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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Martine HOVANESSIAN
( 1953 - 2019 )

L'auteur

Martine HOVANESSIAN --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 2 mai 1953 dans les Hauts -de-Seine (France), décès le 21 juillet 2019.

Martine Hovanessian est anthropologue et Directrice de Recherche au CNRS.

Spécialiste reconnue des diasporas et de la diaspora arménienne, auteure d'ouvrages sur Le lien communautaire, elle a dirigé plusieurs ouvrages collectifs et écrit de nombreux articles. Elle est titulaire depuis 2009 d'une Habilitation à Diriger des Recherches très remarquée et intitulée : "Traversée de lieux exilés. Recoudre les fragments" et dont le contenu porte sur la "quête d’instruments conceptuels permettant d’élaborer une anthropologie de la violence moderne qui croise en même temps une anthropologie de la nation et une anthropologie de l’exil ".

Elle a mené de longues enquêtes de terrain en Arménie sur la question migratoire.
Spécialités: Anthropologie de l'exil, Anthropologie politique, Anthropologie religieuse, Anthropologie urbaine, Épistémologie de l’anthropologie (méthodologie), Anthropologie et psychanalyse.

Martine Hovanessian est directrice de recherche au CNRS (section 38 du Comité National : Anthropologie : Unité de l’Homme et diversité des cultures).Elle est également chargée d’enseignement à l’INALCO, ethnologie-anthropologie, Études Arméniennes, Département Russie-Eurasie; son enseignement porte essentiellement sur les phénomènes de transmission entre les générations à travers les histoires orales recueillies, la mémoire familiale et les cadres sociaux de la mémoire collective depuis la rupture de 1915 et le grand exode.


Article France-Arménie, numéro 467, Octobre 2019

Elle avait soutenu sa thèse de doctorat en 1990 à l'École des hautes études en sciences sociales. Spécialiste des diasporas et en particulier de la Diaspora arménienne, elle était l'auteure de nombreuses études, articles, ouvrages, sur le lien communautaire et sur le trauma du Génocide. Le Lien communautaire, trois générations d'Arméniens à Issy-les-Moulineaux, paru en 1992, était l'ouvrage qui l'avait fait connaitre. Il permettait de pénétrer le « milieu » arménien, modèle d'intégration. L'une des premières à étudier la communauté arménienne, elle était une pionnière en la matière (Les Arméniens et leurs territoires, 1995). Membre de la Société des études arméniennes depuis sa fondation en 1992, elle était, depuis 1998, chargée d'enseignement à l'Inalco où elle distilla ses cours pendant 20 ans. Ce qui lui fournit matière à écrire Les Récits de nos vies atteintes (2013), mi-autobiographie, mi-ethnographie.
En 2009, elle était devenue directrice de recherche au CNRS après son habilitation à diriger des recherches. Sa thèse portait sur la Traversée des lieux exilés. Recoudre les fragments. Anthropologue, elle avait mené des enquêtes de terrain en Arménie. Sa réputation était grande dans le milieu scientifique. On la sollicitait pour ses compétences en anthropologie religieuse, politique, urbaine, de l'exil. Nombreuses étaient ses collaborations internationales avec l'Argentine, les États-Unis ou encore le Canada.

Elle était mère de trois enfants. Ses funérailles ont été célébrées en l'église arménienne Saint-Jean Baptiste de la rue Jean-Goujon à Paris, le 26 juillet. Elle a été inhumée au cimetière de Bagneux.

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Livre numéro 2301
Martine HOVANESSIAN --- Cliquer pour agrandir Le paysage migratoire en Arménie, indicateur d’une société désenchantée
   
Titre : Le paysage migratoire en Arménie, indicateur d’une société désenchantée / auteur(s) : Martine HOVANESSIAN -
Editeur : Centre d information et d études sur les migrations internationales
Année : 2017
Imprimeur/Fabricant :
Description : Revue « Migrations Société », 2017/3 N° 169 | pages 119 à 134
Collection : ISSN 0995-7367
Notes : https://www.cairn.info/revue-migrations-societe-2017-3-page-119.htm
Autres auteurs :
Sujets : Migrations
ISBN :
Prix :

Commentaire :

Martine Hovanessian, « Le paysage migratoire en Arménie, indicateur d’une société désenchantée », Migrations Société 2017/3 (N° 169), p. 119-134. DOI 10.3917/migra.169.0119

" La question migratoire actuelle en Arménie est un mélange inextricable entre migrations économiques et migrations liées à un contexte politique instable, ce qui accentue les difficultés à en dresser des typologies. De nouveaux trajets liés à des logiques d’insécurité apparaissent et ils se superposent aux itinéraires empruntés vers les foyers stables du regroupement dans la diaspora occidentale, mouvement discret, mais en augmentation depuis l’effondrement fin 1991 de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et l’ouverture des frontières. "


Livre numéro 2012
Martine HOVANESSIAN --- Cliquer pour agrandir Les récits de nos vies atteintes
Titre : Les récits de nos vies atteintes / auteur(s) : Martine HOVANESSIAN - Une histoire arménienne inconcevable
Editeur : L'Harmattan
Année : 2013
Imprimeur/Fabricant : Corlet numérique, 14110 Condé-sur-Noireau
Description : 14 x 22 cm, 310 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes : Bibliographie p. 261-281
Autres auteurs :
Sujets : Génocide arménien -- Récits personnels -- Anthropologie -- Psychannalyse
ISBN : 9782343021041
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 31,00 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Ma proximité avec le champ anthropologique du groupe, mes incursions géographiques dans les communautés arméniennes de la diaspora, mes pratiques d’entretien et d’observation donnant lieu à des rencontres fabuleuses ont fortifié la certitude d’une connaissance enfouie en attente d’un “dire”, d’une transmission espérée d’un savoir sensible.
Ces faisceaux d’histoires orales recueillies dans la longue durée déploient un paysage d’une intériorité tourmentée sous bien des aspects, que l’on ne peut imaginer si l’on s’applique au strict exercice monographique. Ici, les récits de nos vies encombrées d’impératifs et d’injonctions de nos parents à la voix étranglée, exilés de l’extrême ou orphelins, ont tenté de délier des mouvements narratifs comme autant de voix prolongeant les corps.
Le collectif ne fut pas une visée, surtout pas, mais une référence déchirée, turbulente à apprivoiser, à rendre aimable compte tenu du démantèlement violent dont il a été la cible avec le génocide de 1915. La chorale a surgi à travers une relation de confiance qui s’est tressée grâce au temps. Nous ne voulions rien d’autre qu’être là dans l’échange et retrouver nos gestes, nos mots, nos allégresses dans les écorchures de mémoire. Être là, dans cette histoire arménienne inimaginable qui nous a submergés et qui a brisé nos capacités à nous confronter entre nous, tranquillement, à concevoir un futur possible sans le poids de la menace. Il fallait parler de nos peurs et de nos terreurs intériorisées et dégager un passage possible vers l’idée d’un chemin “à soi”, malgré nos hantises des corps entassés, des corps fantômes, se frayer un passage et permettre de nous caler dans le temps présent.

EXTRAIT
« Nous nous sommes accordé le temps nécessaire, dans la secrète conviction partagée que des imprévisibles surgiraient, arborant le plus essentiel des scènes et des parcours de vie, du ou des moment(s)qui ont fait basculé la conscience de l’appartenance, nous, enfants d’exilés et de survivants. Nous nous sommes d’une certaine manière arrachés au temps social pour nous rapprocher de nos rythmes intérieurs, incitant au silence, à la méditation compréhensive, au souvenir actif de nos peines. Scansions qui montraient un présent de moindre importance au regard des situations vécues, irradié par une archéologie des mémoires retenues. Nous avons tourné autour de nos cœurs. » (p.41)

TABLE DES MATIÈRES

Le mode générationnel et « l’arménité »
Une tâche ingrate
Nos « pactes » autobiographiques : atteindre l’autre
Le plaisir du dire
Prendre le risque de l’in-cohérence
Polyphonie : dégager un horizon
Franchir
Territorialiser l’exil extrême
Le geste poétique : dépenser au lieu de collecter
Un rêve effondré
Douleur de la langue : l’exil dans l’exil
Le corps de l’écriture
Tissage
Le fragment
Les reliques d’un corps social perdu

Partie I : « D’où viennent les parents » ? Les épreuves
L’écroulement
Fissurations
Le « témoin interne »
Apatride, orphelin : plus de place dans le monde
« Il y a toujours un orphelin quelque part »
Sentiment d’irréalité : l’atteinte du cœur des mots
La complainte : un chant qui hante
Deïr Zor
Sauvons l’exil
La solitude
Le roman familial
Narrer les parcours à travers la cartographie
Les photos
Les angoisses abyssales de nos parents
Les voix des pères : ce que l’on cherche à dire lorsque l’on parle de son père
Le changement de nom du père
L’écriture sur le père
Mémoires du lieu : une symbolique vigoureuse
Hichadagaran (mémorial)

Partie II
Et nous qui sommes-nous ? Lignes de vie
Des positions générationnelles
Le sentiment de liberté
La Lettre, l’aviateur et le cavalier
La lettre : récit du 2.6.2000
La dette
Ne pas être différent
La banalisation
Des douleurs encore…
L’insulte est un « coup »
La haine et la colère
Otage d’une « haine du désir »
Nos souvenirs d’enfance : la vie de notre quartier
La région sensible
Les déclics
« L’arrière-pays » : retrouvailles
La forteresse : Arménie, juillet 2006
La ruine et l’explosion
L’Orient
Les logiques sociales
Des fragments de ma propre biographie
Les plaintes lancinantes
La couleur rose
Détours, itinéraires : mes compagnons de pensée


Livre numéro 1806
  Traversées de lieux exilés : recoudre les fragments
   
Titre : Traversées de lieux exilés : recoudre les fragments / auteur(s) : Martine HOVANESSIAN - Mémoire pour l'Habilitation à diriger des Recherches : Anthropologie : Paris : Université Paris7 Denis Diderot : 2009
Editeur :
Année : 2009
Imprimeur/Fabricant :
Description : Vol. I, 276 pages
Collection :
Notes : Habilitation à diriger des recherches, mémoire soutenu le 29 avril 2009 à l’université Paris 7 Denis Diderot
Autres auteurs :
Sujets : Aspects théoriques et théories des migrations ; Exil; Génocide; Anthropologie; Violence
ISBN :
Prix :

Commentaire :

Lire le texte de présentation (document en anglais)

Livre numéro 1414
Martine HOVANESSIAN --- Cliquer pour agrandir Arménie : de l’abîme aux constructions d’identité
Titre : Arménie : de l’abîme aux constructions d’identité / auteur(s) :Sous la direction de Denis Donikian et Georges Festa
Editeur : L'Harmattan
Année : 2009
Imprimeur/Fabricant : 14-Condé-sur-Noireau : Impr. Corlet numérique
Description : 1 vol. (244 p.) : ill., couv. ill. ; 24 cm
Collection :
Notes : Notes bibliogr.. Couverture : Masque de Denis Donikian (1994)
Autres auteurs : Janine ALTOUNIAN [contribution] - Annick ASSO [contribution] - Varvara BASMADJIAN [contribution] - Denis DONIKIAN [directeur] - Martine HOVANESSIAN [contribution] - Hélène PIRALIAN [contribution] -
Sujets : Actes du Colloque de Cerisy-la-Salle du 22 au 29 août 2007 sous la direction de Denis Donikian et Georges Festa.
ISBN : 9782296091917
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 24,00 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Du 22 au 29 août 2007, Cerisy-la-Salle accueillait l’Arménie à l’occasion d’un colloque intitulé : De l’abîme aux constructions d’identité. Le thème choisi portait en lui-même les éléments dramatiques d’une réflexion qui devait être nécessairement plurielle. Cependant, il s’agissait beaucoup plus d’évoquer de près ou de loin ces ondes de choc aux résonances multiples provoquées par la déflagration génocidaire de 1915 que de revenir sur la réalité historique du fait lui-même. Ainsi, le pluralisme des interventions aura-t-il permis d’opérer des ouvertures, des percées, pour ne pas dire des échappées inhabituelles vers des analyses lumineuses, des rapprochements culturels audacieux, des illustrations intimes fortes ou des abstractions esthétiques éclairantes. Il n’est donc pas interdit de dire qu’au cours de ces journées, c’était moins l’austérité de l’histoire qui était convoquée qu’une sorte de géographie mentale éclatée, à l’image non seulement de la dispersion des générations touchées par le génocide, mais surtout d’une quête de sens opérant dans toutes les directions possibles de l’esprit par des esprits impliqués dans la nécessité de dénouer le chaos du monde.


Table des matières

Argument
Introduction de Denis Donikian.


  • I. Ecritures dans la crise
    Frédéric Nevchehirlian : Dans le stade
    Janine Altounian : Un héritage traumatique ne se met à parler que déplacé dans le temps et l’espace culturel
    Anahit Dasseux Ter-Mesropian : Le Temps de la joie
    Annick Asso : La transmission du traumatisme génocidaire au théâtre

  • II. Identités de recherche
    Hélène Piralian-Simonyan : En quoi consiste la reconnaissance du génocide des Arméniens ?
    Martine Hovanessian : Identités narratives : exil et sentiment d’appartenance. Les retours
    Jacqueline Starer : Martin Melkonian, une identité au carrefour d’elle-même
    Frédéric Gross-Quelen : Pérec la lettre déportée

  • III. Questions d’histoire
    Grégoire Krikorian : Le Parlement européen ou l’anti-Lausanne
    Georges Festa : Arménie et Arméniens dans les manuels d’Histoire en classe de Première

  • IV. Géographies
    Antoine Chaudagne : Arménie, Ethiopie, itinéraire sur une géographie imaginaire
    Wadad Kochen-Zebib : Revisiter Cana
    Georges Festa en collaboration avec Marc Koharian et Albert Khazinedjian : Les Arméniens d’Algérie avant 1962 : témoignages de familles

  • V. Métamorphoses
    Denis Donikian : Chemin de Crète
    Varvara Basmadjian : Serviteurs du Palais ou artistes hors des contraintes, quelle identité pour les peintres arméniens de l’Empire ottoman ?
    Barbel Pfander : Le cinéma disjonctif d’Artavazd Pelechian
    Christine Kiffer, conteuse
    Raphaëlle Vierling, artiste
    Milo Dias : De la souffrance à la révolte


Livre numéro 1306
Martine HOVANESSIAN --- Cliquer pour agrandir Arméniens et Grecs en diaspora : approches comparatives
Titre : Arméniens et Grecs en diaspora : approches comparatives / auteur(s) : Colloques - Actes du colloque européen et international organisé à l'Ecole Française d'Athènes. (4-7 octobre 2001). édités par Michel Bruneau, Ioannis Hassiotis, Martine Hovanessian... [et al.]
Editeur : De Boccard
Année : 2007
Imprimeur/Fabricant : Lavauzelle Graphic, 87350 Panazol
Description : 615 p., 10 fig., 9 cartes
Collection : Champs hellénistiques modernes et contemporains
Notes : Contient des textes en français et en anglais. - Notes bibliogr
Autres auteurs : Martine HOVANESSIAN [directeur] - Claire MOURADIAN [directeur] -
Sujets : Arméniens -- À l'étranger -- Histoire -- Congrès
ISBN : 9782869582057
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 85,00 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Les Arméniens et les Grecs appartenant au même espace impérial pluriethnique byzantin puis ottoman, entre Europe et Asie, ont été confrontés aux mêmes contraintes nées de l’apparition des États-nations. Leur tropisme ancien les amenant à se disperser en diasporas marchandes sur le continent eurasiatique ne s’est-il pas appuyé sur un lien communautaire dont la dimension religieuse a toujours été fondamentale ? Les massacres et génocides dont ils ont été victimes, de la fin du XIXe siècle à la première guerre mondiale, ont beaucoup contribué à renforcer leur dispersion en deux diasporas mondiales. Cet ouvrage aborde la plupart des dimensions de ce phénomène : la famille et la parenté, les réseaux associatifs et entrepreneuriaux, les identités ethno-culturelles dans leurs rapports à la langue et à la littérature, les iconographies et la mémoire, le rôle que l’État-nation grec ou arménien entend jouer vis-à-vis de ses périphéries diasporiques, les mobilités et la multipolarité... La mise en regard de ces deux peuples-monde ne contribue-t-elle pas à éclairer la complexité de deux processus de dispersions migratoires provenant d’un même espace d’origine, aboutissant souvent dans les mêmes pays d’accueil, mais conservant chacun leurs spécificités politiques et culturelles ?

Livre numéro 1256
Martine HOVANESSIAN --- Cliquer pour agrandir Revue Hommes et Migrations : Numéro 1265, Diaspora arménienne et territorialités
 
Titre : Revue Hommes et Migrations : Numéro 1265, Diaspora arménienne et territorialités / auteur(s) : REVUE Hommes et migrations -
Editeur : Musée national de l'histoire de l'immigration
Année : 2007
Imprimeur/Fabricant : Bialec, Nancy
Description : 16,5 x 24 cm, 224 pages, couverture illustrée en couleurs, photos en NB
Collection : ISSN 0223-3290 ; Numéro 1265, Janvier-Février 2007
Notes : Dossier coordonné par Martine Hovanessian, photographies d'archive
Autres auteurs : Martine HOVANESSIAN [directeur] -
Sujets :
ISBN :
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Prix : 10,00 euros

Commentaire :

Dossier -Diaspora arménienne et territorialités
Coordoné par Martine Hovanessian, avec des articles de Emile Temime, Jean-Luc Huard, Sarah Djergaïan, loannis K. Hassiotis, Annick Lenoir-Achdjian, Sarah Mekdjian, Nélida Boulgourdjian-Toufeksian, Tamara A. Galkina, Hasmik Kirakosyan, Gérard Chaliand, Sylvia Kasparian, Krikor Beledian.
La notion de diaspora arménienne nécessite à la fois des recherches qui croisent plusieurs échelles et le recours à des champs disciplinaires différents permettant de repérer et d'analyser les évolutions du lien social dans la dispersion.

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Mémoire
- Telle que je l'imagine : la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à travers le regard de ses visiteurs potentiels, par Alexandra Poli
Musiques
- Toumani Diabaté, par François Bensignor
Cinéma
Par André Videau
Livres
Par Mustapha Harzoune
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Table des matières

Introduction. Par Martine Hovanessian
Diasporas et identités collectives. Par Martine Hovanessian
Les Arméniens à Marseille. Des années vingt à aujourd'hui., Par Emile Temime
La présence arménienne dans l'entre-deux-guerres dans la région Rhône-Alpes. Par Jean-Luc Huard
Un territoire de l'identité arménienne, Le 9e arrondissement de Paris. Par Sarah Djergaïan
La communauté arménienne de Thessalonique. Organisation, idéologie, intégration. Par loannis K. Hassiotis
L'évolution de l'identité arménienne à Montréal.
Les relations entre les parents et les écoles arméniennes, par Annick Lenoir-Achdjian
Identité et territoire. Les Arméniens à Los Angeles., Par Sarah Mekdjian
La migration des Arméniens à Buenos Aires. Le réseau associatif. Par Nélida Boulgourdjian-Toufeksian
Les Arméniens à Moscou depuis la dissolution de l'URSS. Par Tamara A. Galkina
La migration arménienne vers Paris et sa région dans la période 1988-2004. Par Hasmik Kirakosyan
Les Arméniens et la mémoire. Dialogue entre Martine Hovanessian et Gérard Chaliand
Langues et identités des Arméniens de la diaspora. État des lieux. Par Sylvia Kasparian
Exils et territoires symboliques. Le rôle des revues littéraires d'après la Catastrophe. Par Krikor Beledian

Livre numéro 1205
Martine HOVANESSIAN --- Cliquer pour agrandir Le lien communautaire : trois générations d'Arméniens
Titre : Le lien communautaire : trois générations d'Arméniens / auteur(s) : Martine HOVANESSIAN -
Editeur : L'Harmattan
Année : 2007
Imprimeur/Fabricant : 14-Condé-sur-Noireau : Impr. Corlet numérique
Description : 13,5 x 21 cm, 326 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes : Texte remanié de : Thèse de doctorat : Ethnologie : Paris, EHESS : 1990 ; Réédition ; Contient un choix de témoignages. - Bibliogr. p. 305-316
Autres auteurs :
Sujets : Armeniens -- France -- Issy-les-Moulineaux Hauts-de-Seine -- Histoire
ISBN : 9782296028692
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 27,50 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Le lien communautaire, ce sont les récits d'une nouvelle territorialisation, la refondation d'un langage collectif et de nouveaux cadres sociaux de la mémoire, les dynamiques de transmission entre des générations à partir des fragments réappropriés d'une histoire nationale pulvérisée. Il ne s'agit pas ici d'une simple monographie locale sur les identifications de la minorité arménienne nouées à un lieu, mais d'un travail anthropologique sur des identités narratives produites en situation d'exil extrême. L'histoire de vie d'Haroutioun, rescapé arménien du génocide de 1915, constitue comme celle de tant d'autres survivants, un moment de vérité sur cette condition du transfert d'un lieu à l'autre et sur l'expérience de la déterritorialisation engendrée par la violence des États. Au moment du débarquement à Marseille et de son acheminement vers une destination de travail, Haroutioun témoigne de l'immense décalage entre son monde interne et un monde extérieur totalement dénué de repères. Le lien communautaire, ce sont les récits d'une nouvelle territorialisation, la refondation d'un langage collectif et de nouveaux cadres sociaux de la mémoire, les dynamiques de transmission entre des générations à partir des fragments réappropriés d'une histoire nationale pulvérisée.

Livre numéro 1189
Martine HOVANESSIAN --- Cliquer pour agrandir Appréhender la nation, vivre en diaspora : regards arméniens
 
Titre : Appréhender la nation, vivre en diaspora : regards arméniens / auteur(s) : Annick LENOIR-ACHDJIAN -
Editeur : Academia-Bruylant
Année : 2006
Imprimeur/Fabricant :
Description : 250 pages, 13 cm x 20 cm
Collection : Carrefour ; n°5
Notes :
Autres auteurs : Martine HOVANESSIAN [préfacier] -
Sujets :
ISBN : 9782872098095
Prix : 26,15 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

L'actuelle diaspora arménienne est issue d’une histoire millénaire traversée d’éclat et de noirceur, elle est née du génocide de 1915 et des massacres qui l'ont précédé et, surtout, elle est travaillée par la ténacité, le courage et la ruse qui doivent protéger l'identité arménienne et éviter l'assimilation.
Cet héritage, séculaire et moderne, a contribué à faire naître en diaspora une forte notion de solidarité ethnique.
Pourtant, cette unité nationale est physiquement, politiquement ou juridiquement constamment confrontée à une rupture effective:

Comment la conscience de cette fracture a-t-elle influencé la structure organisationnelle de la diaspora?
Comment a-t-elle entraîné l'établissement d'un processus de catégorisation autour de la définition de l'être Arménien au sein même de la diaspora?
Quels sont les rapports de force qui unissent la diaspora et la nouvelle République indépendante d'Arménie?
Quelle est l'évolution future de la diaspora?

S'appuyant sur des données historiques et contemporaines, ainsi que sur des observations participantes et entrevues réalisées auprès de membres des communautés arméniennes de Montréal et de Paris, l'auteure tente de répondre à ces multiples questions.


Livre numéro 2182
Martine HOVANESSIAN --- Cliquer pour agrandir Marseille, porte Sud - Un siècle d’histoire coloniale et d’immigration
 
Titre : Marseille, porte Sud - Un siècle d’histoire coloniale et d’immigration / auteur(s) :sous la direction de Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch
Editeur : La Découverte
Année : 2005
Imprimeur/Fabricant : 37-Tours : Mame impr.
Description : 1 vol. (239 p.) : ill. en noir et en coul., jaquette ill. ; 32 cm
Collection :
Notes : La jaquette porte en plus : "un siècle d'histoire coloniale et d'immigration". - Bibliogr. p. 236-237. Notes bibliographiques
Autres auteurs : Martine HOVANESSIAN [contribution] -
Sujets : Marseille (Bouches-du-Rhône) -- Émigration et immigration -- 20e siècle
ISBN : 9782707145758
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 45,00 euros

Commentaire :

Contribution de Martine Hovanessian : « Marseille, capitale coloniale ou ville orientale ? (1922-1938) », en collaboration avec Alain Ruscio

Marseille ville du Sud et ville des Suds... Marseille, les Bouches-du-Rhône et toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur sont liés depuis des siècles à ces voyageurs et commerçants qui ont construit le destin de la cité phocéenne dans la Méditerranée. A partir du début du XXe siècle, cette présence est marquée par l'arrivée, sur ses quais, d'hommes et de femmes venus des quatre coins du monde de l'Extrême-Orient, du Maghreb, du Levant, des Caraïbes et d'Afrique noire...

Dans le regard des Marseillais, cette présence oscille en permanence entre désir et invasion, entre fascination et exclusion. Toutes les identités se croisent, toutes les contradictions prennent forme, tous les rêves s'annoncent dans cette " capitole de l'Empire colonial " qui va être le relais entre la métropole et les outre-mers pendant plusieurs décennies. C'est par centaines de milliers qu'ils arrivent pour travailler ou combattre, s'installer en tant que réfugiés, rapatriés ou militants, s'intégrer ou fonder un foyer, faire étape avant de partir pour les Amériques...

C'est un siècle d'histoires, aux mille et une facettes, que l'on découvre et auquel invite ce livre. À travers les centaines d'images exceptionnelles rassemblées ici, on a le sentiment que Marseille a été, et reste, cette ville ouverte sur les cultures du monde : une " ville cosmopolite " sans équivalent en Europe. Cet " album de famille " est aussi un voyage dans la mémoire d'une ville où s'est écrite une page essentielle de l'histoire de France...


Livre numéro 346
Martine HOVANESSIAN --- Cliquer pour agrandir Les Arméniens et leurs territoires
Titre : Les Arméniens et leurs territoires / auteur(s) : Martine HOVANESSIAN -
Editeur : Autrement
Année : 1995
Imprimeur/Fabricant :
Description : 173 p. ill., couv. ill. 25
Collection :
Notes : Numéro spécial de "Autrement, Serie Monde", 84, mars 1995 Bibliogr. p. 170-173
Autres auteurs :
Sujets : Armeniens -- France -- Issy-les-Moulineaux Hauts-de-Seine -- Histoire -- 20e siecle * Armeniens -- France -- Alfortville Val-de-Marne -- Histoire -- 20e siecle * Memoire collective -- France -- Issy-l
ISBN : 9782862605319
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 13,95 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Martine Hovanessian est l'une des anthropologues françaises qui connaît le mieux la communauté arménienne. Depuis quelques années, elle s'attache à rendre compte de la place du religieux dans la construction d'une identité collective diasporique. Le livre qu'elle consacre à la communauté arménienne de France qui s'est fixée à Issy-les-Moulineaux et à Alfortville en témoigne. Cette Arménie des bords de Seine, ce "grenier à mémoire" qui porte les cicatrices du génocide, de l'exil, se retrouve autour de quelques mythes fondateurs dont l'église est l'un des creusets les plus caractéristiques. "C'est même le lieu le plus représentatif du pouvoir communautaire" écrit Martine Hovanessian, à propos de l'église apostolique d'Issy. Les seize pierres de fondation qui symbolisent les onze apôtres de Jésus et les cinq évangélistes (conformément aux traditions multiséculaires arméniennes) ont été chacune pour leur part parrainées par un Arménien, et l'église, construite dans un temps record, a été consacrée et bénie par Vazken 1er, Catholicos d'Etchmiadzine. Autour de l'espace religieux, toute la vie communautaire s'est regroupée, l'édifice jouant le rôle d'un pôle d'attraction pour nombre d'activités. Non pas que toute la population pratique régulièrement le culte, comme ailleurs, les prêtres se plaignent de l'absence croissante des jeunes générations, mais la fidélité se décline moins dans la référence aux actions de l'église que dans la célébration de son rôle historique de préservation d'une identité nationale. Elle perpétue ainsi les représentations et une tradition où la conscience d'appartenance se développe dans la croyance en une irréductibilité. L'église fonctionne comme un catalyseur, lieu d'une réconciliation, forme de centralité dépassant les appartenances de classe, atténuant les différences politiques et les distinctions régionales. C'est dans les espaces religieux, quel que soit le rite, apostolique, catholique ou protestant, que s'est ainsi maintenu l'apprentissage de la langue arménienne, du moins pour ce qui est de l'usage écrit. Lieu de culte et d'enseignement, l'église est aussi le centre de rencontres et d'échanges, même si, aux yeux de certains, la hiérarchie très rigoureuse de son fonctionnement interne déployé par les docteurs en théologie freine les initiatives originales et incite à trouver de nouveaux principes organisateurs de l'espace social arménien. A Alfortville, par exemple, la Maison de la Culture arménienne, inaugurée en 1971, joue un peu ce rôle. Elle incarne une nouvelle conscience diasporique suffisamment dynamique pour proposer au travers des apprentissages culturels "davantage qu'une simple illustration fétichisée des origines". C'est dans cet établissement qu'après le dernier tremblement de terre en Arménie, l'aide d'urgence s'est structurée et organisée. Le mythe d'une unité communautaire arménienne s'y est épanoui au point de doter les Arméniens d'Alfortville d'une force de cohésion incontestable.

Pourtant Martine Hovanessian montre avec talent que les forces centrifuges jouent aussi un rôle non négligeable dans la communauté. Les originaires de la même région forment ainsi des micro-communautés qui s'enracinent sur des territoires distincts. Le village arménien de France reproduit, à l'échelle des quartiers de banlieue, des modes de socialisation distincts entre collectivises arméniennes de l'Empire ottoman. La reconstruction partielle de réseaux villageois et familiaux forme quelques noyaux homogènes dans certaines périphéries urbaines et parfois l'identité régionale a de telles racines qu'elle se substitue au sentiment d'une appartenance nationale. Martine Hovanessian va jusqu'à évoquer des villages arméniens réinventés par la diaspora et superposes à ce chez soi qui est devenu, des l'arrivée, l'objectif quasi obsessionnel des familles. Construire sa maison et l'inscrire au coeur d'un quotidien arménien, tel est le but poursuivi par la plupart des immigrants qui ont fui le génocide. "La maison, construite grâce à la mobilisation des ressources communautaires et des énergies familiales, incarne un lieu de pérennité identitaire, un monde clos qui abrite la famille."
Car, dans un premier temps, tout est fait pour maintenir la traditionnelle famille patriarcale avec ses hiérarchies internes, assignant à chacun de ses membres un rôle clairement délimité. Ceux qui sont les rescapés de famille démantelées n'ont pas de souci plus pressant que de restructurer les bribes de leur ancienne cohésion. Aujourd'hui encore, les anciens évoquent avec nostalgie une Arménie communautaire faite de convivialité entre ces familles si fortement structurées. Sur les trottoirs d'un même quartier, paroles et dons circulent, les plus vieux sommant les enfants de conserver l'usage de la langue maternelle. Bien sûr, certains témoins évoquent cette vie de quartier comme une contrainte assujettissant les destinées individuelles au rythme collectif. Mais tous reconnaissent qu'ainsi s'est préservé un espace de l'entre-soi qui a permis au patrimoine culturel de demeurer vivant.

Martine Hovanessian nous conduit ainsi à travers l'imaginaire de la diaspora arménienne. Evoquant la place privilégiée de l'origine, du parcours migratoire du récit de survie de ceux qui ont fui le génocide, elle nous montre que la première génération a su conserver le souvenir des catastrophes précédant l'exode en même temps que celui de la reconstruction des premiers liens communautaires. C'est seulement en 1928, lors de la crise du textile que connut la France, que les Arméniens qui s'étaient d'abord fixés à Marseille, Lyon, Valence, Décines, Saint-Etienne et St-Chamond, se sont implantés dans la région parisienne. La France apparaît pourtant comme une terre refuge très idéalisée et Martine Hovanessian évoque avec une très grande pudeur les marques d'antipathie dont les Arméniens ont souffert comme bien d'autres étrangers dans les années 30. L'épisode de 1947, date du rapatriement de 7 000 Arméniens de France vers l'Arménie soviétique, illustre cette réalité, même si aujourd'hui on mesure parfaitement l'immense déception que fut ce retour raté vers la terre promise. 1956 a permis à ces arméniens de fuir à nouveau l'URSS et de retrouver la France dont ils avaient oublié pour partie les affronts après la terrible déception "socialiste".

Incontestablement ce livre explique la manière particulière dont les Arméniens ont usé pour s'intégrer à la France tout en maintenant la mémoire d'une identité spécifique. Monuments, noms de rues, cérémonies commémoratives marquent l'espace et le temps, inscrivant l'identité arménienne au coeur de ces cités de banlieue que sont Alfortville et Issy-les-Moulineaux

Antoine Spire, Les Nouvelles d'Arménie, numéro 3, Mai 1995


Livre numéro 345
Martine HOVANESSIAN --- Cliquer pour agrandir Le lien communautaire : trois générations d'Arméniens
Titre : Le lien communautaire : trois générations d'Arméniens / auteur(s) : Martine HOVANESSIAN -
Editeur : Armand Colin
Année : 1992
Imprimeur/Fabricant : 61-Lonrai : Impr. Normandie roto
Description : 321 p. couv. ill. en coul. 24 cm
Collection : L'ancien et le nouveau : 14
Notes : Contient un choix de temoignages Bibliogr. p. 305-316
Autres auteurs :
Sujets : Armeniens -- France -- Issy-les-Moulineaux Hauts-de-Seine -- Histoire
ISBN : 9782200211448
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 20,00 euros
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Commentaire :

Martine Hovanessian Docteur en Sciences Sociales nous présente sa thèse dans cet ouvrage intitulé: "Le Lien communautaire".

C'est à travers un regard d'anthropologue que l'auteur entreprend une analyse de 1`implantation de la communauté arménienne à Issy les Moulineaux. Implantation très ancienne, dès le début des années 1920, qui se traduit par des "marqueurs ethniques" témoins d'une forte présence arménienne : clochers d'église ou fast food portant le nom de Sayat Nova (célèbre troubadour du XVIII siècle). Au-delà de la description et de l'aspect historique, Martine Hovanessian nous donne de nouvelles clefs d'analyse de la Communauté Arménienne. Comment ce besoin de se regrouper sur un même lieu et à l'intérieur d'un même espace correspond-il à la nécessité de recréer sur la terre d'accueil l'unité du village arménien ? Comment la construction de pavillons individuels est-elle signifiante? "Point de départ d'une histoire sur un nouveau sol, la maison incarne paradoxalement le lieu de pérennité identitaire de l'immigré, monde clos, elle en abrite le statut familial." Les récits des réfugiés et de leur descendance permettent de tracer un parallèle entre l'évolution socioprofessionnelle en France et les aptitudes des Arméniens dans l'Empire ottoman. 1'rès vite la priorité est donnée au travail indépendant, facteur d'émancipation. "On peut te voler ton bracelet en or, mais pas ton métier" dit le proverbe arménien. De nombreux patronymes traduisent de tout temps la spécialité professionnelle de la famille.

A Issy-les-Moulineaux la vie professionnelle des Arméniens s'oriente autour de trois pôles: le petit commerce, la vente ambulante et l'industrie du tricot. Lien entre le passé et le présent, l'activité de la maille est une reprise pour la fabrication du Sofe, tissu en poil de chèvre et du Kilim.
Elle va permettre de stabiliser le groupe sur un territoire tout en consolidant le lien social en constituant une force économique locale reconnue.
De la "migration arménienne" au choix d'appartenance de la troisième génération, Martine Hovanessian tisse pour nous au fil des chapitres le "lien communautaire". Elle nous dit pourquoi la langue et la religion sont deux dimensions fondamentales de l'appartenance. Renoncer à sa langue serait renoncer à une identité acquise à force de lutte séculaire. Les Arméniens après avoir construit des églises, bâtissent aujourd'hui des écoles!

Evoquant l'histoire contemporaine des Arméniens, Martine Hovanessian nous rappelle les derniers faits marquants : montée du terrorisme, tremblement de terre, qui ont agi comme catalyseur sur une Communauté qui paraissait "assoupie". Aujourd'hui de ce réveil brutal a surgi la conscience identitaire des Arméniens et un but d'existence pour la diaspora, car c'est à elle à présent de soutenir l'Arménie ! Cet ouvrage nous permet une analyse d'une grande richesse à travers une multiplicité de sciences: sociologique, histoire, psychanalyse, anthropologie. Mais bien au-delà, il interpelle le lecteur arménien en quête de lui-même en tant qu'héritier d'un peuple et d'une histoire.

L'auteur nous fait part de sa réflexion tout au long de son travail d'enquête "Par delà la restitution de l'histoire événementielle, les interlocuteurs cherchaient à travers cette identité pulvérisée de son lieu d'origine, le sens de leur être au monde, le rythme et la présence d'une mémoire plus proche du temps de recomposition du sujet".

Myriam Soghomonian, France-Arménie, numéro 71, Septembre 1988


Livre numéro 535
  Reconquête de l'identité par la pratique de la langue arménienne
 
Titre : Reconquête de l'identité par la pratique de la langue arménienne / auteur(s) : Martine HOVANESSIAN - Jacques PERIGAUD - Jacques Perigaud, Martine Hovanessian-Denieuil, Astrig Krimian ; [publ. par le] Centre de recherches sur la diaspora armenienne
Editeur : ministere de la culture
Année : 1985
Imprimeur/Fabricant :
Description : 180 f. ill. 30 cm
Collection :
Notes : Bibliogr. p. 179-180
Autres auteurs :
Sujets : Armeniens -- France -- Identite culturelle -- Enquetes * Armenien langue moderne -- Aspect sociologique -- Enquetes * Bilinguisme chez l'enfant -- Enquetes
ISBN :
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
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