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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Dimitri CASALI

L'auteur

 
Ancien professeur d'histoire en ZEP pendant une dizaine d'années, Dimitri Casali a créé le département Histoire des éditions Vuibert. Il a publié de nombreux ouvrages. Après avoir travaillé sur le mythe musical napoléonien sous la direction de Jean Tulard, il a collaboré avec la presse écrite et la télévision.
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Livre numéro 1287
Dimitri CASALI --- Cliquer pour agrandir Ces immigrés qui ont fait la France
Titre : Ces immigrés qui ont fait la France / auteur(s) : Dimitri CASALI -
Editeur : aubanel
Année : 2007
Imprimeur/Fabricant : impr. en Espagne
Description : 224 pages, 18 x 24 cm , ill. en noir et en coul., couv. ill. en couleurs
Collection :
Notes : Autre auteur : Liesel Schiffer ; Bibliogr. p. 220
Autres auteurs :
Sujets : Histoire -- France Immigrés
ISBN : 9782700605112
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 35,00 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Héritière de siècles de migrations depuis le Moyen Âge, la nation française a construit son identité sur sa diversité. De nombreux grands personnages de l'histoire incarnent ce brassage : hommes d'Etat comme Mazarin, militaires comme le général Yusuf, scientifiques comme Marie Curie, ou encore artistes comme Marc Chagall, tous ont œuvré au rayonnement de la France dans le monde.
Vingt-et-un portraits intimes, illustrés d'une riche iconographie, retracent la destinée de ces exilés volontaires ou non dont l'histoire personnelle rejoint la grande Histoire.


Conçu comme « un hymne à la diversité de la nation et un hommage aux grands personnages issus de l'immigration », ce livre s'ouvre sur un portrait de Rollon le Norvégien, chef Viking fondateur de la Normandie au Xe siècle.
Il se termine par celui de Romain Gary, l'un des rares militaires français à rejoindre De Gaulle dès août 1940 et le seul écrivain qui ait reçu deux fois le prix Goncourt !
Avec humour et sens de la provocation, il se plaisait à lancer aux journalistes la boutade suivante : « Je n'ai pas une goutte de sang français mais la France coule dans mes veines ».

Parmi eux, Manouchian
Dans cette édifiante galerie de portraits, on savourera notamment celui de la Comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine, dont le père Fédor -appartenant à une grande famille tatare - était traité d' «Asiatique nourri d'opium» par Tolstoï dans Guerre et Paix. On lira avec intérêt le portrait du général Yusuf, l'ancien esclave devenu grand Croix de la Légion d'honneur. Celui de Léon Gambetta, le Républicain convaincu. Celui de Rachel, l'illustre tragédienne de la Comédie française. Sans oublier celui de Missak Manouchian, orphelin du génocide arménien devenu une icône de la Résistance française.

Une trajectoire atypique
Recueilli d'abord par une famille kurde avec son frère Karapet, il fut envoyé ensuite dans un orphelinat en Syrie, avant de venir en France en 1924-1925. Marseille d'abord, puis Paris où son frère meurt en 1927.
Ouvrier le jour, étudiant le soir, traducteur, la nuit, de Baudelaire et Rimbaud pour deux revues littéraires qu'il fonda. Il entre au Parti communiste où il rencontre Mélinée, s'engage dans l'Armée des Volontaires arméniens de l'armée française en 1939, puis rejoint en 1943 les FTP-MOI, où il prend rapidement la tête d'une cellule combattante qui ne tardera pas à être démantelée.

Résistant
Arrêté comme ses 22 compagnons de lutte par la police française de Vichy, livré à la Gestapo, il est fusillé au Mont Valérien après un procès expéditif.
Rappelant aussi l'Affiche rouge et le poème d'Aragon, ce portrait de Manouchian n'apporte aucune nouveauté particulière, ce n'était pas son but.
Mais les quelques imprécisions et hésitations qui se glissent çà et là rappellent fort à propos que Manouchian attend toujours qu'on lui consacre une véritable monographie.

Isabelle KortianNouvelles d’Arménie Magazine, numéro 136, décembre 2007


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