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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Dikran TCHERTCHIAN

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Livre numéro 2415
Dikran TCHERTCHIAN --- Cliquer pour agrandir Rhizomes - Poèmes et autres textes
 
Titre : Rhizomes - Poèmes et autres textes / auteur(s) : Dikran TCHERTCHIAN -
Editeur : [Alfortville] : Dikran Tchertchian
Année : 2020
Imprimeur/Fabricant : ISI PRINT, La Plaine Saint Denis (93 - France)
Description : 12 x 18 euros, 84 pages
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Poèmes
ISBN : 9782957488605
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 10,00 euros

Commentaire :

« Rhizome : J'aime ce mot, qui est équivalent au mot racine, (en lui donnant plusieurs significations). Ce mot ouvre la porte à un système qui est souvent employé en architecture informatique. Il se projette en nous comme une construction en arborescence. Les réponses que nous apportons pour comprendre des problèmes complexes comme la neurologie, l'ethnologie ou l'écologie ne sont pas toujours hiérarchisés de façon pyramidale, mais souvent horizontale. Le rhizome possède une mobilité et une souplesse qui rendent possible son évolution. Vivre c'est faire des choix, et ces choix empruntent des voies qui ne sont pas « verticales et induites par un même bourgeon » ! Très rapidement je me suis aperçu que le rhizome était un concept philosophique créé et élaboré par les philosophes Félix Guattari et Gilles Deleuze. J'ai été très surpris par cette découverte. J'avais adopté un mot et un concept philosophique sans le savoir ! Par exemple les racines dans les mangroves sont des rhizomes qui se développent en réseau. C'est un milieu très riche qui ne doit surtout pas, comme la poésie disparaitre ! »

Livre numéro 2414
Dikran TCHERTCHIAN --- Cliquer pour agrandir Le Paddock 29
 
Titre : Le Paddock 29 / auteur(s) : Dikran TCHERTCHIAN - Récit d'un cheminement romanesque
Editeur :
Année : 2020
Imprimeur/Fabricant : ISI PRINT, La Plaine Saint Denis (93 - France)
Description : 14 x 21 cm, 168 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes : Préface de Luc Carvounas, Député du Val-de-Marne
Autres auteurs :
Sujets : Génocide arménien 1915 -- Communauté en France -- Récits personnels
ISBN : 9791069946767
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 18,00 euros

Commentaire :

En quittant Jeannot, Vrej, (qui veut dire vengeance en arménien), se posait une question qui lui semblait importante. « Nos anciens, c'était notre histoire vivante. Malgré cela, ils n'avaient de place qu'en tant qu'êtres humains rescapés d'une autre époque. Pour beaucoup, leur récit importait peu et l'on finissait toujours par sourire quand, inlassablement, ils racontaient leur vie. Pourtant ce sont eux qui étaient tombés sous les sabres turcs, ce sont eux qui avaient vécu les déportations et le génocide, mais aussi la terrible répression en Arménie pendant la période stalinienne. Ils étaient les derniers témoins des massacres, de l'exil et du deuil. Il fallait les sortir de l'oubli. Ils étaient notre mémoire, ils étaient nos racines. Il fallait leur donner la parole. »

Commentaire de l’auteur à propos de la photo de couverture

Cette photographie, qui date des années 1924-1925, est un regroupement des familles Tchertchian et Nodarian
Les hommes ont mis la cravate, signe d'une intégration réussie. Les vêtements sont corrects, à part la veste de la tante Hossanna à gauche de la photographie qui est légèrement trop grande. Les costumes sont des trois pièces. Les hommes portent la chemise blanche et le mouchoir dans la pochette pour les deux beaux-frères, deux grands commerçants, travailleurs acharnés, qui ont comme objectif de réussir socialement. Les mains, surtout celles de l'oncle Mesrop et de la tante Sirvart, sont épaisses et lourdes, c'est la force physique bien sûr, mais aussi la marque de l'ouvrier paysan. Cette famille vient d'un village qui s'appelait Tchenguiler, proche d'Istanbul, dans la province de Brousse en Turquie. La France et la ville d'Alfortville ont été choisies comme terre d'accueil à cause de la proximité de Paris et des usines aux alentours, et la possibilité d'obtenir un peu de terrain pour construire et jardiner. En haut à gauche, c'est l'oncle Khazaros, le fils d'Ersiné Bulbul ; à côté, son frère, l'oncle Sarkis, tous les deux des Nodarian, neveux de Pérouze. La main de la tante Sirvart posée sur l'épaule de son jeune frère Krikor qui, lui-même, est au contact de la main de sa mère Pérouze, marque la volonté de se rattacher à la source et de garder un contact charnel. Le cousin Edmond est debout sur un tabouret pour être au niveau du groupe. Il n'a sans doute pas voulu être porté par sa très jeune mère qui a l'air de se complaire de cette situation. Le personnage central est l'arrière-grand-mère Nanevar (Nénuphar), nous supposons habillée de noir. Les chaussures sont de qualité et brillent. C'est la marque d'une bonne éducation ; montrer beau lorsque l'on n'a pas les moyens, comme le font tous les réfugiés et les émigrés. La famille ne semble ni pauvre, ni riche, mais surtout pas misérable. Paradoxalement les regards sont tous différents, malgré le sentiment de cohésion et les rapports d'empathie, pour dire que tout va bien, mais que rien n'est acquis et qu'il reste beaucoup à faire. L'oncle Aharon, frère de Krikor, placé chez des fermiers canadiens, manque à la scène. Le sourire franc n'est pas de mise. Un pincement des lèvres est perceptible chez l'oncle Nigoghos qui se trouve en haut à droite. Le regard le plus perçant et le plus résigné est celui de Pérouze, la grand-mère, le plus dur et hypnotique est celui de Mesrop. Les bouches et leurs expressions sont identiques. Le tout donne une image vigoureuse et solide de la famille, le sentiment que, cette fois-ci, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Cette photographie qui sent la myrrhe est tout de même remarquable par son unité, sa solidité, sa sincérité et son authenticité. Nous laissons à d'autres le soin de continuer le voyage, car écrire c'est voyager et voyager c'est écrire, dans cette image de la famille qui nous manque, et qui nous a transmis cette volonté, cette énergie forte mais paisible du travail bien fait, de la probité et du bon sens.
Souffrir n'est rien, avoir souffert est beaucoup.


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