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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Maritsa MEDAKSIAN
( 1901 - 1987 )

L'auteur

 
Naissance en 1901 à Merzifon (Turquie), décès en 1987 à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis, France)
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Livre numéro 1858
Maritsa MEDAKSIAN --- Cliquer pour agrandir Une enfance à Marzevan
 
Titre : Une enfance à Marzevan / auteur(s) : Maritsa MEDAKSIAN - Edition bilingue français-arménien, Traduit et présenté par Haik Der Haroutiounian
Editeur : Sous le patronage de la Société des Etudes Arméniennes
Année : 2013
Imprimeur/Fabricant : ISI Print 93210 La Plaine Saint-Denis
Description : 15 x 24 cm, 630 pages (448 pages + documents et annexes),
Collection :
Notes : Édition bilingue avec un supplément de 200 photographies des frères Dildilian
Autres auteurs : Haik DER HAROUTIOUNIAN [traducteur] -
Sujets : Turquie XIXe siècle -- Arméniens -- Récits personels
ISBN : 9782954400204
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 35,00 euros

Commentaire :

Chronique d'une famille arménienne de 1872 à 1922 : Haïk Der Haroutiounian est le traducteur de l’oeuvre originale de sa tante décrivant son enfance à Marzevan (actuelle Merzifon, non loin d’Amasya, province de Sivas).

Article de Tigrane Yégavian, France-Arménie, numéro 397, Mai 2013

Féru d'histoire et de langue arménienne, Haïk Der Haroutiounian est un vieil habitué des séminaires de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) consacrés à la Turquie ainsi que des enseignements dispensés par le département arménien des Langues'O (Inalco). Un jour, il découvre par hasard une dizaine de carnets perdus chez l'un de ses cousins. Ces derniers contiennent des écrits en arménien, dont l'auteur n'est autre que sa tante Maritsa qui décrit son enfance à Marzevan, une bourgade d'Anatolie à majorité arménienne non loin de l'actuelle Sivas. En tout treize carnets rédigés en France à la charnière des années 1960-1970 ont été sauvés de la trappe de l'oubli. Dans ces feuillets, Maritsa effectue une plongée au milieu du XIXe siècle évoquant la vie de ses aïeux à Yozgat et Sivas, avant d'aborder les massacres hamidiens de 1895, la Première Guerre mondiale, la déportation ainsi que la répression entamée par les forces kémalistes contre les populations arméniennes qui ont survécu au Génocide.
S'attachant à redonner sens et vie à ces écrits menacés de disparition, Haïk a pour cela entamé un long périple académique et humain qui l'a conduit entre les Langues'O et l'EHESS, ponctué de plusieurs allers-retours sur les traces de sa tante, sur place à Marzevan et dans les régions aux alentours à la recherche des lieux décrits dans les carnets. Il aura fallu une dizaine d'années de labeur et de voyages pour que cet ouvrage richement annoté et à l'iconographie abondante, voie le jour en version bilingue à l'attention d'un lectorat averti et néophyte. Volumineux, le livre nous donne à connaître le regard d'une jeune Arménienne lettrée - mais aussi de sa mère - sur sa société, sa famille pendant et après le Génocide. Paru sous le patronage de la Société d'études arméniennes, ce témoignage apporte une plus-value incontestable aux documents déjà existants qui traitent du quotidien de cette partie de l'Anatolie : us et coutumes, vie scolaire, métiers, mais aussi le rapport à «l'autre» qu'il soit turc ou missionnaire occidental. De la lecture de ces captivants carnets de souvenirs, on notera avec intérêt un passage relatant l'épisode de la conversion de la famille à l'islam pour échapper à une mort certaine.

Tigrane Yégavian, France-Arménie, numéro 397, Mai 2013


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