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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Melik Serge DAVID-BEY
( 1870 - 1938 )

L'auteur

 
Naissance en 1938 à Arabkir (Arménie occidentale), décès en 1938 à Paris (France).

Egalement écrit "DAVID-BEG"
Utilise également comme pseudonyme Serge d'Herminy

Mélik David-Beg a fait ses études à la Sorbonne. Historien, philologue, il a publié surtout dans Hantess Amsoria de Vienne, dans Panasser. Il a étudié l'histoire des Lusignan et a publié dans la Revue des Etudes arméniennes.
Par ailleurs, sous le nom de Melik S David-Bey, auteur de très nombreux manuels de conversation du type "Le chinois en trente leçons", "L'arabe en trente leçons", "Manuel de conversation française, anglaise, italienne, russe", etc.

Un petit article sur lui se trouve dans le tome 3, p 303 de l'Encyclopédie arménienne (Erévan 1977)
[Info http://www.crda-france.org/fr/6histoire/a_d/20_paris_herminy.htm]

Publie également sous le nom de : Serge d HERMINY

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Livre numéro 1357
Melik Serge DAVID-BEY --- Cliquer pour agrandir Aram Andonian. Documents officiels concernant les massacres arméniens
 
Titre : Aram Andonian. Documents officiels concernant les massacres arméniens / auteur(s) : Aram ANDONIAN - Traduit du manuscrit arménien par M. S. David-Beg
Editeur :
Année : 1920
Imprimeur/Fabricant : Paris, impr. de H. Turabian
Description : In-8°, 168 p., pl., portr., fac-similés
Collection :
Notes : Reproduction photographique d'un grand nombre de documents
Autres auteurs : Melik Serge DAVID-BEY [traducteur] -
Sujets :
ISBN :
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix :

Commentaire :


Livre numéro 725
  L'Arménie économique
 
Titre : L'Arménie économique / auteur(s) : Vahan TOTOMIANTZ - pref. de Luigi Luzzatti ; [trad. de l'italien par M. S. David-Beg]
Editeur : Paris : H. Turabian
Année : 1920
Imprimeur/Fabricant :
Description : 95 p. 26 cm
Collection :
Notes :
Autres auteurs : Melik Serge DAVID-BEY [traducteur] -
Sujets : Armenie -- Conditions economiques * Armenie -- Politique economique
ISBN :
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix :

Commentaire :

Préface de L. Luzzati pour I' édition italienne du livre „Armenia economice Rome 1919.
Totomianz, auquel nous devons cette étude vraiment remarquable sur l' Arménie économique, est un illustre professeur d' économie politique, d' origine arménienne, enseignant à l' université de Moscou. On peut dire de lui qu’il a beaucoup d' esprit parce qu' il connait parfaitement beaucoup de langues et de littératures; il manie l' italien, par exemple, comme un de chez nous. La Russie lui doit 1' institution des sociétés coopératives dont il est défenseur et le tuteur. Comme il convient à nous, les vétérans de la prévoyance sociale, nous mettons le lien de la fraternité commune dans la mutualité, et nous nous communiquons nos expériences. Je me rappellerai toujours avec une fervente gratitude le jour très lointain, où j' enseignais la coopération à des ouvriers milanais, quand Totomiantz entra dans notre salle; et notre amitié se resserra au nom du travail relevé, émancipé.
Il a recueilli en un volume mes principaux discours sur la mutualité et les a traduits en russe, rappelant dans la préface notre première rencontre de Milan.
Je le retrouve maintenant à Rome sorti du chaos du bolchevisme. Je savais qu’il était Arménien et ressentait toutes les douleurs de sa magnifique et malheureuse race; à travers les affections de ce peuple opprimé, la raison de notre intimité s'affirma davantage.
L’opuscule qu’il publie sur l' Arménie économique a une valeur politique autant que scientifique. Le peuple arménien demande l’indépendance nationale pour être non point une charge mais un joyau dans la société des nations, ayant conservé intactes, à travers les siècles et les martyrs, les admirables qualités de la race. Jamais ne fut éteint chez lui l’amour de la patrie, le culte de la science, la saine activité économique. 11 y a des gens que les malheurs répétés accablent et anéantissent presque; il y en a d'autres, de bonne race, qui tirent des persécutions de nouvelles énergies pour une résistance immortelle.
Que de ressemblances se révèlent entre ces deux protomartyrs de la civilisation: les Juifs et les Arméniens et comme on peut dire de ces deux peuples que l’exil, les offenses, les cruautés de toutes sortes subies ont purifié leurs âmes, aiguisé leurs génies. Ils étaient des agriculteurs inimitables et, chassés de leurs pays de naisse ce, transformés par leurs soins en jardins florissants (qui ne se rappelle les grappes bibliques de la Palestine?), ils deviennent médecins, commerçants, banquiers, et, nonobstant les humiliations, ils occupent toujours la première place. Aujourd'hui de nouveau déroutés, brisés, ils ressuscitent plus vigoureux que lamais; l' Arménie demande sa place dans la société des nations. Comme il ressort de ces pages de Totomiantz, les Arméniens ne seront pas seulement une sentinelle de la civilisation politique, mais aussi les restaurateurs économiques des territoires qu' ils devront faire refleurir, répandant leur exemple fécond en Asie, qui a le besoin suprême d' une résurrection matérielle autant que morale.
Un peuple qui travaille et prospère vaut mieux que mille maîtres pour éduquer des voisins pauvres et ignorants; et à ce point de vue la mission des Arméniens a une valeur politique de premier ordre. Les Arméniens ont dans le sang des traditions antiques, celles du moyen-âge, quand de leurs postes de la Méditerranée asiatique, ils trafiquaient avec Gênes et Venise, les premières républiques maritimes d'alors. Et la sympathie universelle dont les Arméniens jouissent en Italie n’est qu’une suite des splendeurs antiques du moyen âge, qui ne se perdent jamais. Venise s’en souvient et l’Arménie garde toujours la gratitude propre à ceux qui souffrent et qui sont persécutés. L'ingratitude n’est d' ordinaire qu’une prérogative des heureux.
Sous les auspices de Totomiantz, d’autres Arméniens compétents en matière d' économie, et des principales chambres de commerce d' Italie, guidées par celles de Venise et de Gênes, je souhaite, de la reconstitution politique imminente de l'indépendance arménienne, une union douanière maritime qui resserrerait les liens des deux peuples faits pour s' entendre et pour s' aimer et qui, de ce fait, s'entendront et s' aimeront dès qu' ils se connaîtront, dès qu' il y aura un contact entre eux. Ni l’un ni l’autre n’a perdu les antiques traditions politiques. Le sentiment de l’indépendance politique, conservé et rendu plus vif dans les rebellions contre les oppresseurs étrangers, se transfère et se retrouve dans tous les autres actes de la vie publique et privée particulièrement dans les affaires. Les enrichis sentent plus vivement les devoirs de la solidarité dans le secours de leurs frères pauvres, et sous le patrimoine libéré vibre intact le 'sentiment national.
Avec le bon souhait d’une fédération idéale et matérielle entre l’Italie et l' Arménie nous prions le lecteur de méditer sur l'œuvre d' un publiciste qui associe la correction à valeur scientifique et qui fut toujours un ami sincère et sûr de notre pays.
Luigi Luzzatti, ancien président du conseil des ministres. Rome. 10 mars 1919.

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