Titre : | Joseph Karts (1871-1962) - Itinéraire d'un éminent orientaliste mosellan / auteur(s) : Lucien DOURSON - |
Editeur : | Société d histoire régionale Les amis du pays d Albe |
Année : | 2024 |
Imprimeur/Fabricant : | Cogiprint - 57820 Dannelbourg |
Description : | 21 x 29 cm, 97 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | ISSN 1169-2421 - Revue de la Société d'histoire régionale Les amis du pays d'Albe |
Notes : | Extrait du numéro 54, année 2024, pages 78 à 92 |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Biographie de l'orientaliste Joseph Karst (1871-1962) |
ISBN : | |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris |
Prix : | |
Lucien Dourson consacre une étude à Joseph Karst (1871-1962), orientaliste allemand spécialiste de l'arménien, à qui l'on doit la première traduction en allemand du manuscrit arménien de la
Chronique d'Eusèbe de Césarée.
Karst fit une grande partie de sa carrière à l'Université de Strasbourg, alors Université impériale, après l'annexion de l'Alsace-Moselle.
À propos de la Chronique
Aux premiers siècles du christianisme, les païens restaient aux yeux des chrétiens les maîtres des formes traditionnelles de l’historiographie. Ainsi, il n’y eut aucune tentative sérieuse de christianiser Thucydide ou Tacite, qu’on étudiait pourtant encore avec soin. Il fallait donc soit inventer de nouvelles formes, comme l’histoire de l’Église, soit se cantonner à des genres déjà connus, comme la chronographie, en y ajoutant toutefois un message : c’est ce dernier chemin qu’emprunta Eusèbe de Césarée (env. 260-339/340) dans sa Chronique.
Dans cette œuvre en deux livres, la chronologie devient philosophie de l’histoire.
Tout antiquisant a un jour ou l’autre affaire à cette œuvre labyrinthique, qui va d’Abraham jusqu’à l’époque romaine et couvre tous les peuples connus, des Chaldéens aux Assyriens, Mèdes, Lydiens, Perses, Hébreux, Égyptiens, Grecs et Romains. Ainsi, la Chronique est une référence indispensable pour le spécialiste d’histoire du christianisme, pour le chercheur en historiographie (Eusèbe étant une mine de fragments d’historiens perdus), mais aussi pour l’assyriologue, l’helléniste, le romaniste ou tout spécialiste d’autres secteurs, cherchant à dater tel ou tel épisode. L’original grec est perdu, mais on en conserve une version arménienne, qui remonte au Ve ou au VIe siècle.