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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Jacques SANTROT
( n. 1949 )

L'auteur

 
Naissance le 13 février 1949

Conservateur des musées départementaux de Loire-Atlantique (Musée Archéologique, Musée Thomas Dobrée) (en 1996)

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Livre numéro 777
Jacques SANTROT --- Cliquer pour agrandir Numéro 19, L' Arménie des origines
 
Titre : Numéro 19, L' Arménie des origines / auteur(s) : Revue L Archéoloque -
Editeur : Ed. Errance
Année : 1996
Imprimeur/Fabricant : Impr. DIPS, Quetigny - France
Description : 21 x 29 cm, 68 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes :
Autres auteurs : Jacques SANTROT [contribution] -
Sujets : Hostoire ancienne de l'Arménie,
ISBN : 1255-5932
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Prix : 38,00 FRF

Commentaire :

Dossier "Arménie des origines", pp. 19-34, par Jacques Santrot

Livre numéro 577
Jacques SANTROT --- Cliquer pour agrandir Arménie : trésors de l'Arménie ancienne, des origines au IVe siècle
Titre : Arménie : trésors de l'Arménie ancienne, des origines au IVe siècle / auteur(s) : Catalogues - Jacques SANTROT - sous la dir. de Jacques Santrot,... ; avec les contributions de Rouben S. Badalian, Seda H. Devedjian, Benik Eristian... [et al.] ; et la collab. des auteurs des notices
Editeur : Somogy
Année : 1996
Imprimeur/Fabricant : Impr. en Italie
Description : 287 p. ill. en noir et en coul. 29 cm
Collection :
Notes : Publié à l'occasion de l'exposition "Arménie des origines au IVe siecle", Nantes, Musee Dobree, 22 mars-15 septembre 1996 Bibliogr. p. 274-277. Index
Autres auteurs :
Sujets : Armenie -- Antiquites -- Catalogues * Art armenien -- Catalogue
ISBN : 9782850562600
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 15,09 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Suite heureuse du tragique tremblement de terre qui frappa le nord de l'Arménie en décembre 1988, la présentation à Nantes des richesses archéologiques des musées d'Arménie tient à une rencontre. Au retour d'une mission humanitaire dans la région de Gumri, deuxième ville du pays, un pharmacien de la Loire-Atlantique transmet le message : une balise de détresse lancée par le directeur du musée de la ville, détruit mais dont les collections, abritées dans un édifice plus ancien, avaient été épargnées. Le souhait aussi d'entrer en contact direct avec des experts occidentaux. De s'ouvrir au monde. Ce qui fut fait.
L'ampleur du travail international qui a précédé cette manifestation et l'ouvrage qui l'accompagne sont ainsi le premier signe d'une nouvelle donne en matière d'échanges culturels. Et l'aboutissement d'une aventure humaine où l'énergie personnelle développée par Jacques Santrot, conservateur du Musée Dobrée, et l'engagement financier du conseil général de la Loire-Atlantique ont suscité des aides bénévoles et la mobilisation de la communauté scientifique française.
Devenue indépendante en 1991, l'Arménie a parallèlement eu à affronter la pénurie due au blocus imposé par l'Azerbaïdjan, l'absence d'électricité et des difficultés économiques extrêmes. D'une certaine façon, il ne lui restait qu'une seule richesse « à exporter », son patrimoine. Et l'on sait le prix que les peuples attachent à la reconnaissance de leur identité culturelle dans les périodes troublées.

GRANDS MYTHES
A travers trois cents pièces venues des musées de Gumri, d'Erebouni et du Musée d'histoire d'Arménie, à Erevan, auxquelles sont joints quelques prêts du Louvre ou du British Museum, le parcours proposé à Nantes va de la préhistoire au début du IVe siècle après J.-C., date à laquelle l'Arménie adopte le christianisme.
Dans cette région qui est aussi celle des grands mythes, autour du mont Ararat (situé en Turquie) où la tradition déposa l'arche de Noé, dans ces hautes vallées verdoyantes où les rédacteurs de la Bible, fréquentant les déserts, avaient tendance à situer le paradis, les premiers artisans forgerons, potiers, orfèvres montrent une grande précocité de raffinement. Pour tailler des pointes de lance, il est vrai qu'ils disposent de l'obsidienne, une lave noire vitrifiée dont on arme aujourd'hui les bistouris de la chirurgie oculaire. Les plus précis. Sur leurs ceintures ou leurs gobelets, ils gravent des calendriers lunaires, des dessins géométriques, ou des décors de fougères, ou encore le récit historié d'une bataille, « clou » du trésor de Kharachamb (présenté dans l'exposition parisienne). Ces trouvailles, datées de plus de deux mille ans avant J.-C., n'ont d'équivalent connu qu'à Troie ou en Mésopotamie.
Patrimoine du monde proche-oriental pour l'âge du bronze, il s'agit, pour les époques plus récentes, de l'Arménie ancienne et de « leurs ancêtres les Ourartéens ». Ce royaume d'Ourartou s'étend, à l'âge du fer, sur les hauts plateaux de l'Est anatolien, du lac de Van (aujourd'hui en Turquie) au lac Sevan (en Arménie) à partir du IXe siècle avant J.-C., avant d'être balayé, au cours du VIe siècle, par les invasions scythes, mèdes et perses. De nombreux objets témoignent de l'avancement de cette civilisation d'Ourartou, premier Etat unitaire, fortement centralisé, dont les Arméniens anciens perpétueront les modes d'organisation urbaine et de construction de citadelles.
Domination perse, puis conquêtes d'Alexandre le Grand. L'éclatement de cet empire sera l'occasion d'une première période d'indépendance pour les dynasties arméniennes, à partir du IVe siècle avant J.-C. Parmi les pièces spectaculaires, dont deux appartiennent au Louvre, on remarque une série de cornes à boire d'apparat en argent, cannelé ou lisse, des rhytons en forme de tête de cheval avec cavalier, ou de cheval harnaché, de bouvillon, de cerf couché, d'influence perse. Quant à la statuaire hellénistique, en l'absence de la tête de la déesse Anahit, restée à Londres, il revient à une gracieuse silhouette d'Aphrodite d'évoquer cette période. Epoque faste de prospérité et de conquêtes du roi arménien Tigrane, qui aura le temps de construire sa capitale, Tigranocerte, avant d'être battu en 66 avant J.-C., par Pompée, et soumis à la pax romana.

Le Monde, 6 juillet 1996


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