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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Agop Jack HACIKYAN
( 1931 - 2015 )

L'auteur

Agop Jack HACIKYAN --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 25 novembre 1931 à Istanbul (Turquie), décès le 3 juillet 2015 au Canada

Né de parents arméniens à Istanbul, Agop J. Hacikyan s'est établi au Québec en 1957. Après avoir obtenu une maîtrise en langue et littérature anglaise à l'Université de Montréal, il complétera son doctorat à Londres. Depuis 1965, il poursuit une carrière universitaire et enseigne aujourd'hui la linguistique à l'Université de Montréal. Il est l'auteur de douze livres, romans, essais, ainsi que de nombreux articles. Il a également traduit des textes de poètes arméniens contemporains.

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Livre numéro 862
Agop Jack HACIKYAN --- Cliquer pour agrandir Les rives du destin
 
Titre : Les rives du destin / auteur(s) : Agop Jack HACIKYAN -
Editeur : France-Loisirs
Année : 2003
Imprimeur/Fabricant : 18-Saint-Amand-Montrond : Bussière Camedan impr
Description : 355 p. : jaquette ill. en coul. ; 21 cm
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN : 2744163643
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 14,95 euros

Commentaire :

Après son roman « Un été sans aube », Agop Hacikyan nous livre la suite de cette saga historique dans Les rives du destin. Riza Kardam, ou Riza Bey, ancien gouverneur dans l'Empire ottoman, confie à Nour, son plus jeune fils, la direction de l'entreprise familiale. Riza Bey, c'est aussi celui qui avait sauvé Maro Balian au moment de la déportation et l'avait enfermée dans son harem. Et puis Vartan, le mari de Maro, l'avait fait ramener. La famille Balian est ensuite allée s'établir à New York. Riza Bey vient de mourir et il lègue à Maro une petite fortune dont Nour est l'exécuteur testamentaire. Pourquoi cet héritage ? Que signifie-t-il ? Nour, fils de Riza et de Maro, part donc à la recherche de sa mère à New York, pour transmettre cet héritage. Le roman est écrit dans un langage clair. Il nous amène à réfléchir sur plusieurs aspects.

Le premier est de nature politico économique : il s'agit de la compensation financière. Lorsque Riza Bey fait un legs testamentaire à Maro, s'agit-il d'une compensation financière aux dommages infligés ? Par ailleurs, une compensation financière suffit-elle à réparer un génocide de 1 500 000 victimes ? Et puis, qu'advient-il de nos droits territoriaux ? Des monuments culturels ? Des propriétés communautaires ? Le Traité de Sèvres de 1920 reconnaît aux Arméniens des droits territoriaux sur au moins une partie de leurs territoires historiques ancestraux, mais nous n'en sommes pas encore rendus là. Par ailleurs, le testament peut être perçu comme un symbole indiquant que les générations turques à venir ont un dû envers les futures générations arméniennes.
Le second aspect est de nature sociologique : il s'agit de la question identitaire. Suite à l'émigration des Balian aux Etats-Unis, dans quelle mesure les enfants de Maro et de Vartan pourront-ils conserver leur langue ainsi que leurs us et coutumes? En s'assimilant à la population majoritaire, en passant par des mariages mixtes et tout ce qui s'ensuit, les Arméniens perdent leur spécificité en tant que peuple provenant d'une nation plurimillénaire. Depuis la perte de leurs territoires ancestraux, les Arméniens vivant dans la diaspora luttent constamment pour leur survie identitaire et culturelle, en établissant des liens communautaires à travers leurs institutions.
Le troisième aspect est de nature psychologique : à travers la littérature, Hacikyan nous fait saisir l'impact du génocide, qui se traduit en des drames personnels et familiaux, autant chez les Arméniens que chez certains Turcs hybrides. La transmission de la mémoire, de la première à la deuxième génération, se fait de façon partielle. La détresse et le traumatisme psychique issus du génocide font souvent que les parents ou les grands-parents restent muets à ce sujet. Même à la 3ème ou 4ème génération, l'identité renaît : Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Vers où allons-nous ? Il existe donc un lien ineffaçable entre le passé, le présent et l'avenir d'un peuple, qui se transmet à travers le vécu individuel et collectif.

Hacikyan n'aborde pas le problème du pardon ni du repentir. De même, l'histoire se déroulant dans les années 50, il ne couvre donc pas le dernier quart de siècle, où l'on assiste à l'éveil des générations arméniennes à revendiquer la reconnaissance du génocide par la Turquie et par la communauté internationale, avec toutes les implications qui s'ensuivent. Comme le soulignent A. Hacikyan et J.Y. Soucy, dans Un été sans aube : « En politique, on n'est jamais sûr de rien. Toutefois, l'incertitude du résultat ne doit pas nous empêcher de travailler très fort pour y parvenir ».

K. Témisjian Bedrossian, Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 95, Mars 2004


Livre numéro 330
  Un été sans aube : roman
 
Titre : Un été sans aube : roman / auteur(s) : Agop Jack HACIKYAN - Jean-Yves SOUCY -
Editeur : France-Loisirs
Année : 1993
Imprimeur/Fabricant : 27-Mesnil-sur-l'Estree : Impr. Firmin-Didot
Description : 614 p. cartes 25 cm
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN : 2724273982
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix :

Commentaire :

"Un Eté sans aube" retrace, à travers l'histoire d'une famille, le sort tragique des Arméniens depuis la Première Guerre mondiale. C'est en fugitif que Vartan Balian traverse les ruines de l'Empire ottoman à la recherche de sa femme Maro et de leur fils Tomas, tous deux fuyant le génocide. Si elle échappe au massacre, Maro, chrétienne, va se retrouver prisonnière d'un riche musulman qui l'installe dans son harem. Quatre années s'écouleront avant que Maro et Vartan se retrouvent enfin. Mais l'amertume mine leurs retrouvailles. Maro peut-elle oublier ce temps passé auprès d'un autre homme ? Et Vartan sera-t-il toujours hanté par Arouissiag, cette courageuse Arménienne qui a risqué sa vie pour le sauver ? Et puis il y a, par-dessus tout, cette douleur insupportable qu'est la disparition de leur fils Tomas, dont Maro a perdu toute trace depuis deux ans...

Livre numéro 329
Agop Jack HACIKYAN --- Cliquer pour agrandir Un Eté sans aube : roman
 
Titre : Un Eté sans aube : roman / auteur(s) : Agop Jack HACIKYAN - Jean-Yves SOUCY -
Editeur : Presses de la Cité
Année : 1992
Imprimeur/Fabricant : 27-Mesnil-sur-l'Estree : Impr. Firmin-Didot
Description : 614 p. cartes, couv. ill. en coul. 23 cm
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets :
ISBN : 2258035686
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 21,34 euros

Commentaire :

Fait revivre, à travers l'histoire d'une famille, le sort tragique des Arméniens depuis les massacres qu'ils ont subis en 1915 en Turquie.

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