Livre numéro 1890
 |   | Le livre de ma grand-mère ; suivi de : Les fontaines de Havav |
Titre : | Le livre de ma grand-mère ; suivi de : Les fontaines de Havav / auteur(s) : Fethiye ÇETIN - Traduit du turc par Marguerite Demird |
Editeur : | Parenthèses |
Année : | 2013 |
Imprimeur/Fabricant : | Nouvelle Impirmerie Laballery à Clamecy |
Description : | 16,5 x 23 cm, 128 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Diasporales |
Notes : | Traduit du turc par Marguerite Demird |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Récit personnel -- Génocide arménien -- Turquie contemporaine |
ISBN : | 9782863642825 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 18,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Toute une vie invisible… C’est dans son grand âge que cette grand-mère adorée choisit de partager son secret et de transmettre « l’inoubliable ». «Mes enfants, n’ayez pas peur des morts, ils ne peuvent pas vous faire de mal. Le mal vient toujours des vivants, pas des morts», disait Héranouche Gadarian devenue Seher, la grand-mère de Fethiye Çetin qui écrit ce livre pour « créer une brèche dans le mur et permettre l’écoute, pour ouvrir le cœur et la conscience des gens en Turquie ». Dans ce pays où, dès que l’on aborde le sujet du génocide de 1915, tout se fige et une atmosphère de peur s’installe, il lui était impossible de raconter sa véritable histoire, dévoiler ses origines arméniennes, révéler dans quelles circonstances elle avait été enlevée par un soldat turc alors qu’elle avait à peine dix ans. C’est donc sa petite-fille, avocate engagée dans le combat pour la justice et la liberté, qui sera dépositaire de cette vérité enfouie : «En me révélant son histoire, elle a transmis ce poids sur mes épaules... et même si c’est très difficile, je considère que c’est une chance pour moi de connaître la vérité, je ne veux pas laisser ce problème aux générations suivantes.» Fruit de longs et multiples entretiens familiaux, ce témoignage tout en tendresse et douleur contenue a marqué une rupture dans la mémoire collective turque face à la version officielle imposée depuis tant d’années : il est passé de main en main, a été réédité une dizaine de fois, traduit dans de nombreuses langues. En postface, le récit de la restauration des fontaines de Havav, village natal de sa grand-mère, que Fethiye Çetin a réussi à mener à bien après le choc provoqué par la publication de son livre. |
Livre numéro 1636
 |   | Les petits-enfants |
Titre : | Les petits-enfants / auteur(s) : Ayse Gül ALTINAY - Fethiye ÇETIN - |
Editeur : | Actes Sud |
Année : | 2011 |
Imprimeur/Fabricant : | Nord Copo, Roto-Page, Imprimerie : Floch, Mayenne |
Description : | 14,5 x 24 cm, 336 pages, couverture illustrée en couleurs |
Collection : | Mémoires |
Notes : | Traduit du turc par Célin Vuraler, titre original : Torunlar (2009) |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Survivants du génocide arménien -- Turquie -- 20e siècle |
ISBN : | 9782742796106 |
Bibliothèques : | Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 23,80 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Le témoignage de vingt-quatre descendants d’Arméniens chassés ou massacrés au cours des années 1915-1918, qui présentent des profils bien différents et souvent inattendus : Kurdes, Turcs, Alevis ou sunnites, tous apprennent incidemment qu’ils appartiennent à une communauté honnie. Ce livre recueille le témoignage de vingt-quatre descendants d’Arméniens chassés ou massacrés entre 1915 et 1918, et qui présentent des profils bien différents et souvent inattendus : Kurdes, Turcs, Alevis ou sunnites, tous apprennent incidemment qu’ils appartiennent à une communauté honnie, que leurs aïeux étaient chrétiens, des chrétiens de Turquie…Le choc de cette révélation tardive provoque en eux des réactions diverses qui vont de la culpabilité à un étrange “flottement” entre deux mondes, brossant un tableau des sensibilités à l’œuvre dans la Turquie d’aujourd’hui. Après Le Livre de ma grand-mère publié aux éditions de l’Aube en 2008, ce texte offre un éclairage exceptionnel sur le grand tabou de l’histoire turque récente, sur l’un des débats intellectuels majeurs du début du XXIe siècle. Par ailleurs, ces micros-récits donnent la mesure de l’histoire non-officielle et laissent entrevoir ce que pourrait être une histoire complète du passage douloureux de l’Empire à la République, ainsi que de la mise en place d’une idéologie officielle.
Article de Philippe Villard, France-Arménie, numéro 375, Mai 2011 Présenté comme un recueil de témoignages de 24 descendants d'Arméniens chassés ou massacrés entre 1915 et 1918, ce texte est bien plus que cela car il soulève, pour ne pas dire bouleverse, de nombreuses questions sur le concept même d'identité. Cet ouvrage montre la fragilité des représentations, de la construction du sens de l'appartenance, mais il dévoile aussi la grande diversité de la façon de se définir soi-même. "Si jamais les Arméniens étaient de nouveau opprimés, je clamerais mon identité arménienne."Zerdüst, 35 ans. 24 témoignages : 24 histoires ébranlées par la vérité soudaine, par la découverte d'une histoire familiale inconnue ou à peine soupçonnée ; découverte souvent fortuite, d'ailleurs, qui prend racine dans le tabou silencieux des liens, des secrets et des histoires familiales. "Un tel secret nourrit et creuse le manque de confiance en soi." rappelle Arif, 45 ans. Ils sont Kurdes, Turcs, Alévis ou sunnites, ils retrouvent ou découvrent leurs racines arméniennes ou syriaques et tout s'en trouve chamboulé, dans cette société turque où la question d'identité occupe encore le devant de la scène, cette société qui catégorise, compartimente, où le sens de l'appartenance prime sur le reste, où il y a ceux qui se revendiquent Turcs pure souche... et les autres. "Je viens du quartier... je suis le fils de Bedriye" Sur quoi, elle a tout de suite dit : "Tu veux dire Bedriye, la jeune infidèle ?" Ses paroles m'ont mis sens dessus dessous. raconte Bedrettin Aykin, 73 ans. Et comme il ne reste souvent aucune trace du passé, que tout a été oublié, il faut du temps pour prendre conscience de cette réalité nouvelle et se construire à nouveau. Il faut remonter le fil du temps, rebâtir une généalogie et une histoire différente. Même si l'identité se construit et se transforme tout au long de l'existence, nous saisissons, grâce à cet ouvrage, que nous ne nous connaissons pas autant que nous le pensons. Cette dernière phrase, prononcée par l'un de ces «petits-enfants», illustre bien l'état d'esprit de tous ces témoins. Ce livre tend pourtant vers la vie, vers le présent, pas vers le passé. Il apporte, sur cette épineuse question de l'identité, un regard nouveau, plus vivant, plus réel, plus humain. Philippe Villard, France-Arménie, numéro 375, Mai 2011 |
Livre numéro 1489
 |   | Ebru : reflets de la diversité culturelle en Turquie |
Titre : | Ebru : reflets de la diversité culturelle en Turquie / auteur(s) : Attila DURAK - Préface, John Berger ; directrice éditoriale, Ayşe Gül Altınay ; traduction des textes, Haldun Bayrı, Noémi Lévy |
Editeur : | Actes Sud |
Année : | 2009 |
Imprimeur/Fabricant : | Metis Yainlari, Istanbul (Turquie) |
Description : | 1 vol. (356 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 32 cm, 1 disque compact (1 h 18 min 05 s) |
Collection : | |
Notes : | Edition originale turque en 2006. Bibliogr. p. 348 ; le livre est en français, les chansons sont en turc, kurde, laze, rom, géorgien, arménien, hébreu, grec |
Autres auteurs : | Ayse Gül ALTINAY [directeur] - Fethiye ÇETIN [contribution] - |
Sujets : | Turquie -- Civilisation -- Photographies |
ISBN : | 9782742784226 |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 49,00 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Réalisé par l'artiste turc Attira Durak et fruit d'une quête de six ans sur le terrain, Ebru est un impressionnant voyage photographique chez les peuples de Turquie et d'Anatolie. Attila Durak, capturant leurs visages dans une complicité partagée, a mis en pleine lumière la richesse et la diversité culturelle de ce pays. Le mot "Ebru" signifie "papier marbré". Cette technique picturale millénaire, qui associe la peinture et l'eau sur le papier, évoque les combinaisons créatives infinies de ces trois éléments et symbolise autant les flux et flots historiques que la rémanence des couleurs dans toutes les nuances qui s'entremêlent. Les peuples de la Turquie; qui ont vécu ces mouvements innombrables dont les traces existent encore au présent, sont à cette image. Réfutant volontairement le concept de minorité, l'artiste n'a pas tenu compte du poids numérique des groupes, qui n'est parfois que le pâle reflet de leur réelle influence historique et culturelle. Il a souligné avant tout l'éclat du foisonnement et la portée sociologique de leur extraordinaire diversité Tous les visages, ouverts sur le présent et l'avenir, "déverrouillent" ainsi le passé de ces cultures mêlées et métissées. Ebru, au-delà de la métaphore poétique, est donc un manifeste humain pour repenser dans le respect un "vivre ensemble" dans la Turquie d'aujourd'hui et de demain, et dans le monde. Démarche sans précédent en Turquie, le projet Ebru est un beau livre préfacé par le poète anglais John Berger et enrichi d'une vingtaine de textes signés par des artistes, écrivains et intellectuels parmi les plus exigeants de Turquie: Elif Safak, Murat Belge, Fethiye Çetin, Ara Cüler, Sezen Aksu, Tosun Terzioglu...
Autre commentaire Le précurseur de la fresque ethnographique est sans conteste Edward Curtis, l’homme qui a passé trente ans de son existante sur les traces des derniers indiens d’Amérique. Il a immortalisé les survivants d’une population en voie de disparition, en publiant une admirable encyclopédie en vingt volumes. Dans la même veine, le photographe allemand, August Sander, avec moins d’exotisme mais avec une passion similaire, a construit patiemment un monumental portrait de ses congénères intitulé « Hommes du XXe siècle ».. Attila Durak est l’héritier turc de ces grandes figures de la photographie documentaire. Avec humanité, patience, ténacité et tact, le photographe dresse un état des lieux des minorités turques. Ce travail lui aura demandé six années, un an de préparation et de recherche de financements et cinq années, au cours desquelles il a sillonné la Turquie dans des espaces les plus reculés.. A la différence de Curtis ou de Sander, Attila Durak, afin de respecter le droit à l’image et d’éviter tout procès, a du recueillir l’accord écrit de chaque personne photographiée. La liste des minorités photographiées est très longue, on citera notamment les : Sarikeçilis, Kurdes sunnites, Roms, Vakiflis, Lazes, Turques sunnites, Turques Alévies, Yésidis, Hemsinlis, Albanais, Amucas, Musulmans hellénophones, Syriaques, Kurdes Alévis, Ouzbeks, Juifs, Rums, Géorgiens, Circassiens, Pomaks, Arabes sunnites, Yésidis, Kirghizes, Arabes chrétiens, Allemands, Nusayris, Kazakhs, Sunnites zazas, Crétois, Ouïgours, Tadjiks, Arméniens, Cepnis, Bosniaques… Attila Durak n’a pas pris ses photos en fonction du poids démographique de chaque communauté. Il est parti à la rencontre des gens qu’il a photographié, il ne s’agit pas d’images volées. Il s’agit le plus souvent de portraits posés, de face, le regard de la personne photographiée rencontre celui du lecteur, lui sourit, l’interroge. Attila Durak a accepté leur hospitalité, il a parfois mangé avec ses sujets et s’est fait héberger chez eux. Beaucoup de personnes ont refusé d’être photographiées pour illustrer une minorité, soit elles se sentaient intégrées à une identité nationale, soit elles ne voulaient pas révéler leur origine pour éviter toute discrimination. Certains turcs ont déclaré ne pas reconnaitre la Turquie dans ce livre. Il y apparait des distinctions ethniques, raciales et religieuses, les personnes photographiées ont été les témoins de conflits violents dus à leur différence ou en sont leurs descendants. Attila Durak exprime très bien ce sentiment en déclarant « Les histoires qui se reflètent dans ces photographies expriment non seulement le lien commun et le vivre ensemble, mais aussi, très clairement, la rémanence de ce type de traumatisme. ».. Cet été (2099) on a pu voir ces images dans le cadre de la 40eme édition des rencontres d’Arles.Elles s’imposaient au visiteur dans leur grand format aux couleurs vives et lumineuses, présentées dans l’espace dépouillé des ateliers SNCF. L’exposition Ebru fait le tour du monde depuis 2007, elle est passée par les Etats unis, la Turquie, l’Allemagne, la Suisse, la France. On pourra la voir du 15 janvier au 21 février 2010 à l’Arsenal de Metz et du 1er mars au 31 mai 2010 à la Bibliothèque Municipale de Lyon Part-Dieu.. En guise de cadeau l’éditeur offre un CD audio qui contient 21 titres que l’on prend plaisir à écouter en regardant les images du livre. |
Livre numéro 1153
 |   | Le livre de ma grand-mère |
Titre : | Le livre de ma grand-mère / auteur(s) : Fethiye ÇETIN - Traduit du turc par Alexis Krikorian et Laurence Djolakian |
Editeur : | Editions de l'Aube |
Année : | 2006 |
Imprimeur/Fabricant : | Groupe Horizon, 13420 Gémenos |
Description : | 144 pages, 12,50 c 19 cm, couverture en couleurs, 10 photographies en nb, reproduction documents |
Collection : | Regards croisés |
Notes : | titre original "Anneannem" |
Autres auteurs : | |
Sujets : | Récit personnel -- Génocide arménien -- Turquie contemporaine |
ISBN : | 9782752602312 |
Bibliothèques : | Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France |
Prix : | 14,60 euros |
Achat possible sur : | Amazon |
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Commentaire :Qui a ouvert "Le livre de ma mère", d'Albert Cohen, et se souvient d'avoir bien pleuré entre ses pages, se doutera de l'effet dévastateur dont le petit ouvrage de Fethiye Cetin est susceptible. Il est loin d'imaginer la force du présent récit, portrait tendre et admiratif d'une aïeule fort humaine, icône de la maternité, maîtresse femme dans sa vie, dans sa famille, dans son profond secret comme dans ses rares révélations. Heranus Gadarian, arrachée aux siens à dix ans par un soldat turc, a vécu de ses souvenirs enfouis. A Maden, mariée à un « bre musurman» {sacré musulman), elle a cuit chaque année le tcheurek de Pâques, sans commentaires, tout en préservant ses enfants de la terrible vérité. Enquête de soi L'histoire pourrait être celle de sa famille éclatée par la Catastrophe de 1915, ponctuée par les départs, les unions de circonstances, les retrouvailles ratées, les décès à contretemps. C'est surtout celle de la tenace quête d'identité de sa petite-fille, Fethiye Cetin - avocate défenseur des droits de l'homme -qui a grandi en fillette turque et se découvre arménienne au gré de ses enquêtes, des événements et des confessions intimes de sa grand-mère. Dans le jeu de miroir entre les deux femmes se reconstitue, par bribes, la succession douloureuse des moments... et la famille elle-même. Témoignage ? Récit ? Roman ? L'éclatement de la narration est le reflet de cette chronologie impossible. Les scènes familiales s'enchaînent à mesure que surgissent les pans de vérité, dans l'exact désordre des errements de la pensée. Jusqu'aux retrouvailles finales chargées d'émotions. Polémique Illustré façon album de famille, façon pièces à conviction, façon vide poche, ce livre est également un bel objet. Enlevé, concis, rythmé, varié, multipliant les voix, il force l'émotion bien malgré lui. 11 a suscité de vives polémiques en Turquie, où il a cependant été réédité cinq fois... Sans doute parce qu'il souligne l'abîme qui sépare encore aujourd'hui la version officielle turque des événements de 1915, et le témoignage des trop rares survivants. Un grand morceau d'Histoire, un chef-d'œuvre de finesse, un moment fondateur. Céline Acharian, article paru dans Nouvelles d’Arménie Magazine, numéro 120, Juin 2006 |
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