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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Mariné PETROSSIAN
( n. 1960 )

L'auteur

 
Poète
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Livre numéro 539
Mariné PETROSSIAN --- Cliquer pour agrandir Erevan : Poèmes, 1995-2001
Titre : Erevan : Poèmes, 1995-2001 / auteur(s) : Mariné PETROSSIAN - Traduit de l'arménien oriental par Vahé Godel
Editeur : comp act
Année : 2003
Imprimeur/Fabricant : Chambéry
Description : 67 p. ; 21 cm , broché
Collection : La polygraphe
Notes : Bibliographe p. 61
Autres auteurs : Vahé GODEL [traducteur] -
Sujets :
ISBN : 9782876612693
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 14,00 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Rien de plus ennuyeux qu'une poésie qui se rapporte explicitement à un événement, fût-il tragique, à une circonstance délimitée par le temps et l'espace. Cela ne signifie pas que l'événement doit être absent de tout poème qui se respecte. Lorsque Mariné Pétrossian, qui est née en 1960 à Erevan où elle vit , écrit par exemple : « Je suis muette de naissance / J'ai vu le jour parmi / les reliques dominicales » ou bien : « Nous cherchions un îlot sur les eaux anonymes, / un îlot, quel qu'il fût, car nul rivage / n'était en vue », l'Arménie n'est nullement absente, les drames et les espoirs de cette terre qui a tant tremblé ne sont nullement tus. Ils sont simplement transposés, traduits dans la langue que le poème s'est trouvée. « Je veux qu'au loin mon écriture / oscille comme une fleur épineuse. » Remarquable de sobriété et d'économie, émue sans être larmoyante, ne tombant jamais dans l'ornière très fréquentée de l'esprit nationaliste, la poésie de Mariné Pétrossian évoque simplement la douloureuse insistance d'un souvenir, la vivacité d'une couleur que le temps ternit, un goût d'airelle ou de vin, celui du pain et de l'eau, un vieux roi vaincu et la poussière de son manteau... « Tout est vieux : la mer, le ciel, le soleil. / La pierre est une fleur. / La pierre est une fleur qui voit le jour / où seuls règnent lumière et vent. »
Patrick Kechichian

AVANT-PROPOS

MARINÉ PÉTROSSIAN est née en I960, à Erevan, où elle habite. Quand elle commença à écrire, la vie quotidienne en URSS avait perdu de sa rudesse, la liberté d'expression était sensiblement plus développée qu'à l'époque brejnevienne, les nouvelles générations ne craignaient pas d'exprimer leur impatience, « la sale guerre d'Afghanistan » suscitait des réactions qui eussent été inimaginables un lustre auparavant, Mikhaïl Gorbatchev allait succéder à l'éphémère {Constantin Tchernenko...
Mais les espoirs furent soudainement anéantis par une série de cataclysmes : deux ans après Tchernobyl, alors que venait d'éclater la guerre du Karabagh, eut lieu l'un des tremblements de terre les plus dévastateurs qu'ait connu l'Arménie (7 décembre J988). Moins d'un an plus tard, ce fut la Chute du Mur..., puis l'écroulement de l'Empire soviétique.
C'est dire qu'en 1993, lorsque Mariné Pétrossian publia son premier recueil, la jeune République indépendante d'Arménie était exsangue, totalement démunie, ruinée, non seulement par le séisme et par la guerre, mais aussi par le chaos économique résultant de la mort de l'URSS et par le blocus imposé par la Turquie.
Intitulé Poèmes, ce petit recueil ne put voir le jour que grâce au Dr Mario Cossu — lequel permit la publication de plusieurs jeunes poètes d'Erevan. (Tirage : 1000 exemplaires, « distribués gratuitement » selon le vœu du généreux donateur italien !)
En 1998, parut Histoires Canoniques, dont sont tirés plusieurs des poèmes composant le présent recueil.
Digne héritière des meilleurs poètes nés au début de la Seconde Guerre Mondiale (Henrig Etoyan, Hovhannès Krikorian, Artem Haroutiounian...), Mariné Pétrossian m'est apparue d'emblée comme la voix la plus singulière de la poésie arménienne d'aujourd'hui.

VAHÉ GODEL


Livre numéro 538
  J'apporterai des pierres : poèmes
Titre : J'apporterai des pierres : poèmes / auteur(s) : Mariné PETROSSIAN - choisis, présentés et trad. de l'arménien oriental par Vahé Godel
Editeur : compact
Année : 1995
Imprimeur/Fabricant : Chambéry
Description : 67 p. ; 21 cm , broché
Collection : Collection Morari
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Poèmes
ISBN : 9782876611177
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 12,75 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Critique de Le Monde

Le 22 Septembre 1995

« Fleur épineuse »

Rien de plus ennuyeux qu'une poésie qui se rapporte explicitement à un événement, fût-il tragique, à une circonstance délimitée par le temps et l'espace. Cela ne signifie pas que l'événement doit être absent de tout poème qui se respecte. Lorsque Mariné Pétrossian, qui est née en 1960 à Erevan où elle vit , écrit par exemple : « Je suis muette de naissance / J'ai vu le jour parmi / les reliques dominicales » ou bien : « Nous cherchions un îlot sur les eaux anonymes, / un îlot, quel qu'il fût, car nul rivage / n'était en vue », l'Arménie n'est nullement absente, les drames et les espoirs de cette terre qui a tant tremblé ne sont nullement tus. Ils sont simplement transposés, traduits dans la langue que le poème s'est trouvée.

« Je veux qu'au loin mon écriture / oscille comme une fleur épineuse. » Remarquable de sobriété et d'économie, émue sans être larmoyante, ne tombant jamais dans l'ornière très fréquentée de l'esprit nationaliste, la poésie de Mariné Pétrossian évoque simplement la douloureuse insistance d'un souvenir, la vivacité d'une couleur que le temps ternit, un goût d'airelle ou de vin, celui du pain et de l'eau, un vieux roi vaincu et la poussière de son manteau... « Tout est vieux : la mer, le ciel, le soleil. / La pierre est une fleur. / La pierre est une fleur qui voit le jour / où seuls règnent lumière et vent. »


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