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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Henri SIRANYAN
( 1935 - 2017 )

L'auteur

Henri SIRANYAN --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 26 septembre 1935 à Romans (Drôme), décès le 9 janvier 2017

Commissaire aux comptes, ancien enseignant en gestion, historien passionné, Henri Siranyan est, à 67 ans, la figure de proue de l’Église apostolique arménienne, courant majoritaire parmi les 6 000 à 7 000 Arméniens de Valence. Depuis douze ans, cet homme chaleureux est président de l'association cultuelle de l'église Saint-Sahag et du centre communautaire arménien qui gère les activités culturelles de la communauté et de l'école. Né à Romans, ce fils d'immigrés arméniens arrivés en France après le génocide multiplie les manifestations festives destinées à raffermir les liens communautaires et à assurer le fonctionnement de l'église. Soucieux de favoriser la transmission de la langue, il a obtenu l'ouverture d'une classe d'arménien pour les lycéens préparant le bac. Quant au patrimoine littéraire arménien, il le fait connaître dans l'émission de radio littéraire qu'il anime tous les deux mois sur la radio œcuménique.

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Livre numéro 1916
Henri SIRANYAN --- Cliquer pour agrandir Dictionnaire des principaux auteurs arméniens
 
Titre : Dictionnaire des principaux auteurs arméniens / auteur(s) : Henri SIRANYAN - Histoire des principales étapes de la littérature arménienne
Editeur : Maison de la Culture arménienne, Decines
Année : 1993
Imprimeur/Fabricant : Imp. Jalin à Bourg-les-valence
Description : 17 x 24 cm, 196 p, errata, couverture illustrée
Collection :
Notes : En couverture, photographie du Maténadaran à Erevan
Autres auteurs :
Sujets : Littérature arménienne -- Auteurs
ISBN :
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Prix :

Commentaire :

Contient un dictionnaire alphabétique des auteurs, avec une petite biographie pour chaque auteur, bibliographie.

AVANT-PROPOS

L'ouvrage que nous présentons n'est pas une œuvre littéraire. Il s'agit de la synthèse de travaux techniques qui n'a valeur que de documentation.
La première partie, intitulée "Principales étapes de l'histoire de la littérature arménienne", est un simple aperçu des grandes dates qui ont marqué la littérature arménienne.
La seconde partie, intitulée "Dictionnaire des principaux auteurs arméniens", ne saurait être considérée comme exhaustive. Elle n'a comme ambition que de permettre de découvrir les auteurs les plus connus, sous une forme pratique, sans recherche critique inhérente à leurs œuvres.
Puissent ces lignes éveiller les curiosités et donner à certains le désir d'aller plus avant, ou même d'entreprendre des recherches plus approfondies en cette matière.
Notre but serait alors atteint.

Préface

La littérature arménienne est l'un des aspects de l'art arménien. Elle a été révélée en France, soit par les traductions soit par les études entreprises non seulement par des arménologues français, mais aussi par des philologues arméniens qui écrivaient en français.
C'est à partir du XVIIIe siècle que la France découvre véritablement la littérature arménienne, notamment grâce à l'activité scientifique et les traductions de Mathurin Lacroze.
Au XIXe siècle apparaissent déjà les grands critiques français de la littérature arménienne : Victor Langlois, Marie Brosset, Auguste Carrière, Eugène Boré, Félix Nève et beaucoup d'autres. Leurs travaux, études et traductions, ont permis à la France d'apprécier les œuvres des poètes et historiens arméniens du Moyen-âge.
Tous ces arménologues vont, par leurs travaux, transmettre leur passion de l'arménologie aux savants du XXe siècle. C'est ainsi que le début de ce siècle verra la création de différentes associations littéraires, telles que la "Société d'Arménologie" ou encore la "Revue des Etudes Arméniennes" où de célèbres critiques de la littérature arménienne, Antoine Meillet et Frédéric Macler, joueront un grand rôle, tant dans leur création que dans leur animation.
Frédéric Macler traduira en français les contes, légendes, et épopées populaires issus de la tradition arménienne. Il a écrit une étude remarquable sur la nouvelle littérature arménienne. Frédéric Feydit contribuera lui aussi à la mise en valeur de l'ancienne et de la nouvelle littérature arménienne ; son excellente traduction de l'épopée "David de Sassoun" en est une illustration remarquable.
Des critiques arméniens francophones vont parachever cette découverte en France des "lettres arméniennes" : on peut citer à cet égard les études en français de Ghevond Alichan, de Minas Tchéras ou encore d'Archag Tchobanian. Dans un recueil composé de trois tomes et intitulé "La Roseraie d'Arménie" (1918-1929), Archag Tchobanian présentera aux lecteurs français, plusieurs poésies de poètes arméniens de l'ancienne et de la nouvelle période. Les poètes de la diaspora contribueront eux aussi à cette découverte : Rouben Mélik et Vahé Godel, français d'origine arménienne, feront paraître de volumineuses anthologies propageant ainsi la poésie arménienne. La publication en français (1969) du roman historique de Térénig Demirdjian "Vartananc", traduit par Dikran Kirazian et préfacé par Victor Gardon, sera un grand événement. Citons encore "Étude sur la poésie populaire arménienne" de Mampré Matindjian, "Histoire de la littérature arménienne" de Hrant Thorossian, ou encore "Panorama de la littérature arménienne" de Krikor Chahinian.
Plus près de nous les thèmes arméniens continuent d'être étudiés à la Sorbonne. Parmi les thèses, les études ou les rapports, il convient de signaler les œuvres de Hrant Adjémian "Khatchadour Abovian et la renaissance littéraire d'Arménie Orientale" (1987) ; de Tchouchik Dasnabédian "Zabel Essayan ou une lumière dans la littérature" (1988).
Cette floraison d’œuvres traitant de l'art arménien et plus précisément de la littérature arménienne a débordé, en France, le cadre de la capitale. En province tous les centres universitaires voient se développer l' "Arménologie". Il en est ainsi à Marseille, Lyon, Montpellier, Toulouse, etc.
A Valence, notre compatriote Henri Siranyan, auteur du présent ouvrage, apporte lui aussi sa pierre à l'édifice de l' "arménologie" en diaspora. Henri Siranyan, professeur à l'Université de Valence, a le mérite d'être le premier à présenter un ouvrage biographique aux lecteurs français. Il a composé et réuni les biographies succinctes d'environ quatre cents auteurs célèbres du Ve au XXe siècle, sous la forme d'un dictionnaire, en relevant pour chaque auteur les œuvres importantes ou significatives d'un style, d'une période, ou d'un genre. Ce dictionnaire est précédé de l'histoire des principales phases du développement de la littérature arménienne dans le temps et dans l'espace. L'ensemble de l'ouvrage comporte de riches renseignements, tant en ce qui concerne les étapes de cette littérature qu'en ce qui concerne les auteurs et les œuvres présentés, et apparaît comme une contribution importante à la découverte d'un peuple et de sa culture. Bien plus, cet ouvrage est un véritable manuel pouvant servir de base à des recherches plus spécialisées.
Enfin nous ne saurions terminer cette présentation sans souligner que les études des philologues arméniens ont eu le mérite, certes, de propager la littérature arménienne en Europe, mais encore, alors que le peuple arménien construit aujourd'hui son Etat indépendant, de contribuer à ce que justice lui soit enfin rendue.
L'ouvrage d'Henri Siranyan est l'illustration de cette double contribution.
Erévan, le 21 Décembre 1992 Gourken HOVNAN & Henrick BAKHCHINIAN
Docteurs ès-sciences philologiques, Membres de l'Académie des Sciences de la République d'Arménie


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