vous répondent: les romans historiques, comme quelques décennies auparavant ; d'un autre côté, ils achètent les livres d'actualité. C'est évident quand je compare le succès remporté par Glissement de terrain (paru en 2000} auprès des lecteurs, avec le roman historique que j'ai écrit en 2002, Les Déguisés au Nom de Croix, qui portait sur l'histoire de la Cilicie. NAM: La réalité décrite dans votre roman sous la forme de micro-crises existentielles n'est-elle pas l'indice d'une grave crise politique ? Le glissement de terrain, c'est la métaphore de quoi ? La mort du politique ? V. M. : Je ne veux pas m'enfermer dans le carcan d'une métaphore et la filer à l'infini. D'ailleurs, ce n'est pas mon travail d'écrivain, j'écris ; aux autres d'analyser, d'interpréter. La terre, qui semblait solide, s'effondre sous nos pieds, nos idéaux disparaissent ou bien deviennent purement formels. C'est pourquoi mon roman est noir. Il est construit comme un thriller ! Il se passe quelque chose, on y découvre quelque chose, mais on sent bien à la fin qu'on savait la vérité depuis le début : on ne voulait tout simplement pas l'accepter. NAM: Parlons du personnage principal, le narrateur. Comment le définir ? Est-il un héros, un anti-héros ? V. M. : C'est un carriériste et il ne se mêle de politique politicienne que dans la mesure où cela peut servir sa carrière. Il est à l'image de la classe dirigeante de son pays qui est au pouvoir et siège au Parlement depuis le massacre survenu dans son enceinte en 1999. Il en est le prototype même. Jusqu'en 1999, ces gens-là n'avaient pas encore tout le pouvoir, mais, maintenant, tout est entre leurs mains. Sont aux commandes de l'Etat des carriéristes, des profiteurs, des mafiosi, des semi-analphabètes. Voilà l'atmosphère et la stratosphère dans lesquelles baigne le narrateur. NAM : Mais ce n'est pas seulement l'Etat qui est détaillant. Le narrateur évolue dans une société en pleine déliquescence... V. M. : Oui, il vit dans une société en pleine déliquescence parce qu'elle est notamment pleine de stéréotypes par lesquels on imite le mouvement de la vie, mais on ne vit pas réellement. On n'agit pas, on fait comme si on agissait et l'action ne s'ensuit d'aucun effet. Le narrateur vit dans un pays où deux partis politiques s'opposent prétendument, l'un s'appelle Badmagan Haïrenik (Patrie Historique), l'autre Votch Mi Haïrenik (Aucune Patrie), mais tous les deux aiment tirer des coups de feu en l'air dans un café ou sur la place publique. Prenez encore l'exemple des toasts ! C'est un tel automatisme, au delà du rituel ! Les toasts relèvent d'une telle mécanique verbale qu'il ne reste plus qu'à fixer leurs tarifs. Ainsi, le narrateur se rend à la Maison des toasts et paie ce qu'il faut pour se faire remonter le moral. Les toasts sont devenus la propriété d'un institut ! Cela mérite sans doute une réflexion sur le concept d'institution. NAM: Est-ce que la vie du couple est aussi traversée, minée par les stéréotypes ? Le narrateur a une femme qui s'appelle Poupée K-3-217... V. M. : J'ai une amie féministe qui se bat contre la société patriarcale en Arménie. Elle a raison dans sa protestation. Mais, à mon avis, la question n'est pas tant la société patriarcale que sa dégradation dont les vrais responsables sont à la fois les hommes et les femmes. Les hommes recherchent ce genre de « poupées » caricaturales et les femmes, à leur tour, se plient à ce genre d'exigences en choisissant ce genre d'hommes. Quant au narrateur, il vit dans ce magma de stéréotypes et il n'est pas question pour lui d'en sortir. Il sent bien que cela ne le satisfait ni moralement ni intellectuellement, mais il n'a pas la volonté de s'en sortir. Il continue à faire ce que tout le monde fait. NAM : Le narrateur est donc un « homme sans qualités », une sorte de Ulrich chez Musil ? V. M. : Non, il est un « homo sans sovieticus ». Son individualité était déjà effacée par le système communiste pour produire un homo sovieticus. Et maintenant, l'histoire, l'indépendance de l'Arménie ont aussi effacé le «sovieticus». Au début du Mouvement, le peuple était ivre d'indépendance, mais les difficultés économiques ont tué l'enthousiasme initial. Quant à moi, je considère que l'indépendance, même une mauvaise indépendance, vaut mieux que le bon esclavage. NAM : Le glissement de terrain produit le dédoublement de la cité, la ville d'en haut qui ne s'est pas encore effondrée et la ville d'en bas, la cité souterraine, avec les nouveaux laissés pour compte de l'éternelle « transition ». Mais les deux villes se ressemblent étrangement... V. M. : Elles se ressemblent étrangement, ne serait-ce que par l'existence de cet ascenseur secret qui les relie. Mais il y a tout de même un peu plus de résistance en bas qu'en haut, notamment chez les plus âgés. Sans que, pour autant, cela signifie obligatoirement la possibilité de jours meilleurs. Les ressources pour un réel changement font défaut. Quand accidentellement le narrateur fait une incursion dans la ville souterraine, dans le théâtre souterrain, il découvre que l'homme de qualité, c'est celui qui n'a rien à perdre, qui ne confond pas l'être et l'avoir et, pour cette raison, n'a pas peur. En un mot, c'est un homme qui connaît une tradition de résistance. Mais, que devient la démocratie sans tradition démocratique sinon une formalité, une parodie, une caricature ? Un petit guide ou manuel comme celui que dégote le narrateur : « Ce que doit savoir une infirmière sur la démocratie»... NAM : Etes-vous un écrivain pessimiste ? V. M. : J'ai une occupation, une tâche : celle de raconter des histoires. C'est à mes veux la fonction originelle de la littérature. Elle n'est pas une conversation privée entre quelques élus et privilégiés. Elle a la chance de se situer dans une interactivité contemporaine. En Arménie, cela veut dire écrire après de grands auteurs classiques, non pas écrire dans leur ombre. Aujourd'hui, ils ne sont plus là. Il faut écrire, il faut vivre. Debout. Propos recueillis par Isabelle Kortian, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 130, Mai 2007 Commentaire, suiteJe recherche des parents de 35-40 ans, habiles en affaires, pour les emmener à l'étranger. Les candidats devront être sains, avec une expérience conjugale d'environ cinq ans. Je suis un garçon de 10 ans, non fumeur, en bonne santé, j'ai les premières places dans les files d'attente de tous les Consulats Glissement de terrain n'est ni un roman à thèse ni un roman à clé. C'est un roman iconoclaste. Hilarant et décapant, construit comme un thriller, il ausculte le corps malade de la société dans sa longue descente aux enfers. Tragi-comique, le roman, qu'il plaise ou déplaise, ne peut laisser le lecteur indifférent : il dérange le politiquement correct en piétinant quelques tabous. Et son auteur, Vahram Martirosyan, en est bien conscient lorsqu'il s'empare dans son œuvre romanesque de deux sujets hautement sensibles : l'exode massif des Arméniens hors d'Arménie, ces dernières années, et l'assassinat au Parlement, le 27 octobre 1999, des vainqueurs des élections législatives d'alors. Terrain glissant ! Et si précisément la vie ne faisait que glisser ? dégaine non sans obscénité l'un des personnages. Non seulement s'écouler comme un long fleuve tranquille, métaphore de l'irréversible fuite du temps, mais nous glisser entre les doigts. Echapper à tout contrôle, à toute prise, pour révéler notre impuissance et plaider l'irresponsabilité devant l'histoire. Le narrateur n'est pas forcément de cet avis, s'il en a un. Il est la figure centrale dans l'économie d'un roman écrit à la première personne. Un brin déjanté, tel un piéton à la dérive, il déambule dans une ville devenue méconnaissable, où circuler relève d'un vrai parcours du combattant, mettant à mal le sens commun de l'orientation. Alors, il se repère, dans l'espace, en comptant le nombre de ses pas et, dans le temps, au nombre de coups de feu tirés en l'air depuis tel ou tel café ou depuis le Parlement. Méthode approximative, puisqu'il faudra dire qu'il est mille heures à l'enfant qui lui demande l'heure, après la tuerie au Parlement. 24h A cette réserve près, le roman respecte la très classique règle de l'unité de temps, de lieu et d'action de la tragédie : tout se tient en 24h. Ou plutôt, tout fout le camp ! Car le mal inexorable qui affecte le pays, le glissement de terrain, a tout déréglé en même temps que les horloges, contribuant davantage à son isolation totale. L'histoire s'est arrêtée, non pas pour entrer dans l'ère de la post-histoire supposée voir le triomphe de la démocratie, mais pour se figer dans une représentation rétrograde du monde, réduit à sa portion la plus congrue, celle d'un labyrinthe. Et le narrateur de vaquer à ses occupations dans un univers où triomphent les sirènes de la corruption, la logique clientéliste et où les convictions sont aussi peu ancrées que ne sont solides les fondations des édifices. Le pays s'enfonce donc graduellement, chaque jour un peu plus, sans que la chute ne présage en rien d'une rédemption ; il se dédouble en théâtre de surface et théâtre souterrain, théâtre d'opérette toujours avec le palais, ses secrets et ses intrigues. Caricature des genres Légèrement décalé, le narrateur observe désabusé l'effervescence fébrile que constituent autour de lui les départs à l'étranger, vers la cité des Anges en Amnésia, comme si l'amnésie n'avait pas aussi gagné sa cité maudite ! Délitement du tissu social où les relations entre les individus, même le commerce entre les hommes et les femmes, ne passent plus que par les petites annonces, le troc et l'argent, quand chaque sexe devient sa propre caricature ou celle de l'autre, Poupée Barbie contre Action Man ! Seuls les plus anciens semblent échapper au collapse général, ils sont ce qui reste de l'antique sagesse. Mais quand arrive l'heure de vérité, celle du rendez-vous avec l'histoire, cela tourne à la catastrophe. Tout le monde prend la fuite. Le narrateur s'assoit sur le bord de la route pour devenir le témoin de la débandade générale. Message subliminal de clairvoyance et de modernité universelle. Vahram Martirosyan signe un grand roman crépusculaire sans idoles et sans dieux. Ils ont déserté la scène depuis bien longtemps déjà. Tant il est vrai qu'il y a des choses qu’il vaut mieux ne pas voir ! Isabelle Kortian |
Livre numéro 1315
|   | Erotophylles et Végétaliennes |
Titre : | Erotophylles et Végétaliennes / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Textes : Denis Donikian, pointes sèches : Isabelle Brillant |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2006 |
Imprimeur/Fabricant : | |
Description : | 28 pages 19,5 x 11 cm, 15 textes pour 15 illustrations |
Collection : | |
Notes : | Réédition en édition courante du livre d'art publié en 2003 |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Poèmes érotiques et légumineux (!) |
ISBN : | |
Prix : | 12 euros (port compris) |
Commentaire :Achat via le site de l'auteur. Art poétique d'une botanique érotique selon Denis Donikian Comment un cône de pin devient " un vit qui se pâme ", comment trois champignons se transforment en trois pucelles amoureuses de carpe diem, comment une rose et une noisette inventent l'histoire zigzagante d'une zélée musulmane, comment des marrons sortant de leur bogue deviennent un peuple en mal divin s'ouvrant un passage dans les os de la mer, comment un épi de maïs se mue en armée de crânes encasqués jaune pour un jouir explosif, comment un chou rappelle la robe à froufrous de satin abandonnée par une Belle avant de s'endormir… Comment, comment, comment… Comment la poésie s'empare du végétal pour procéder aux métamorphoses les plus folles du monde et fait dire à ce monde une histoire à livre ouvert de l'intime et de l'infini. Tel est, approximativement défini, le contenu de quelques textes écrits sur commande pour illustrer, accompagner, nourrir les pointes sèches d'Isabelle Brillant, restituant un cône de pin, trois champignons, une rose et une noisette, des marrons dans leurs bogues, un épi de maïs, un chou et autres éléments de botanique ordinaire. Un tour de force pour quelques coups de rein dans une ambiance de chaude effervescence verbale. Les amateurs vont aimer, les autres vont passer, puisque tout passe, fors le plaisir d'avoir aimé parler avec son corps et toucher avec des mots des espaces de songes insoupçonnés. Publié à l'origine en édition d'art en septembre 2003 sur les presses de René Salsedo, maître artisan typographe à Limoges, Érotophylles et végétaliennes vient de reparaître en édition plus accessible mais non moins superbe grâce au travail du graphiste modeste et génial Mkrtich Matevossian, pour le compte des éditions Actual Art en Arménie. (aeditors@yandex.ru).
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Livre numéro 1193
|   | Nomadisme et sédentarité, Le cas arménien aujourd'hui |
Titre : | Nomadisme et sédentarité, Le cas arménien aujourd'hui / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2006 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimé en Arménie sur les presses de Gasprint |
Description : | 108 pages, |
Collection : | |
Notes : | Édition bilingue arménien-français dans une traduction de Nvart Vartanian |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Extrait de "Hayoutioun" (Arménité), chronique d'une Arménie virtuelle |
ISBN : | 9789994180141 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | 12,00 euros |
Commentaire :Disponible à la Librairie Samuelian
ou s'adresser à l'auteur "Et si on regardait les choses autrement, selon des critères inhabituels, à l'aide d'instruments d'analyse qui, sans avoir la prétention de tout dire, disent justement plus qu'on a l'habitude d'entendre sur nous-mêmes. Voici donc le peuple arménien examiné selon les concepts du nomadisme et de la sédentarité par un Denis Donikian qui s'amuse à voir où ils conduisent, dans quel coin de notre mentalité ils pénètrent, comment ils nous éclairent sur l'état actuel des choses tant en Arménie qu'en diaspora, comment les forces se superposent et se combattent. Comme si, dans le fond, il existait des esprits entêtés pas le besoin de séd(im)entarité et d'autres poussés par les forces du courant. Et si, les enjeux qui sont ceux de l'Arménie actuelle n'étaient dans le fond qu'un conflit entre les tenants du nous et ceux du moi, ceux d'une conception collective de l'Arménie et ceux qu'anime un individualisme croissant. Dès lors, au-delà des critères simplistes qui mettent en conflit conservateurs et libéraux, beaucoup de choses s'expliquent concernant la " chose arménienne ", mais aussi les débats de société qui agitent toute démocratie, déchirée entre la défense du territoire ou la consolidation des acquis et les appels les plus fous vers le grand large. C'est donc à l'aune de ces modes d'interprétation qu'on voit comment les mouvements d'opinion opèrent leur plan de campagne d'où les uns sortiront vainqueurs dans la perpétuation de leur volonté tandis que s'écraseront les autres. Une approche où c'est non seulement le pouvoir politique qui est analysé, mais aussi l'art du changement tant en esthétique que dans des domaines aussi différents que le très arménien besoin d'exil, les médias ballottés entre ouverture et censure, la souveraineté nationale à l'heure de l'indépendance, les problèmes récurrents de la femme souriante et récurante à merci… sans oublier les figures emblématiques que sont Paradjanov, nomade par excellence, et Monte Melkonian, sédentaire authentique." |
Livre numéro 1172
|   | Amour |
Commentaire :Pour se procurer le livre écrire à contact@yevrobatsi.org Ou le demander chez Samuélian, rue Monsieur-Le-Prince à Paris. Livre seul 10 €, livre avec cd 15 € Quelques exemplaires ont été accompagnés d’un cd de vingt minutes pour donner la possibilité d’entendre la voix particulière de Violette Krikorian et surtout de la voir lire son texte. On ne peut que s’en féliciter. Pourront en apprécier l’initiative ceux qui n’auront pas l’occasion de rencontrer l’écrivain dont Hrant Matévossian disait : « Elle est notre Tcharents » tandis que d’autres, universitaires coincés dans leurs tabous, déclaraient preuve à l’appui : «Je n'avais, à ce jour, jamais rien lu de semblable. Et je ne pouvais imaginer pareille déchéance morale et pareille honte". " Ce chaos stylistique est épicé de mots les plus grossiers et les plus vulgaires, ou simplement pris dans les journaux, d'expressions vagues à n'en plus finir, appartenant à l'argot des bas-fonds. Et pour reprendre ses propres termes, en tant que poète, "elle crève comme le dernier des chiens" ». |
Livre numéro 1157
|   | Quatrains |
Titre : | Quatrains / auteur(s) : Hovhannès TOUMANIAN - Traduits de l'arménien par Denis Donikian, illustrations de Mkrtich Matevossian |
Editeur : | Actual Art (Erevan) |
Année : | 2006 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimé en Arménie sur les presses de Gasprint |
Description : | 21,5 x 11,5 cm ; Conception graphique : Mkrtitch Matévosian (aeditors@yandex.ru) |
Collection : | |
Notes : | Edition bilingue |
Autres auteurs : | Denis DONIKIAN [traducteur] - |
Sujets : | Poèmes |
ISBN : | 9789993081197 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | 10,00 euros |
Commentaire :Une traduction vers à vers, épousant autant que possible la rythmique et les rimes mêmes du texte original. On peut se procurer l'ouvrage auprès du traducteur : "10 euros pour 1 heureux (+ 3 euros de port)".
Poésie automnale, poésie miniature, autobiographie de l'âme, selon les expressions de leur auteur, le poète arménien Hovannhès Toumanian les kariak ou quatrains appartiendraient à la période orientale de son inspiration. C'est l'homme enfin presque en lui-même, confronté aux questions essentielles. Poésie de la pauvreté et de la mort, mais poésie savamment interrogative dans laquelle les rythmes et les échos sonores constituent le tissu d'un instant en proie à la conscience de son destin. (Toute personne intéressée peut écrire à : contact@yevrobatsi.org)
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Livre numéro 1131
|   | Trois contes arméniens de Hovannès Toumanian |
Titre : | Trois contes arméniens de Hovannès Toumanian / auteur(s) : Hovhannès TOUMANIAN - traduits par Denis Donikian et Jean Gureghian |
Editeur : | EDIPOL |
Année : | 2005 |
Imprimeur/Fabricant : | Paris : Impr. Jouve |
Description : | 1 vol. (non paginé [36] p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 22 cm |
Collection : | |
Notes : | Illustrations d’enfants d’Arménie élèves du Centre National des Beaux-Arts Beaux-Arts d’Erevan, dirigé par Henrig Iguitian, fondateur du Musée d’Art contemporain d’Arménie ; Texte en arménien et trad. française en regard |
Autres auteurs : | Denis DONIKIAN [traducteur] - Jean-Varoujean GUREGHIAN [traducteur] - |
Sujets : | Contes populaires |
ISBN : | 9782913444232 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 10,00 euros |
Commentaire :Pour qui veut déchiffrer l'âme arménienne, pas de meilleur chemin que ses contes, dits d'abord, puis transcrits, et dans lesquels les écrivains ont largement puisé. Tout conte de Hovhannès Toumanian n'est pas conte à dormir debout. Une morale s'y dégage toujours qui coule de source chez ce La Fontaine arménien de Tiflis.
Pour exemples, les hommes sont chiens sourcilleux sur la règle et les autres sont chats insoucieux et bohèmes
(Le chien et le chat), les uns sont imbéciles (L'imbécile) qui ne savent ni saisir les opportunités, ni se méfier
des prédateurs de tout poil qui ne feront qu'une bouchée de leur naïveté confiante, les autres se font la guerre pour une susceptibilité froissée (La goutte de miel) dans un enchaînement ravageur d'humanité et de civilisation.
Remarquable pour sa fidélité aux textes de Toumanian, la traduction de Jean Guréghian et de Denis Donikian est à ce point scrupuleuse que, dans Le chien et le chat, les vers riment et sont rythmés comme dans le texte original.
Lire ces contes, en arménien ou en français, c'est goûter au miel caucasien d'une sagesse enjouée. |
Livre numéro 1100
|   | Hayoutioun, chronique d'une Arménie virtuelle |
Titre : | Hayoutioun, chronique d'une Arménie virtuelle / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Nouvelles d Arménie Editions |
Année : | 2005 |
Imprimeur/Fabricant : | Nouvelle Imprimerie Laballery, 58500 Clamecy |
Description : | 270 p. : couv. ill. en coul. (Denis Donikian, sur une idée de J.-M. Balasse, photo J. Manoukian) ; 24 cm |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Textes en tous genres sur l’arménité ; Recueil des chroniques quotidiennes de Denis Donikian sur le forum internet des "Nouvelles d'Arménie Magazine", 6 janvier 2003-5 janvier 2004 |
ISBN : | 2952462909 |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 17,00 euros |
Commentaire :"Le 6 janvier 2003, les habitués du forum des Nouvelles d'Arménie Magazine virent s'afficher un texte : Les Arméniens sont de grands bâtisseurs, posté par Tarara Taratata . Un autre texte suivit le lendemain, puis un autre, et ainsi jour après jour, durant une année, soit jusqu'au 5 janvier 2004, le nom de l'auteur ayant mué entre-temps en Tara Tata, pour faire plus simple."... "Et comme toujours avec Denis Donikian, Hayoutioun (qu'on pourrait traduire par arménité) se prête à une pratique buissonnière de la lecture, permettant à chacun d'y entrer selon sa fantaisie, par n'importe quelle page, ou de suivre telle ou telle séquence, celles-ci développant sur plusieurs jours une même thématique, qu'il s'agisse d'une réflexion philosophique ( Nomadisme et sédentarité), d'un guide de voyage ( Arts bizarres de voyager en Arménie), de variations oulipiennes sur le Tararat (Trente-six vues de mont Tararat), de divagations sur les proverbes arméniens (Explications de nos proverbes), d'histoires humoristiques (Faits et gestes de Nazar arpar), d'aphorismes féroces (Pensée unique. Pensée inique. Pensée cynique) ou même de traductions (de quelques jeunes poétesses d'Arménie)" On peut se procurer le livre aux bureaux de Nouvelles d'Arménie Magazine, 37 rue Fondary, 75015 Paris. Chèque à l'ordre de Nouvelles d'Arménie Magazine Prix unitaire : 17 € + 3 € (port par ouvrage) = 20 € Attention : tirage (très) limité. On peut aussi se procurer le livre chez l'auteur et bénéficier d'un grigri. Lui écrire à denisdonikian@free.fr
Interview de Denis Donikian, parue dans Nouvelles d'Arménie Magazine numéro 113 de novembre 2005" : Ara Toranian : Denis Donikian pour éclairer nos lecteurs, dites-nous qui est Tara Tata, qui est Denis Donikian, puisque ces deux noms apparaissent sur la couverture de votre dernier livre intitulé Hayoutioun, Chronique d’une Arménie virtuelle. Denis Donikian : Tara Tata, c’est le nom virtuel de Denis Donikian. Mais d’abord, deux mots sur l’histoire de ce livre. Tout commence un certain 6 janvier 2003, quand apparaît sur le forum de Nouvelles d’Arménie Magazine un texte intitulé Les Arméniens sont de fameux bâtisseurs, sous le pseudonyme de Tarara Taratata, qui deviendra par la suite Tara Tata, Tarara étant le mot Ararat écrit à l’envers et déjà utilisé dans certains autres de mes livres. Tout un programme en somme : il s’agissait d’écrire à l’envers l’histoire de la mentalité arménienne et de laisser vagabonder sa raison et sa parole. Cette aventure a duré un an, avec des périodes de découragements et d’autres où dominait l’impression d’écrire quelque chose de nouveau et d’exaltant. Ara Toranian : Pourquoi avoir utilisé internet ? Denis Donikian : Afficher des textes au quotidien permettait de lire en retour les réactions des « arménautes ». Ce qu’aucun autre mode d’écriture n’autorise en général. Par ailleurs, les textes se sont élaborés quant à leur contenu soit pour inciter le lecteur à réagir, soit en fonction aussi des discussions qui avaient lieu sur le forum. Par ailleurs, il fallait déranger tant par le thème abordé que par le genre littéraire employé à savoir la fable, le conte, l’anecdote, l’aphorisme, le texte philosophique, la description à point de vue variable (par exemple, on trouvera des descriptions décalées de l’Ararat, devenu ici Mont Tarara, sur le mode oulipien mêlé à la façon Hiroshige, peintre japonais de mont Fuji, une fois vu par Cyrano de Bergerac, une autre traité avec la langue des tontons flingueurs, etc.), le faux récit de voyage, ... Cela donne un non-livre qui ne relève d’aucun genre connu mais intègre le plus de genres possible, l’arménité étant le fil conducteur de ce métissage qui fait sautiller la lecture au lieu d’assoupir l’intelligence dans un confort ronronnant. Ara Toranian : Encore une fois, vous n’y allez pas de main morte avec nos tabous. Denis Donikian : Il s’agissait plutôt de déplacer le regard que la tradition nous oblige à porter sur nous-mêmes. Certains textes ont créé de vives répulsions chez les lecteurs tellement ils remuaient de choses profondes. On m’a traité de tous les noms, et pas des plus agréables. Quand quelqu’un s’attaque à la ligne bleue de l’Ararat, on le tient aussitôt pour l’ennemi du peuple arménien. Pour exemple, on a dit tellement de mal des homosexuels arméniens qu’il m’a paru nécessaire d’analyser cette contradiction qui consiste harceler nos minorités alors que nous-mêmes nous avons été massacrés comme minorité au sein de l’Empire ottoman. Ara Toranian : Pour ma part, j’ai été très sensible à l’ensemble des textes intitulé Nomadisme et sédentarité. Pouvez-vous nous en dire quelques mots. Denis Donikian : J’ai été assez troublé de constater qu’il y avait chez les Arméniens une sorte de schizophrénie à vouloir habiter le pays et à vouloir vivre ailleurs, à être à la fois dehors et dedans. Ce que j’avais plus ou moins abordé avec mon livre Un Nôtre Pays. Notre histoire semble avoir créé chez nous une mentalité fondée sur la problématique de l’exil et du royaume, pour paraphraser Camus. Mais plus je pénétrais à l’intérieur du concept, plus je rencontrais une complexité folle propre aux interactions psychiques de ces deux façons d’habiter le monde. Ce qui m’a permis, me semble-t-il, de jeter également une lumière nouvelle sur le concept de diaspora, sur la politique du pays, sur l’art, les conflits entre le moi et le ménk (le nous), etc. Tout cela sans prétention, bien sûr. Ara Toranian : L’écrivain est-il nécessaire à une communauté comme la nôtre ? Denis Donikian : À la nôtre sûrement. Or la raréfaction des écrivains, au sens propre du terme, je veux dire écrivant sur la thématique arménienne, leur isolement, l’absence de relais, d’intermédiaire culturel... tout cela me paraît inquiétant. Car la fonction de l’écrivain n’est assimilable à aucune autre et son rôle, quand il s’attaque aux souffrances du groupe auquel il est le proche par son histoire, est de donner à une communauté conscience d’elle-même. Quel témoignage aurons-nous sur nous-mêmes dans une centaine d’années ? Balzac m’en dit plus sur son temps que n’importe quel livre. Soljenitsyne, Chalamov sont essentiels à la compréhension de l’époque stalinienne en U.R.S.S. Or les écrivains de la diaspora en France peuvent se compter sur les doigts d’une main amputée à la hache. J’ajoute que, parallèlement à ce phénomène, on constate aussi une raréfaction des traducteurs littéraires. Pour preuve, le peu de traduction en français d’auteurs vivant en Arménie et le peu de traductions d’écrivains de la diaspora en arménien. Enfin, il faut dire que pour un écrivain, écrire pour la diaspora relève du sacerdoce, du masochisme et du parcours du combattant.
Ara Toranian : Je crois savoir que certains textes de ce livre vont être lus en public. Denis Donikian : La troupe Les Nomades textuels va lire quelques « Faits et gestes de Nazar Arpar » à l’occasion de la parution d’un Répertoire des Auteurs & Illustrateurs Vivant en Essonne, dans lequel figurera également Jacques Der Alexanian. Par ailleurs, le Lycée Blaise Cendrars de Sevran, grâce à son animateur culturel Georges Festa, après Leïla Sebbar (Algérie) et Gisèle Pineau (Guadeloupe) prépare une rencontre autour du livre Hayoutioun dans le cadre de l’Année de l’Arménie, toujours avec le concours des Nomades textuels. Dans ce genre d’exercice, on est mieux servi par les autres que par les nôtres. Toutefois, je dois préciser que sans les Nouvelles d’Arménie Magazine, l’aide de la Société Fineco et de quelques amis, ce livre n’aurait pas pu voir le jour. Qu’ils en soient remerciés.
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Livre numéro 1106
|   | Mon Année de sagesse : 12 contes de tous les pays |
Titre : | Mon Année de sagesse : 12 contes de tous les pays / auteur(s) :Coordonné par Michel Piquemal |
Editeur : | Albin Michel |
Année : | 2004 |
Imprimeur/Fabricant : | 85-Luçon : Impr. Pollina |
Description : | 123 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 25 cm |
Collection : | Albin Michel Jeunesse |
Notes : | L'un des contes est traduit par Denis Donikian et Jean-Varoujean Gureghian |
Autres auteurs : | Denis DONIKIAN [traducteur] - Jean-Varoujean GUREGHIAN [traducteur] - |
Sujets : | Contes pour la jeunesse |
ISBN : | 9782226153067 |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 14,90 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Ce recueil regroupe 12 contes de sagesse qui proviennent du monde entier et de toutes les cultures (conte juif, arménien, russe, chinois, européens... ). Les sujets abordés sont universels: beauté de la nature, honneur, force du travail, justice, ruse, amour ... A partir de 7/8 ans. |
Livre numéro 256
|   | Erotophylles et végétaliennes |
Titre : | Erotophylles et végétaliennes / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Textes : Denis Donikian, pointes sèches : Isabelle Brillant |
Editeur : | |
Année : | 2003 |
Imprimeur/Fabricant : | Imprimé sur la presse d'Isabelle Brillant, graveur. / Typographie exécutée par René Salsedo, maître artisan imprimeur à Limoges |
Description : | Livre de 12 gravures signées, à tirage limité (exemplaires de 1 à 50) |
Collection : | |
Notes : | Pour avoir un aperçu : http://denisdonikian.com/Erophylles.htm |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Poèmes érotiques et légumineux (!) |
ISBN : | |
Prix : | 300,00 euros |
Commentaire :Achat : Chez Isabelle Brillant, 9 rue Molière, Résidence de l'Yvette, 91380 Chilly-Mazarin ÉROTOPHYLLES et VÉGÉTALIENNES. Quand écriture et gravure se marient, que l'oeil s'aiguise sur le fait végétal jusqu'à se perdre dans les méandres d'une érotisation aussi exubérante que cette jungle de mots en état de libertinage absolu qui lui sert d'accompagnement, on obtient un ouvrage singulier, de haute tenue dans l'accompli en même temps que débridé dans le baroque. Les fines gravures d'Isabelle Brillant, qui ne craint pas le trait de dentelle, en souci de saisir le vif de la « nature morte » (épi de maïs, chou, pomme de pin, marrons, etc.), permettent à la plume mouchetée de Denis Donikian toutes les acrobaties verbales dans l'espace de l'imaginaire érotique le plus tendu, léger et allusif. Sakana ELKAMI, in Mémoire des Arts |
Livre numéro 255
|   | Un Nôtre Pays |
Titre : | Un Nôtre Pays / auteur(s) : Denis DONIKIAN - (Trois voyages en troisième Arménie) |
Editeur : | Publisud |
Année : | 2003 |
Imprimeur/Fabricant : | 58-Clamecy : Impr. Laballery |
Description : | 255 p. : couv. ill. en coul. (aquarelle de Denis Donikian) ; 24 cm |
Collection : | Collection Intersections européennes, ISSN 1161-0417 |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Carnets de voyage (Arménie 2000/2001) |
ISBN : | 286600941X |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 23,00 euros |
Commentaire :Nouvelles d'Arménie Magazine Denis Donikian, pour le moins on peut dire de votre dernier livre, "Un Nôtre Pays", qu'il est original, au pire qu'il est scandaleux. Certaines choses qui y sont dites sont très dures et très violentes. C'est un brûlot, et un brûlot contre l'Arménie en quelque sorte. Et pourtant vous faites dire, page 218, à Madame Aroussiak : "Les gens qui sont à l'extérieur, ils se font un rêve de notre pays. Tout un rêve. Alors pourquoi les décevoir ? Pourquoi casser ce rêve ? [...] C'est criminel de noircir, noircir toujours et encore.[...] Décrire cette noirceur n'est pas la bonne voie de la littérature." Denis Donikian : Comme vous l'avez remarqué, j'ai utilisé des textes de journalistes, écrivains ou autres, en guise de témoignages sur la réalité du pays. Il s'est trouvé que leurs constats étaient pour le moins contradictoires, comme on pouvait s'y attendre. Madame Aroussiak Sahakian, ethnologue, spécialiste de David de Sassoun, comme Arassi Aïvazian, écrivain, Hagop Hagopian, peintre, partagent en gros le même point de vue et font preuve d'une certaine complaisance, pour ne pas dire tolérance, envers le régime. D'autres, plus jeunes, font une critique plus radicale du pays. J'ai tenu à faire entendre ces voix qui s'opposent les unes aux autres afin de respecter un minimum d'objectivité. Car ce livre est en quelque manière le livre de mon lecteur, mais aussi des quelques écrivains qui ont bien voulu participer à mon projet. "Casser le rêve", oui. Mais qu'est-ce que ce rêve ? Ce sont nos mythes. Or, les mythes, s'ils sont nécessaires, en même temps, sont capables de broyer des vies. Ce qu'ont supporté les Arméniens partis de France en 1947, poussés, entre autres raisons, par une certaine mystique de la terre, pourrait nous le prouver. Aujourd'hui, il semblerait que les stratégies pragmatiques des uns prennent un malin plaisir à exploiter les naïvetés mythologiques des autres. D'autre part, je tiens à dire que je n'écris pas contre l'Arménie. Car moi aussi, dans le fond, je suis habité par le mythe. D'ailleurs ce procès d'intention montre bien qu'il n'y a pas chez les Arméniens une culture de la dissidence, ou plus précisément une culture de la désobéissance. Je m'étonne de constater qu'on accepte qu'il y ait chez les Turcs des dissidents, et qu'on récuse les nôtres. Ce qui voudrait dire que les Turcs auraient des choses à se reprocher, et pour cause, mais que nous, les Arméniens, nous serions trop parfaits pour nous regarder tels que nous sommes. Car la dissidence, qu'est-ce que c'est sinon désobéir à des impératifs nationaux quand on les juge profondément injustes. Par exemple, les Israéliens, nation on ne peut plus unanimiste, ont leurs dissidents. Or, j'aimerais qu'on me montre chez nous des gens qui mènent une réflexion critique de nos valeurs. Le rôle d'un écrivain n'est pas d'annoncer que les trains arrivent à l'heure. Et je dois avouer qu'en Arménie, durant mes trois séjours, j'ai été littéralement harcelé par les souffrances de ceux qui se confiaient à moi, que j'ai interrogés, ou que je voyais vivre au quotidien. Dès lors, il m'était impossible de les dissimuler. NAM : Concernant la dissidence, vous dites quelque part que la multiplicité des partis en Arménie démontre bien l'insubordination de l'Arménien. Mais en même temps, que son individualisme forcené ne fait pas de lui un dissident. D. D. : Si cette dissidence n'est pas constituée comme dissidence, c'est bien qu'elle n'est pas prise en charge par les intellectuels, au sens large du terme. En revanche, j'ai pu constater des cas de désobéissance civile : des femmes faisaient la grève de la faim Place de la Libération, sous des tentes, le lendemain d'un meeting qui avait réuni 20.000 personnes, pour protester contre l'emprisonnement d'Arkady Vardanian et de quelques étudiants. D'ailleurs, si je donne souvent la parole aux femmes dans mon livre, c'est qu'elles sont presque toujours en première ligne. Pour en revenir à la dissidence intellectuelle, l'exemple du Paplavok me semble révélateur des capacités d'indignation dont fait preuve la classe dirigeante du pays : les gardes du corps présidentiels tabassent à mort un homme dans les toilettes du restaurant, et tous continuent à bambocher et à écouter du jazz comme si de rien n'était. Et cela se passe moment du 1700e anniversaire de la christianisation de l'Arménie. Ce fait n'est pas isolé. Avant et après lui, les assassinats, politiques ou mafieux, n'ont pas cessé, même de nos jours. Par ailleurs, tout ceux qui ont créé de véritables mouvements d'opposition ont été jetés aux oubliettes Je donne certains noms dans mon livre. NAM : Parallèlement, existe en Arménie un très fort pouvoir de la rumeur. Il y a une tendance à l'exagération, comme pour le nombre des morts lors du tremblement de terre. Dès lors, n'est-ce pas faire preuve d'un jugement sans indulgence et inquisitorial que de dire des Arméniens qui étaient au Paplavok qu'ils n'ont rien voulu savoir, alors que des étrangers qui étaient là ont eu la même réaction ? D. D. : J'ai quand même pris soin de traduire des articles écrits par des gens qui étaient sur place. Certains même disant qu'il ne fallait pas exploiter cette tragédie pour charger le président. Si on me lit bien, je ne prends pas position. Mais je trouve quand même ce fait comme symptomatique d'un certain état d'esprit en Arménie. Je demande simplement à mon lecteur qu'il se fasse lui-même une idée à travers les articles que j'ai traduits. NAM : II y a quand même beaucoup d'articles tirés du journal "Aravot" qui est le principal organe d'opposition. D. D. : "Aravot", oui, un journal sans complaisance. Justement, un journal qui ne s'en laisse pas conter. Mais également des articles tirés d'autres journaux. En fait, mon travail est fondé sur l'analyse du fait divers, étant donné que toute investigation journalistique m'était interdite. NAM : Certes, mais rien, ni personne n'échappe à votre verve. Pour exemple, ce que vous dites de l'Eglise, page 70 : "Cette Eglise nationale perdure dans ses ors, ses fastes et ses nuages d'encens, a du mal à enfanter l'esprit de compassion, soit en acte, soit en parole, fût-ce à l'égard de la nation elle-même, démolie par la misère ou dispersée par le sauve-qui-peut". D. D. : L'Église arménienne a joué un rôle indéniable au sein de la nation, surtout durant les longues périodes sans État de son histoire. Par ailleurs, la multiplicité des églises, devenues aujourd'hui des joyaux touristiques, suffit à prouver que l'Arménie a été le lieu d'un monachisme extraordinaire. On peut avancer sans se tromper que la nation arménienne a été habitée par le Souffle de l'Esprit, Or, il semblerait qu'aujourd'hui l'Église soit marquée par un certain archaïsme et qu'elle a du mal à s'adapter aux réalités modernes. Je dirais que l'Église arménienne n'a de parole ni pour les pauvres, ni pour les prostituées, ni pour les plus déshérités, même si bien sûr elle gère des institutions caritatives... Il n'y a pas de véritable compassion chez ses représentants. On souhaiterait un sens de la charité qui soit moins de façade et plus conforme à l'esprit même des Evangiles. J'en veux pour exemple ce qui s'est passé dans une grande ville de France où un groupe de réfugiés arméniens ont été obligés de vivre dans la rue, tandis qu'on leur refusait l'entrée des locaux appartenant à l'Eglise. Si les sectes prolifèrent en Arménie, c'est bien que l'Eglise n'a pas su répondre aux attentes de ceux qui n'ont plus d'espoir, ni d'espérance. Ce n'est pas en demandant l'aide de l'État qu'on combattra les sectes, mais en étant un exemple au coeur de la misère. A l'Eglise d'abord le soin de se convertir. Qu'en Arménie les gens fréquentent de plus en plus les églises n'implique pas qu'ils aient la foi, ni leur construction à tout va par des chefs d'entreprises richissimes ne permettra de croire qu'ils mettent le message des Évangiles au-dessus de leur compte en banque. En d'autres termes, je crois que l'Eglise a son mot à dire sur cette économie, qui est loin d'être une économie solidaire. NAM : En somme, personne ne trouve grâce à vos yeux. Ni même les Arméniens. Vous écrivez page 71, "le génocide a transformé les Arméniens en peuple du pathos, en nation historiocentrique". D. D. : La nécessité de faire reconnaître le génocide a obligé les Arméniens à se tourner constamment vers l'histoire. Or, l'histoire, c'est le passé. Et il est vrai que quand un livre paraît sur le génocide ou sur notre histoire, ce livre est aussitôt acheté. Il est curieux de constater que les livres écrits sur notre réalité la plus immédiate sont peu nombreux et mal retenus. Il semblerait que le fait incontestable du génocide conforte les Arméniens dans leur arménité et qu'un livre un peu trop vif sur l'actualité la plus vivante va les mettre mal à l'aise. Or, trop d'histoire empêche de reconnaître le présent. Le génocide d'hier nous a rendus aveugles sur le génocide blanc d'aujourd'hui. Phénomène proprement effarant. Les Arméniens ne pensent qu'à partir. Les familles sont complètement éclatées ou menacées d'éclatement. Partir pourquoi ? On a l'impression que les Arméniens n'ont plus la possibilité d'agir sur leur propre destin, que les dés sont pipés d'avance. Sans parler du manque de travail, des initiatives qui se heurtent constamment à des obstacles aussi révoltants qu'ils sont absurdes, sans parler de la vétusté des logements. On préfère construire des églises magnifiques, mais on ne donne pas la possibilité aux gens de vivre décemment. Les hivers sont très froids en Arménie. Il faut rentrer dans les appartements pour voir dans quelles conditions souvent déplorables vivent les gens. On a l'impression après ça que les Arméniens sont mal aimés. Si je me révolte, si je me moque un peu des Arméniens, ce n'est pas des plus infortunés, des plus humiliés, je me moque de ces Arméniens qui sont très intelligents et qui ne font pas le nécessaire pour résorber cette violence économique qui s'exerce sur les plus démunis. NAM : Mais alors, quelle est la part de messages sérieux que vous voulez faire passer et la part de provocation qu'on trouve dans votre livre ? Parce que même l'Ararat n'y échappe pas : "Mon rêve est d'atteindre un jour les neiges blanches au sommet de sa bosse et de m'y soulager d'un besoin reconnu comme un droit naturel". Quelle est la part de sérieux dans tout ça ? D. D. : S'il y a provocation, c'est bien pour que le lecteur fasse la différence entre l'Arménie réelle et le mythe. C'est le mythe qui fait que les gens sont déçus. Mon livre a aussi été écrit pour qu'on fasse des choses en Arménie en restant au fait des réalités. Et surtout, au fait d'une mentalité indéfinissable, paradoxale, à la fois violente et fondamentalement humaine. Il y a en Arménie un véritable "martassiroutioun" (philanthropie), des gens oeuvrent dans ce sens-là, travaillent dans le social d'une manière formidable. NAM : Vous n'en parlez pas beaucoup dans votre livre. D. D. : J'évoque, entre autres, le cas d'une dame qui, à la télévision, demandait aux riches qui avaient réussi d'aider au moins dix pauvres. J'évoque aussi ces autochtones qui travaillent pour Coopération Arménie que j'ai eu l'occasion de suivre à Goris. Cette histoire de Goris montre bien ce que j'appelais une mentalité paradoxale. Coopération Arménie y gère un restaurant pour personnes âgées au rez-de-chaussée d'un immeuble de deux étages. Le nouveau propriétaire s'acharnait à les déloger sous prétexte qu'il souhaitait agrandir son propre restaurant, déjà ouvert au premier, pour les touristes qui viendraient à Goris à l'occasion du 1700e anniversaire de la christianisation du pays. En d'autres termes, voici une action peu charitable menée contre une association caritative dans un contexte culturel qui devrait inciter à la charité envers les plus démunis. C'est là que réside le paradoxe. De fait, l'Arménie est foncièrement paradoxale, en ce sens qu'elle n'hésite pas au nom des principes économiques ou politiques du moment à bafouer ses valeurs d'origine et qu'elle célèbre à qui mieux mieux. NAM : Ne croyez-vous pas que vos propos assez violents peuvent laisser penser à une haine du "nous" en quelque sorte ? D. D. : Je ne voudrais pas qu'on oublie, qu'à la base de mon livre, il y a la défense des plus faibles, des sans-voix. Et de fait, si je peux paraître violent, c'est essentiellement pour dénoncer la violence économique, mais aussi politique au sens strict du terme, qui s'exerce contre les plus mal aimés de cette société, au rang desquels il faut aussi compter les prostituées, les homosexuels. NAM : Mais n'est-ce pas démagogique ? Effectivement, la situation économique en Arménie est telle qu'on ne peut pas avoir de recette miracle. N'est-ce pas un peu facile de prendre la défense des plus pauvres ? D. D. : Qu'on taxe mes propos de démagogiques si l'on veut. Seul m'intéresse de savoir comment font ces gens-là pour vivre au jour le jour. Qu'importent les mots, les subtilités d'un raisonnement qui viserait à justifier ce qui paraît injuste. Les personnes âgées, qui ont construit le pays, qui ont quarante ans de travail derrière elles, se trouvent aujourd'hui méprisées. Par ailleurs, il faut dire que ces gens-là ne peuvent pas survivre sans l'aide de leurs enfants, parents ou autres vivant en diaspora. NAM : Que pensez-vous de l'attitude de l'intelligentsia, des écrivains locaux ? Je lis, page 170 : 'Les écrivains du cru, il faut le dire, s'accommodent trop bien des avatars qui pèsent sur les blessures des plus démunis. Ça ne les étrangle pas les malheurs qu'ils écoutent ou qu'ils voient'. Ce n'est pas très confraternel. D. D. : Mais je n'étais pas le seul à le penser. Lisez à ce propos ce que déclare Madame Alexanian, à qui j'ai dédié mon livre et qui vient de mourir. Par ailleurs, j'avais donné aux écrivains que j'ai rencontrés la possibilité d'écrire librement dans mon livre. Certains se sont défilés. Quant à ceux qui ont accepté, combien ont écrit sur ces problèmes ? C'est au lecteur d'en juger. J'ai posé à l'un d'entre eux la question relative à la responsabilité sociale de l'écrivain. Il m'a été répondu que ce n'était pas son affaire. Je conçois que la situation des écrivains est elle-même problématique. Mais tous ne sont pas dans ce cas. Je cite une certaine Arpi Voskanian qui critique le pouvoir de l'Eglise, Vahan Ichkhanian qui se moque des partis. Ces auteurs font preuve d'une véritable conscience politique. Donc tous ne sont pas à mettre dans le même sac, même si, ici ou là, on a l'impression que s'installe une forme de complaisance, ou de lassitude, ou d'impuissance, à l'égard du pouvoir en place. Mais vous connaissez mieux que moi l'histoire d'A1+ et combien les restrictions que connaît la presse en Arménie empêche l'émergence d'une expression pluraliste. NAM : Quel a été l'accueil de ce livre par les Arméniens ? D. D. : II y a eu en amont de sa publication, une demande de souscription. Il faut dire que les amis, les Maisons de la Culture Arménienne, les journaux ont fait preuve d'une compréhension et d'une générosité que je tiens ici à saluer. J'ai tenu le pari de le publier entre les deux tours des élections présidentielles, puisque je l'ai eu en main le 28 février. Depuis sa publication, seules les "NAM" en ont parlé. J'ai été interviewé deux fois par Radio-Arménie de la région lyonnaise. Et c'est tout. J'ai bénéficié d'une heure d'antenne sur France-Inter à l'émission Dépaysage de Philippe Bertrand. Mais ni "Le Monde", ni "Libération", ni "Marianne" n'ont donné suite au service de presse. A ma connaissance, pas une seule ligne, à ce jour. Rien non plus de la part des émissions littéraires télévisées. Un extrait a paru dans la revue littéraire "Bnakir" à Erevan. De toutes les MCA de France, seule m'a invité celle de Villeurbanne qui a estimé que mon livre devait absolument faire l'objet d'un véritable débat. Enfin, je veux mentionner comme la première présentation du livre, celle qui a eu lieu à l'AGLA en juillet. Micha Meroujean en a proposé une lecture très approfondie, subtile et sans complaisance. NAM : Je crois savoir que vous écrivez sur la thématique arménienne depuis pas mal d'années. D. D. : Depuis mon tout premier livre en fait. Le second, Ethnos, a été écrit en Arménie, à l'époque Soviétique, à la fin des années Soixante. "Le Peuple Haï" porte sur les années de transition et d'indépendance. "Un Nôtre Pays" est le dernier volet de cette trilogie. NA M : On pourrait dire en guise de conclusion, "Qui aime bien châtie bien". D. D. : "Qui aime bien s'indigne du mal qu'on fait subir à l'objet même de son amour." Propos recueillis par Ara Toranian, Nouvelles d'Arménie Magazine, numéro 89, Septembre 2003. |
Livre numéro 1314
|   | Poteaubiographie |
Titre : | Poteaubiographie / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | |
Année : | 2001 |
Imprimeur/Fabricant : | |
Description : | |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Texte accompagnant une sculpture-totem |
ISBN : | |
Prix : | |
Commentaire :Hauteur totale de la pièce montée : 5, 24 m, exposée pour la première fois du 17 mai au 23 juin 2001 à l'Espace Vallès d'Art contemporain de Saint-Martin d'Hères Le texte se lit du bas vers le haut, chaque verset correspondant de près ou de loin à un moment de la pièce montée. L'oeuvre a obtenu en Arménie le Prix du livre d'art le plus original, et conourt actuellement (septembre 2008) à Moscou. |
Livre numéro 254
|   | Une année mots pour maux |
Titre : | Une année mots pour maux / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Publisud |
Année : | 1999 |
Imprimeur/Fabricant : | 14-Condé-sur-Noireau : Impr. Corlet |
Description : | 318 pages ; couverture illustrée (sculpture de Denis Donikian) ; 24 cm |
Collection : | Littératures, ISSN 1140-1745 |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Journal poétique, autobiographique et social |
ISBN : | 9782866004910 |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 25,61 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Tout commence ce 18 octobre 1995, une lumière d'automne dans une cour parisienne sur un immense mur blanc, une envie de vivre hors du travail... et on veut écrire sur ça. Ainsi, comme un défi qu'on se lance à soi-même pour dissiper le vide, prendront corps, jour après jour, des textes multiformes en manière d'exercice, de divertissement ou de confrontation avec la réalité quotidienne. Journal d'astreinte jubilatoire où le verbe s'invente des folies en toute impunité autant que seront mesurées, par soumission aux maîtres, quelques-unes des fantaisies poétiques les plus significatives du moment. Une année mots pour maux constitue la troisième année de ce travail au quotidien, du 19 octobre 1997 au 18 octobre 1998. Sans rompre avec l'actualité de l'immédiat ou l'intimité de la mémoire, cette suite se lit comme l'exploration des enfers et des comédies, évidents ou dissimulés, qui marquent l'usage de la modernité. Dante y sert de modèle de fond à Kafka. Ici ou là, s'ouvrent des percées humoristiques, des batailles rabelaisiennes éclatent, des mystiqueries s'affrontent, quand surgissent, partout et à chaque pas, les plus élémentaires des souffrances, inhérentes à la faim extrême, à la solitude extrême, à la futilité matérialiste, au travail humilié, au désir exacerbé par les magies de l'imagination érotique. D'une profonde révolte, alliée au dur sentiment d'une impuissance, naît une conscience aiguë de la compassion. Ainsi, de mois en mois, de séquence en séquence, le lecteur traverse les cercles d'un même récit, chacun produisant sa propre forme, et chaque forme sa résonance particulière. On y entend rire le tragique. Avec ses deux derniers livres, "Le Peuple Haï" et "Fragments de figures apatrides" (tous deux publiés aux Éditions Publisud), Denis Donikian semblait en avoir fini avec un passé chargé du poids de la mémoire collective, marquée tant par le non-sens de l'histoire que par les dangers de sa propre sacralisation. Aujourd'hui dégagé des strictes impressions du traumatisme dû au génocide arménien, mais devenu sensible grâce à cette référence, au phénomène de la catastrophe, il met en scène sa quête des lieux géographiques ou intimes de l'abomination. Plongé dans le monde communiste de 1969 à 1971, comme étudiant en Arménie soviétique, il est témoin des duretés du système collectiviste (Ethnos, 1975). Il assiste à la chute de Saigon, parcourt les camps de réfugiés en Thaïlande, rencontre le cinéaste Sergeï Paradjanov (Les Chevaux Paradjanov) dont il avait pris la défense en France, traduit "Que la lumière soit !" du poète arménien, sans doute assassiné, Parouïr Sévak. |
Livre numéro 253
|   | Fragments de figures apatrides |
Titre : | Fragments de figures apatrides / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Publisud |
Année : | 1995 |
Imprimeur/Fabricant : | 94-Montreuil : Impr. Tao graphic |
Description : | 127 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. (sculpture de Denis Donikian) ; 23 cm |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Livre d’art, de poésie et de critique esthétique |
ISBN : | 9782866007331 |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 24,39 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Peut-on écrire après un génocide ? Depuis 1915, la question reste toujours posée. Denis Donikian appartient à cette génération de la diaspora arménienne en France pour qui vivre ou créer librement s'est trouvé entravé par les folles séquelles de l'histoire. L'expression du critique d'art new-yorkais Clement Greenberg, homeless representation (figuration apatride), sert de point d'appui à une réflexion fondée sur le constat d'une double identité. Mais comment transformer le conflit éthique en représentation esthétique ? S'il s'agit d'abord de se déprendre de l'histoire, c'est dans le but de détruire par le trouble, la dérision et l'ironie les opacités mentales qui placent le moi en situation d'exil par rapport au monde. "Etre apatride c'est voir en soi éclater l'impureté de sa condition", une impureté fondamentale, c'est-à-dire fondatrice d'humanité. Ces thèmes, Denis Donikian les a évoqués dans un manifeste lu pour la première fois, pendant son exposition de Juin 1994 (Galerie les Cent, Paris). Sa technique du fragment serait destinée à piéger cette primitivité du rapport au monde dont l'artiste a l'intuition et dont il semblerait l'unique représentant. A l'inventivité des formes, à l'importance que prennent des matériaux non nobles dans son oeuvre plastique, il faut ajouter un art poétique singulier et déroutant : ressassement et combinaison renouvelée des mots stimulent le développement du sens. |
Livre numéro 252
|   | Le Peuple Haï |
Titre : | Le Peuple Haï / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Publisud |
Année : | 1995 |
Imprimeur/Fabricant : | 53-Château-Gontier : Impr. de "L'indépendant" |
Description : | 255 pages, couverture illustrée en couleurs (tableau de Denis Donikian), 24 cm |
Collection : | Littératures, ISSN 1140-1745 |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Contes et récits |
ISBN : | 9782866007324 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 21,04 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :"Le Peuple Haï" est une grande fresque composée de contes, de nouvelles, de récits allégoriques, qui se font écho à l'intérieur des sept chapitres. Les lieux et les gens sont reconnaissables, derrière les jeux de langage... C'est l'histoire du Mont Tarara et de son peuple, les Tarariens, habitants de la Tararie. "Il n'y aura jamais de paix pour un Tararien dépossédé de sa montagne". Pour ce peuple, la terre est sacrée comme celle du Kakabag où la lutte contre les Zazéris bat son plein. Denis Donikian nous entraîne à la rencontre de lieux et de personnages très différents. L'oncle Avédo avec sa valise en carton, Haïvan Goezlan, héros pathétiques de leur propre vie. Le lecteur à travers chacun des chapitres peut ainsi choisir son thème, son rythme et le lieu de son voyage. "Écoute cette histoire, Nane, c'est pour toi ". L'ouvrage a reçu le premier "Prix Arménie" de la Fondation Bullukian en 1994. Myriam Soghomonian, France-Arménie, numéro 149, Octobre 1995 |
Livre numéro 601
|   | Que la lumière soit ! |
Titre : | Que la lumière soit ! / auteur(s) : Parouir SEVAK - trad. de l'arménien par Donikian |
Editeur : | Parenthèses |
Année : | 1988 |
Imprimeur/Fabricant : | 58-Clamecy : Impr. Laballery |
Description : | 197 p. couv. ill. 24 cm |
Collection : | Collection Armenies ISSN = 0248-5877 |
Notes : | |
Autres auteurs : | Denis DONIKIAN [traducteur] - |
Sujets : | Poésie |
ISBN : | 9782863640401 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 18,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Les poètes... "Nous vivons une époque telle / Que ces gens-là... il faut les plaindre." Dans l'oeuvre du poète arménien Parouïr Sévak, Que la lumière soit ! fait figure de recueil testamentaire. Mais c'est le bouffon de toutes les sociétés qui parle : "Otez vos masques !" C'est l'amoureux de l'amour qui exalte le "miracle ordinaire" : "Comme si la vie tout à coup fut lavée /, De la boue qui la couvre". De sorte que l'homme tout compte fait s'interroge : "Je me mets à croire en la justice / Au point qu'il me semble... que je mourrai de mort naturelle..." Hélas non ! Mais loin des conformismes obligés et des rhétoriques artificielles, le poète habite enfin sa voix, atteint sa propre humanité, grâce à cette liberté que lui offre sa vocation. Littéralement il "prend la parole". |
Livre numéro 251
|   | Voyages égarés |
Titre : | Voyages égarés / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Librairie le Pont de l Epée |
Année : | 1987 |
Imprimeur/Fabricant : | 89-Cerisiers : Impr. G. Chambelland |
Description : | |
Collection : | |
Notes : | Sous l'ISBN, c'est un autre ouvrage - du même éditeur - qui est catalogué à la BNF. |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Poésie |
ISBN : | 2724801008 |
Prix : | |
Commentaire :L’édition originale de "Voyages égarés" comportait 31 exemplaires sur Ivoire numérotés de 1 à 31 et accompagnés d’une lithographie de Raffy qui a réalisé également le dessin de couverture. L’ouvrage, dont le titre a été emprunté au romancier allemand Hermann Hesse, comprend sept parties : Chronique des années captives, Entraves (fragments), Voyages égarés, Symptômes, Obliques, Raisons persécutées, Au frère. Autant de textes répondant au programme évoqué dans l’un d’eux : " ... respirer à l’intérieur des paysages, circuler dans la fiction du monde et, l’espace de quelques mots, décomposer l’inconnu que mes yeux lissent ordinairement ". Ouvrage épuisé. |
Livre numéro 2257
|   | Les chevaux Paradjanov |
Titre : | Les chevaux Paradjanov / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Textes |
Editeur : | Denis Donikian |
Année : | 1980 |
Imprimeur/Fabricant : | |
Description : | 17 x 24 cm, non paginé, couverture illustrée NB (autoportrait de Paradjanov en prisonnier) |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Poèmes, et interview de Paradjanov |
ISBN : | |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | |
Commentaire :« Je ne peux pas vivre sans créer. » Serguei Paradjanov (janvier 80)Le titre de cet ensemble de textes est emprunté au nom du cinéaste arménien SERGE PARADJANOV et au titre de son film " LES CHEVAUX DE FEUX ". Des allusions à ce film et à un autre " LA COULEUR DE LA GRENADE " ponctuent çà et là ce recueil. D'autres évoquent les quatre ans de prison à régime sévère que le cinéaste a vécus de 1974 à 1977 pour " homosexualité et trafic illicite d'œuvres d'art ". En réalité l'accusation visait le non-conformisme de l'artiste. A l'heure où nous écrivons ces lignes (janvier 1980) Paradjanov vit dans la peur et dans " l'interdiction " de créer. Ce n'est pas un dissident, mais un martyr de la Société, " crucifié " par l'État. Le Christ, Socrate ont tous deux connu une fin idéologique. La vie sans création de Paradjanov n'est-elle pas une agonie ? |
Livre numéro 2256
|   | Ethnos |
Titre : | Ethnos / auteur(s) : Denis DONIKIAN - |
Editeur : | Denis Donikian |
Année : | 1975 |
Imprimeur/Fabricant : | Saïgon |
Description : | 15,5 x 20 cm, 378 pages |
Collection : | |
Notes : | "Achevé d'imprimer à Saïgon le 24 avril 1975 cet ouvrage a été tiré à cent exemplaires pour le compte de l'auteur" |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Textes - Poèmes |
ISBN : | |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | |
Commentaire :Ethnos I - Discordances / Distances II - Le Lieu Commun III - La Montagne Magnétique |
Livre numéro 2254
|   | Le lieu commun |
Titre : | Le lieu commun / auteur(s) : Denis DONIKIAN - Première époque - Discordances / Distances - Poème |
Editeur : | Denis Donikian |
Année : | 1967 |
Imprimeur/Fabricant : | Ternet-Martin, Vienne (Isère) |
Description : | 14 x 19 cm, 33 pages |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Poème |
ISBN : | |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | |
Commentaire : |
Livre numéro 0
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