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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Edmond KHAYADJIAN
( n. 1940 )

L'auteur

 
Naissance le 2 juin 1940 à Marseille (Bouches-du-Rhône, France).

Études classiques au Lycée Thiers puis à la Faculté des Lettres d'Aix-en-Provence. Agrégé des Lettres modernes, il a enseigné au Lycée Marcel Pagnol de Marseille. Ses recherches sur l'attitude des écrivains français devant la Question arménienne l'ont conduit à découvrir et révéler le rôle qu'Archag Tchobanian a joué dans la naissance et le développement d'un important mouvement arménophile en France.
Un premier résultat de ses recherches a été publié en 1986 par le Centre National de Documentation Pédagogique, puis en 2001 par les Editions Sigest sous le titre : Archag Tchobanian et le mouvement arménophile en France. En 1981, il avait fait rééditer dans le cadre des Publications de l'Académie de Marseille la célèbre Histoire du Peuple arménien de Jacques de Morgan pour laquelle il rédigea – en utilisant les archives de Tchobanian conservées en Arménie et celles de Jacques de Morgan que l'héritier de ce dernier lui avait permis d'étudier – une présentation intitulée : La genèse de l'Histoire du Peuple arménien à la lumière de la correspondance de Jacques de Morgan, révélant le rôle déterminant que Tchobanian avait joué dans l'entreprise et la rédaction de cet ouvrage.
Pour cette publication, qui a été procurée par les Pères Mékhitaristes de Venise, il a obtenu le 1er prix Jacques de Morgan de l'Académie de Marseille. Toujours dans le cadre de ces Publications de l'Académie de Marseille, il a fait rééditer un autre ouvrage de Jacques de Morgan, intitulé Essai sur les Nationalités, consacré à la Question arménienne. Edmond Khayadjian est l'auteur de divers articles sur les relations entre Tchobanian et Anatole France ainsi que Frédéric Mistral, Jacques de Morgan et Romain Rolland dont il a mis au jour les correspondances qu'il a présentées à l'occasion de nombreuses conférences.

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Livre numéro 1496
Edmond KHAYADJIAN --- Cliquer pour agrandir Arménie, une passion française - le mouvement arménophile en France, 1878-1923
Titre : Arménie, une passion française - le mouvement arménophile en France, 1878-1923 / auteur(s) : Catalogues - sous la direction de Claire Mouradian
Editeur : magellan et Cie
Année : 2007
Imprimeur/Fabricant : 80-Abbeville : Impr. Leclerc
Description : 1 vol. (173 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 26 cm
Collection :
Notes : Publ. à l'occasion de l'exposition "De l'Arménie à Montmartre", Paris, Musée de Montmartre, 4 avril-24 juin 2007. - Bibliogr. p. 167-173. Notes bibliogr. Index
Autres auteurs : Léon KETCHEYAN [contribution] - Dzovinar KEVONIAN [contribution] - Edmond KHAYADJIAN [contribution] - Claire MOURADIAN [directeur] - Anahide TER MINASSIAN [contribution] -
Sujets : Artistes arméniens -- France -- Paris (France ) -- 1800-.... Intellectuels -- Activité politique -- France -- 1800-....
ISBN : 9782350740720
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 28,00 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Catalogue d'exposition, au cours de l'Année de l'Arménie en France "Arménie, mon amie".

A l'occasion d'une exposition originale et forte, le musée de Montmartre présente ici les péripéties de la longue union entre la France et l'Arménie. Cette passion est née dans la douleur quand, face à la férocité dont ils ont été victimes, les Arméniens sont devenus une cause vivement défendue par les artistes et les intellectuels français, montmartrois pour beaucoup. Avec le soutien d'un comité scientifique sous la présidence de Jean-Pierre Mahé, membre de l'Institut, et sous la plume de nombreux spécialistes : Claire Mouradian, Anahide Ter Minassian, Hélène Strapélias, Edmond Khayadjian, Vincent Duclert, Rémi Fabre, Gilles Candar, Léon Ketcheyan, Alexandre Siranossian, Andrée Mastikian, Gilles Pécout et Dzovinar Kévonian, ce livre-catalogue met en valeur cette riche relation illustrée par une belle et abondante iconographie.


Livre numéro 407
Edmond KHAYADJIAN --- Cliquer pour agrandir Archag Tchobanian et le mouvement arménophile en France
Titre : Archag Tchobanian et le mouvement arménophile en France / auteur(s) : Edmond KHAYADJIAN -
Editeur : SIGEST
Année : 2001
Imprimeur/Fabricant : 28-Luisant : Impr. Durand
Description : 352 p.-[28] p. de pl. : couv. ill. ; 24 cm Bibliogr. p. 333-347
Collection :
Notes : Bibliogr. p. 333-347
Autres auteurs :
Sujets : Tchobanian , Archag (1872-1954) -- Question arménienne -- Opinion publique -- Opinion publique -- France -- 1900-1945 -- Écrivains français -- Pensée politique et sociale -- 1900-1945
ISBN : 2951218702
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 22,87 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Dans la dernière décennie du 19ème siècle, les provinces arméniennes de l'Empire ottoman sont à feu et à sang. Le sultan Abdul Hamid tente de régler la Question arménienne en supprimant les Arméniens : plus de 300000 sont massacrés. Au cours de la guerre mondiale, les Jeunes Turcs planifient et organisent le génocide des Arméniens. Quelle fut alors la réaction des écrivains et des intellectuels français devant ces actes de barbarie ? Edmond Khayadjian répond à cette question et révèle l'existence d'un vaste mouvement arménophile.

Livre numéro 406
Edmond KHAYADJIAN --- Cliquer pour agrandir Archag Tchobanian et le mouvement arménophile en France
 
Titre : Archag Tchobanian et le mouvement arménophile en France / auteur(s) : Edmond KHAYADJIAN -
Editeur : Publication : Marseille : Centre régional de documentation pédagogique
Année : 1986
Imprimeur/Fabricant : 13-Marseille : Impr. CRDP
Description : 352 p.-[28] p. de pl. : couv. ill. ; 24 cm
Collection :
Notes : Bibliogr. p. 333-347
Autres auteurs :
Sujets : Ecrivains français -- Pensée politique et sociale -- 1900-1945 Question arménienne -- 1900-1945 --Tchobanian, Archag (1872-1954) -- Biographie
ISBN : 2866140931
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 90,00 FRF

Commentaire :

Le mouvement arménophile n'ayant guère passionné les historiens, c'est avec beaucoup d'intérêt que nous avons abordé Archag Tchobanian et le mouvement arménophile en France, la thèse d'Edmond Khayadjian que vient de publier le C.R.D.P de Marseille.

En raison de son sujet même, cet ouvrage devrait connaître une large diffusion. De plus, les très nombreux extraits d'écrits d'Archag Tchobanian que contient ce livre, ainsi que ceux des éminents arménophiles français ne peuvent que le rendre particulièrement intéressant. En effet, Edmond Khayadjian s'est livré à un véritable travail d'archéologue, recherchant les pièces perdues dans des archives oubliées ou que l'on croyait disparues à jamais et qu'il a retrouvées.

A partir d'une très vaste documentation il a pu reconstituer la carrière et l'œuvre d'Archag Tchobanian dans un contexte bien précis, celui du mouvement arménophile français, c'est-à-dire des années 1890 à la signature du traité de Lausanne. On ne peut que le complimenter pour avoir réussi à mener à bien une tâche aussi ardue et délicate. Toutefois, son admiration pour Tchobanian le conduit - celui-ci est malgré tout, il ne faudrait pas l'oublier, I'axe de sa thèse - à minimiser ou ignorer l'action de bien d'autres "ambassadeurs" de la cause arménienne, en ces années tragiques. Pareillement, certaines explications manquent qui éclaireraient différemment le poète-traducteur de La Roseraie d'Arménie.

A lire la thèse d'Edmond Khayadjian, un esprit non prévenu serait tenté de penser que sans Archag Tchobanian il n'y aurait jamais eu de mouvement arménophile en France. Ce faisant, on oublie par trop aisément une personnalité comme Jean Loris-Melicoff qui sera à l'origine de la sympathie active que beaucoup éprouveront à l'égard de la Cause arménienne. Par ailleurs, I'importance des bimensuels Pro Armenia et La Voix de l'Arménie nous paraît singulièrement minimisée. D'éminentes personnalités comme Victor Bérard, Georges Clemenceau, Anatole France, Jean Jaurès, Jean Longuet, Francis de Pressensé, Pierre Quillard et Edmond de Roberty composaient l'équipe rédactionnelle de Pro Armenia qui couvrira la période allant de 1900 à 1914; pour La Voix de l'Arménie qui paraîtra en 1918 et 1919, on retiendra les noms d'Emile Doumergue, Frédéric Macler, Camille Mauclair, Jacques de Morgan et René Pinon. La signature de Tchobanian n'apparaîtra dans aucun de ces deux périodiques que, par ailleurs, il considérera comme inutiles et néfastes. Il nous faut également mentionner son refus de participer aux conférences de Bruxelles (1902) et de Paris (1903), deux initiatives du comité de Pro Armenia.

Gérard Bédrossian, Cahiers arméniens ANI, N° 2 (1987)



Couverture
Dans la dernière décennie du XIXe siècle, les provinces arméniennes de l'Empire ottoman sont à feu et à sang. Le sultan Abdul-Hamid tente de régler la Question arménienne en supprimant les Arméniens : plus de 300 000 sont massacrés. Au cours de la guerre mondiale, les Jeunes Turcs planifient et organisent le génocide des Arméniens.

Quelle fut alors la réaction des écrivains et des intellectuels français devant ces actes de barbarie ? Edmond Khayadian répond à cette question et révèle l'existence d'un vaste mouvement arménophile.

Le poète Archag Tchobanian (1872-1954) a joué dans ce mouvement un rôle déterminant. En 1895, il quitte Constantinople et se fixe à Paris. Bien vite, il gagne à la cause arménienne de nombreuses sympathies en faisant connaître le martyr de ses compatriotes, mais aussi en montrant quel peuple est le sien. Véritable ambassadeur des lettres arméniennes, il révèle à l'opinion française les trésors de la culture arménienne.

Anatole France, Georges Clemenceau lui apportent un soutien actif. C'est grâce à Tchobanian que de nombreux écrivains, artistes et hommes politiques sont devenus des arménophiles militants.


Livre numéro 215
Edmond KHAYADJIAN --- Cliquer pour agrandir Essai sur les nationalités
 
Titre : Essai sur les nationalités / auteur(s) : Jacques de MORGAN - preface de... Edmond Khayadjian,... ; [publie par l'] Academie de Marseille Marseille -40, rue Adolphe-Thiers, 13001
Editeur : Académie de Marseille
Année : 1982
Imprimeur/Fabricant : impr. en Italie
Description : XXXIII-XI-136 p. ill. en coul. 23 cm
Collection :
Notes : Reprod. en fac-sim. de l'ed. de Paris, Berger-Levrault, 1917 La préf. est propre à l'éd. de 1982
Autres auteurs : Edmond KHAYADJIAN [préfacier] -
Sujets : Nationalités Principe des * Question arménienne
ISBN :
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 60,00 FRF

Commentaire :


Livre numéro 214
Edmond KHAYADJIAN --- Cliquer pour agrandir Histoire du peuple armémien
 
Titre : Histoire du peuple armémien / auteur(s) : Jacques de MORGAN - préface et présentation de Constant Vautravers,... et Edmond Khayadjian,... ; [publie par l'] Académie de Marseille - Marseille -40, rue Adolphe Thiers, 13001
Editeur : Académie de Marseille
Année : 1981
Imprimeur/Fabricant : impr. en Italie / Imprimerie des Peres Mechitaristes, Ile de Saint-Lazare, Venise
Description : LIV-XVIII-410 p. ill. 23 cm
Collection :
Notes : Reprod. en fac-sim. de l'éd. de Paris, Berger-Levrault, 1919 Les préfaces sont propres à l'édition de 1981 * Index
Autres auteurs : Edmond KHAYADJIAN [préfacier] -
Sujets : Arménie -- Histoire * Question arménienne * Arméniens
ISBN :
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 100 FRF

Commentaire :

Le lecteur s'étonnera peut-être de la multiplicité des préfaces, avant-propos et autres liminaires qui précèdent la "substantifique moelle" de cet ouvrage: I'Histoire du peuple arménien. C'est qu'ils marquent, d'époque en époque, comme autant de strates géologiques, l'annonce, la découverte, l'explication d'un trésor: gemmes, pétrole ou vestige d'un antique passé.
Avec ces différents textes, nous pénétrons progressivement dans l'histoire d'une Histoire. J'aimerais en évoquer le pourquoi et le comment.

L'Académie de Marseille a été, naguère, honorée d'un double et précieux don: d'une part, la bibliothèque scientifique de Jacques de Morgan, homme d'action, explorateur et technicien de haute qualité et savant d'une universelle curiosité, à nos yeux trop tôt disparu; d'autre part, grâce à la générosité de M. Cyrille Vachon-France, collaborateur et ami de Jacques de Morgan puis son exécuteur testamentaire - une somme d'argent destinée à la fondation d'un "prix Jacques de Morgan".
L'Académie accepta avec gratitude la charge d'attribuer le prix et de perpétuer ainsi la mémoire du savant.
J'avais l'honneur d'être le directeur en exercice de notre Compagnie lorsque ce Prix fut décerné pour la première fois, en 1979.
... Et comment ne pas distinguer parmi les lauréats possibles, M. Edmond Khayadjian? Ce jeune agrégé de lettres, professeur au lycée Marcel Pagnol de Marseille, fidèle à ses origines, ardent à rappeler le destin glorieux et tragique d'un peuple broyé par l'histoire, mène de persévérantes recherches pour en retrouver la trace. II a cherché en France dans les communautés arméniennes; à Venise où les Pères Mekhitaristes ont constitué, depuis des siècles dans leur monastère de San Lazzaro, un remarquable foyer spirituel et intellectuel; en Arménie soviétique où, chercheur objectif, il a pu avoir accès aux archives.
Au cours de ces investigations il tombe sur une véritable mine d'inédits: la volumineuse correspondance d'un fameux intellectuel et patriote arménien Archag Tchobanian, avec des écrivains, des poètes, des personnalités françaises, parmi lesquels Frédéric Mistral... et Jacques de Morgan.
Avec ce dernier, c'est précisément la période 1916-1919 où l'ides de composer et de publier une Histoire du peuple arménien, depuis les temps les plus reculés de ses annales jusqu'à nos jours se concrétise et se réalise.

Cette Histoire- la plus complète et, pratiquement, la seule - a donc été écrite par le Français qui connaissait le mieux l'Arménie et l'Orient avec la collaboration étroite d'un des Arméniens les plus représentatifs. Ce travail d'une extrême rigueur documentaire dura près de deux ans, sans interruption, deux ans pendant lesquels la guerre faisait rage aussi bien en France que sur le front de l'Orient, des Dardanelles à la Perse.
La composition et l'impression de l'ouvrage ont connu les vicissitudes de la situation et, c'est finalement au début de 1919 qu'il sortit des presses d'une imprimerie de Nancy libérée.
Dans l'esprit de ses auteurs et inspirateurs, I'Histoire du peuple arménien devait servir un triple but: informer et sensibiliser l'opinion publique française et internationale; mieux faire comprendre et justifier les motifs des Arméniens à réclamer le droit des peuples à disposer d'eux même et à retrouver une nation indépendante; inciter, de ce fait, les hommes d'Etat- qui s'y étaient, d'ailleurs, engagés - à inscrire dans les traités de paix la satisfaction de cette revendication.
On sait, malheureusement, comment ces promesses furent totalement oubliées. Cependant ['Histoire de Jacques de Morgan demeure, comme un monument perdu dans la jungle. En quelques années l'édition avait été épuisée. Elle est depuis longtemps introuvable, sinon inconnue.
Et voici que M. Khayadjian en ressuscitait la genèse.
Son patient travail de dépouillement et d'analyses - en référence avec l'ouvrage même dont il a la chance de détenir un rarissime exemplaire - lui a permis d'éclaircir pas à pas, non seulement le jeu des circonstances qui ont conduit Jacques de Morgan à accepter de le rédiger, mais aussi le considérable labeur de documentation auquel il s'est livré avec l'aide décisive de Tchobanian. On voit naître, ce faisant, le cheminement d'une amitié qui, jointe à une réciproque estime, a rapidement uni les deux hommes.
M. Khayadjian se vit décerner, à l'unanimité du jury académique, le Prix Jacques de Morgan qui lui fut remis au cours de la dernière séance publique de 1979.
On aurait pu s'en tenir là et l'histoire serait assez belle. Mais, dans son élan, le lauréat a décidé de consacrer le montant de son prix à la réédition de la précieuse Histoire, dans l'intégralité de son édition de 1919, augmentée de sa propre contribution sur la genèse de l'oeuvre.

Mais il m'échoit d'y présenter un nouvel addendum: rappeler ce que fut l'auteur lui-même, ce Jacques, Jean, Marie de Morgan, né le 3 Juin 1857 à Huisseau-sur-Cosson près de Blois, en pays de Loire et décédé à Marseille, le 12 Juin 1924 dans sa 68e année.

Taine, dans sa critique littéraire a fortement souligné quelle influence prépondérante, à ses yeux, exerce sur une oeuvre, le milieu dans lequel a vécu son auteur. Pour Jacques de Morgan, cette influence parait évidente: s'il a, au cours de sa vie, magnifié et approfondi sa vocation, il en a trouvé dans sa famille même, les germes les plus efficaces, le goût, la passion de la découverte et de l'archéologie. Son père, Eugène de Morgan était un chercheur érudit qui ne dédaignait pas d'associer ses fils à ses travaux.
A 10 ans, 1'âge où les enfants jouent encore, le petit Jacques était déjà un connaisseur en numismatique romaine et française. A 15 ans il avait déjà visité tout le Nord de la France, l'Angleterre, l'Ecosse, l'Irlande ... et il allait avec son père creuser le sol de la Somme à la recherche de tombes franques ou, près de Campigne, en Seine Inférieure, étudier un site paléolithique dont Eugène de Morgan était l'inventeur.
Notons, à titre de référence, que toutes ces activités se déroulent autour des années 1870...

C'est encore la passion archéologique qui conduira l'élève Jacques de Morgan, presqu'au terme de ses études secondaires, à s'inscrire pour un an, loin de chez lui, comme pensionnaire au Lycée de Lons-le-Saunier. II sait y retrouver, parmi le corps enseignant, deux autres passionnés d'archéologie dont il a lu les rapports. Avec ces martres, les professeurs Toubin et Clos, il emploiera ses jours de congé à poursuivre des fouilles dans le Jura.
Bachelier ès sciences à 17 ans, et ayant accompli en devancement d'appel le long service militaire de l'époque, il entre en 1879 à 1'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris. Le voila orienté sur la géologie, la minéralogie et des disciplines annexes qui ne l'éloignent pas, pour autant, de sa passion archéologique. Au contraire, dirait-on, elles la renforcent. II retourne fouiller personnellement, pendant les vacances, les "tumuli" du plateau jurassien des Moidons où ses maîtres et amis du Lycée de Lons-le-Saunier l'avaient conduit six ou sept ans plus tôt.
Déjà, il publie dans les Mémoires de la Société d'émulation du Jura, une étude sur les résultats de ses travaux. Déjà, membre de la Société Géologique de France depuis l'âge de 16 ans, il a fait de ses voyages estudiantins - qui auraient pu n'être que touristiques - à travers la France, la Scandinavie (1879), l'Allemagne et l'Autriche (1880), de véritables explorations géologiques et naturalistes.
Les Bulletins de la Société de Géologie reproduisent ses relations sur les terrains crétacés de la Vallée de la Bresle, du Danemark, de la Suède. En 1882,1'année de sa sortie de ['Ecole des Mines, parait son étude géologique complète de la Bohème. Son talent inné de dessinateur l'a ornée de nombreuses cartes et figures.
Septième de sa promotion, diplôme en poche, le voici libre de ses mouvements, à la recherche d'un emploi. II attendra 7 ans avant de recevoir une mission officielle rémunérée. En attendant c'est à son compte, à ses frais, que le jeune ingénieur civil des Mines, se fait prospecteur... Un travail, écrit-il, ou il a "tout à apprendre et à créer, personne n'étant devant moi pour me guider dans la vie difficile des explorations et des travaux sur le terrain. Je dus payer de ma personne, risquer ma santé et ma vie".

De fait, après l'Europe centrale, on le retrouve en Malaisie à la recherche de gisements d'étain à exploiter. Parcourant la presqu'île de Malacca et les montagnes du royaume de Perak, il se trouve pendant des mois au coeur de contrées quasi inconnues. II ajoutera à sa recherche géologique, une véritable exploration. Exploration complète, faut-il préciser, et qui montre bien les connaissances, les dons et la curiosité permanente de l'homme. Non seulement il repère les grandes régions géologiques et précise le système hydrologique du pays mais il en dresse la première carte. Plus encore: il s'intéresse à la flore et à la faune, à l'histoire naturelle et renouvelle les connaissances scientifiques en recueillant des collections complètes de plantes, d'insectes et de mollusques dont près de la motié des espèces n'étaient pas encore connues.
Et encore! Au long de ces mois épuisants Jacques de Morgan a partagé la vie des populations primitives de Negritos. Au sein de ces tribus encore à l'âge de la pierre, il en profite, crayon en mains, pour les dessiner, reproduire tous les détails de leur habitat et de leur existence; il étudie leur société, leurs moeurs, dresse le premier vocabulaire negrito - franco - malais.
Les objets rapportés, les nombreuses publications scientifiques, le récit du voyage, l'album même ou figurent des centaines de croquis, montrent tout à la fois, l'intérêt passionné, l'acharnement à connaître, la précision de l'observation et la diversité des disciplines qui retiennent l'esprit de l'auteur. Jacques de Morgan s'attache à tout, dirait-on, non par foucade superficielle mais par une série d'associations logiques: géologie et minéralogie, géographie, topographie et cartographie, zoologie et entomologie; étude des sociétés et mentalités primitives, ethnologie et sociologie; linguistique, Histoire et Préhistoire, Paléontologie et Archéologie... Autant de cheminements spécialisés qui convergent vers de grandes questions de synthèse. Jacques de Morgan est comme l'abeille industrieuse qui fait son miel de toutes fleurs.
On le verra mieux encore lorsque - à peine touchée la France au retour - il repart diriger une exploitation de cuivre en Arménie russe. II y emploie tout son temps libre à voyager à travers le pays et les régions environnantes, à escalader les pentes du Caucase, à fouiller à la fois les archives et le sol à la recherche du plus lointain passé. II retrouve, étudie et confronte documents, textes anciens, inscriptions; il analyse les vestiges retrouvés dans des centaines de sépultures.
II a pressenti que ces lieux étaient, depuis des millénaires, un des carrefours de l'Histoire, au point de contact des peuples méditerranéens, des anciens barbares du Nord, des conquérants orientaux et des lointaines civilisations de l'Asie profonde.

A son retour il rédige deux importants mémoires sur l'origine des métaux et sur l'origine des peuples du Caucase.
Dans le premier il démontre que si les métallurgistes primitifs avaient bien maîtrisé la technologie de la production du cuivre puis du fer, le bronze - faute d'étain - fut pour eux un alliage extrêmement rare. C'est dans le sud de la Chine, la où gisements de cuivre et d'étain coexistaient, que le secret de sa fabrication a, selon sa démonstration, été découvert et exploité d'abord.
Dans le second ouvrage, Jacques de Morgan reconstitue avec rigueur l'apparition et les lentes migrations de peuplades blanches de la Préhistoire depuis la Thrace, d'abord en Asie mineure, en Phrygie, pour atteindre les montagnes du Caucase à peu près à l'époque où des Grecs de Phocée fondaient la ville de Massalia, six cents ans avant Jésus-Christ.
II rencontre là, pour la première fois, le peuple arménien au seuil de l'Histoire où il jouerait un rôle original et tragique.

Les deux ouvrages font sensation dans les milieux scientifiques. Le ministère de l'Instruction Publique les remarque et les honore. Et ils valent à Jacques de Morgan sa première mission officielle. Cette fois c'est pour la Perse, à destination de laquelle il s'embarque à Marseille en Septembre 1889. Ce qu'il pressentait va se réaliser: la Perse est ce carrefour du monde dont l'exploitation archéologique va révéler toute l'importance.
Pendant 800 jours, de Batoum à Teheran puis du plateau iranien jusqu'au Golfe Persique par les rivages de la Caspienne, le Kurdistan, le Louristan et la Susiane, Jacques de Morgan va sillonner l'un des espaces du monde les plus riches en trésors mais aussi les plus dangereux: le climat est éprouvant et l'accueil des habitants trop souvent celui de bandits et de pillards.
Mais la moisson recueillie au milieu de ces dangers est proprement prodigieuse par la quantité d'études accomplies et des découvertes qui renouvellent, parfois de fond en comble, la connaissance des civilisations anciennes.
Les cartes dressées par Jacques de Morgan révèlent des pays inconnus jusqu'alors. Preuves à l'appui, il fait surgir des royaumes qui remontent à la nuit des temps; en particulier le remarquable royaume d'Elam où pendant 3.000 ans se succédèrent des dynasties qui ont dicté leur volanté aux pays de la Chaldée et de l'Iran avant de disparaître sous les coups des Assyriens destructeurs de la fabuleuse cité de Suse.
Non content de ces travaux, de ses études géologiques, géographiques, archéologiques, paléontologiques, linguistiques, Jacques de Morgan a été amené à étudier, à la demande du Gouverneur local, une cire minérale recueillie dans la province persane de Kirmanchan. L'ingénieur des mines soupçonne vite que ce produit de la nature - que les Assyriens utilisaient déjà - en cache un autre dont la civilisation contemporaine va avoir le plus grand besoin.
Utilisant ses recherches géologiques, il démontre que toute la région qui s'étend de Kirkouk au Golfe Persique n'est qu'un immense gisement de naphte. La Perse de 1890 n'a pas les moyens de créer son industrie pétrolière, cette industrie qui devait faire sa richesse un demi-siècle plus tard. Ce que l'on comprend moins c'est que le rapport circonstancié que Jacques de Morgan transmet en France - et que publieront les Annales des Mines en 1892 - n'éveille aucune espèce d'écho dans le monde industriel et financier, voire politique. Pourtant l'industrie automobile a pris son essor et déjà se préfigure l'industrie aéronautique...
Cette occasion manquée, les anglais de la British Petroleum sauront la ressaisir quelques années plus tard en reprenant le rapport de Jacques de Morgan.

Ce dernier, d'ailleurs, a quitté la Perse, mission accomplie. On le retrouve en Egypte, chargé par le Gouvernement de l'intérim du Service des Antiquités. La France depuis Champollion s'est assurée, concurremment avec la Grande Bretagne, une situation prééminente dans cette spécialité. Très vite, par décision des autorises égyptiennes, l'intérim de Jacques de Morgan se transforme en Direction Générale du Service des Antiquités d'Egypte.
Sous l'impulsion de cet homme exceptionnel - qui n'est pas un égyptologue, cependant - de grandes choses sont réalisées. Pendant les cinq années de sa présence en Egypte, il double le musée de Guizeh, crée le musée d'Alexandrie, fait dégager et consolider les grands monuments de Guizeh, de Sakkarah, de Louxor, d'Assouan; il sauve du Nil le temple d'Ombos, met à jour les sarcophages royaux et le double trésor de Rhachoun, exhume à Negadeh la plus ancienne sépulture des Pharaons...
Fidèle à son penchant, entouré d'une solide équipe de collaborateurs qu'il anime de son enthousiasme énergique, Jacques de Morgan reprend l'histoire la plus ancienne de l'Egypte, exécute de nouvelles fouilles. La trace est ainsi retrouvée des toutes premières dynasties royales et, plus avant encore, d'une civilisation autochtone datant de l'âge de pierre.
Jacques de Morgan, en reculant ainsi les bornes du temps au-delà de l'ère pharaonique, apparaît comme le fondateur des études sur la Préhistoire égyptienne.
Aussi le monde savant, notamment en Grande Bretagne, lui rend-il sportivement hommage. On associe les noms de Champollion et de Jacques de Morgan comme à ceux grâce à qui nous savons beaucoup plus sur l'Egypte (...) tant de siècles avant le Christ que sur l'histoire des rois d'Angleterre jusqu'au règne d'Alfred-le-Grand (Alfred R. Calhoun, in "Monumental records", - Août 1897).
"Ces retentissants succès - souligne Edmond Pottier, de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres - achevèrent de consacrer la réputation de Jacques de Morgan". C'est naturellement à lui que l'on pensa lorsqu'il fut question, en 1897, de reprendre les fouilles de Suse en plein accord avec le gouvernement persan. La France a obtenu le monopole des fouilles dans tout le territoire de la Perse. Et, pendant quinze fécondes années Jacques de Morgan, délégué général du ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts, entouré d'une équipe choisie, va accumuler les découvertes prodigieuses, parmi les plus grandes de l'archéologie contemporaine.
Dès 1902, une première exposition à Paris les révèle au public. Le monde scientifique, pour sa part, est tenu au courant par la publication régulière de tous les travaux et documents de la Délégation en Perse.
De ces trouvailles, citons en seulement une: la fameuse "stèle d'Hammourabi" où ce souverain babylonien d'il y à 40 siècles a fait graver en caractères cunéiformes, tout le code des lois de son royaume. En trois mois, le Père Scheil, assyriologue de la Délégation, devait traduire les 282 textes de cet extraordinaire document de basalte noir et ressusciter ainsi la société quatre fois millénaire qui y était soumise.
Pendant quinze ans, avec la stèle d'Hammourabi - un des plus importants témoignages de l'Histoire universelle - les objets, les statues, les inscriptions, les bas-reliefs afflueront au Louvre et s'accumuleront les volumes des publications scientifiques.
L'hiver, on fouille. L'été, infatigable, Jacques de Morgan part explorer, un à un, les pays du Proche-Orient, de la Russie méridionale, au Bassin méditerranéen. II s'enivre d'action et de recherche. Sa notoriété grandit encore.

Mais dès 1908, la tatillonnerie des services administratifs parisiens, des jalousies sans doute aussi, créent entre la capitale et le délégué général en Perse une situation conflictuelle qui s'envenime. A deux mille kilomètres de distance on ne voit pas les questions comptables de la même façon quand on est assis dans un bureau de l'Administration et quand on patauge dans la boue d'un chantier de fouilles en plein vent... De Morgan réagit avec hauteur. Mais les intrigues iront jusqu'à une interpellation à la Chambre. Elle sera muselée par Clemenceau lui-même qui s'est préalablement rendu au musée du Louvre pour voir qui était ce M. de Morgan dont on lui demandait la tête.
Mais l'atmosphère a changé, les tracasseries continuent. En Octobre 1912, découragé et amer, Jacques de Morgan donne, de lui-même, sa démission de Délégué Général. C'est la fin de la Délégation.

Rentré en France, Jacques de Morgan se terre à la campagne. Paris lui fait horreur. II prend sa retraite et ne courra plus jamais à travers le monde. A 55 ans, ses seules fouilles, désormais, seront celles qu'il effectue dans le monceau de documents, d'objets, de notes, de croquis qu'il a recollés. Et dans sa vaste et claire mémoire... Pour poursuivre de nouveaux travaux et rédiger ses souvenirs. Un homme de cette trempe, note Edmond Pottier, ne pouvait pas se reposera.
Certes il a déjà bien rempli sa vie, mais pendant les douze dernières années de son existence, il va produire une quantité d'ouvrages, études et articles dans les domaines si divers où il a porté son regard. Des champs nouveaux attirent encore sa curiosité: il s'essaie au roman historique; il s'intéresse au cinéma naissant et construit des scénarios de films historiques éducatifs; il entretient une correspondance nourrie d'une plume qui a conservé son agilité et sa calligraphie.
Cette fécondité n'est ralentie que par un état de santé devenu préoccupant.
Dans une lettre de 1916 à Tchobanian il s'en explique: "J'étais moi-même d'une constitution extrêmement robuste. Mais jamais je ne me suis ménagé... J'ai fait en Orient plus de 100.000 kilomètres à cheval. J'y ai pris la fièvre typhoïde en me rendant en Abyssinie, ... les fièvres et la dysenterie en Indochine et à Sumatra, le choléra en Egypte et - malheureusement - une foule de bronchites en Perse où j'ai eu parfois, la même année, 30 degrés de froid en hiver sur le plateau et 57 degrés de chaleur en Susiane. II n'y a pas de bronches qui résistent à pareil traitement.."
Elles n'ont pas résisté ces bronches malades qui lui causent de grandes souffrances et une gêne respiratoire progressivement aggravée. Une sorte d'asthme le fait suffoquer et il se bourre de médicaments qui, par ailleurs, minent son état général.
Le séjour à Amélie-les-Bains ne le soulage pas. Au début de 1924 sa santé est tellement menacée qu'il se fait transporter à Marseille où il entre à l'hôpital Salvator.
Le moral - qui avait été si longtemps élevé - cède au physique. Jacques de Morgan est mort épuisé, le 12 Juin 1924. Le 14, un maigre cortège d'amis et d'admirateurs escortait sa dépouille au cimetière Saint Pierre.
C'est pendant ces dernières années où la tristesse, l'amertume ressentie après un injuste coup s'ajoutaient à cette chancelante santé que Jacques de Morgan apprendra la nouvelle de la déclaration de guerre. II en suit le déroulement, bouleversé dans son patriotisme et enragé de son impuissancz.
Et lorsque les opérations se déclenchent en Orient, il pense à ces pays qu'il a tant de fois parcourus et dans plusieurs cas, purement et simplement découverts. "Toutes les cartes du sud de la Perse, où l'on se bat en ce moment, sont de moi..." écrit-il. II pense aussi à ces populations, à ces civilisations du passé, aux nations qu'un historique et cruel destin affronte à chaque conflit. La grandeur et le martyre de ces peuples, il veut les rappeler à l'opinion publique. De sa retraite pyrénéenne il adresse au quotidien de Montpellier des articles sur la guerre en Orient, propose à des revues nationales des études plus substantielles sur les problèmes soulevés. II est, de fait, l'homme qui connaît le mieux les êtres et les choses de ce coin du monde.

C'est ainsi que Gustave Schlumberger pensera à Jacques de Morgan lorsque Tchobanian cherchera un érudit capable d'écrire l'Histoire de son peuple... Mais à partir de ce point c'est M. Edmond Khayadjian qui doit prendre la plume.
Grâce à l'enchaînement de deux générosités: la sienne et celle de M. Cyrille Vachon-France, nos contemporains - et en particulier les nombreux arméniens de la diaspora - vont pouvoir connaître l'Histoire plusieurs fois millénaire d'un grand peuple et, avec le passe restitué, l'honneur d'une nation. Car s'il existe de nos jours une Arménie russe devenue l'une des Républiques Socialistes Soviétiques, l'autre partie du territoire ancestral a perdu son nom, absorbée sous un autre pouvoir. C'est de cette Arménie que Tchobanian et ses amis rêvaient de rétablir l'existence indépendante: les hautes terres de l'Hayastan au climat rude, les lacs que dominent de loin les plus de 5.000 mètres de l'Ararat, la montagne massive ou s'échoua, disent les légendes, I'Arche de Noé après le déluge...
Dans l'esprit de Jacques de Morgan, était peut-être la nostalgie de ces paysages grandioses, l'admiration d'un peuple dont il avait contribué à rétablir la filiation lointaine, d'une communauté chrétienne confrontée à l'Islam comme elle avait été antérieurement confrontée aux grands envahisseurs et conquérants du passé.
II y avait surtout le souci de l'Homme. II est frappant, en effet, de constater à quel point, peu à peu, les recherches de Jacques de Morgan menées dans les domaines les plus variés convergent vers les grandes synthèses et se referment finalement sur ce dernier sujet, le principal. S'il n'a pas eu le temps de livrer tout ce qu'il avait à dire, si plusieurs de ses ouvrages ont été achevés et publiés à titre posthume par des collaborateurs, Jacques de Morgan, dans ses dernières années, a résumé l'essentiel de ses réflexions sur l'origine des hommes, sur l'humanité préhistorique et les premières civilisations, sur les nationalités, sur les progrès de l'esprit humain.

Cet homme qu'un portrait nous montre au penchant de sa vie, l'habit constellé de décorations de pays étrangers, la poitrine barrée par un cordon, par la cravate de Commandeur de la Légion d'Honneur - appartenait à plus de quinze instituts et sociétés savantes.
Son oeuvre scientifique - près de 150 publications importantes - occupe deux pleins rayons de bibliothèque.
Des salles entières, des vitrines des plus grands musées de France, d'Europe et d'Orient présentent ses collections. Certaines, au Louvre et à St-Germain portent son nom. Le Muséum d'Histoire Naturelle l'a gravé dans le marbre...
Mais le titre auquel il aspirait le plus était celui d'ami du peuple arménien.

La pieuse fidélité de M. Vachon-France et la volonté de M. Khayadjian vont permettre à tous ceux qui liront l'Histoire du peuple arménien., de lui rendre ce juste hommage.
L'Académie de Marseille s'honore de s'y associer.

Constant VAUTRAVERS, 1981


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