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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Napoléon BULLUKIAN
( 1905 - 1984 )

L'auteur

Napoléon BULLUKIAN --- Cliquer pour agrandir
Naissance en 1905 à Malatia (Turquie), décès le 12 avril 1984 à Lyon (Rhône, France)

Au cours du génocide arménien de 1915, son père, sa mère et un jeune frère furent assassinés. Napoléon Bullukian fut lui-même déporté, puis vendu comme esclave à un chef de tribu kurde.
A la fin de sa vie, il écrira l'histoire de ses souffrances, des horreurs vécues pendant le génocide arménien et de sa vie dans son pays d'adoption, la France.
Ce livre, "De l'Ararat à Napoléon" est édité par La Pensée Universelle.
Pendant 4 ans, entre 10 et 14 ans, été comme hiver, " pieds nus, avec une petite chemise " il est utilisé comme berger, couchant dans une cabane en pierres, avec son chien, son compagnon.
En 1919, au moment de l'arrivée des alliés, il s'échappe. Il est recueilli dans un orphelinat créé par les Américains. Profitant de la désorganisation existant dans cette région, il retourne dans sa ville natale. Après avoir vainement tenté de récupérer les biens de sa famille, il s'embarque à Beyrouth.



Il arrive à Marseille, en 1920, totalement démuni, ne sachant pas parler le français. Profitant de la solidarité arménienne, il poursuit sa route jusqu'à Saint-Chamond (Loire). Il est embauché comme manœuvre aux aciéries de la Marine, où il travaille dans l'atmosphère torride des hauts fourneaux. Il y reste deux ans puis trouve un emploi à Paris.
Naturalisé Français en 1928, il accomplit son service militaire dans la Marine nationale. Puis, en 1932, il s'installe à Lyon, hésitant sur le choix d'un métier. Il se décide, finalement, pour le bâtiment. D'abord ouvrier maçon, il achète un terrain, puis, avec des amis, bâtit son premier immeuble.
A la veille de la seconde guerre mondiale, il a sa propre entreprise de bâtiment et construit plusieurs immeubles. C'est au cours de ces années d'intenses activités qu'il fait la connaissance du Président Édouard Herriot, en qualité de délégué de la communauté arménienne de la région.
Mobilisé en 1939, il rejoint à Bourg une unité de Tirailleurs Marocains.
Après la défaite, Napoléon Bullukian prend une part active dans un des premiers réseaux de la Résistance Française " Le Coq Enchaîné ". Là, il œuvre aux côtés de Louis Pradel, futur maire de Lyon et de ses amis du Grand Orient De France.


Après la libération, il donne une impulsion nouvelle à son entreprise de construction — la Coopérative Le Roc — qui va connaître une belle expansion jusqu'en 1960 où il décide de diversifier ses activités et de s'engager dans l'industrie plastique.
D'abord, en prenant, une participation dans la Manufacture Lyonnaise de Bouchage.
Puis, en créant, à Saint Georges de Reneins, près de Lyon (Rhône), une grande entreprise de bouchage " Astra Plastique ", visant surtout les eaux minérales, dont l'activité était, dans les années 1980', parmi les plus performantes d'Europe.

Il continuera ses activités jusqu'à sa mort le 12 Avril 1984. Sa femme Léa, originaire de Dortan, (Jura, France) est décédée en 1974.
Napoléon Bullukian repose au cimetière de Champagne-au-Mont-d'Or (Rhône, France).
Histoire de la fondation
De son vivant, en 1983, par donation puis par testament, Napoléon Bullukian a fait de la Fondation de France son légataire universel, dans le but de créer une Fondation privée dénommée Léa et Napoléon Bullukian. (Léa, prénom de son épouse, originaire de Dortan, dans le Jura, décédée en 1974). Selon les voeux de son fondateur, la Fondation Léa et Napoléon Bullukian répond à une triple vocation :
- Encourager la recherche médicale et en particulier la lutte contre le cancer ;
- Participer aux oeuvres sociales arméniennes et d’entraide de l’église arménienne ;
- Encourager les jeunes artistes.
Napoléon Bullukian avait également, dans son testament, fait don à la ville de Lyon, de tout le mobilier et les objets d’art situés à La Malmaison, dans le but d’en faire un musée dans le 8ème arrondissement de Lyon. Ce don a été refusé par le Conseil municipal, ainsi que la subvention annuelle prévue pour participer au fonctionnement du musée.
Aujourd’hui, la Fondation Léa et Napoléon Bullukian est reconnue d’utilité publique. Elle a restructuré son patrimoine immobilier, organise chaque année avec l’aide de professionnels un programme d’activités culturelles, et continue à subventionner les projets qu’elle juge conformes à la volonté de son fondateur.
Son siège se situe à La Malmaison (69 - Champagne au Mont d’Or), propriété dans laquelle les époux Bullukian s’installèrent après la guerre et vécurent jusqu’à leur mort.
Depuis le décès du Professeur Pierre Marion en décembre 2000, la Fondation Bullukian est présidée par le Professeur Jean-Pierre Claveranne.



La Fondation Léa et Napoléon Bullukian, reconnue d’utilité publique
Quand il crée par donation, en décembre 1983, la Fondation Léa et Napoléon Bullukian sous l’égide de la Fondation de France, Napoléon Bullukian envisage éventuellement de la faire évoluer vers la reconnaissance d’utilité publique.
A son décès, en avril 1984, la Fondation de France recueille sa succession, évaluée à plus de 6 millions d’euros. Le legs est constitué d'un patrimoine très diversifié, caractéristique de l’homme d’affaires : entreprise de construction, entreprise de bouchage, distribution d’eaux minérales, collections importantes et prestigieuses de peintures, de sculptures, de médailles et de meubles anciens français et chinois...
L’attachement de Napoléon Bullukian à ses origines arméniennes lui inspire le premier objectif de sa fondation : «le soutien aux œuvres développées en faveur de la communauté arménienne, en France et à l’étranger».
Par ailleurs, passionné d'art, il laisse derrière lui plus de 500 tableaux et de nombreux objets d'art et consacre en second lieu sa fondation à la culture.
Enfin, très affecté par le décès, à la suite d'un cancer, de son épouse Léa, il prévoit des aides en faveur de la recherche médicale. Pour organiser l'ensemble, il confie la première présidence de sa fondation à un éminent représentant du corps médical, le Professeur Pierre Marion, chirurgien cardiaque.
La Fondation de France appréhende donc cette succession en 1984. En collaboration avec les administrateurs nommés par testament, elle entreprend de réorganiser le patrimoine de la fondation afin d'en simplifier et d'en rationaliser la gestion. Progressivement, les entreprises à activité industrielle et commerciale sont vendues et le patrimoine immobilier restructuré, cependant que la fondation installe ses activités dans les trois domaines choisis par Napoléon Bullukian.
Déjà très implantée et expérimentée, la Fondation Léa et Napoléon Bullukian obtient sa reconnaissance d’utilité publique par décret du 23 octobre 2003.

Site web de l'auteur : www.bullukian.com

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Livre numéro 896
Napoléon BULLUKIAN --- Cliquer pour agrandir De l'Ararat à Napoléon
 
Titre : De l'Ararat à Napoléon / auteur(s) : Napoléon BULLUKIAN -
Editeur : La Pensée Universelle
Année : 1975
Imprimeur/Fabricant : 92-Châtillon-sous-Bagneux : Impr. S.E.G
Description : 189 p. ; 18 cm
Collection :
Notes :
Autres auteurs :
Sujets : Récits personnels
ISBN :
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 27,90 FRF

Commentaire :

Chaque vie a sa dimension propre. Mais il fallait à Napoléon Bullukian, cruellement marqué par le génocide arménien, séparé des siens à l'âge de 9 ans, vendu à un nomade, étouffer sa rancune, compenser le déchirement intérieur par une prodigieuse activité dont la diversité de ses fonctions l'ont amené à la tête de plusieurs sociétés industrielles.
Si le Mont Ararat immaculé et majestueux où échoua l'Arche de Noé, avait pu s'imprégner du sang de tous les Arméniens massacrés en 1915 par les Turcs. Les neiges étincelantes de sa cime qui brillent sous le ciel bleu, seraient aujourd'hui de la couleur pourpre du sang

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