Livre numéro 399
|   | Arménie entre Orient et Occident : trois mille ans de civilisation |
Titre : | Arménie entre Orient et Occident : trois mille ans de civilisation / auteur(s) : Catalogues - Exposition, Paris, Bibliotheque nationale de France, galeries Mansart et Mazarine, du 12 juin au 20 octobre 1996 |
Editeur : | Bibliothèque Nationale de France |
Année : | 1996 |
Imprimeur/Fabricant : | 37-Tours : Impr. Mame |
Description : | 255 p. ill. en noir et en coul. 31 cm |
Collection : | |
Notes : | Notes bibliogr. Index |
Autres auteurs : | Raymond Haroutiun KEVORKIAN [directeur] - Catherine OTTEN-FROUX [contribution] - |
Sujets : | Armenie -- Civilisation -- Expositions * Armenie -- Relations -- Expositions * Art armenien -- Expositions |
ISBN : | 9782717719673 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 40,70 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Réalisé par un collectif de vingt-cinq auteurs, le magnifique catalogue qui vient de paraître sous la direction de Raymond H. Kevorkian, commissaire de l'exposition, est beaucoup plus qu'un simple guide des 254 objets présentés. Regroupées à la fin du volume, les notices correspondantes sont précédées d'une vaste fresque historique et culturelle ornée de magnifiques illustrations en couleurs de ces trésors. 1996 est une année faste à 1'evocation du glorieux passé de l'Arménie. L'exposition de Nantes n'est pas encore achevée qu'une autre s'est ouverte, le 13 juin, à la Bibliothèque Nationale de France, sur l'Arménie entre Orient et Occident. Les deux manifestations se complètent: la première mène des origines jusqu'à la conversion de l'Arménie, et la seconde du début de l'Arménie chrétienne au seuil du XXe siècle. Le destin de l'Arménie tient beaucoup à sa situation géographique, sur la ligne de faîte séparant les deux versants, méditerranéen et indo-iranien de l'ancien monde, à la croisée des grandes routes entre l'Orient et l'Occident. B. Haroutiunian évoque les contours et les antiques provinces de cette contrée montagneuse, immortalisée au VIIe siècle par la Géographie d'Anania Chirakatsi. C'est là qu'apparaît, au IXe siècle av. J.-C. l'état d'Ourartou, qui transmet à l'Arménie ancienne un précieux héritage culturel, dont le regretté G. Tiratsian présente les multiples aspects, sur la base des nombreuses découvertes archéologiques du XXe siècle. A cette première couche de civilisation se superpose l'apport hellénistique qui culmine avec le royaume arméno-syrien de Tigrane le Grand (94-54 av. J.-C.), étudié par R. Manasserian. Convertie ensuite au christianisme au début du IVe siècle, l'Arménie crée bient6t sa propre historiographie nationale, qui nous laisse percevoir d'intenses échanges intellectuels, matériels et diplomatiques. L'acculturation de la liturgie chrétienne donne naissance à une précieuse littérature de traduction qui nous a valu la préservation d'oeuvres majeures de Philon, d'Irénée et d'Eusèbe (J.-P. Mahé). Poursuivies du XIIe au XVe siècle, dans la mouvance des Frères Uniteurs, ces traductions permettent aux Arméniens d'enrichir leur culture des acquis de la scolastique et de l'historiographie occidentales (G. Ter Vardanian). Entre-temps les historiens arméniens s'ouvrent de plus en plus largement à des perspectives universelles (K. Yuzbashian). Trait d'union entre l'Occident et l'Orient, l'Arménie s'affirme aussi comme un ferment d'unité culturelle des diverses civilisations du Caucase, géorgienne et albanienne (P. Mouradian). Du XIe au XIVe siècle, les Arméniens sont de mieux en mieux connus en Occident, spécialement en France, ou ils apparaissent dans les chansons de peste, les romans de chevalerie, les récits hagiographiques, les relations de voyages et les textes historiques (K. Karagozian). Au XVIle siècle, tandis que la connaissance des empires ottoman et safavide se recoupe avec les acquis de la géographie antique, l'Arménie et les Arméniens occupent dans la pensée occidentale une place éminente qu'a renforcée l'interrogation sur ['Ecriture (F. Pelisson-Karro). Dès 1511, l'imprimerie arménienne est apparue à Venise et elle se développe en Europe durant tout le XVIIe siècle (R.H. Kevorkian). Dès le Moyen Age, les arts appliques (céramique, verrerie, orfèvrerie, textiles) combinent avec un extrême raffinement des techniques fort anciennes à des motifs typiquement chrétiens (L. Zakarian). Les arts majeurs sont alors la miniature (C. Mutafian) et ['architecture (P. Donabédian), qui préservent l'une et l'autre une puissante originalité, tout en poursuivant ou en recueillant des influences très diverses. Apres l'invasion des Seldjoukides, au XIe siècle, la culture arménienne s'étend en Cilicie, ou s'intensifie le commerce avec la Méditerranée occidentale (A. Bozoyan, C. Otten-Froux), et dans la diaspora, notamment en Crimée (M. Balard). Cependant l'heure de gloire des marchands arméniens est surtout due à leur succès dans le grand commerce international du XVIIe siècle (R.H. Kevorkian). Leurs livres de comptes nous permettent de reconstituer leurs activités et leurs pérégrinations aventureuses (Ch. Khatchikian). A côté des voies maritimes traditionnelles, le transit se fait aussi par la Moscovie, aux XVIIe-XVIIIe siècles (E. Tadjirian, M. Karapetian). D'importants échanges diplomatiques avec l'Occident ont lieu en Euphratèse au XIe siècle, à l'époque des Croisades, entre princes arméniens et Francs (G. Dedeyan). Au XIIIe siècle, les Mongols atteignent la Transcaucasie. Le roi Hétoum de Cilicie se soumet et conclut une alliance longtemps fructueuse qui finira par succomber, au début du XIVe siècle, à la victoire des Mamelouks sur les Mongols, désormais rallies à l'Islam (C. Mutafian). Cependant les papes d'Avignon tournent leurs efforts missionnaires vers l'Arménie (J. Richard). Au XVIIe siècle, la diplomatie arménienne tente d'entraîner les Français à intervenir en Orient (R.H. Kevorkian). A cette époque, les missionnaires français sont présents à Ispahan et à Smyrne en milieu arménien (F. Richard). Au XIXe siècle enfin, le Caucase joue un rôle tout particulier dans la rivalité des grandes puissances en Orient, spécialement dans la politique de la France sous le premier empire (A. Beylerian). Le volume s'achève sur une esquisse de l'histoire des Arméniens en France de 1600 à 1914 (R.H. Kevorkian). Riche et varié, ce recueil révèle beaucoup d'aspects nouveaux ou peu connus de l'histoire arménienne. Un grand nombre d'articles s'appuient sur des archives inédites ou rarement étudiées. Même des questions classiques, comme celle du règne de Tigrane, sont abordées sous un jour neuf. L'image qui se dessine est celle d'une civilisation puissamment originale qui, loin de conserver jalousement ses trésors, n'a cessé de faire circuler les idées et les biens, contribuant ainsi pour une large part à l'édification culturelle et à l'épanouissement du monde actuel. Jean-Pierre Mahé, Les Nouvelles d'Arménie, 1996 |
Livre numéro 283
|   | L'Arménie et Byzance : histoire et culture |
Titre : | L'Arménie et Byzance : histoire et culture / auteur(s) : Nina G. GARSOIAN - [actes du colloque organisé à Paris par le Centre de recherches d'histoire et de civilisation byzantines] / [publ. sous la dir. de Nina Garsoïan] ; [par Jean-Claude Cheynet, Bernadette Martin-Hisard |
Editeur : | Publ. de la Sorbonne |
Année : | 1996 |
Imprimeur/Fabricant : | Impr. en Belgique |
Description : | 242 p.-[25] p. de pl. en noir et en coul. : couv. ill. en coul. ; 24 cm |
Collection : | Série Byzantina Sorbonensia ; 12 |
Notes : | Date probable du colloque : 1990. - Notes bibliogr. Index |
Autres auteurs : | Catherine OTTEN-FROUX [contribution] - |
Sujets : | Arménie -- Relations -- Empire byzantin -- Congrès |
ISBN : | 9782859443009 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 22,07 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Le voisinage étroit et ancien du monde arménien et de l'Empire byzantin a multiplié entre eux les liens. Si les Arméniens étaient attentifs à leur indépendance religieuse, ils n'en furent pas moins séduits par le prestige diplomatique et culturel de l'Empire. Quant aux Byzantins, ils appréciaient les guerriers en quête de fortune qui les protégèrent fort longtemps de l'avance musulmane. Ces sentiments complexes ont perduré, en se transformant, à travers les bouleversements du Proche-Orient : expansion arabe des 7e-8e siècles, impérialisme byzantin des 10e-11e et avance turque des 11e-12e siècles. Catherine Otten-Froux, "Les relations économiques entre Chypre et le royaume arménien de Cilicie d'après les actes notariés (1270-1320), p. 157-178 |
Livre numéro 507
|   | Le Royaume arménien de Cilicie : XIIe-XIVe siècle |
Titre : | Le Royaume arménien de Cilicie : XIIe-XIVe siècle / auteur(s) : Catalogues - Claude MUTAFIAN - avec la collab. de Catherine Otten, Lilith Zakarian, Krikor Chahinian et... S.S. Karekine II,... |
Editeur : | CNRS Éditions |
Année : | 1993 |
Imprimeur/Fabricant : | Impr. en Italie |
Description : | 157 p. ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. 30 cm |
Collection : | |
Notes : | |
Autres auteurs : | Krikor CHAHINIAN [contribution] - Catherine OTTEN-FROUX [contribution] - |
Sujets : | Cilicie Turquie -- Histoire -- 1080-1375 Royaume de Petite-Armenie * Armeniens -- Turquie -- Cilicie Turquie -- Histoire |
ISBN : | 9782271051059 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 35,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :A l'occasion de l'exposition à la Chapelle de la Sorbonne, Claude Mutafian publie chez CNRS Editions un ouvrage intitulé Le Royaume arménien de Cilicie. Ces deux événements ont permis de lever le voile sur un Etat qui constitua, de 1080 à 1375, une pièce essentielle sur l'échiquier levantin, tant politiquement que commercialement et qui, cependant, reste peu connu. En effet, les Occidentaux ont toujours eu tendance à considérer ce royaume, qu'ils nommaient Petite Arménie comme un appendice des croisades. Quant aux Arméniens, ils ont souvent sous-estimé cet Etat parce qu'il ne se trouvait pas sur le territoire de l'Arménie historique, et lorsqu'ils en évoquent les grandes heures telles que le catholicos Nerses Chnorhali ou l'enlumineur Toros Rosline, c'est la plupart du temps hors de leur contexte cilicien. Or, la lecture de ce livre nous enseigne que cet Etat constitue l'une des périodes les plus brillantes de l'histoire arménienne et qu'en raison de cette période de floraison des lettres et des arts le XIle siècle est appelé l'Âge d'argent. Préfacé par Levon Ter Petrossian, président de la République d'Arménie et historien de formation, l'ouvrage retrace cette extraordinaire épopée en cinq chapitres: - La gestation du royaume (1097-1198) - Trois grands souverains (1198-1289) - Le déclin et la chute du royaume (1289-1375) - Regards de voyageurs (1375~1939) - Civilisation. Cette dernière partie a été réalisée par Catherine Otten pour les échanges commerciaux (pages 119-126), Lilith Zakarian pour les arts, Krikor Chahinian pour la littérature (pages 140-146), et Sa Sainteté Karekine II, Catholicos le la Grande Maison de Cilicie pour l'Eglise. Ce livre se caractérise par une remarquable iconographie (photographies, cartes) judicieusement complétée par de nombreux tableaux. D'autre part, les nombreuses reproductions d'une qualité exceptionnelle en font un véritable ouvrage d'art. Elisabeth Baudourian, Les Nouvelles d'Arménie, numéro 6, Décembre 1993
Préface de Levon Ter-PetrossianPrésident de la République d’Arménie Malgré l'important rôle qu'il a joué entre les mondes franc et byzantin d'un côté, islamique et mongol de l'autre, le Royaume arménien de Cilicie reste peu connu. Les historiens de l'art apprécient certes son enluminure, mais la première étude sur ses impressionnantes forteresses n'a paru qu'il y à moins de vingt ans. Quant à son histoire, si elle intéresse les spécialistes et a fourni matière à de nombreux articles, force est de constater que, depuis le monumental Sissauan d'Alichan à la fin du siècle dernier, il y eut bien peu d'études globales. L'Occident a toujours eu tendance à considérer cette "Petite Arménie"-terme impropre s'il en est-comme un simple appendice, voire un avatar, des Croisades. Quant aux Arméniens, ils sous-estiment souvent cet Etat sous prétexte qu'il ne se trouvait pas sur le territoire arménien historique; ils en retiennent les grandes figures, comme Chnorhali, Rosline ou le connétable Sempad, mais sans les replacer dans leur contexte cilicien. A la lecture de ce livre, on se persuadera au contraire de deux vérités. D'une part, cet Etat qui dura trois siècles au bord de la Méditerranée est partie intégrante de l'histoire et de la culture arméniennes, constituant même l'un de ses chapitres les plus brillants: le XIIe siècle n'est-il pas appelé l'Age d'argent des lettres arméniennes? D'autre part, la Cilicie arménienne eut une existence et un développement propres, grâce à des dirigeants d'une exceptionnelle lucidité, comme Mleh, Léon Ier ou Hethoum Ier, qui surent conserver sans aucune concession de fond leur identité politique, religieuse et culturelle; ils manoeuvrèrent habilement entre leurs différents voisins, n'hésitant pas, le cas échéant, à reconnaître une vassalité purement formelle vis-à-vis de Byzance, des Seljoukides, des Mongols, du Saint-Empire ou de la papauté. Rappelons simplement le "coup de génie" du roi Hethoum Ier, qui n'a pas hésité à parcourir des milliers de kilomètres, dont une bonne partie en territoire ennemi, afin de concrétiser cette alliance mongole qui allait éviter à son royaume la destruction précoce infligée par les Mamlouks égyptiens aux Etats francs voisins. A côté de pareils dirigeants politiques, il y eut aussi d'extraordinaires guides spirituels et des mécènes éclairés comme les catholicos Chnorhali et Constantin Ier, la reine Guerane ou l'archevêque Jean, frère de Hethoum Ier. Le fait de ne pas être ancré sur le territoire historique aurait pu constituer un handicap, ce fut au contraire une situation favorable. Au milieu d'une population composite, les Arméniens de Cilicie surent "faire le tri" et profiter de ce qu'il y avait de meilleur dans chaque élément: la tradition étatique des Grecs, la technique militaire et la structure féodale des Francs, le fonds scientifique et patristique des Syriens dont j'ai moi-même étudié le rôle. Il est temps de redonner à ce royaume et à sa culture la place qu'ils méritent tant dans l'histoire arménienne que dans le contexte eurasiatique médiéval. Les circonstances sont propices. Le sixième centenaire de la mort à Paris du roi arméno-franc Léon V Lusignan fournit l'occasion d'une exposition consacrée à la Cilicie arménienne, qui retrace pour la première fois la trajectoire diplomatique, commerciale et culturelle du royaume. Sa chute en 1375 marqua la fin de l'Arménie en tant qu'Etat. Mise à part la brève république de 1918-1920, la renaissance étatique se fit attendre plus de six siècles: en ce sens, l'actuelle république d'Arménie fondée en 1991 peut être considérée comme l'héritière du royaume cilicien. Nous sommes convaincus que ce livre, avec son abondante et remarquable iconographie, jouera son rôle dans la remise en valeur de cette épopée. La participation de S. S. Karekine II, successeur direct des dirigeants spirituels du royaume, en est une garantie. Levon Ter-Petrossian, président de la république d'Arménie |
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