Albert KHAZINEDJIAN
( 1937 - 2019 )

Ce cathéchisme écrit en français s'adresse aux nouvelles générations issues de la diaspora arménienne dont l'installation remonte à près d'un siècle.

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Article Tigrane Yégavian, France-Arménie, numéro 413, novembre 2014

Conseiller du Prélat de l'Église arménienne de France pour l'œcuménisme et ancien enseignant à l'Institut catholique de la Méditerranée, l'auteur n'en est pas à son premier ouvrage en la matière. On lui doit notamment plusieurs opus de vulgarisation ayant trait à l'histoire, la christologie et la théologie de l'Église arménienne apostolique, tous parus chez L'Harmattan. Mais il manquait un catéchisme de l'Église arménienne en langue française susceptible de servir de support pédagogique à l'adresse des élèves des collèges et lycées de France et du Québec. En cela, le travail d'Albert Khazinedjian est venu combler un vide en proposant une synthèse qui reprend les fondamentaux : Dieu, la religion chrétienne, l'Église et son fonctionnement, la prière, etc. Autant de sujets essentiels qui doivent être abordés dès le plus jeune âge. Si l'ouvrage fait montre d'une incontestable qualité didactique, on regrettera son aridité au niveau iconographique, l'absence de notices explicatives sur le déroulement de la messe ou encore de biographies succinctes consacrées aux saints patrons de l'Église nationale. Dommage..

Tigrane Yégavian, France-Arménie, numéro 413, novembre 2014

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Article Fr. Jean-Marie Mérigoux, o.p., Église à Marseille

Il s'agit d'une « leçon de christianisme », c'est-à-dire d'une présentation des vérités chrétiennes par un chrétien qui a approfondi sa foi chrétienne. L'auteur, Albert Khazinedjian, docteur en médecine, conseiller du Primat de l'Église arménienne de France pour l'œcuménisme, a enseigné à l'Institut de sciences et théologie des religions de l'Institut catholique de la Méditerranée et il a collaboré à Radio Dialogue. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'Église arménienne, dont L'Église arménienne dans l'Église universelle, paru en deux volumes, et L'Église arménienne dans l’œcuménisme, édités également par L'Harmattan.

Un enseignement plein de fraicheur
Cet ouvrage, en langue française, a été salué avec joie par Mgr Barsamian, archimandrite, vicaire général du Primat de l'Église arménienne pour le Sud de la France, car il pourra aider pour la catéchèse bien des fidèles arméniens francophones qui ne connaissent pas suffisamment la langue arménienne.
« L'Enseignement de Notre Seigneur Jésus-Christ, manifestation de l'Unique Vérité, étant de tous les temps, est toujours plein de fraicheur. » C'est ainsi que l'auteur de ce catéchisme manifeste, au début de son ouvrage, son admiration pour Celui qui est l'unique Maitre de tous les chrétiens qui possèdent la même profession de foi, le même Credo. La beauté du christianisme, c'est sa capacité de savoir trouver, selon la sensibilité spirituelle des diverses Églises qui le composent, des expressions, des images, des signes et des gestes qui manifestent, à travers une grande variété, la même et unique adhésion à jésus Christ, l'unique Médiateur et Sauveur.
Dans ce catéchisme, on peut admirer beaucoup d'expressions « arméniennes », qui présentent le Mystère de Dieu, l'Évangile, les principes de la vie chrétienne, les sacrements de l'Église et l'histoire de l'Église arménienne apostolique: « S'il y avait eu un temps où Dieu n'aurait pas existé, nous n'aurions même pas à nous poser de questions car nous, nous ne serions pas non plus »; « L'univers et tout ce qui l'emplit ont été créés par Dieu en six "Périodes"» ; « C'est par son âme que l'homme peut avoir une petite notion de l'infinie perfection de son Créateur»; « La religion chrétienne est le ministère de la Parole ou du Verbe »; « Le fait d'entrer dans l'eau (lors du baptême) est signe de mort, la sortie signe de résurrection » ; « L'Église arménienne dénomme la Bible: le Souffle de Dieu… L'Esprit de Dieu nous touche pendant cette lecture. »

Une grande richesse pastorale
Très précieux pour les fidèles arméniens, mais aussi pour les fidèles de toutes les autres Églises, les paragraphes, à la fois brefs et clairs, présentent l'histoire de l'Église arménienne. Et tout d'abord cette heureuse précision de « géographie ecclésiastique » fort intéressante sur la notion d'Orient et d'Occident: « En 451, à Chalcédoine, l'Église universelle se scinda en deux: d'une part l'Église d'Orient composée par les Églises arménienne, égyptienne et syriaque, et d'autre part l'Église d'Occident comportant les Églises byzantine et latine et les Églises reformées séparées de cette dernière. »
Si l'« Église arménienne apostolique universelle orthodoxe », ou, en résumé, I'« Église apostolique arménienne », connait une certaine distance par rapport à l'Église catholique, elle ne peut en rien être considérée comme une « monophysite », car elle n'a jamais adhéré à l'hérésie Eutychès et l'a toujours condamnée.
La section qui concerne les sacrements est d'une grande richesse pastorale. Le lien très étroit entre les trois sacrements, baptême, confirmation et eucharistie, est bien manifesté. Un texte du VI' siècle, qui est à la fois examen de conscience et acte de contrition, manifeste une profonde connaissance de l'âme humaine et de ses difficultés morales. L'existence d'un clergé régulier célibataire et d'un clergé séculier comprenant des prêtres mariés, est bien signalée. L'Église apostolique arménienne est l'unique Église qui réunisse « dans une seule solennité l'Annonciation, la Noël, l'adoration des mages, le baptême et les révélations du Jourdain ».
Cette « Leçon de christianisme » présentée par Albert Khazinedjian rappelle l'importance que l'on doit donner, dans toute catéchèse, à l'histoire de l'Église universelle et à celle d'une Église particulière. Par son Krisdoneagan, destiné aux fidèles de l'Église apostolique arménienne, Albert Khazinedjian donne aussi la possibilité aux fidèles d'autres Églises de rencontrer le christianisme arménien, qui, avant même l'époque du roi Tiridate III, trouve ses racines les plus profondes dans la prédication des apôtres Jude-Thaddée et Barthélemy.

Fr. Jean-Marie Mérigoux, o.p., Église à Marseille

Trop de gens ignorent encore que l'art byzantin, l'art roman, les traits distinctifs du gothique, l'art des miniatures et des enluminures trouvent leur source chez les Arméniens. Ils ont apporté tout cela aux Européens, mais ils ont même construit les premières mosquées de l'islam arabe et turc. En choisissant quelques exemples, les auteurs démontrent par l'antériorité des réalisations et leur originalité comment l'art chrétien arménien a enrichi le monde.

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Autre commentaire

Un petit fascicule tout discret condensant les textes de onze émissions radiophoniques en 1994-1995 (avec deux photos, quelques plans, un croquis) pour dévoiler les trésors du patrimoine chrétien arménien, en partie celui de l'humanité. Des pierres d'Anatolie qui crient contre le silence forcé dans un pays où le touriste est piégé s'il ne possède pas les outils de décryptage du rôle de précurseur joué par les artistes arméniens qui ont beaucoup contribué aux arts byzantin, musulman, romain et gothique. Dans un contexte de difficulté extrême à rechercher la vérité, il y a la nuance à trouver depuis Agathange et Moïse de Khorène quant à la destruction de toute trace de paganisme sur le sol arménien par Grégoire l'Illuminateur et le roi Tiridate. Vérité qui exige une remise en cause de notre esprit critique par la lutte contre notre réappropriation hâtive des découvertes d'historiens dont la notoriété ne semble pas douteuse. Toutes les descriptions artistiques sont entremêlées de faits historiques montrant comment les chefs-d'œuvre d'orfèvrerie aboutissent en Occident ; qu'il s'agisse de l'invention en forme de croix grecque des constructeurs d'églises à coupole sur carré cruciformes, des productions cachées ou oubliées de mosaïques, de fresques, tapis et tentures. Symphonies de la pierre mariées à l'art sacré de Gomidas révèlent l'âme arménienne par sa musique "d'une originalité vivante et sublime" comme l'écrivent les journaux de l'époque à Paris.
Natacha Stépanian, France-Arménie, numéro 295, 1-15 mai 2007

Baptême, mariage, funérailles rythment la vie du chrétien, dans l’Église arménienne. Au moment du baptême, cinq sacrements sont administrés: la pénitence imposée au parrain au nom du nourrisson, futur baptisé ou directement au catéchumène s'il est adulte; le baptême par immersion; la confirmation; la communion; et l'onction du Saint-Chrême ou extrême-onction. Le mariage est le sixième sacrement, c'est dire son importance. On distingue dans la cérémonie des funérailles un rituel réservé aux ecclésiastiques et celui destiné aux laïques.

La pratique religieuse de l’Église arménienne a réussi à sauvegarder la fraîcheur de l’Église primitive. Elle n'est cependant pas figée dans une attitude conservatrice.
Dans ses deux livres précédents - L’Église arménienne dans l’Église universelle et L’Église arménienne dans l’œcuménisme publiés chez l'Harmattan -, l'auteur a retracé la théologie, l'approche christologique, l'attitude œcuménique et l'histoire de la première Église du monde.
Dans le présent ouvrage, on découvrira que les Saintes Écritures et les canons des trois premiers conciles œcuméniques imprègnent et dirigent la vie religieuse des Arméniens.
L'auteur est persuadé qu'en ce début du troisième millénaire, le souci des retrouvailles, de l'union des chrétiens, doit redevenir la préoccupation principale de tout croyant.

L’Église arménienne a toujours œuvré pour l’œcuménisme dans le respect des particularités de chaque Église. Malgré les persécutions byzantines, les invasions arabe, turque, l'impéritie des chercheurs d'aventure des Croisades, l’Église arménienne a réussi à survivre et à maintenir vivants son enseignement et son peuple. Solidement arrimée au roc de l'orthodoxie, au milieu des tempêtes, l’Église arménienne a son rôle à tenir dans l’œcuménisme. L'auteur réussit à rendre attrayantes les évocations historiques, les luttes d'influences régissant les conciles,la vie de l’Église et celle des empires.

Séduit par la mansuétude et la tolérance de l’Église arménienne, l'auteur a voulu la faire connaître à ses lecteurs. L’Église arménienne est héritière des traditions de l’Église primitive. Néanmoins elle se place résolument dans le monde moderne et se projette dans le futur sans ternir l'Enseignement de Jésus-Christ. Fidèle à l'orthodoxie éphésienne, elle attend la réunion d'un quatrième concile œcuménique qui devra décider de conserver, élaguer ou supprimer tout ce que des conciles particuliers dits œcuméniques ont édicté sans l'assentiment de l’Église Universelle.

Cet ouvrage est un condensé de divers textes que l'auteur a prononcés depuis plus de quarante ans. L'Arménie fut de tout temps le poste avancé de la civilisation occidentale en Asie. Les montagnes arméniennes furent le roc sur lequel se brisèrent les invasions à destination de l'Europe ; seuls les Huns parvinrent jusqu'à Lutèce ayant contourné l'Arménie. Les Ottomans, après la conquête d'une grande partie de l'Arménie, ont réussi à prendre pied en Europe. Aujourd'hui encore la petite république arménienne, réduite au 1/10 de sa superficie, reste une forteresse occidentale dans le Caucase. Tout au long de ses allocutions, conférences, colloques, adresses aux hauts dignitaires des Eglises, hommes politiques, etc. l'auteur expose sans haine et sans acrimonie des vérités inédites et basées sur de réelles connaissances.

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Autre commentaire

Albert Khazinedjian. Ce nom est inconnu pour certains. Pourtant, cet homme représente l'une des figures de l'Eglise arménienne de France qu'il a défendue pendant quarante ans.
Un combat qu'il retrace aujourd'hui dans 40 ans au service de l'Eglise arménienne apostolique, à travers des extraits de ses discours lors de conférences ou colloques. Des textes réunissant, entre autres, des discours sur la commémoration du génocide des Arméniens ou encore des adresses à des responsables politiques. Ce défenseur de l'œcuménisme est actuellement docteur en médecine, spécialiste de l'Eglise arménienne et conseiller de l'Archevêque de Paris primat de L'Eglise arménienne de France, Mgr Norvan Zakarian.

Article non signé, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 161, mars 2010

Recueil d'articles.

Texte complet de la Sainte Messe, sous forme parallèle d'une transciption phonétique de l'arménien et de sa traduction française en regard.

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Sommaire

PRÉFACE, page 7
LA MESSE, page 11
Messe des catéchumènes, page 13
Offertoire, page 21
Introït, page 23
Profession de foi, page 31
Messe des fidèles, page 37
Consécration, page 42
Commémoration, page 49
Elévation, page 57
Communion, page 59
Action de grâces, page 62
Dernière bénédiction et envoi, page 64
OFFICE DE REQUIEM, page 69
CONFESSION, page 75
Acte de contrition, page 75
Absolution, page 78

Albert KHAZINEDJIAN exerce la Médecine Générale près de Marseille, où se mêlent et s'harmonisent différentes cultures. Né et élevé en Algérie, de parents immigrés en France par amour de celle-ci, il a participé à la vie de l'Eglise Catholique et découvert l'inanité des divisions entre chrétiens, établies davantage sur l'ignorance que sur la réalité des faits. Se considérant d'abord comme chrétien et Français, il s'est intéressé à ses origines à travers l'Eglise Arménienne ; y ayant appris la tolérance, il a désiré la présenter aux lecteurs.
— Peut-on parler de Dieu et de l'Evangile en 1979 ?
—Qu'est-ce que l'Eglise Universelle ?
— Qu'entend-on par chalcédonien et non-chalcédonien ?
— Comment un Concile vieux de quinze siècles peut-il encore influer sur la vie de l'Eglise ?
— La reprise du dialogue entre chrétiens et leur « re-union » doivent-elles dépendre du retour aux sources de l'Evangile et des trois premiers Conciles vraiment œcuméniques des IV' et V' siècles ?
Voici quelques-unes des questions que peuvent se poser les chrétiens, surtout lorsquils sont sincèrement imprégnés, comme l'auteur, de la nécessité de rassembler derrière Jésus-Christ, l'Unique Pasteur, tout le troupeau.
Cet ouvrage a le mérite d'envisager l'œcuménisme sous un angle nouveau. Il présente, pour ce faire, l'Eglise Apostolique Arménienne.
Dieu a promis son Royaume aux pauvres, aux petits, aux déshérités. La petite Eglise Arménienne, en maintenant vivants et actuels les principes de l'Eglise Primitive — la seule vraiment Universelle — aide à préparer le terrain d'entente entre tous les frères chrétiens du monde.