Jean-Luc HUARD

Rhône-Alpes compte aujourd'hui, parmi sa population, de nombreuses personnes d'origine arménienne. Le génocide de 1915 est la principale cause de la venue de leurs familles en France et dans la région. Après un long chemin, souvent tragique et difficile, à la recherche d'une terre d'accueil, ces Arméniens se sont installés à Décines, Valence, Vienne, Grenoble, Saint-Chamond, Saint-Etienne, Lyon, Montélimar...

Arméniens de l'ancien Empire ottoman, du Liban, de Syrie et d'Arménie, tous, particuliers ou organisations, ont oeuvré et oeuvrent toujours pour le maintien de leur culture multimillénaire.

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Article Edouard Pehlivanian, France-Arménie, numéro 411, Septembre 2014

Livre de petit format mais avec une riche documentation photographique. Le témoignage de Mariné Minassian en est la préface, c'est aussi l'explication de la présence de cette communauté en Rhône-Alpes. En 1915, elle quitte Erzeroum, son père et un de ses frères sont massacrés en route. Elle se retrouve en 1932 à Grenoble où son mari ouvre un salon de coiffure. Cette tragédie, la plupart des Arméniens l'ont vécue. La communauté suit une dynamique commandée par l'Histoire et les contingences du pays. Les populations se concentrent autour des centres industriels capables de fournir du travail.
Les premiers touchés par la crise des années 30 sont les étrangers. Beaucoup retournent dans leur pays mais ce n'est pas possible pour les Arméniens qui deviennent artisans et commerçants. La loi du 31 mars 1928 rend obligatoire le service militaire pour les apatrides. Les Arméniens servent la France pendant la Seconde Guerre mondiale. À Lyon, des conscrits demandent en 1937 que la nationalité française leur soit accordée en échange du service militaire car ils ne veulent pas être confondus avec des mercenaires en période de guerre. La demande est rejetée, seuls leurs enfants seront alors naturalisés. Un ouvrage comme un voyage dans le temps, à lire et à feuilleter, dans lequel chacun reconnaitra un grand-parent, un religieux ou un chef de chœur.

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Table des matières

Le génocide et l'exil	6
L'arrivée en France : travail et habitat	26
Une intégration progressive	48
Une identité préservée	60
Et maintenant	76
Informations pratiques	86
Bibliographie	87
Crédits photographiques	88
Remerciements	88

Au début des années 1920, des Arméniens de l’Empire ottoman fuient leur terre ancestrale et trouvent refuge en France. Ils sont les survivants du génocide perpétré par le gouvernement impérial turc en 1915. Débarqués à Marseille, ils remontent la vallée du Rhône à la recherche d’un emploi, de parents ou de compatriotes. Recrutés dans des entreprises de notre région – qui ne s’appelait pas encore Rhône-Alpes –, ils s’installent là, pour nombre d’entre eux définitivement. L’histoire des villes d’accueil, notamment Valence, Vienne, Décines, Lyon, Grenoble, Saint-Étienne…, est marquée par cette présence arménienne. Jean-Luc Huard nous raconte cette histoire et ces destins.