Livre numéro 2375
 |   | Rouge offrande |
Titre : | Rouge offrande / auteur(s) : Arpiar ARPIARIAN - Présenté par Jean-Pierre Kibarian |
Editeur : | Société bibliophilique ANI |
Année : | 2020 |
Imprimeur/Fabricant : | Isiprint |
Description : | 17 x 23 cm, 208 pages, couverture illustrée en couleurs, 56 photographies d'époque |
Collection : | |
Notes : | Traduit de l'arménien par Hervé Georgelin |
Autres auteurs : | Hervé GEORGELIN [traducteur] - |
Sujets : | Roman -- Turquie -- Massacres hamidiens |
ISBN : | 9782955391723 |
Prix : | 35,00 euros |
Commentaire :Le texte oppose les compromissions de la riche bourgeoisie de Constantinople à la lutte des provinces contre le joug turc. Au cours du XIXe siècle, les amiras et l'Église étaient les représentants du peuple arménien auprès des autorités ottomanes. C'est dans ce contexte que se situe ce roman politico-historique qui révèle la condition sociale des Arméniens de province par rapport à ceux de la capitale. Les deux principaux personnages incarnent des Arméniens ayant réellement existé. L'amira Hayrabed Efendi de Constantinople qui compose avec les autorités turques par réalisme en pensant éviter à ses protégés d'Orta-Keuy les spoliations et les massacres, et aussi, il faut le dire, par intérêt financier personnel, se voit défié par Der Houssig, un prêtre fraîchement débarqué de sa province et qui prône la résistance armée. Il ne faut pas oublier que ce roman a été écrit après les massacres de 1895-96 qui ont vu l'éclosion des partis politiques. |
Livre numéro 2145
 |   | La traînée |
Titre : | La traînée / auteur(s) : Zaven BIBERIAN - Roman - Traduit de l'arménien occidental par Hervé Georgelin |
Editeur : | MetisPresses |
Année : | 2015 |
Imprimeur/Fabricant : | Esperia Srl, Lavis (TN) Italie |
Description : | 14 x 21 cm, 264 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Le métier à tisser |
Notes : | "La traînée" a bénéficié du soutien de la Fondation Calouste Gulbenkian et du Centre national du Livre. |
Autres auteurs : | Hervé GEORGELIN [traducteur] - |
Sujets : | Turquie -- Istanbul (Turquie ) -- 20e siècle |
ISBN : | 9782940563029 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 18,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Gulgune, la jolie fille adoptive d’Osman bey a vingt ans. Elle vit à Moda sur la rive asiatique d’Istanbul. Elle a envie de vivre, d’aller au cinéma, d’être regardée, d’être aimée, de devenir quelqu’un et d’être heureuse. D’atteindre enfin à l’existence rêvée, celle qu’étalent les magazines de mode, le cinéma, la publicité. L’Amérique ne semble pas si lointaine… Tout autour d’elle, dans son quartier d’Istanbul où voisinent Turcs, Arméniens et juifs, sa beauté provocante ne passe plus inaperçue. Excitant désirs, mépris ou jalousie, Gulgune est remise à l’ordre par sa « famille ». Qu’a-t-elle le droit d’espérer ? Qu’a-t-elle le droit de vivre ? N’est-elle vraiment qu’une petite bonniche ? Une traînée ? |
Livre numéro 1823
 |   | Sur la route de l'exil - Suivi de Dans ce feu infernal |
Titre : | Sur la route de l'exil - Suivi de Dans ce feu infernal / auteur(s) : Aram ANDONIAN - Traduit de l'arménien occidental et annoté par Hervé Georgelin ; préface de Raymond Kévorkian ; et postface de Janine Altounian |
Editeur : | MetisPresses |
Année : | 2013 |
Imprimeur/Fabricant : | L.E.G.O. S.p.A. Italie Vicenza |
Description : | 14 x 20 cm, 203 pages, Index, cartes, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Imprescriptible |
Notes : | Image de couverture : Anna Barseghian et Stefan Kristensen |
Autres auteurs : | Janine ALTOUNIAN [postfacier] - Hervé GEORGELIN [traducteur] - |
Sujets : | Génocide arménien -- Récits personnels |
ISBN : | 9782940406678 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 18,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Sur la route de l’exil est le récit d’un survivant qui n’aurait pas dû survivre. Andonian nous emmène au sein de ce groupe d’enseignants, d’artistes, de journalistes, de commerçants, d’hommes politiques qui constituait la tête pensante et agissante de la communauté arménienne d’Istanbul. D’abord incrédule quant aux véritables motivations du gouvernement jeune turc, cette élite sera finalement éliminée en Anatolie centrale. Tout en dépeignant une culture en sursis à travers ses personnages les plus notables, ce texte évoque les premiers moments du processus d’anéantissement, au cours desquels les mensonges des bourreaux masquaient encore la possibilité du pire.
Article de Bérénice Delaye Aubozian, France-Arménie, numéro 396, Avril 2013 Dans sa postface, Janine Altounian rappelle que "pour recueillir et transmettre ce qui reste d'une culture détruite, il faut la traduire, c'est-à-dire l'inscrire dans la vie hic et nunc dont nous bénéficions au pays d'accueil de nos parents". C'est toute la réalisation de ce livre, faire vivre heure après heure, dès le 24 Avril 1915 au soir, la rafle d'Aram Andonian, journaliste, et de ses amis arméniens, perses, russes, bulgares et autrichiens, intellectuels, religieux, artistes, tous originaires d'Istanbul, jusqu'à leur déportation à Aïache et Tchangueureu en bateau à vapeur, en train, en charrette ou à pied. Nous respirons avec eux et leur exil devient le nôtre. Nous plongeons au cœur d'un récit plein de distanciation, qui mêle les scènes cocasses aux situations les plus tragiques : quand les Turcs "commencèrent à lire les listes pour vérifier la présence des gens répertoriés, [ce] fut la source d'une véritable partie de rire, tant ils prononçaient le nom de chacun de nous en le déformant de façon burlesque". L'écriture d'Aram Adonian est à la fois emplie de discernement et d'humanité : "Si l'ensemble des Arméniens tendit le cou au couteau, si on put arrêter tant de personnes à Bolis en une seule nuit, la raison n'en est pas tant la rouerie des Turcs que cette sorte d'insouciance qui revint pratiquement à un suicide". L'entraide et la solidarité qui caractérisaient tous ces intellectuels dans les moments les plus difficiles, comme le début du dérangement mental du père Gomidas, nous rend le récit encore plus proche et fait nôtre cette phrase qui clôt cette bouleversante autobiographie : "Le désir de vengeance brûle dans nos cœurs comme il brûle dans le cœur de tous ceux qui passèrent au travers de ces horreurs". C'est le monde perdu d'une civilisation assassinée que nous redécouvrons avec nostalgie et effroi à travers le récit de ce rescapé du Génocide. Bérénice Delaye Aubozian, France-Arménie, numéro 396, Avril 2013 |
Livre numéro 1793
 |   | Le crépuscule des fourmis |
Titre : | Le crépuscule des fourmis / auteur(s) : Zaven BIBERIAN - Traduction de l'arménien occidental et préface d'Hervé Georgelin |
Editeur : | MetisPresses |
Année : | 2012 |
Imprimeur/Fabricant : | L.E.G.O. S.p.a. à Lavis (TN, Italie) |
Description : | 14 x 20 cm, 464 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Le métier à tisser |
Notes : | Première traduction en français, Lexique |
Autres auteurs : | Hervé GEORGELIN [traducteur] - |
Sujets : | Arméniens -- Turquie -- Istanbul (Turquie ) -- 20e siècle |
ISBN : | 9782940406418 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 24,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :De l'éditeur Le roman de Zavèn Bibérian est un hapax dans la littérature arménienne occidentale. Il s'agit d'un roman inscrit dans la réalité turque, mais aussi dans l'individualisme désabusé et désorienté d'une génération qui doit supporter un présent qui voit s'effriter des valeurs « arméniennes », généralement portées aux nues et déclarées essentielles, mais aussi porter un passé, celui du génocide, qui ne lui parle pas. Le roman de Bibérian nous emmène dans une Istanbul des années 1940-50 qui a conservé une structure de population issue de l'expérience impériale de par la diversité de ses groupes religieux et linguistiques hérités de la Constantinople ottomane. C'est dans ce cadre qu'il campe les tribulations de son héros si peu héroïque, Bared, jeune arménien. De retour du service militaire, durant la Seconde Guerre mondiale, Bared retrouve après plusieurs années d'absence sa ville et les membres de sa famille, qui, en raison des restrictions, se retrouve dans une quasi misère. Plus rien ne lui évoque alors le temps heureux de son enfance ou les promesses de sa première jeunesse. Commence alors le dur apprentissage de la vie adulte, qui voit l'une après l'autre les valeurs qui avaient fondé sa vie se désagréger comme autant d'illusions dans une nausée existentielle égarante. Balançant entre le collectif et l'individuel, ce roman arménien montre une grande synchronie réflexive avec la vie culturelle occidentale, dont Bibérian était proche par son éducation en partie française. L'anti-héros, parfois sympathique, propose un contre-discours nationaliste arménien dont un lecteur, intéressé par le Proche-Orient, ne peut que s'étonner et se réjouir.
C'est une histoire sans histoire, c'est-à-dire celle d'un destin ordinaire dans l'Istanbul de l'après-guerre. Autant dire que le personnage, Barèd, jeune Arménien des années 1950 démobilisé d'une armée turque faite pour marquer sa différence, n'est ni un héros ni un antihéros (car l'anti-héroïsme suppose un héroïsme potentiel). Il est simplement l'interrogation de celui qui devient étranger à une société qui n'a plus de réponse à lui proposer, sauf celle de son oncle Souren. « Tu n'es pas un homme fait pour ce pays, oghloum. On te dit: Tu n'es pas un homme fait pour ce pays... Qui est-ce qui reste encore ici? Nous aussi nous sommes coupables, qu'est-ce que nous faisons dans un endroit où l'on ne veut pas de nous? » Paroles aux troublantes résonances si l'on se souvient de Hrant Dink, comme si son sort était déjà inscrit dans ce texte édité trente-sept ans avant sa mort et si entre l'Istanbul d'Erdogan et celle de Suleiman Demirel, le nom d'Arménien supposait identiquement l'acceptation de l'exclusion ou la mort. Désagrégation des repères A l'heure où la question ethnique s'impose dans la Turquie moderne au point de vouloir déborder ses frontières, la publication par les éditions MétisPresses du Crépuscule des Fourmis de Zaven Bibérian rappelle que la désagrégation des structures multiethniques qui ont fait l'histoire d'un pays entraine immanquablement la désagrégation des repères individuels et des vies qui lui ont donné existence. Elle rappelle encore qu'en faisant des hommes des sous-hommes, le refus de la diversité fait de l'Histoire une sous-Histoire. Sous l'apparence de l'itinéraire sans but d'un Arménien stambouliote qui traine son mal de vivre dans une communauté sans espoir, Le Crépuscule des Fourmis est la métaphore d'une société en décomposition qui cherche son salut dans la grisaille de l'uniformité où le manger, le boire et l'aimer sont dictés à tous à l'identique sans savoir que la marche réglée de la société par des lois uniques est la fin même de la société de la raison pour être le début d'une société sans âme. «Ils commencent à abimer les enfants dès l'école, enseigne l'oncle Souren. Ils donnent la fourmi en exemple à imiter. Ils s'efforcent de changer les êtres humains en fourmis. Ils y réussissent même. » Préfiguration de Neiges d'Orhan Pamuk Par son écriture longue, précise et interminable (462 pages écrites serrées), par la multiplication des rencontres et de ses visages où la peur suinte de l'ennui, le roman de Zaven Bibérian apparait comme la préfiguration de Neiges d'Orhan Pamuk, avec le même avertissement pour le monde en devenir et la même fin pour les héros qui refusent l'exil. L'Istanbul des années cinquante n'est que le prélude au Kars des années 2000. Au fond, à un demi-siècle de distance, Bibérian et Pamuk ont peut-être délivré le même message, comme si, en Turquie, le temps était aboli: «Au moment où elles se retiraient du monde, toutes les lumières rougeâtres en suspens sur le ciel noir s'éteignaient une à une. Des buchers s'élevaient à leur place. Et les buchers aussi s'immergeaient dans l'obscurité. » René Dzagoyan, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 190, novembre 2012
Philippe Pilibossian a réalisé une présentation de cet ouvrage, paru en 2007 dans sa version originale arménienne aux Editions Aras ; ce texte a été publié dans le Bulletin de l'ACAM numéro 70, page 9.
Philippe : Lien direct vers la page du bulletin |
Livre numéro 1236
 |   | En ces sombres jours |
Commentaire :Disponible au prix de CHF 25 (EUR 15), sur commande en envoyant un e-mail à information@metispresses.ch
Aram Andonian, figure de l’élite arménienne ottomane, puis de l’exil postcatastrophique, livre en 1919 "En ces sombres jours", un volume inclassable, publié à Boston, par lequel il fait entrer la destruction de son peuple dans la littérature. Six récits subversifs, au lien thématique fort, rendent compte de l’anéantissement du monde arménien ottoman et entraînent le lecteur dans l’intimité du peuple assassiné. |
Livre numéro 1072
 |   | La Fin de Smyrne, Du cosmopolitisme aux nationalismes |
Titre : | La Fin de Smyrne, Du cosmopolitisme aux nationalismes / auteur(s) : Hervé GEORGELIN - |
Editeur : | CNRS Éditions |
Année : | 2005 |
Imprimeur/Fabricant : | Barnéoud à Bonchamp-les-Laval (53960) |
Description : | 17 x 24 - 254 p - 6 cartes, 20 photos noir et balnc |
Collection : | CNRS Histoire |
Notes : | Références bibliographiques 231-250 |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Civilisation -- Empire ottoman -- Relations interethniques -- Izmir (Turquie) -- Histoire |
ISBN : | 9782271063007 |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 30,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Cité prospère entre 1870 et 1914, Smyrne (Izmir, Turquie) devait connaître des événements dramatiques : prise de la ville par l’armée kémaliste, puis destruction totale lors d’un incendie en septembre 1922. À la Belle Époque, la ville rassemblait une population hétéroclite (Arméniens, juifs, Turcs...) qui atteste alors d’une « civilité » codifiée entre les différents groupes ethniques et confessionnels. C’est en effet autour des notions de « civilité » et de « cohabitation » que s’articule cet ouvrage. L’auteur en analyse l’histoire, les mécanismes, les effets, croisant les sources pour mieux comprendre la véritable dynamique de Smyrne. S’interrogeant sur la transformation aussi brutale que vertigineuse de la cité égéenne, Hervé Georgelin suscite avec force raison la réflexion sur l’espace en termes politique, social, ethnique, religieux |
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