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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Kéram KEVONIAN
( n. 1942 )

L'auteur

Kéram KEVONIAN --- Cliquer pour agrandir
Naissance en 1942

Ingénieur d’études à l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales), Groupe de Recherches d’Histoire Arménienne.

MSH -bureau 106
54, boulevard Raspail – 75006 Paris
Tél. 01 49 54 21 06

Thèmes de recherche
Recherches sur le commerce des Arméniens aux XVI-XIXe siècles : l’émergence d’une bourgeoisie marchande et son implication dans le commerce de longue distance en Europe et en Asie ; Le réseau des marchands de la Nouvelle Djoulfa (Isfahan) aux XVIIe-XVIIIe siècles ; Les techniques de calcul et de comptabilité en usage dans le milieu de la Nouvelle Djoulfa d’après les manuels et documents comptables conservés.
Constitution d’un corpus d’inscriptions arméniennes, notamment de Turquie et d’Iran, ou témoignant du développement des communautés arméniennes à l’étranger ; déchiffrement, traduction et analyse ; publication d’un Répertoire.
À partir des données précédentes, en particulier épigraphiques, et du rôle des fondations monastiques, étude des processus de légitimation observés jusqu’à l’époque moderne dans les institutions politiques et l’Église

Frère d’Anahide Ter Minassian (1933-2019)

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Livre numéro 1332
Kéram KEVONIAN --- Cliquer pour agrandir Les Arméniens dans le commerce asiatique au début de l'ère moderne
Titre : Les Arméniens dans le commerce asiatique au début de l'ère moderne / auteur(s) :Sous la direction de Sushil Chaudhury et Kéram Kevonian
Editeur : maison des sciences de l homme
Année : 2008
Imprimeur/Fabricant : Maury, 12100 Millau
Description : 420 pages, 21 x 27 cm, Illustrations, noir et blanc ; Tableaux, noir et blanc ; Graphiques ; + 12 pages d'illustrations en couleurs hors-texte, textes français et anglais de 15 auteurs
Collection :
Notes : Issu d'une rencontre internationale organisée à l'automne 1998 à Paris par la Fondation Maison des sciences de l'homme. - Notes bibliogr. Index
Autres auteurs : Kéram KEVONIAN [directeur] -
Sujets : Marchands arméniens -- Asie -- 1500-1800 -- Congrès
ISBN : 9782735112043
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 54,00 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

La poussée de la navigation occidentale au-delà du cap de Bonne Espérance et l’activité connue des diverses compagnies des Indes sont les références habituelles auxquelles renvoie le commerce de l’Asie entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Les Européens ont pourtant rencontré sur les routes de l’Asie, maritimes ou continentales, des communautés marchandes bien établies qui, au gré des circonstances et avant la colonisation, ont été aussi bien leurs concurrents que leurs partenaires. Les Arméniens, déjà présents en Europe, sont l’une d’elles ; le principal réseau commercial qui les représente à partir du XVIIe siècle est celui de la Nouvelle-Djoulfa, un faubourg arménien fondé près d’Isfahan après la déportation de l’Arménie du centre est par le chah de Perse Abbas Ier en 1604-1605.

En se déployant d’Amsterdam au Bengale et au Tibet, et jusqu’aux îles Philippines, en prenant appui sur toute une série de ports et d’étapes répartis des rives de la Baltique ou de la Méditerranée à celles de l’océan Indien ou de la mer de Chine, le réseau commercial formé par les Arméniens de la Nouvelle-Djoulfa a de quoi susciter la curiosité, sinon la passion de l’historien. Il n’a pas manqué de surprendre aussi les contemporains : de la Nouvelle-Djoulfa, dont il découvre le faste grandissant, le chevalier de Chardin dira qu’il est peut-être le plus gros bourg du monde ; Gabriel de Chinon y verra, lui, une petite république. Pourvoyeurs d’épices, de tissus, de soie, des produits les plus variés des Indes ou de l’Europe, les marchands arméniens sont aussi les financiers du chah de Perse, les ambassadeurs de l’empereur d’Éthiopie ; ils deviennent armateurs dans l’océan Indien, maîtrisent les techniques comptables et commerciales en usage en Orient ou en Occident, négocient avec les souverains ou les compagnies. Ils tentent également, alors que se construit le monde moderne, d’y faire une place à leur nation, tout à la fois ancrée dans un pays partagé et déterritorialisée.

Dans la lignée de quelques travaux pionniers, ce livre réintègre dans le champ de l’histoire un long moment du commerce intercontinental, significatif non seulement des cheminements du capitalisme, mais d’une étonnante aspiration à mettre les nations sur le rang des États.


Livre numéro 1134
Kéram KEVONIAN --- Cliquer pour agrandir Les noces noires de Gulizar
Titre : Les noces noires de Gulizar / auteur(s) : Armenouhie KEVONIAN - [propos recueillis par] Arménouhie Kévonian ; Récit traduit de l’arménien par Jacques Mouradian, Préface de Chavarche Nartouni, présentations historiques de Anahide Ter Minassian et Kéram Kévonian
Editeur : Parenthèses
Année : 2005
Imprimeur/Fabricant : 58-Clamecy : Impr. Laballery
Description : 192 pages, 16,5 x 23 cm, illustrations, 11 photographies
Collection : Diasporales
Notes : Réédition
Autres auteurs : Kéram KEVONIAN [introduction] - Anahide TER MINASSIAN [introduction] -
Sujets : Arméniens -- Empire ottoman -- 1870-1914
ISBN : 9782863641385
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 19,00 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Au printemps 1889, le chef d'une puissante tribu kurde, Moussa bek, lançait ses hommes à l'assaut du village de Khartz, dans la plaine de Mouch. Une adolescente, Gulizar, est enlevée, séquestrée dans un harem et convertie à l'Islam. Cet épisode banal dans une province orientale de l'Empire ottoman deviendra une "affaire" jusque dans les rapports diplomatiques occidentaux lorsque Gulizar, surmontant ses peurs et sa honte, viendra à Constantinople accuser Moussa bek et affirmer devant les tribunaux ottomans son identité arménienne. A terme ce procès servira de détonateur pour les mouvements d'émancipation des minorités chrétiennes de l'Empire. Ces mémoires de Gulizar ont retenu avec une exactitude et une précision étonnantes les faits, les lieux, les dates, les noms, les situations, malgré les drames, l'exil et les tribulations.

Livre numéro 390
Kéram KEVONIAN --- Cliquer pour agrandir Les Noces noires de Gulizar : récit
Titre : Les Noces noires de Gulizar : récit / auteur(s) : Armenouhie KEVONIAN - [recueilli par] Armenouhie Kevonian ; trad. de l'armenien par Jacques Mouradian... ; [presentations historiques de] Anahide Ter Minassian... Keram Kevonian
Editeur : Parenthèses
Année : 1993
Imprimeur/Fabricant : 13-Marseille : Impr. Robert
Description : 166 p. ill., couv. ill. 24 cm
Collection : Collection Armenies ISSN = 0248-5877
Notes : Contient un choix de textes et documents
Autres auteurs : Kéram KEVONIAN [introduction] - Anahide TER MINASSIAN [introduction] -
Sujets : Gulizar 1875-1948 * Empire ottoman -- Histoire -- 1878-1909 * Armeniens Massacres des 1894-1896
ISBN : 9782863640616
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 18,00 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Au printemps 1889, le chef d'une puissante tribu kurde, Moussa bek, lançait ses hommes à l'assaut du village de Khartz, dans la plaine de Mouch, au coeur de l'Arménie historique. Une adolescente, Gulizar, est enlevée, séquestrée dans un harem et convertie à l'Islam.
Cet épisode banal dans une province orientale de l'Empire ottoman deviendra une « affaire » jusque dans les rapports diplomatiques occidentaux lorsque Gulizar, surmontant ses peurs et sa honte, viendra à Constantinople accuser Moussa bek et affirmer devant les tribunaux ottomans son identité arménienne. A terme ce procès servira de détonateur pour les mouvements d'émancipation des minorités chrétiennes de l'Empire.
Si le témoignage transcrit par Arménouhie Kévonian de la bouche de Gulizar, sa mère, appartient plus à l'histoire qu'à la littérature, le texte est surtout marqué par la vivacité et la sensibilité du souvenir. Ces mémoires mêlées ont retenu avec une exactitude et une précision étonnantes les faits, les lieux, les dates, les noms, les situations, malgré les drames, l'exil et les tribulations, malgré des vies brisées par le regret torturant de l'enfance, de la famille et de la patrie perdues. Ou, peut-être, à cause même de cela.

Dans la série des titres qu'égrène la collection "Arménies", il en est qui apportent au lecteur le souffle vivant, fort et direct du pays natal. Tels sont le "Chant du Pain" de Varoujean, "Mtnadzor" de Bakounts, "Que la lumière soit" de Sévak. Telle est aussi cette nouvelle parution: les "Noces Noires de Gulizar".
L'histoire est vraie. Elle s'est passée dans la région de Mouch, province arménienne du Taron. Nous sommes en 1889. Le peuple arménien n'a pas encore connu les massacres hamidiens de 1894-1896, ni a fortiori le génocide. Pourtant, les exactions contre les paysans arméniens se multiplient. En même temps, ces derniers n'hésitent plus à tenir tête aux musulmans, Turcs et Kurdes.
L'un d'eux, Moussa Bek, voudra tirer vengeance du village arménien de Khartz qu'il assiégera de nuit. La jeune Gulizar, quinze ans est enlevée et donnée au jeune frère, Djezahir. Le livre est le récit du rapt et de trois mois de captivité. Trois mois aussi d'une lutte acharnée vers la libération. La religion y semble être le seul enjeu. Pour Gulizar : rester chrétienne, sauver ainsi l'honneur et revenir chez les siens. Pour Moussa Bek : convertir l'infidèle à l'islam et consommer définitivement et le viol et le rapt. Conversion de force, il va sans dire. Et le mot est faible. Le Kurde fut vaincu par l'enfant de quinze ans nommée Guhzar. Libre, elle se mariera avec Kégham Der Garabedian, instituteur, militant dachnaktsagan et député à Istanbul. L'histoire a été consignée, beaucoup plus tard, de la bouche même de Gulizar, par sa fille Arménouhie Kévonian.

Ce texte est un texte vivant. Bien sûr, il résonne des fureurs du rapt, de la violence de la conversion et de celle du tribunal de Bitlis. Mais il chante aussi de tous les noms de lieux et des paysages qui étaient chers et familiers aux Arméniens. Il vibre de toute leur vie au quotidien et de leur cohabitation avec les Turcs et les Kurdes. Si l'on y découvre des Arméniens courageux et fiers, il en est d'autres terrorisés et lâches. Si les Kurdes sont fanatiques et violents, il en est d'autres, humains autant qu'on peut l'être, et Gulizar en parle avec émotion. En ce sens, il bouscule souvent bien des idées reçues. Ce texte, court et limpide de quatre vingt dix pages, est suivi de deux appendices "Les mémoires mêlées" et "Tableaux d'un monde assassiné", écrits par Anahide Ter Minassian et Kégham Kévonian, les petits enfants de Gulizar. Ces deux parties restituent l'histoire de l'héroïne dans son cadre historique et culturel, qui est celui du réveil arménien où se croisent et s'entrecroisent dans un même mouvement, paysans arméniens, militants révolutionnaires, figures historiques comme celle de Khrimian Haïrig.

C'est avec beaucoup d'intérêt qu'on lira la description de la région de Mouch en 1878, la chanson de Gulizar chantée par les Kurdes, la pénétration des Lumières chez les Arméniens sous l'action d'intellectuels comme Meguerditch Portoukalian. Où l'on comprend alors que tous ces personnages et toutes ces histoires nous sont si proches et font la substance des Arméniens de la Diaspora. Kégham Kévonian l'exprime très bien dans l'épilogue: "Ce monde assassiné survit par notre force; il survivra aussi longtemps qu'il n'aura pu être remis debout, car il est entré doublement en nous, comme une ancienne et comme une nouvelle nature".
Un livre à acheter et à lire. Il ne peut que plaire, intéresser et enrichir.

M.A., France-Arménie, numéro 122, Avril 1993


Livre numéro 2200
Kéram KEVONIAN --- Cliquer pour agrandir Marchand arméniens au XVIIIe siècle
 
Titre : Marchand arméniens au XVIIIe siècle / auteur(s) : Kéram KEVONIAN - A propos d'un livre arménien publié à Amsterdam en 1699
Editeur : Cahiers du Monde russe et soviétique
Année : 1975
Imprimeur/Fabricant :
Description : 16 x 24 cm, Tiré à part Cahiers du monde russe et soviétique, XVI (2), avril-juin 1975, pages 199 à 244
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN :
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Prix :

Commentaire :

Le Trésor des mesures, poids, nombres et monnaies du monde entier. Sources utilisées par l'auteur. Description. Traduction : le commerce effectué en Moscovie.
Nous devons au professeur Fernand Braudel d'avoir eu connaissance d'un petit livre arménien publié à la fin du XVIIe siècle aux Pays-Bas. L'intérêt remarquable, tant pour l'histoire du commerce, que pour celle, trop méconnue, des Arméniens, que nous a révélé sa lecture, nous a incité à en entreprendre la traduction et l'étude. Le court passage dont on lira plus loin une version provisoire en français, est significatif à cet égard, et ajoute à la description qui est ici présentée, une illustration opportune.
Il s'agit d'un in-octavo comprenant cinq cahiers — soit quatre-vingts pages — imprimé en caractères obliques dits bolorgir avec titre et sous-titres en onciales et cursives, comme il est d'usage dans les livres édités à cette époque. C'est à la fois un guide et un manuel de commerce, ainsi qu'il est indiqué en première page :
« Trésor des mesures, poids, nombres et monnaies du monde entier. Ou connaissance de toutes [les] sortes de poids, mesures et monnaies qui régissent le commerce du monde entier. Rassemblées et réunies en un [même ouvrage] par les soins du vil luminier Lucas de Vanand (Lukas Vanandec`i). Aux frais et à la demande du Sieur2 Pierre, fils de Khatchatour de Djulfa (Xac`atur Julayec`i). Imprimé par les soins et avec l'agrément de l'éminent et sublime docteur et saint évêque Thomas de Vanand (T`omay ou Tovmas Vanandec`i) de la Maison de Goghtha. En l'an du Seigneur 1699, le 16 janvier. A Amsterdam. »

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