L'auteur | |
Naissance le 14 juillet 1864 à Paris (France), décès le 4 février 1912 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine, France). Pierre Quillard fit ses études au lycée Fontanes, puis suivit les cours de la Faculté des Lettres de Paris. Il obtint sa licence en 1885 et fut ensuite l'élève de l'Ecole des Hautes Etudes et de l'Ecole des Chartes. En 1893, il partit pour Constantinople et y séjourna jusqu'en 1896 comme professeur au Collège arménien catholique et au Collège arménien de Galata. En 1897, il suivit la guerre gréco-turque comme correspondant de L'Illustration. De retour en France en 1897, il organisa de nombreux meetings sur la situation en Arménie et fonda la revue Pro Armenia en faveur du peuple arménien persécuté dans l'Empire ottoman. Publiciste et poète symboliste, Pierre Quillard collabora au Mercure de France de 1891 à sa mort. Il fit aussi partie de la première équipe de la revue les Entretiens politiques et littéraires, fondée en 1892. Il y exprima avec clarté et conviction sa conception des relations entre anarchie et littérature, les œuvres littéraires de valeur étant " une forme éminente de la propagande par le fait " (25 avril 1892). En même temps, il collaborait à L'En dehors de Zo d'Axa (1891-1893), puis aux Temps Nouveaux de Jean Grave. Proche de Bernard Lazare dont il partageait les sympathies libertaires, il s'engagea très tôt dans le combat en faveur d'Alfred Dreyfus et collabora au Journal du Peuple (1899). En 1911, il s'élevait encore dans La Bataille syndicaliste (27 avril 1911) contre les " lois scélérates " votées en 1893-1894 au moment de la vague des attentats anarchistes. Dès sa fondation en 1898, il adhéra à la Ligue des Droits de l'Homme. En 1904, il fut élu à son Comité central, puis en devint vice-président en 1907 et secrétaire général en 1911. Pierre Quillard n'était pas juif, mais appartenait à une génération marquée par l'engagement dreyfusard et, d'une manière générale, en faveur de tous les opprimés sur un fond permanent de convictions libertaires qu'il ne renia jamais. Personnage injustement oublié, il mérite amplement l'hommage que Pierre Monatte lui rendit dans La Vie ouvrière (20 février 1912) : " La classe ouvrière perd en lui l'un des rares intellectuels qui, sans rien demander non plus qu'aux pouvoirs, font ce qu'ils peuvent et restent droits." |
Livre numéro 1351
Livre numéro 1391
Livre numéro 938
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