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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Revue L Histoire

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Livre numéro 2095
Revue L Histoire --- Cliquer pour agrandir Revue l'Histoire, Numéro 408, Février 2015, Dossier "Arméniens, le premier génocide du XXe siècle"
 
Titre : Revue l'Histoire, Numéro 408, Février 2015, Dossier "Arméniens, le premier génocide du XXe siècle" / auteur(s) : Revue L Histoire -
Editeur : sophia publications
Année : 2015
Imprimeur/Fabricant : G. Canale et C, Italie
Description : 96 pages, 20 x 28 cm, couverture illustrée couleurs
Collection : Commission paritaire 0408 K88242 ; ISSN 0182-244
Notes : Dossier pages 38 à 85
Autres auteurs :
Sujets : Dossier "le génocide des Arméniens"
ISBN :
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Prix :

Commentaire :

Dossier "Arméniens, le premier génocide du XXe siècle", pages 38 à 85

La recherche sur le génocide des Arméniens a déjà 100 ans, et pour- tant, elle est encore très jeune. Pour comprendre ce paradoxe, il faut prendre en compte l'indignation que suscite d'abord cet événement entre 1915 et 1923 puis le grand silence qui l'entoure jusqu'aux années 1980.

Les premiers travaux, qui accordent une large place aussi bien aux entre- tiens avec des rescapés qu'aux documents diplomatiques et aux récits des témoins, sont d'une très grande richesse, notamment ceux que réunirent Henry Morgenthau ou Arnold Toynbee qui, parce qu'ils saisirent la nouveauté de la politique exterminatrice des Jeunes-Turcs unionistes, gardent toute leur pertinence. Sous l'influence de l'admiration que suscite la Turquie kémaliste « laïque et révolutionnaire », les longues décennies qui suivent marquent un recul : en Turquie, bien sûr, mais aussi en Europe ou en Union soviétique, on s'interdit les sujets « tabous ». C'est seulement dans les années 1980 que quelques voix (citons seulement Vahakn Dadrian ou Anahide Ter-Minassian) brisent le « tabou arménien ». D'autres chercheurs, parmi lesquels Pierre Vidal-Naquet, s'attaquent au sujet en développant des approches comparatistes. A leur tour, Gérard Chaliand et Yves Ternon exploitent les archives diplomatiques, notamment allemandes, et élargissent le champ de la recherche.

L'écho donné au 50e anniversaire du génocide en 1965 et les attentats perpétrés par l'Asala (l'Armée secrète de libération de l'Arménie) marquent le réveil de la conscience arménienne. Sur le plan historique, le changement majeur s'opère dans les années 1990-2000 : en France, le chercheur Raymond Kévorkian a mené des études ponctuelles, approfondies et précises sur certaines localités avant de livrer en 2006 la première histoire du génocide en français. Publiés aux États-Unis, les travaux pionniers du chercheur turc Taner Akçam marquent la naissance d'une recherche dissidente qui fait école jusque dans l'Université turque. L'organisation en 2005 d'une conférence à Istanbul sur « Les Arméniens à la fin de l'Empire ottoman », d'abord interdite puis tolérée, fait date. Enfin, l'émergence de nouveaux historiens qui, comme Selim Deringil, abordent de manière plus critique et comparative l'histoire de l'Empire ottoman liée à celle de la Turquie moderne et font une large part à ses zones d'ombre, à commencer par le dossier arménien. D'autres spécialistes, notamment des guerres mondiales ou des relations internationales, désenclavent le génocide pour le placer au coeur de l'histoire européenne.

Négligeant les résultats irréfutables de ces recherches, la Turquie officielle, tout en reconnaissant l'ampleur de la tragédie, persiste à l'expliquer par la trahison des comités révolutionnaires arméniens et à nier la réalité du génocide. Face à ce négationnisme, notre dossier de ce mois vous livre le meilleur de la recherche sur le premier génocide du xxe siècle. Avec la conviction que, contre le « crime de silence » (Pierre Vidal-Naquet), la seule voie efficace ne peut être que celle qui mise sur la connaissance.


Table des matières - Histoire février 2015

Pages 38-49 Scénario pour une extermination, Par Raymond Kévorkian
Carte : déportation et massacres, Chronologie, Génocide : le bilan
50-51 Pourquoi la Turquie n'ouvre pas ses archives, Entretien avec Taner Akçam
52-57 Une communauté dynamique de l'empire, Entretien avec François Georgeon

58-61 Au nom de la science, Entretien avec Hamit Bozarslan
62-64 Le cri de Jaurès, Par Vincent Duclert
64-67 Le massacre noyé dans la guerre, Par Annette Becker
Lemkin, les Arméniens et le mot génocide

68-71 La Turquie juge le crime Par Mikaël Nicnanian

72-77 La diaspora : un exil sans fin, Par Claire Mouradian
La fanfare du négus, Par Boris Adjemian
Carte : deux Arméniens sur trois
78-84 Les combattants de la mémoire, Entretien avec Yves Ternon
La bibliothèque Nubar de l'Ugab, Par Boris Adjemian
Le courage des intellectuels turcs, Par Pierre Chuvin


Livre numéro 1386
Revue L Histoire --- Cliquer pour agrandir Revue l'Histoire, Numéro 341, Avril 2009, Dossier "le génocide des Arméniens"
 
Titre : Revue l'Histoire, Numéro 341, Avril 2009, Dossier "le génocide des Arméniens" / auteur(s) : Revue L Histoire -
Editeur : sophia publications
Année : 2009
Imprimeur/Fabricant : G. Canale et C, Italie
Description : 96 pages, 20 x 28 cm, couverture illustrée couleurs
Collection :
Notes : Commission paritaire 0408 K88242 ; ISSN 0182-244
Autres auteurs :
Sujets : Dossier "le génocide des Arméniens"
ISBN :
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Prix : 6,00 euros

Commentaire :

Dossier "le génocide des Arméniens", pages 8 à 21
Texte éditorial "Au lecteur"

La vérité en marche

Environ 30 000 Turcs ont signé à ce jour une pétition via Internet, qui est une demande de pardon aux Arméniens. Cette initiative de quatre intellectuels, Cengiz Aktar, Ali Bayramoglu, Ahmet Insel et Baskin Oran, rend de plus en plus intenable l'occultation du génocide arménien de 1915 par les autorités turques. Même si le tabou n'est pas encore officiellement levé, la démarche pétitionnaire est un événement. Il s'agit d'un véritable appel à la conscience publique : aucune démocratie ne peut vivre sans affronter ouvertement son histoire. Cet éveil collectif est le résultat en partie des pressions internationales, mais aussi du travail des historiens, des chercheurs turcs qui ont su braver l'interdit nationaliste. A l'automne dernier, la publication en France de l'ouvrage de Taner Akçam « Un acte honteux. Le génocide arménien » et la question de la responsabilité turque a fait grand bruit. A l'approche du 24 avril, jour anniversaire de la rafle de plusieurs centaines de notables arméniens d'Istanbul, date de commémoration et de deuil pour les Arméniens, nous avons choisi de publier un autre historien turc, Fuat Dündar. Après avoir soutenu à l'EHESS, à Paris, une thèse sur ce sujet, il enseigne à l'université du Michigan. La froideur de sa démonstration rend les conclusions d'autant plus accablantes.
L’intérêt et la nouveauté de sa démarche tiennent d'abord à sa méthode de travail qui est celle de la démographie historique. A l'origine de la « Grande Catastrophe », pour reprendre l'expression utilisée par les Arméniens, il y a eu la volonté politique des Jeunes-Turcs, au pouvoir depuis 1913, de « turciser » leur pays. A cette fin, tout était bon. Y compris cette gigantesque opération d'« ingénierie ethnique », qui consistait à diluer les minorités arménienne, mais aussi bulgare ou grecque dans la population de l'empire en fixant des quotas par province censés permettre leur assimilation à la nation turque. Dans cette affaire, l'auteur cible la lourde responsabilité du ministre de l'Intérieur ottoman Talat Pacha, grand organisateur d'une carte de la Turquie nouvelle qui portait en elle tous les crimes. Des documents inédits, notamment des télégrammes codés envoyés par Talat Pacha (et dont nous publions ici des extraits), permettent de suivre quasiment au jour le jour les décisions de déportation, et d'établir de façon un peu plus serrée quelle fut dans cette tragédie la part prise par le gouvernement jeune-turc, par les gouverneurs de province et, surtout, par la sinistre Organisation spéciale, qui, sur place, perpétra les massacres de masse.
Cette histoire du génocide arménien est encore en chantier. Des archives restent à ouvrir ou à découvrir. Mais les recherches s'intensifient, le scénario se précise, les points de vue se rapprochent, « la vérité est en marche ».


Livre numéro 797
Revue L Histoire --- Cliquer pour agrandir Revue l'Histoire, Numéro 187, Avril 1995, Dossier Enquête sur la tragédie d'avril 1915, Le Massacre des Arméniens
 
Titre : Revue l'Histoire, Numéro 187, Avril 1995, Dossier Enquête sur la tragédie d'avril 1915, Le Massacre des Arméniens / auteur(s) : Revue L Histoire -
Editeur : Société d éditions scientifiques, Paris
Année : 1995
Imprimeur/Fabricant : Roto Euro Graph - 77400 Lagny-sur-Marne
Description : 22 x 29,5 cm, 98 pages, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes : Dossier pages 22 à 45
Autres auteurs :
Sujets : Histoire contemporaine -- Génocide arménien
ISBN :
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Prix :

Commentaire :

Sommaire

LES TURCS ET LE MASSACRE DES ARMENIENS
Yves Ternon : Mise à mort d'un peuple
Jean-Jacques Becker : Les derniers jours de l'Empire ottoman
Christian Makarian : Heureux comme un arménien en France
Daniel Bermond : L'affaire Bernard Bewis
Jean-Jacques becker : Génocide : du bon usage d'un mot
Gilles Veinstein : Trois questions sur un massacre
Yves Ternon : Il s'agit bien d'un génocide !

THE TURKS AND THE MASSACRE OF THE ARMENIANS
Yves Ternon : The killing of a people
Jean-Jacques Becker : The last days of the ottoman empire
Christian Makarian : Happy as an armenian in France
Daniel Bermond :The Bernard lewis case
Jean-Jacques Becker : Genocide : the right use of a word
Gilles Veinstein : Three questions about a massacre
Yves Ternon : It really was a genocide!


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