Livre numéro 478
 |   | Soleil d'automne |
Commentaire :"Soleil d'automne" est un recueil de huit nouvelles racontant la vie à "Tsemakout", petit village en Arménie non loin du mont Ararat. Au-delà d'un simple récit, de véritables tableaux vivants se succèdent au fil des lignes. L'auteur Hrant Matevossian, originaire de la région de Lori, décrit avec rigueur, humour et tendresse, mêlée parfois de cruauté, la vie paysanne. Le travail est dur, les conditions de logement difficiles, les moyens de transport inexistants. Ainsi le cheval acquiert une telle importance qu'une nouvelle est entièrement consacrée à "Alkho" le cheval, qui le temps d'un aller-retour au kolkhoze avec Guigor, nous fait part de ses peines sous les charges inhumaines qu'on lui inflige, de ses réflexions. Il finit par être le seul lien affectif de Guigor en ce monde du fait que son fils devenu citadin, indifférent envers lui, ne lui rend visite que pour profiter de son hospitalité avec ses collègues de bureau. Cette indifférence citadine apparaît ailleurs en opposition avec la générosité et l'ardeur des villageois. Nous y voyons décrits les méfaits du système sur les habitudes des villageois et les perturbations qui s'ensuivent. L'auteur s'intéresse aussi à la condition féminine de l'époque, en la personne d'Aghoun victime des préjugés, battue, mal aimée par la belle famille. Il lui fallut toute la volonté de survivre pour élever ses enfants, garder son mari et construire sa maison, tandis que les femmes de la ville venaient à la saison estivale pour se reposer. Ces pages, où la conversation est souvent présente, où les réflexions se suivent, débordent de dynamisme, même si on assiste à des répétitions quelquefois. C'est un des grands auteurs arméniens qui est traduit en français et édité par Albin Michel. La traduction est de Pierre Ter Sarkissian et la préface d'André Bitov. Léontine Vosguéritchian, France-Arménie, févrer 1995, numéro 142 |
Livre numéro 106
 |   | Un Russe en Arménie : souvenirs d'un pays qui fut |
Titre : | Un Russe en Arménie : souvenirs d'un pays qui fut / auteur(s) : Andrei Gueorguievitch BITOV - trad. du russe par Dmitri Sesemann |
Editeur : | Albin Michel |
Année : | 1990 |
Imprimeur/Fabricant : | 18-Saint-Amand : Impr. Cameron |
Description : | 231 p. 20 x 13 cm |
Collection : | Les Grandes traductions . Domaine russe |
Notes : | Uroki Armenii |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Armenie -- Descriptions et voyages -- 1970-.... * Armenie -- Moeurs et coutumes -- 1970 |
ISBN : | 222603949X |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 14,90 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Ce livre raconte ce que peut être l'Arménie vue pour la première fois. Avant que n'advienne tout ce qui est advenu." note A. Bitov dans la préface (Juin 1989).
Andreï Bitov a voyagé en Arménie pour la première fois en 1967, et il a été fasciné par le pays, son histoire et ses habitants. "Ce pays m'a bouleversé parce qu'il était autre que la Russie", explique le romancier dans « Un Russe en Arménie, un livre de voyage d'aujourd'hui, écrit il y a vingt ans par un homme qui pour la première fois éprouve le sentiment de se rendre à l'étranger dans cette Arménie que l'on situe pourtant à l'intérieur des frontières de l'empire soviétique. A l'issue d'une "leçon de langue" (avec un alphabet inchangé depuis un millénaire et demi), d'une "leçon d'histoire", d'une "leçon de géographie", d'une visite au patriarche, à l'issue d'une rencontre dans les rues d'Erivan avec Aelita, une Arménienne de dix-sept ans ne parlant pas un mot de russe, un non Arménien nous livre un reportage, et éprouve avec une profonde émotion le choc des cultures, se retrouvant, qu'il le veuille ou non "Russe par le sang". Plus riche d'inspiration, plus Russe aussi par la contamination avec une authentique existence nationale. " Quand on écrit on apprend ce que l'on ignorait auparavant. Ecrire, c'est une méthode de connaissance", écrit l'auteur de La Maison Pouckhine, avouant sa surprise" de découvrir que ce monde que je croyais mien appartenait à tout le monde. Désappointé d'avoir perdu cette exclusivité, j'ai entrepris de faire le connaissance des aborigènes de ce monde, ne fût-ce qu'en leur serrant la main". Un beau livre de la découverte de soi. (Extrait d’un article de Nicole Zand, Le Monde, 22 juin 1990) |
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