Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)
Jean Varoujan SIRAPIAN ( n. 1945 )
L'auteur
Naissance en 1945 à Istanbul (Turquie)
Ancien président de l'ADL-France (Organisation Arménienne Démocrate Libérale de France), Directeur de l'Institut Tchobanian
Jean V. Sirapian étudie les sciences économiques et humaines à l'université américaine de Robert College. Installé en France depuis 1970, il dirige un studio de photographie de 1975 jusqu’en 1995. Il est actuellement le directeur d'une société d'informatique et d'édition multimédia. Observateur engagé de la vie politique française depuis 1976, il participe à des différentes campagnes électorales, locales et nationales. Il a été élu Conseiller municipal d'Alfortville entre 1995 et 2001. Président de l'ADL France (Organisation Arménienne Démocrate Libérale) de septembre 1999 à septembre 2004, il a occupé le poste du vice-président du CCAF (Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France) entre novembre 2001 et novembre 2002. Il enseigne la communication politique et la géopolitique à l'école internationale d'audiovisuel EICAR, à Paris. Président fondateur de l'Institut Tchobanian en 2004 - un centre de recherche géopolitique sur la Turquie, le Sud-Caucase et le Moyen Orient - il dirige la revue "Europe & Orient"
Directeur des Editions SIGEST, qui ont reçu le Prix du "Meilleur Éditeur" au Festival national du livre arménien (13 décembre 2008, photographie ci-contre)
Pourquoi un jeune homme décide de quitter son pays natal à la fin des années 1960 en laissant derrière lui sa famille, ses amis, une situation financière confortable ? Qu’est-ce qu’il le pousse à laisser un nid douillet et à s’installer en France pour recommencer sa vie à zéro, dans un environnement prolétaire aux antipodes de sa vie aisée de petit-bourgeois des rives du Bosphore ? Ce livre raconte le parcours de Vartan, un exilé volontaire, avec des rebondissements à la fois inattendus mais finalement logiques, entre aventures et mésaventures, entre Palou (Kharpert), une lointaine contrée en Arménie occidentale, et Paris. Une histoire sur quatre générations. Vartan a fui en Turquie une langue et une religion qui n’étaient pas les siennes et une histoire falsifiée qui lui rendait la vie impossible sur le plan intellectuel mais aussi physique, avec au-dessus de sa tête une épée de Damoclès, celle qui pèse encore de nos jours sur l’Arménie.
Depuis octobre 2004, date de la création de l’Institut Tchobanian, notre préoccupation principale a été et reste la sécurité de l’Arménie (qui englobe bien entendu celle de l’Artsakh) pour au moins les 20-25 ans à venir, sachant qu’en géopolitique il est difficile de se projeter au-delà. L’Arménie est en train de panser ses plaies après la défaite dans la guerre d’Artsakh, suspendue par un cessez-le-feu trilatéral entre l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Russie en novembre 2020. La question se pose : l’Arménie est-elle vraiment indépendante ? Si la réponse n’est pas évidente, alors que faut-il faire ? L’Arménie a perdu 30 ans après l’indépendance sans pouvoir mettre en place un système de défense garantissant ses frontières face à deux pays voisins qui n’ont jamais caché leurs désirs d’en finir avec le peuple arménien pour terminer le travail commencé par les Jeunes Turcs en 1915. Il est grand temps de sortir d’une posture victimaire et d’ébaucher une stratégie à court et moyen terme au lieu de chercher des boucs émissaires. Ce livre collectif, à l’initiative de l’Institut Tchobanian, centre de réflexion indépendant, auquel ont participé des spécialistes des relations internationales (Russie, Chine, Inde, Chypre, Grèce…) propose quelques idées pour tenter d’esquisser une pensée stratégique qui manque cruellement à l’Arménie et à la diaspora.
Table des matières
D'une nation arménienne vers un État arménien, Varoujan Sirapian
7
La politique étrangère arménienne 1991 – 2021 - Évaluations stratégiques et voie à suivre, Benyamin Poghosyan
55
Les relations stratégiques entre l'Arménie et l'Inde, une évaluation, Yéghia Tashjian
85
Repenser la politique étrangère de l'Arménie : une étude de cas sur le bloc de l'Est, Mher Sahakyan
105
Données stratégiques et perspectives, Charalambos Petinos
123
Topostratégie et Chronostratégie arméniennes, Nikos Lygeros
L’histoire de la Turquie est parsemée de massacres, de pogroms, de génocides…
Sous l’Empire ottoman, qui a duré six cents ans, les minorités non musulmanes ont été considérées comme un ensemble de dhimmis, de citoyens de seconde zone, malgré le discours officiel turc qui voudrait mettre en avant un passé commun harmonieux. Cette situation n’a jamais varié sous les régimes suivants jusqu’à nos jours. Les pogroms des 6-7 septembre 1955 sont dans la continuité de cette idéologie basée sur le pan-turcisme dont l’objectif était d’extirper toutes les minorités non-turques et non-musulmanes pour créer une nation turque purifiée, unie par la langue turque et la religion musulmane.
Table des matières
Introduction
11
Contexte
13
Signes avant-coureurs
16
Un aperçu du début des évènements
17
Les dommages
23
Dommages matériels
23
Vols
23
Les blessés et les morts
24
Les acteurs principaux
24
La faute aux communistes
24
Le rôle du KTC, MTTB et TMTF
25
Le journal Istanbul Ekspres et les Services de Sécurité Nationale
26
Le gouvernement et les services secrets
26
Le rôle de la Grande-Bretagne
27
Pour ne pas conclure
31
Massacres de Sivas
35
L'assassinat de Hrant Dink
36
Quelques réflexions, 65 ans après les pogroms
42
Photos et documents
45
À Istanbul
47
À Izmir
119
Le jour d'après
123
Les évènements des 6-7 septembre 1955 dans la presse
L'histoire officielle de l'exécution de Talaat Pacha est connue à travers le procès qui s'est déroulé les 2 et 3 juin 1921 à Berlin. À la lecture des premières minutes du procès, on apprend qu'un jeune homme de 24 ans, Soghomon Tehlirian, ayant des crises d'épilepsie et des hallucinations, voit un jour de mars 1921 Talaat Pacha sortir de sa maison située sur la rue Hardenberg, à Berlin. Tehlirian prend son pistolet, descend dans la rue, suit Talaat et l'abat, à bout portant, avec une balle dans la tête. Pendant tout le procès, il prétend avoir agi seul, pour venger sa famille en exécutant celui qu'il considère comme le responsable des massacres de ses parents, mais aussi de tout un peuple. Or les archives de l'Institut Zoryan et celles du parti FRA-achnagtsoutioun révèlent une toute autre histoire. On saura plus tard que Tehlirian était à Berlin, chargé d'une mission spéciale Némésis...
A l'occasion de la 99e commémoration du Génocide arménien, sort aux éditions Sigest une bande dessinée relatant la formidable histoire de Soghomon Tehlirian qui en mars 1919, à Berlin, exécuta Talaat Pacha d'une balle dans la tête. Quelques questions à Jean Sirapian, directeur des éditions Sigest.
Propos recueillis par Mickaël Jimenez Mathéossian, France-Arménie, numéro 407, Avril 2014
France Arménie Près d'un siècle plus tard, l'opération II Némésis suscite toujours autant de curiosité et de fascination. Pourquoi ? Jean Sirapian : Il s'agit d'une véritable histoire policière et d'espionnage qui évoque le thème du Génocide autrement et qui n'avait pas été traitée en bande dessinée. L'opération est assez extraordinaire pour cette époque où il n'y avait pas de mail, pas de fax, pas de téléphone. Comment ces gens-là ont-ils pu mener cette entreprise sur trois continents avec seulement des messagers et des lettres ? Contrairement à certaines opérations de l'Asala, par exemple, où des gens innocents ont été tués, ici il existe une liste de personnes déjà condamnées à mort par contumace, mais qui ont échappé à la justice turque. Je ne suis pas partisan de l'action violente, mais dans ce cas précis, il s'agit vraiment d'une action «exemplaire» en terme de méthodologie et de conviction pour aller jusqu'au bout de la chose. France ArménieQuelles sources avez-vous utilisées pour rédiger le scénario ? Jean Sirapian : Pour m'approcher le plus de la vérité, j'ai voulu commencer par le procès de Telhirian. J'ai trouvé dans une bibliothèque d'Erevan sa retranscription en arménien qui fait 220 pages et que j'ai traduites afin de m'imprégner de ce qu'il s'était passé. Ce qui m'a étonné c'est qu'à aucun moment dans le procès - qui dure une journée et demie - l'opération Némésis n'est citée. La ligne de défense de Telhirian est simple : j'étais seul, ma famille a été massacrée, quand j'ai vu Talaat dans la rue, je n'ai pas pu résister et je l'ai tué... Ça c'est la partie «officielle». Toute la difficulté pour la bande dessinée a été de coller celle-ci à la partie officieuse, secrète... la partie invisible de l'opération Némésis. France ArménieComment expliquez-vous que cette incroyable histoire ne soit pas plus connue, notamment chez les non Arméniens ? Jean Sirapian : Jusqu'en 1986-87, l'histoire n'était pas connue, y compris chez les Arméniens - qui pourtant connaissaient Soghomon Telhirian - puisque le parti Dachnag l'avait gardée comme une opération secrète, ne serait-ce que pour protéger les protagonistes. Nous avons réalisé cette BD d'abord pour les non-Arméniens. C'est l'idée centrale. Elle sera traduite en anglais très prochainement, puis en russe et éventuellement en arménien. Une traduction en allemand et en turc est en chantier, mais reste encore en suspens.
Propos recueillis par Mickaël Jimenez Mathéossian, France-Arménie, numéro 407, Avril 2014
L’histoire officielle de l’exécution de Talaat Pacha par Soghomon Tehleryan est connue à travers le procès qui s’est déroulé les 2 et 3 juin 1921 à Berlin. À la lecture des minutes du procès on apprend qu’un jeune homme de 24 ans, Soghomon Tehleryan, ayant des crises d’épilepsie et des hallucinations, voit un jour de mars 1921 Talaat Pacha sortir de sa maison située sur la rue Hardenberg, à Berlin. Tehleryan prend son pistolet, descend dans la rue, suit Talaat et l’abat, à bout portant, avec une balle dans la tête. Pendant tout le procès il prétend avoir agi seul, pour venger sa famille en exécutant celui qu’il considère comme le responsable des massacres de ses parents, mais aussi de tout un peuple. Or les archives de l’Institut Zoryan et celles du parti FRA-Dachnagtsoutioun révèlent une toute autre histoire. On saura plus tard, en 1986, grâce au livre de Jacques Derogy intitulé Opération Némésis, que Tehleryan était à Berlin, chargé d’une mission spéciale, Hadoug Kordz...
Jean V. Sirapian, engagé dans la vie publique, réunit dans ce livre une partie de ses articles, écrits entre 2001 et 2011, ainsi que ses discours. Les textes ont été publiés dans Europe et Orient, La Lettre de l'ADL (Arménien Démocrate Libéral), Nouvelle d'Arménie Magazine, Achkhar en France, Armenian Mirror Spectator aux États-Unis, Abaka au Canada, Zartonk au Liban et Azg en Arménie. Il s'est prononcé sur les dossiers des Droits de l'homme, le traitement des minorités en Turquie et l'entrée de la Turquie dans l'U.E., lors des colloques et sur France 24 où il a pris la parole à titre de Président-fondateur de l'Institut Tchobanian, le centre de recherches et d'analyses stratégiques de l'Asie Mineure et du Sud Caucase.
Dans l'ouvrage « Portraits d Erevan », Yves Dewulf, Grand reporter à France 3, Groupe France Télévisions, et Jean Sirapian, président de l'Institut Tchobanian, nous invitent à découvrir des habitants de la capitale arménienne ; Shakeh, Maryam, Samvel, Assia, Hagop, Artur, les 3Dzuks... Ils sont libraire, fleuriste, éditeur, photographe, auteur de mangas, luthier... Tous ouverts sur le monde moderne, mais aussi gardiens des traditions millénaires de leur peuple... Yves Dewulf se passionne pour l Arménie au cours d un reportage sur le séïsme meurtier de Spitak. Journaliste de télévision, après avoir été reporter photographe, il parcourt le monde, caméra à l épaule. Le Liban, l Indonésie, le Japon et le Canada font partie de ses meilleurs souvenirs. Plusieurs livres naîtront de la passion de ce métier, qu il partage comme formateur dans les écoles de journalisme. Auteur de plusieurs ouvrages, l'un d eux « Profession Cameraman » a même été présenté au Festival de Cannes. Yves Dewulf prévoit plusieurs voyages en Arménie, avec à la clé, des rencontres et des photographies pour d autres livres, et pourquoi pas un film ?
Revue Europe et Orient, "Brouillard terroriste", numéro 11, Décembre 2010
Titre :
Revue Europe et Orient, "Brouillard terroriste", numéro 11, Décembre 2010 / auteur(s) : REVUE Europe et Orient - Sous la direction de Varoujan Sirapian
Le dossier spécial de la revue Europe&Orient n°11 est consacré à la
Cyber-criminalité et à la guerre de propagande ; textes de Dominique Bourra, Robert Fisk, François-Bernard Huyghe et Samvel Martirosyan.
Ont participé à ce numéro : Roger Akl, Mark Arax, Nagib Aoun, Edmond Y. Azadian, Ani Basar,
Dominique Bourra, Christophe Chiclet, Nicolas Dupont-Aignan, Robert
Fisk, Jean Géronimo, François-Bernard Huyghe, Alfredo Jalife-Rahme,
Haroutioun Khatchadourian, Emile Khoury, Nikos Lygeros, Jean Marcou,
Samvel Martirosyan, Roumiana Ougartchinska, Erol Özkoray, François
Rochebloine, Harut Sassounian, Arestakes Simavoryan, Djordje Vukadinovi.
Sommaire La nouvelle guerre sémantique, par Varoujan Sirapian Comment se définit l'Union européenne ? par Vie-publique.fr Négociations d'adhésion Turquie - UE : cinq ans déjà... par le Prof. Jean Marcou CL La Serbie dix ans après la chute de Milosevic, par Djordje Vukadinovi GELEM, GELEM, par Roumiana Ougartchinska Les Roms de Macédoine, par Christophe Chiclet Adhésion programmée de la Turquie à l’UE, par Nicolas Dupont-Aignan Immigration en Allemagne, par Ani Basar Un acte d'accusation, par le Prof. Nikos Lygeros An Explosive Book, par Edmond Y. Azadian Le lobby israélien découvre un Génocide, par Mark Arax Ideological Trends in the Context of Foreign Policy of Turkey, par Arestakes Simavoryan Turquie : le dernier tango avec l'UE, par Erol Ozkoray Des députés français au Haut-Kharabagh, par François Rochebloine Turkish Foreign Ministry Should Remove Lies from its Website and Issue Apology, par Harout Sassounian « Ari Doun » c'est bien... « Mna Doun » serait mieux, par Varoujan Sirapian Israël - Liban : une nouvelle guerre pour le gaz ? par Alfredo Jalife-Rahme Guerre de ou contre les religions ? par Roger AKL La politique du mystère , par Emile Khoury Identités meurtrières, perte d'identité, par Nagib Aoun Dossier spécial Démolition du Patrimoine Culturel Arménien par la Turquie L'annihilation du patrimoine arménien de Turquie, par Haroutioun Khatchadourian Brouillard terroriste, par François-Bernard Huyghe Cyber Troops: Necessity Dictated By Time, par Samvel Martirosyan " Stuxnet est un travail d'amateur ! " par Dominique Bourra Fighting Talk : The New Propaganda 114 Robert Fisk Opinions L'implicite de la crise kirghize, par Jean Géronimo Du modèle comme outil stratégique, par Nikos Lygeros
Ont participé à ce numéro : Olivier Abel, Roger Akl, Uri Avnery, Edmond Y. Azadian, Ani Basar, Christophe Chiclet, Alain Chouet, Jean Dorian, Frédéric Encel, Robert Fisk, Eve Gani, P. Gazzano, Jean Géronimo, François-Bernard Huyghe, Evre Kaynak, Nikos Lygeros, Claude Mutafian, Marianne Ranke-Cormier, Harut Sassounian, Henry Siegman, Yves Ternon.
L'article du philosophe Olivier Abel " La mémoire blessée" analyse le génocide d'un point de vue très intéressant et suscitera, nous en sommes sûr, un débat vif.
Comme toujours vous trouverez aussi les rubriques habituelles sur l'Europe, l'Asie mineure, le Caucase et le Moyen Orient
Sommaire
Karagöz et Hacivat, par Varoujan Sirapian La Grèce dans la tourmente , par Christophe Chiclet Pour en finir avec Berlusconi, par Ranke-Cormier Katyn, le souvenir de la désinformation, par François-Bernard Huyghe Le traitement du dossier turc dans les medias, par Jean Dorian Turquie-Europe, par Claude Mutafian Commentaires sur un éditorial, par Jean Dorian L’Islam et le nationalisme en Turquie, par Varoujan Sirapian Turkish Diplomacy’s Gordian Knots, par Edmond Y. Azadian Le combat des femmes turques, par Evre Kaynak Sur la convention de Montreux, par N. Lygeros Les Etats-Unis assumeront-ils la reconnaissance du génocide arménien ? par Ani Basar Sur la cause arménienne, par Nikos Lygeros “Auschwitz is the Der-Zor of the Jews” , par Serge Sargsyan Continue Denying the Armenian Genocide, par Harut Sassounian Sur la coopération de la diaspora , par Nikos Lygeros La théorie des marchés en tant qu’extension de la théorie des jeux (I), par P. Gazzano* et N. Lygeros Sur l’espace et le temps en stratégie, par N. Lygeros Afghanistan, le désert des Tartares ? , par Alain Chouet Coup de tabac sur les relations Ankara-Jérusalem, par Frédéric Encel Imposer la paix au Moyen Orient , par Henry Siegman Le déclin du sentiment d’attachement des juifs américains par rapport à Israël : et après ? par Eve Gani Sur les jeux à information incomplète, par Nikos Lygeros Au nom du sionisme, par Uri Avnery Kirghizstan : entre révolution et incertitude, par Jean Géronimo Sur le courage des Arméniens, par N. Lygeros La « mère » des génocides, par Roger Akl Sur le génocide des Arméniens et les fondations de la Turquie, par N. Lygeros Témoignages devant le Tribunal des Peuples, par Papken Injarabian Yves Ternon devant le Tribunal des Peuples World Focus: Armenia, par Robert Fisk Sur les génocides et la comparaison absurde, par N. Lygeros Démolition du Patrimoine Culturel Arménien par la Turquie La Mémoire Blessée, par Olivier Abel
Témoignage.... J'aurais dû être mort à l'âge de 9, 10 ou 11 ans, mais Dieu m'a gardé. Je vais vous raconter brièvement mon histoire. Je suis né en 1906 à Amassia, au sud de la Mer Noire. Ma famille était Arménienne, nous étions cinq enfants, trois garçons et deux filles. J'étais le plus jeune et le plus gâté. ,.allais à récole, je savais lire et écrire l'arménien et j'apprenais même le turc. Mes deux sœurs m'enseignaient le français. Mon père espérait que je devienne un grand homme. Mon frère aîné faisait son service dans l'armée turque. Lorsque la guerre fut déclarée, on mobilisa tous les arméniens de 18 à 50 ans environ. C'est ainsi que mon deuxième frère de 19 ans partit sans retour. Quelques semaines après, les Turcs ont raflé tous les Arméniens qu'ils voyaient dans la rue, ils les ont emmenés en prison sous prétexte qu'ils avaient caché des armes. Tous ces hommes ont disparu un peu plus tard ; le reste des Arméniens reçut l'ordre de quitter la ville... C'était le 23 Juin 1915, et le début de notre exode... J'ai quitté Amassia avec mon père malade, ma mère et mes deux sœurs. Mes parents avaient pris avec eux ce qu'ils pouvaient; ils avaient les larmes aux yeux en traversant leur ville natale. Notre caravane prit donc son chemin de croix. Plus nous avancions, et plus l’odeur de la mort augmentait, car d'autres caravanes nous avaient précédés. L'exode est trop pénible à raconter très peu comme moi ont survécu. Sous une chaleur de 30 à 40 degrés, les déportés affamés, assoiffés, dépouillés et épuisés par la marche, tombaient par milliers._ Je pourrais raconter ces images du génocide pendant des heures. Au cours de notre exode, une de mes sœurs fut enlevée par des Turcs, mon père assassiné. Au bout de trois mois de marche, je n'oublierai jamais ce Kurde qui nous sépara de la caravane, loin de tout, et sous la menace de son couteau, il nous dépouilla ma mère et moi et partit avec ma sœur qu'on n'a jamais revue. Ma mère est morte huit jours après, de maladie et de chagrin, et j'ouvris mes yeux d'orphelin chez un Kurde. Il habitait dans une grotte ; je gardais ses chèvres les pieds nus, la tête nue et mal nourri : j'étais misérable... J'ai accepté de devenir musulman sans comprendre ce que c'était ; tout ce que je savais, c'est qu'on n'allait plus me couper la tête. Je suis resté plus de quatre ans avec les Kurdes, et je parlais couramment leur langue. Lorsque j'ai entendu dire qu'un orphelinat était ouvert à Ourla pour recueillir les enfants rescapés, j'ai voulu m'évader. J'ai été rattrapé par mon maître qui m'a menacé de son fusil et dit: «toi chien infidèle, tu ne vaux même pas deux cartouches, la prochaine fois je rabattrai avec une seule cartouche». Mais le Seigneur m'a aidé, et j'ai pu m'échapper et rejoindre l'orphelinat, J'étais sauvé comme des milliers d'enfants arméniens. Papken INJARABIAN Tribunal permanent des peuples, Paris, le 14 Avril 1984
L’album est inspiré d’une histoire vraie, celui de Petit Polio, français d’origine algérienne, qui, à 9 ans, découvre que sa grand-mère paternelle est en fait une arménienne rescapée du génocide arménien de 1915. Elle s’appelle Marie Bedros Caramanian. L’histoire est émouvante puisque Marie pourrait être la grand-mère de beaucoup d’entre nous sans parler de ceux, millions de Turcs, en réalité des Arméniennes converties à l’Islam durant et après le génocide. A l’instar de la grande- mère de Fethiye Cetin dont le livre «Ma grand-mère» (titre original "Anneannem") a connu un grand succès en Turquie.
1959. Un événement inattendu va changer le cours de la vie de Petit Polio. L’arrivée inopinée de mémé d’Arménie, une grand-mère chrétienne porteuse d’un douloureux secret. Blessures pour blessures, peur pour peur, ils vont tenter d’effacer les cicatrices d’un génocide... Mais le pourront-ils ? Une chose est sûre, chrétien, musulman, Mahmoud se mélange les racines !
Au début du siècle dernier, Archag Tchobanian avait dénoncé “la conspiration du silence” des médias français concernant les massacres d’Arménie.
Aujourd'hui les médias refusent le débat sur le dossier turc. Exemples récents : refus de publier des réponses à plusieurs articles parus dans Libération et Le Monde auxquelles Claude Mutafian avait proposé des réponses. Aucun n'a été publié. Nous avons décidé de les reprendre dans ce numéro de la revue Europe&Orient ainsi que d'autres analyses concernant la "Saison de la Turquie".
Sommaire
La Lumière menteuse par Varoujan Sirapian
EUROPE Défense européenne : Obama laisse tomber le bouclier, par Marianne Ranke-Cormier Changement de pouvoir à Athènes, par Christophe Chiclet D’une saison en enfer aux illusions perdues, par Nikos Lygeros Réponse à deux articles concernant la Saison de la Turquie, par Claude Mutafian NON à cette Turquie dans l’Europe, par Claude Mutafian Réponse à un article de MM. Pierret et Poivre d’Arvor, par Claude Mutafian Turquie et Europe : l’intenable position européenne, par Claude Mutafian Les sirènes turques, par Claude Mutafian Une analyse de l’Editorial de Henri de Castries, par Jean Dorian Où va la Russie ? par Jean Géronimo Lettre ouverte commissaires de la Saison de la Turquie
ASIE MINEURE Arméniens et Turcs : peuvent-ils se parler? par Varoujan Sirapian Senate Resolution Reshuffles Political Cards in Ankara, Yerevan and Beyond, par Harut Sassounian Le Royaume-Uni nie le Génocide arménien pour apaiser son alliée, par Jean Eckian The Current Turkish-Armenian Protocols, par Prof. Vahakn Dadrian Point sur le processus de règlement du conflit du Karabagh Protocoles : l’agitation n’est pas action, par Varoujan Sirapian
MOYEN ORIENT Turkey Exposed:Cannot Pretend to be Both Pro-Israeli and Pro-Palestinian, par Harut Sassounian Géopolitique, politique et morale au Moyen-Orient, par Roger Akl The Pivotal Role of Lebanon’s Armenian Christians, par Gary C. Gambill Afghanistan : chronique d’un désastre annoncé ? par Jacques Sapir
OPINIONS À chaque média sa forme de mensonge, par François-Bernard Huyghe
1 vol. (112 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm ; couleur quadrichromie sur papier glacé 135 g , avec une carte de l'Arménie historique et une carte de l'Arménie et l'Artsakh a
Collection :
Trésors d'Arménie
Notes :
Adapté de la version arménienne publiée par Areg, Erevan. Plus de 30 personnes, auteurs, photographes, illustrateurs ont participé à ce magnifique livre. Traductrice : Nvard Vardanian, Cartes : Grigor Béglarian
Les étrangers appellent notre pays, l'Arménie, "Musée à ciel ouvert". Cette encyclopédie est un guide très particulier qui chemine dans les quatre "salles" de ce musée : "Antiquité", "Moyen âge et christianisme", "Nature et mode de vie" et "Epoque moderne".
Les quatre-vingts "Merveilles" présentées dans ce volume sont très précieuses au lecteur arménien. C'est probablement pour cette raison, que la maison d'édition a choisi un titre assez lyrique - "Merveilles". Néanmoins il faut aussi prendre en considération que le peuple arménien est très fier de ses merveilles dont la plupart ont trouvé honorablement leurs places dans la culture mondiale. Dans cette encyclopédie nous trouvons des patrimoines qui sont inhérentes à l'histoire des Arméniens mais qui se trouvent actuellement sur le territoire historique de l'Arménie, en Arménie occidentale, (la Cathédrale de la Sainte Croix d'Aghtamar, le canal de Sémiramis, la cathédrale d'Ani, le lac de Van, etc.). L'encyclopédie "Merveilles d'Arménie" est très appréciée par les lecteurs arméniens. Nous espérons qu'elle plaira aussi aux lecteurs francophones qui montrent de l'intérêt pour l'Arménie et pour le peuple arménien.
Quatrième d'une série de parution des albums de "Tintin" en édition arménienne.
Un messager venu de Chine vient rencontrer Tintin dans le palais de son ami le Maharadjah de Rawajpoutalah, où notre héros se repose. mais il est touché par une fléchette empoisonnée au radjaïdjah, le poison qui rend fou. Il n'a que le temps de prononcer les mots Shanghaï et Mitsuhirato, avant de sombrer dans la folie. Très vraisemblablement, cette affaire a un lien avec les trafiquants de drogue que Tintin a combattus dans l'album Les Cigares du pharaon. Tintin part à Shanghai pour rencontrer Mitsuhirato mais subit divers attentats ratés...
Extraits de la Préface : "...Voici un ouvrage interdisciplinaire qui a manifestement nécessité temps, énergie, recherche et concentration... ...De la réflexion, de l'expérience et de l'engagement donc dans cette Planète Politique, mais également de la pédagogie. Parler ou écrire sur la politique n'est pas tout, il s'agit d'expliquer et de susciter intérêt et curiosité... ...Concis, précis, démonstratif à souhait, cet ouvrage s'adresse aussi aux jeunes, y compris à des étudiants qui souhaiteraient trouver d'intéressants éléments de l'histoire politique et institutionnelle de la Ve République post-gaullienne. A l'instar de l'auteur de ces lignes, les trentenaires se régaleront aussi de portraits (photographiques ou écrits), de slogans et de logos évoquant une enfance déjà marquée par la vie politique !... ... Sur le fond, réhabiliter la politique demeure le mérite principal de Jean Sirapian. Non point bien sûr la politique à laquelle on accole péjorativement un vilain « politicienne », avec ses affaires, ses coups bas et autres recherches forcenées du pouvoir comme fin en soi, mais bien la politique au sens de la polis, la cité athénienne, l'espace des citoyens... ...Pour toutes ces raisons, je ferai désormais figurer Planète Politique dans la bibliographie destinée à mes propres étudiants de Sciences-Po et de prépa-ENA." Frédéric ENCEL
Les terres à l’Est et à l’Ouest de la Caspienne sont situées au cœur d’une zone géographique en pleine mutation, où les gouvernements sont aux prises avec les impératifs géopolitiques des puissances, elles-mêmes engagées dans des luttes de clientélisme sur fonds d’enjeux politique, économique et militaire. Ces puissances se sont engagées dans une nouvelle partie du grand jeu, pour s’approprier cette région charnière où l’Europe rejoint l’Asie et qui sépare le Nord du Sud. Jusqu’au 15ème siècle, le bassin de la Caspienne représentait une voie de passage importante entre l’Occident et l’Orient. Cette voie de passage est connue sous le nom de Route de la Soie Puis, l’importance de cette route, qui reliaient les parties occidentale et orientale de l’immense masse territoriale eurasiatique, déclina après la découverte des grandes voies maritimes par les Européens. L’intérêt des puissances pour la Route de la Soie déclinait aussi lorsque au 19ème siècle, la découverte du chemin de fer a bouleversé la donne géopolitique. Grâce à cette importante innovation technique, la puissance de la Grande-Bretagne – Empire maritime –, risquait de basculer en faveur de la Russie – Empire terrestre. En effet, celui des deux Empires qui réussirait à contrôler la zone géographique située autour du bassin de la Caspienne serait dès lors en mesure d’acheminer à tout instant des troupes et des armes vers le Proche et le Moyen-Orient, le sous continent indien et l’Extrême orient. Durant la Deuxième Guerre mondiale, l’Allemagne convoitait le bassin de la Caspienne autant pour sa position géographique que pour ses richesses pétrolières. La guerre sur le front de l’Est déboucha de ce fait sur une lutte à mort entre Hitler et Staline pour le contrôle de cette région décidément très convoitée. Dans les années qui précédèrent l’effondrement de l’URSS, les Etats-Unis, unique puissance maritime occidentale digne de ce nom, ont voulu, à leur tour, étendre leur influence au cœur du bassin de la Caspienne. Dans cette perspective, les Etats-Unis ont aidé le milliardaire saoudien Oussama Ben Laden, dans la lutte que menaient les fondamentalistes religieux musulmans – les moudjahidin – pour étouffer les dernières chances du peuple afghans d’obtenir une réforme économique et sociale indispensable, ainsi qu’une société laïque. Leur objectif actuel a peu varié depuis cette époque. Ils visent toujours à déstabiliser suffisamment la zone pour empêcher l’influence russe de s’exercer naturellement sur cette sphère régionale qui n’a, à leurs yeux, qu’une importance géostratégique secondaire par rapport au Moyen-Orient. Washington peut ainsi bloquer durant des années le développement d’une voie de communication terrestre essentielle entre l’Europe et l’Asie. La présence de la Corée du Nord sur l’" Axe du Mal " tel qu’il a été défini par George W. Bush découle de ce fait. L’autre fait, à savoir, que le régime, certes dictatorial, de la Corée du Nord, doit être changé uniquement parce que ce pays dispose de quelques missiles et tente d’accéder à l’arme nucléaire ne pouvait certainement pas être un motif suffisant pour que les Etats-Unis envisagent de le remplacer par un régime plus docile. En effet, le Pakistan, Etat qui soutient pourtant ouvertement le terrorisme, dispose d’ores et déjà des deux et ne figure cependant pas sur l’" Axe du Mal ". Mais le Pakistan bénéficie d’un régime de faveur car il est présenté à l’Occident comme étant un pays apprivoisé par les Etats-Unis. Malgré un potentiel économique en ruine, la Corée du Nord dispose encore d’un atout. Sa position entre, au Sud, la Corée du Sud et le Japon et, au Nord, la Chine, la Russie et, au-delà de cette dernière, l’Union Européenne.
L'ouverture des négociations concernant la candidature de la Turquie à l'Union Européenne se décidera en décembre 2004.
Les médias, à des rares exceptions près, essayent de montrer de ce pays une image d'un Etat laïc, moderne et démocratique. On répète sans cesse que la Turquie a une vocation européenne et le processus de cette candidature est irréversible. On nous montre dans les reportages seulement une partie d'Istanbul, moderne et ‘in’ pour dire ‘voilà la Turquie d'aujourd'hui’ en cachant au public les 97% restant de la Turquie anatolienne. Le négationnisme de l’Etat turc est occulté et le blocus illégal de l’Arménie passé sous silence.
C'est pour rompre ce silence dont on entoure le dossier de la candidature turque à l'U.E., les vérités que les puissances d'argent s'ingénient à cacher, que la presse dénature et que nos dirigeants taisent que l'Institut Tchobanian a décidé de publier un Livre Blanc sur la Turquie d'aujourd'hui qui paraîtra en octobre 2004, chez les Editions Sigest.
Ce Livre Blanc de 100 pages au format A4 sera distribué aux parlementaires et décideurs, français et européens, et parallèlement sera mise en vente pour le public.
Plusieurs personnalités; intellectuels, politologues, historiens, journalistes... ont accepté de participer à ce livre collectif, sous la direction de l'Institut Tchobanian.
Varoujan SIRAPIAN Directeur de l'Institut Tchobanian
Contributions :
Roger Akl, Stratège Joseph Alichoran, Ecrivain Carla Coste, Politologue Alexandre Del Valle, politologue Hayg Demoyan, Politologue Bernard Dorin, Ambassadeur de France Maurice Druon, de l'Académie Française Dr. Frederic Encel, Politologue Alexis Govciyan, Président de l’Europe de la Mémoire Hoviv, Caricaturiste Evagoras Mavrommatis, Pdt pour l’Europe du Comité Mondial de coordination pour la cause Chypriote Claude Mutafian, Président de l'Association "La Cilicie" Jean-François Noël, Maître de Conférences honoraire à l'Université de Paris-Sorbonne Razmig, La Lettre de l’ADL Harut Sassounian, The California Courier Jean Sirapian, Directeur de l’Institut Tchobanian Yves Ternon, Historien Ragip Zarakolu, Directeur des Editions Belge