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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Jean-Michel BILLIOUD
( n. 1964 )

L'auteur

 
Naissance en 1964 à Marseille (Bouches-du-Rhône, France).

Historien, Jean-Michel Billioud s'intéresse particulièrement aux communautés chrétiennes d'Orient.Il prépare actuellement une thèse sur l'Oeuvre d'Orient (1856-1948) à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.(info 1995)

Site web de l'auteur : www.jmbillioud.com/

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Livre numéro 105
Jean-Michel BILLIOUD --- Cliquer pour agrandir Les Chrétiens d'Orient en France
 
Titre : Les Chrétiens d'Orient en France / auteur(s) : Jean-Michel BILLIOUD -
Editeur : le Sarment-Fayard
Année : 1997
Imprimeur/Fabricant : 72-La Fleche : Impr. Brodard et Taupin
Description : 259 p. couv. ill. en coul. 24 cm
Collection : Des chretiens . Nos freres
Notes : Contient un choix de propos de divers auteurs Bibliogr. p. 253-254
Autres auteurs :
Sujets : Eglises orientales -- France -- Histoire * Eglises orientales -- France -- Repertoires
ISBN : 2866792416
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 110 FRF

Commentaire :

Arméniens, Grecs, Maronites, Coptes, Syriaques, Assyro-Chaldéens... tous, chrétiens du Proche-Orient, ils sont quelque 500 000 à avoir choisi la France, librement ou poussés par les circonstances. Et pourtant, nous les connaissons si peu... ou si mal !

Palliant cette méconnaissance, Jean-Michel Billioud retrace ici l'histoire de chacune de ces communautés, nous en montre la spécificité, nous invitant ainsi à mieux percevoir cette "lumière de l'Orient" posée sur notre sol. Témoignages et interviews donnent la parole aux représentants de ces diverses communautés ; des cartes nous permettent de situer leurs principaux foyers d'implantation et, sans jamais alourdir le texte, quelques données chiffrées viennent appuyer les propos de l'auteur, faisant de cet ouvrage un véritable outil de travail.

Un document clair, largement accessible à tous ceux sui veulent lieux connaître ces "Eglises-soeurs" et avancer dans la prière de Jésus : "Qu'ils soient un", reprise par le pape Jean-Paul II dans sa lettre apostolique Orientale lumen et dans son encyclique Ut unum sint sur l'engagement oecuménique.


Livre numéro 104
Jean-Michel BILLIOUD --- Cliquer pour agrandir Histoire des Chrétiens d'Orient
Titre : Histoire des Chrétiens d'Orient / auteur(s) : Jean-Michel BILLIOUD -
Editeur : L'Harmattan
Année : 1995
Imprimeur/Fabricant : 58-Clamecy : Nouv. impr. Laballery
Description : 251 p. cartes 22 cm
Collection : Comprendre le Moyen-Orient
Notes : Bibliogr. p. 247-248
Autres auteurs :
Sujets : Eglises orientales -- Histoire * Moyen-Orient -- Histoire religieuse
ISBN : 9782738431165
Bibliothèques : Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 19,05 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Y-a-t-il des chrétiens dans les pays arabes ? Y-a-t-il des chrétiens arabes ? Les chrétiens du Moyen-Orient sont-ils les descendants des croisés ? Peut-on être chrétien, arabe, et vivre en Israël ? Ces questions sont simples, faciles, évidentes même, mais peu de personnes sont capables d'y répondre avec précision et assurance. L'auteur de cet ouvrage, d'accès aisé, nous permet de pénétrer dans ces communautés, ignorées, abandonnées, suspectées parfois et de les comprendre. Il retrace leur longue histoire, de la mort du Christ à la guerre du Golfe, dans ce parcours difficile où il leur a fallu se défendre du danger de l'Islam, du danger de l'Occident et de leurs propres démons. "Je me réjouis de cette note d'espoir que Jean-Michel Billioud réussit à nous transmettre à travers cette Histoire des Chrétiens d'Orient".


Critique de "Le Monde"

Le 24 Novembre 1995

L'éternel face-à-face islamo-chrétien
Les croisades ne sont pas terminées pour tout le monde. Nous ne pensons pas à ces chercheurs européens qui, pour avoir « colloqué » sur le sujet, se firent tancer ici et là par des esprits jugeant le passé à l'aune de la morale actuelle. Nous pensons plutôt aux islamistes qui, en Europe, considèrent encore Paris comme « la capitale des croisés » ou à leurs émules d'Orient qui justifient quelquefois les assassinats de chrétiens autochtones aujourd'hui par la main-forte que les ancêtres de ces derniers prêtèrent aux Francs il y a huit siècles... Justification invoquée notamment en Egypte, où elle est particulièrement déplacée puisque les coptes ne se lièrent point aux croisés, même lorsque Saint Louis porta le fer dans le delta du Nil, contrairement à ce que firent Arméniens en Asie Mineure et Maronites au Levant.

L'histoire obscure des fidèles orientaux du Christ et leur non moins obscure situation actuelle sont mieux établies depuis la somme du diplomate Jean-Pierre Valognes, Vie et mort des chrétiens d'Orient des origines à nos jours (1). D'autres auteurs ont cependant estimé que le sujet méritait encore d'être approfondi. C'est le cas de Jean-Michel Billioud, qui a travaillé avec la caution du Père Maksoud, directeur général de l'OEuvre d'Orient, type même de l'organisme caritatif qui agit loin des projecteurs et a acquis in vivo, depuis cent cinquante ans, un immense savoir sur les Orientaux. Histoire des chrétiens d'Orient (2) trace, pour ceux que rebutent le millier de pages du « Valognes », une synthèse rapide, mais ne laissant presque rien échapper d'essentiel de l'itinéraire tourmenté des « nazaréens », selon l'un des noms que leur donnent les musulmans du cru.

Spécialiste de saint Jean Damascène, Raymond Le Coz a choisi une démarche inverse, creusant plus que Valognes encore, si c'était possible, l'aventure des seuls chrétiens de Mésopotamie, de Perse et d'Anatolie. Dans ces trois régions antiques, l'Irak conserve, de nos jours, une communauté chrétienne qui, avec plusieurs centaines de milliers d'âmes, n'est pas en voie de disparition, contrairement à celles d'Iran et surtout de Turquie ; là, à la fin de l'Empire comme sous la République, la violence, sans autre raison connue que d'éliminer des êtres « différents », s'est exercée, le plus fortement de tout le Proche- Orient, contre les chrétiens.

Cette Histoire de l'Eglise d'Orient, appelée encore jadis Eglise de Perse ou Eglise nestorienne par allusion, semble-t-il erronée, au patriarche Nestorius, théologiquement condamné au concile d'Ephèse en 431 , est celle de ces chrétiens hardis, nommés aujourd'hui « chaldéens » (catholiques) ou « assyriens », dont les ancêtres portèrent l'Evangile jusque chez les Mongols. De cette épopée oubliée sur la Route de la soie subsiste, au Kérala, l'Eglise syro-malabare, dite de saint Thomas, qui, avec un million et demi de fidèles, est largement plus nombreuse que les « assyro-chaldéens » du Proche- Orient, d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord réunis.

« VAE VICTIS ! » Raymond Le Coz rappelle que la langue de l'Eglise d'Orient, le syriaque, proche de l'araméen, le seul idiome que parla jamais Jésus, servit notamment à transmettre la science grecque aux musulmans. Cet échange culturel garantit un temps aux « nestoriens » une vie tranquille dans l'aire califale, mais la suite fut moins idyllique, particulièrement entre 1840 et 1945, où de successifs massacres et pillages de civils chrétiens tueries moins connues encore que le génocide arménien et jamais reconnues par quiconque furent perpétrés, notamment par des Kurdes, en Iran, Irak et Turquie. Tardifs hommages, aujourd'hui Saddam Hussein finance la construction d'églises dans son pays et l'Iran a donné à des rues de Téhéran le nom de soldats chrétiens morts lors de la guerre contre Bagdad.

Ancien diplomate, féru des affaires d'Aden et de Djibouti, Roger Joint-Daguenet a choisi d'envisager dans sa globalité la mer Rouge, aujourd'hui lac presque entièrement islamisé et qui fut jadis l'un des champs clos de la rivalité entre la Croix et le Croissant. Avant les croisés, les légionnaires romains avaient tenté, avec le même insuccès, d'atteindre les délices de l'Arabia felix. L'auteur, au fil de cinq mille ans d'émergence et de disparition des civilisations riveraines, des invasions et des contre-invasions, nous fait découvrir des événements complètement enfouis, comme la longue présence portugaise dans cette région ou celle, plus tard, des Turcs. On attend avec intérêt le second volet de cette Histoire qui doit couvrir les deux derniers siècles.

L'Epopée des croisades, de René Grousset, est un classique, en un seul volume pour ceux qu'effraient les trois tomes de son Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem. Son style vivant et son érudition impeccable font que cette Epopée, fruit de recherches vieilles de plus d'un demi-siècle, reste inimitée. L'orientaliste montre ce que l'on néglige trop souvent, à savoir que les croisés, par leur venue, prolongèrent de trois siècles la vie de Byzance. Au départ ni colonialistes ni même missionnaires, les chevaliers et cul-terreux des Flandres ou de Provence s'étaient « croisés » pour une « reconquête » pendant de la Reconquista chrétienne sur l'Espagne arabo-berbère , puisque le Proche- Orient avait, lui aussi, été enlevé aux chrétiens par des conquérants venus d'Arabie. La mauvaise réputation des croisés sur leur continent d'origine vient sans doute du fait qu'après deux siècles de « reconquête » ils furent finalement rejetés de Méditerranée orientale. Vae victis ! (Malheur aux vaincus !) : c'est un peu ce que, sous une autre forme, certains disent à présent aux chrétiens d'Orient...

JEAN-PIERRE PERONCEL-HUGOZ


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