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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Noubar MAKAROFF
( 1922 - 2015 )

L'auteur

 
Naissance le 2 septembre 1922 à Constantinople (Turquie), décès le 14 janvier 2015 à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine, France)
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Livre numéro 1095
Noubar MAKAROFF --- Cliquer pour agrandir Les "YAN" les "OFF"... et les autres
Titre : Les "YAN" les "OFF"... et les autres / auteur(s) : Noubar MAKAROFF -
Editeur : Société des Ecrivains (ou Editions...)
Année : 2005
Imprimeur/Fabricant : Paris : Impr. ISI
Description : 118 p. : ill., couv. ill. ; 21 cm
Collection :
Notes : Bibliogr. p. 117-118
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN : 9782748015829
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 15,00 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

L'Arménie dans sa longue et douloureuse histoire, n'a jamais pu avoir une liberté politique dans le sens du capitalisme libéral. Les arméniens, ayant ainsi vécu 2 500 ans sous la dépendance de divers états, ont pris en partie les goûts et les couleurs, les mœurs et la culture, l'esprit et la religion et aussi les noms et les prénoms des peuples qui les dominaient. C'est cet aspect de l'histoire que l'auteur a voulu illustrer ici et par analogie celui des autres peuples qui se sont égarés dans le même labyrinthe.

L'Arménie, Satrapie persane, Stratèges hellénistique, Protectorat romain, Archontat byzantin, Tributaire des Arabes omeyyades puis abbassides, Vassale des Turcs, Province ottomane, Protégée des Tsars, Fédérée dans la Fédération soviétique, Membre de la Communauté des États Indépendants (CEI), l'Arménie donc, dans sa longue et douloureuse histoire, n'a jamais pu avoir une liberté politique dans le sens du capitalisme libéral.
Les Arméniens, ayant ainsi vécu deux millénaires et demi sous la dépendance des États divers, prennent en partie le goût et les couleurs, les mœurs et la culture, l'esprit et la religion, et aussi les noms et les prénoms des peuples qui les dominaient.
Zarathushtra avait été leur premier Prophète et le Mazdéisme leur première religion, hérités de la Perse achéménide, dont ils formaient la 13e « Satrapie ».
Hellénisés sous les Diadoques grecs, en tant que « Stratèges » de l'Arménie hellénistique, les Arméniens ont allié les divinités grecques à celles du Mazdéisme.
Convertis au IVe siècle à la religion chrétienne imposée par les fervents de la Rome Constantinienne, dont ils étaient le Protectorat, les Arméniens reviennent au Mazdéisme, suite à la victoire de leur Suzerain Perse à Avaraïr en 451. De retour au Christianisme après la décadence de la Perse, ils se sont toutefois éloignés majoritairement de Rome et de Byzance Chalcédoniennes et Universalistes et ont essayé un Christianisme National et Anti-chalcédonien.
Condamnés en tant qu'hérétiques et schismatiques par l'Église universelle chalcédonienne, les Arméniens ont vécu une vie politique isolée et solitaire sous la domination continue des divers peuples islamiques jusqu'au XXe siècle.
Durant ces époques antiques et moyenâgeuses où le glaive et la foi faisaient autorité, beaucoup de communautés ont disparu, à l'exception de certaines, comme les communautés arméniennes et juives. Pourquoi? Allez donc savoir! Mais elles ont laissé des plumes et beaucoup plus encore.
C'est cet aspect de l'Histoire que je voudrais illustrer dans ce livre et par analogie celui des autres peuples qui se sont égarés dans le même labyrinthe. Voyons, pour commencer, le dédale des noms et des prénoms arméniens de diverses origines.


Livre numéro 1783
Noubar MAKAROFF --- Cliquer pour agrandir Les "YAN" les "OFF"... et les autres
 
Titre : Les "YAN" les "OFF"... et les autres / auteur(s) : Noubar MAKAROFF -
Editeur :
Année : 2001
Imprimeur/Fabricant : Polycopie
Description : Polycopié, 21 x 29 cm, 54 pages
Collection : Recherches / Civilisation
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Typologie des patronymes et prénoms arméniens
ISBN :
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Prix : 70 FRF

Commentaire :


Livre numéro 1927
Noubar MAKAROFF --- Cliquer pour agrandir Annexe au «Déporté de Deir-Ez-Zor » , la déportation des Arméniens ottomans en 1915
 
Titre : Annexe au «Déporté de Deir-Ez-Zor » , la déportation des Arméniens ottomans en 1915 / auteur(s) : Noubar MAKAROFF -
Editeur : auteur
Année : 2000
Imprimeur/Fabricant : Polycopie
Description : Polycopié, 21 x 29 cm, non paginé, copie du manuscrit arménien
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Génocide arménien -- Récits personnels
ISBN :
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Prix :

Commentaire :

Lettre de l'auteur jointe au document, cliquer ici

Avant-propos

Paris 2000
ANNEXE au « Déporté de Deir-ez-Zor» (la Déportation des Arméniens Ottomans en 1915).
Chers lecteurs,
Après avoir lu le Journal du « Déporté de Deir-ez-Zor » en arménien ou traduit en français, des lecteurs m'ont écrit, d'autres sont venus me voir, pour me poser des questions ou me demander des éclaircissements sur ce Journal insolite de mon père Sarkisse.
J'ai regroupé ces demandes et voici les réponses que je pense pouvoir leur apporter :
1. Parmi les intéressés, des arménophones souhaiteraient avoir la photocopie intégrale du manuscrit arménien, parce que disent-ils, c'est la première fois qu'ils voient un document de la Grande Déportation, rédigé sur les lieux mêmes du calvaire arménien, jour après jour. Même si l'écriture est difficile à déchiffrer, ils aimeraient garder chez eux pour mémoire, ces archives vécues et notées à la main sur place.
J'ai pensé que ce pourrait être le vœu, peut-être inexprimé, de beaucoup d'autres arménophones et pour cette raison, j'en ai fait reproduire une certaine quantité à envoyer à ceux qui s'étaient intéressés au « Déporté de Deir-ez-Zor ».
2. Un certain nombre de lecteurs ont été étonnés que les « NOTES » de Sarkisse présentent un visage de la Déportation un peu différent de ce qu'on nous montre d'ordinaire.
C'est vrai.
L'explication que je pourrais en donner, c'est que Sarkisse dans ses « NOTES » relatait des événements, des conversations, des attitudes pris sur le vif, dans la journée même où ils avaient eu lieu. Ce qui leur donne la fraîcheur du vécu, la sobriété d'une vérité sérieuse. Tandis que ceux qui dissertent sur la Déportation le font, en général, à leur retour ou plusieurs mois ou plusieurs années plus tard. Les livres édités ne sont écrits, pour la plupart, qu'à partir des années 1950. Or, ces décalages entre la Déportation 1915 et son récit, introduisent, même inconsciemment, dans la description des événements, une subjectivité déformante et où parfois se mêlent des politiques de parti pris intolérables dans une œuvre historique impartiale.
Bien sûr que l'homme n'est pas de marbre. Il se révolte, maudit, lance des imprécations. D'ailleurs Sarkisse aussi ne garde pas toujours son sang froid. Lisez les pages vingt-six, quarante-neuf, soixante et un, soixante-neuf, quatre vingt-six, quatre vingt sept, cent trois, cent sept ...
Mais on sent que les souffrances et les malédictions de Sarkisse contre ses bourreaux n'altèrent pas le récit chronologique et restent en dehors des événements qui suivent leur cours objectif normal.
Il n'y a pas d'idée préconçue qui voudrait faire dire aux faits autre chose que ce qu'ils disent. D'ailleurs le temps et l'espace et ni le cadre ne se prêtaient à des ornements stylistiques et publicitaires dans la douleur morale et physique de Sarkisse.
Voilà l'importante originalité du « Déporté de Deir-ez-Zor ».
3. Des lecteurs me demandent encore la cause pour laquelle Sarkisse gardait toujours sa nationalité soviétique russe.
A son retour de la Déportation, Sarkisse avait eu plusieurs choix :
a) Rentrer en Union Soviétique, où il y avait famine, chômage et guerre civile.
b) Opter pour la nationalité turque.
c) Accepter le passeport NANSEN et alors quitter obligatoirement Istanbul, pour aller où ?
d) Garder sa sujétion russe, convertie plus tard en nationalité soviétique, sujétion qui l'avait sauvé de la Déportation en Septembre 1916, et vivre librement là où il se trouvait.
Il avait opté pour cette dernière solution comme la plupart de ses compatriotes Russes-Arméniens. Onnik, son cousin, qui était rentré en Russie, avait été tué dans une échauffourée quelques années plus tard, au Caucase.
Pourquoi le nom de famille « Makaroff » demandent quelques-uns.
Parce que les Arméniens, comme les autres peuples vivant en Russie, prennent, en général, le suffixe « OFF » comme signe de leur appartenance à la Russie. Dans l'Empire ottoman et en Turquie, les Arméniens prennent le suffixe d'appartenance turque avec le « YAN » ou le « OGLU », collé pour la plupart des cas à un nom commun turc. Ceux qui s'expatrient de Turquie pour aller en Russie, au Caucase, en Europe, aux Amériques ou aux pays arabes, gardent le nom et le suffixe turcs, mais changent leur prénom reconnu comme arménien.
J'ai déjà une étude assez complète de l'évolution des noms de famille, patronymes et prénoms arméniens que j'éditerai prochainement.
Pour ce qui en est de notre arbre généalogique, il remonte jusqu'en 1830, à « Ardzatakiugh » d'Erzeroum. A cette date, la mère MAGAR, sans « off » ni « yan », après une terrible razzia des Kurdes qui avaient tué son mari et ses deux fils, s'expatria avec tous les gens de la localité vers le Caucase Russe.
Le traité d'Andrinople (Edirné) 1829, conclu alors entre l'Empire Russe et les Ottomans, obligeait ceux-ci, par suite de leur défaite, à laisser partir pour la Russie avec leurs biens, les Arméniens ottomans qui le désiraient, dans l'intervalle de 18 mois.
100 000 Arméniens émigrèrent ainsi au Caucase Russe.
Les Magar en étaient du nombre. L'autorité du Tsar les installa à Akhilkalak du Caucase, mettant à leur disposition et gracieusement maison et mobilier, pareil aux autres émigrés.
C'est alors que les Magar, prirent le suffixe « off », je ne sais pas exactement quand, et sont devenus « Magaroff » puis « Makaroff ».
4. Des lecteurs expriment leur trouble de lire que les organisateurs turcs de la Déportation laissaient une certaine liberté d'action aux Déportés Arméniens. Des exemples :
a) C'est vrai que les Déportés Arméniens de 1915, quoique malmenés, étaient protégés par les gendarmes et les soldats turcs contre les brigands et les pillards. Voyez « Le Déporté de Deir-ez-Zor ». Pages quatre vingt-trois, quatre vingt-six, quatre vingt-huit, cent un, cent quarante-deux.
A Deir-ez-Zor même, où Sarkisse séjourna 8 mois et 16 jours, le gouverneur turc distribuait 100 gr. de pain par jour à chacun des Déportés arméniens et rémunérait les travailleurs, même s'ils sont des Déportés. Pages : quatre vingt treize, cent six. Pensez que l'armée ottomane était dans un délabrement total.
b) Une certaine légalité, pour ou contre les Déportés, était appliquée. « Le Déporté ». Pages cent dix, cent onze : permis de se déplacer. Interdiction pour un étranger d'épouser une ottomane même arménienne déportée, page cent vingt-cinq. Interrogatoires en règle, page cent vingt-six. Soins médicaux pour les Internés, pages cent quatre trois, cent cinquante trois.
c) Liberté de faire un petit commerce, complicités. Voir « Le Déporté ». Pages cinquante et un, cent huit, cent dix, cent quarante huit, cent cinquante et un, quatre vingt onze, quatre vingt quatorze, soixante neuf.
d) Liberté religieuse des Déportés, Messes en arménien, fêtes, mariages, etc ... « Le Déporté de Deir-Ez-Zor » voir pages : cinquante huit, soixante quinze, soixante seize, quatre vingt cinq, cent onze, cent quinze, cent vingt quatre, cent vingt cinq, cent quarante cinq, cent quarante six.
e) Liberté de correspondance en Turquie et avec l'Etranger (Russie). Voir « Le Déporté » pages : cinquante cinq, cinquante huit, cent treize, cent vingt quatre, cent vingt cinq, cent trente sept, cent trente neuf, cent quarante et un, cent quarante quatre, cent quarante cinq, cent quarante huit, cent trente huit, cent quarante six.
f) Libre circulaire de l'argent aux Déportés par la Poste ottomane et la Banque : pages cinquante sept, cinquante neuf, soixante, cent vingt cinq. Aide pécuniaire américaine à certains Déportés arméniens. Voir pages : cinquante six, soixante trois, soixante quatre, soixante et onze, soixante douze, cent treize, cent dix neuf, cent vingt.
g) Des Déportés arméniens étrangers profitent des accords internationaux, pages : trente quatre, trente cinq, trente sept, quarante six, quarante sept, soixante trois, soixante quinze, quatre vingt six, quatre vingt sept, cent cinq, cent neuf, cent trente quatre, cent trente cinq, cent vingt sept, cent vingt huit.
h) Où l'Etat turc paie des indemnités aux Déportés arméniens étrangers lésés. Voir « Le Déporté » pages : cent vingt neuf, cent trente quatre, cent trente cinq.
i) Une certaine liberté de séjour et de location limitée. Pages : cinquante sept, soixante, quatre vingt dix, cent treize, cent vingt cinq, cent quarante trois, cent cinquante et un.
j) Liberté d'acheter des journaux arméniens (exemple : Jamanak d'Istanbul). Voir « Le Déporté de Deir-ez-Zor ». Pages : cent trente huit, cent quarante et un, cent quarante trois, cent quarante quatre, cent quarante six, cent quarante huit.
k) Pratique de soudoyer les gendarmes turcs ; compromissions, fuites ... Pages : cinquante et un, trente quatre, trente cinq, cinquante deux, cinquante trois, cinquante quatre, cinquante cinq, soixante trois, soixante et onze, soixante quinze, quatre vingt, quatre vingt un, quatre vingt deux, quatre vingt treize, quatre vingt quinze, cent six, cent vingt.
I) Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu des voies de fait, des meurtres, des vols et des viols commis par les gendarmes et les policiers turcs, sur les Déportés arméniens. Le Journal de Sarkisse est plein de ces anecdotes barbares. Lisez entre autres les pages : trente neuf, quarante, quarante et un, quarante deux, quarante huit, cinquante et un, cinquante huit, soixante deux, soixante six, soixante sept, soixante neuf, soixante dix, soixante quatorze, soixante quinze, cent trois, cent vingt, cent vingt et un.
m) La vie à Deir-ez-Zor. — Sarkisse resta dans le camp arménien et dans la ville de Deir-ez-Zor, d'un côté et de l'autre du fleuve l'EUPHRATE, durant 8 mois et quelques jours, du Dimanche 3 Janvier 1916 au Jeudi 15 Septembre 1916. Voir « Le déporté de Deir-ez-Zor ». Pages cent trois à cent vingt huit.
Le mystère de Deir-ez-Zor reste entier.
Personne, comme notait Sarkisse, ne fut témoin oculaire des massacres, ni au sabre, ni au fusil.
Pourtant, c'était facile pour les gendarmes et les soldats d'exterminer dans quelques jours toute cette masse de milliers d'Arméniens campés dans le désert de Deir-ez-Zor, gardés et interdits à la vue des témoins éventuels.
Ils mouraient d'eux-mêmes dans la crasse, l'épuisement, la faim, les maladies, par centaines.
D'autres convois arrivaient renouvelant ceux qui partaient et mouraient.
Pendant plus de 8 mois, Sarkisse était là, à observer et à noter cet étrange et inconcevable manège.
Lorsqu'à la fin de la guerre 1918, les organisations bienfaitrices américaines et européennes arrivèrent sur place, à Deir-ez-Zor, en Euphrate, en Cilicie, elles y trouvèrent presque Un million d'Arméniens vivants, parqués dans des conditions épouvantables. Ils les embarquèrent dans leur pays occidentaux, pour remplacer leur main-d’œuvre décimée pendant cette longue guerre dévastatrice, au lieu de les transférer dans les villages, les territoires où ces malheureux avaient leurs racines, leurs champs, leurs demeures, leur histoire et leur culture, en préparant les conditions qu'impliquent la « BIENFAISANCE », conformément au TRAITE DE SEVRES (1920) que les Alliés eux-mêmes avaient échafaudé, mais jamais appliqué.
Ainsi, les secours bienfaiteurs de 1918-1919 vident l'Arménie ancestrale de ses Arméniens, donnant naissance aux Diasporas d'aujourd'hui sujettes à l'assimilation.
Les Actes du Colloque à la Sorbonne du 16-18 avril 1998, confirment le Témoignage du « Déporté de Deir-ez-Zor » (voir : « Actualité du Génocide des Arméniens » ; Etude du CRDA — CDCA.


Livre numéro 457
Noubar MAKAROFF --- Cliquer pour agrandir Le déporté de Deir-Ez-Zor : la déportation des arméniens Ottomans en 1915
 
Titre : Le déporté de Deir-Ez-Zor : la déportation des arméniens Ottomans en 1915 / auteur(s) : Noubar MAKAROFF - [journal de Sarkisse Makaroff], [trad. de l'arménien et éd. par] Noubar Makaroff
Editeur : La Pensée Universelle
Année : 1998
Imprimeur/Fabricant : 27-Verneuil-sur-Avre : Impr. J.-C. Lavielle
Description : 203 p. : ill., couv. ill. ; 22 cm
Collection :
Notes : Bibliogr. p. 201-202
Autres auteurs :
Sujets : Génocide arménien (1915-1916 ) -- Récits personnels
ISBN : 2214104127
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 85 FRF

Commentaire :

Le Déporté de Deir-Ez-Zor a réellement existé.
Il s'appelait Sarkisse ; né en 1896 à Akhilkalak, dans le Caucase russe, il mourut assassiné en plein Grand Bazar d'Istanbul en 1949[2 avril 1949].
Entre ces deux dates, il vécut la grande déportation des Arméniens de Turquie, de 1915 à 1918. L'origine en est politico-militaire mais la poursuite à grande échelle relève du crime contre l'humanité. 1,5 million d'Arméniens y succombent. Sarkisse est peut-être le seul rescapé à avoir transmis un témoignage vécu de quatre années d'exode forcé qu'il consigna dans son journal. Celui-ci constitue aujourd'hui une incomparable pièce à conviction des souffrances subies par tout un peuple, quatre-vingts ans après.
Noubar Makaroff est le fils du Déporté de Deir-Ez Zor. Il traduit ici les carnets retrouvés de son père avec des notes et commentaires illustrés qui reviennent sur un épisode historique complexe et peu connu. C'est un récit objectif et vivant des enjeux qui agitaient alors cette partie du Moyen-Orient. Certains d'entre eux posent encore problème de nos jours (Haut-Karabagh, Kurdistan...) avec une dangereuse acuité.

Table des matières

Livre I. Le déporté de Deir-Ez-Zor
PREMIÈRE PARTIE
1. Meurtre au Grand-Bazar d'Istanbul : 1949 7
2. Le Journal du Déporté de Deir-Ez-Zor 17
3. Coup de filet au Grand-Bazar d'Istanbul : 1915 21
4. Les débuts d'une déportation : 1915 25
5. La déportation des célibataires d'Istanbul : août 1915 29
6. Sur la route des Derviches Tourneurs : Konya (Iconium) 39
7. La déportation des Arméniens étrangers (non ottomans) : août 1915 45
8. Départ de Konya 65
9. A Tarsus (Tarse) 71
10. « Où je m'enterre avec les morts » 80
11. L'énigme de Deir-Ez-Zor 93
12. Du pain et des poux 106
DEUXIÈME PARTIE
13. Huit mois à Deir-Ez-Zor 119
14. La rencontre insolite 122
15. Le retour 127
16. 1917-1918 : Les années d'internement 134
17. Paix avec la Russie : 3 mars 1918
(Deuxième Traité de Brest-Litovsk) 147
18. Enfin Istanbul — Constantinople — Bolis 156
19. Le tribunal d'Istanbul (1919) précurseur de Nuremberg (1945) 161
20. Volte-face des Alliés et abandon de la cause arménienne (et aussi celle des Grecs et des Kurdes) 168
21. Panturquisme et turquisme 170
22. Akhalkalak et l'Arménie du Caucase 185
23. Le problème des riches et des pauvres 189
24. Le problème des minorités en Turquie kémaliste 194
Bibliographie 201
Livre II. La dispersion universelle des Arméniens
(à paraître)


Livre numéro 456
Noubar MAKAROFF --- Cliquer pour agrandir Le Transcaucasien Moscou-Erevan
 
Titre : Le Transcaucasien Moscou-Erevan / auteur(s) : Noubar MAKAROFF -
Editeur : La Pensée Universelle
Année : 1988
Imprimeur/Fabricant : 69-Lyon : Impr. Boursier
Description : 92 p. 18 cm
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Armenie -- Moeurs et coutumes -- 1970
ISBN : 2214077405
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 28,00 euros

Commentaire :

Né en Turquie de parents arméniens soviétiques, chrétiens pratiquants, Noubar MAKAROFF se voit, licence de droit en poche, rejeté par les deux mondes antagonistes auxquels il appartient.
Il décide alors d'aller découvrir son pays d'origine, l'U.R.S.S., non en touriste, mais en homme libre.
De ce voyage, Noubar MAKAROFF a rapporté un récit, Le transcaucasien Moscou-Erevan où il décrit cette grande Europe de l'Atlantique à l'Oural, en pleine mutation.
AVANT-PROPOS

Je présente un petit livre sur le sujet controversé qu'est aujourd'hui cette partie du pays des Soviets, l'Arménie du Caucase.
Les personnages qui l'animent ont réellement existé, la plupart étant des parents très proches que je voyais pour la première fois.
Les propos que je rapporte ont été exprimés à cœur ouvert, dans l'intimité des conversations privées.
Il n'y a donc ni exagération, ni supercherie, mais une vision vraie pris sur le vif, dans une parfaite transparence avant le mot devenu célèbre, la Glasnost.


Table des matières

1. — Introduction : le témoignage
2. — Le transcaucasien
3. — Erevan ou le Nouvel Alastan
4. — Etchmiadzine, une église soviétique
5. — Le sage, le millionnaire et Sévan
6. — L'homo économicus sovieticus
7. — Le retour
8. — Epilogue : les quarante jours de Moussa-Dagh


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