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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Lydie BELMONTE
( n. 1968 )

L'auteur

Lydie BELMONTE --- Cliquer pour agrandir
Naissance le 16 mai 1968 à Marseille d'une mère d'origine arménienne et d'un père d'origine espagnole.

Une maîtrise d'histoire en 1991 à la Faculté d'Aix-en-Provence U1, "Evolution de l'Espace communautaire arménien d'un quartier de Marseille : le Boulevard des Grands Pins (à Saint-Loup, dans le 10e arrondissement de Marseille) : des origines à nos jours".

Comédienne, médaille d'or du Conservatoire d'Art dramatique de Marseille, auteur dramatique, elle écrit une première pièce, "L'Entracte", puis une seconde, "La Garde-malade", un monologue qu'elle met en scène et joue à Marseille en février 1998. C'est dans cette pièce de théâtre qu'elle fait ses premiers pas de chanteuse en interprétant la chanson de la pièce "Li 10" composée par Gomidas, le ténor-peintre (également le producteur) dont elle est l'égérie.

Site web de l'auteur : lybel.free.fr

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Livre numéro 833
Lydie BELMONTE --- Cliquer pour agrandir La Petite Arménie - Histoire de la communauté arménienne à Marseille
Titre : La Petite Arménie - Histoire de la communauté arménienne à Marseille / auteur(s) : Lydie BELMONTE - Préface de Charles Aznavour
Editeur : Editions Jeanne Laffitte
Année : 2004
Imprimeur/Fabricant : Imprimé en Italie
Description : 15,5 x 24 cm, 224 pages : illustrations en noir et en couleurs, cartes, couverture illustrée en couleurs
Collection :
Notes : Bibliogr. p. 215-220 ; l'illustration de la couverture est une photo de l’atelier Minassian à St Jérôme de la société de tapis "France-Orient" dans les années 1930
Autres auteurs :
Sujets : Arméniens -- France -- Récit historique -- Communautés
ISBN : 9782862763989
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 23,00 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Ce livre est le deuxième volet de l’ouvrage "De la petite Arménie au boulevard des Grands-Pins", aux éditions P. Tacussel, mention du Grand Prix Historique de Provence 2000 et Prix Georges Goyau de l’Académie Française 2001 (premier ouvrage portant sur un sujet arménien récompensé par l’Académie Française).

Aujourd’hui paru aux éditions Jeanne Laffitte, "La Petite Arménie" est nouveau par sa forme (taille, couverture, typographie, qualité des photos), et par son contenu.
Il a été réactualisé en tenant compte de la reconnaissance dû génocide arménien par la France en janvier 2001.

Ce voyage dans le temps commence par une rétrospective historique, qui nous montre la constitution des principales institutions arméniennes avant l’exode dû au génocide arménien perpétré par les Turcs le 24 avril 1915, et qui a fait 1, 5 million de victimes.

Nous retrouverons comment elles se sont reconstituées en France, à Marseille et plus particulièrement au boulevard des Grands Pins à Saint-Loup.
Nous suivrons l’évolution de cet espace communautaire arménien dans la société française et nous soulignerons les conséquences de cette influence sur l’identité arménienne, en particulier à Marseille.
A travers cet exemple, c’est toute l’histoire de la communauté arménienne de Marseille et de France qui est abordée et de ces quartiers arméniens où se sont regroupés ces déracinés.

Evoquer l’histoire du boulevard des Grands Pins, c’est évoquer l’histoire des arméniens qui l’ont construit habité et façonné à leur image, à travers l’héritage de leurs ancêtres, puis à travers leur intégration à la France. C’est leur quartier. C’est ce qui a donné aux Grands-Pins , à cette époque, le nom très honorifique de "Petite Arménie".

"Ce livre est dédié à mes grands-parents, Nichan et Elvanik GHOUGASSIAN, que je n'ai pas connus.
Afin que nul ne meure."

Lydie Belmonte

L'illustration de la couverture est une photo de l’atelier Minassian à St Jérôme de la société de tapis "France-Orient" dans les années 1930. Le fond représente les couleurs du drapeau arménien (rouge, bleu, orange).
Pour écrire ce livre, diverses sources ont été utilisées : sources écrites, auprès des divers organismes existants, comme les archives municipales, départementales, I.N.S.E.E., les bibliothèques ; mais aussi des sources orales, grâce aux interviews des habitants du quartier ou de ceux l'ayant habité (première, deuxième et troisième générations) auprès de la communauté apostolique et évangélique ; et des sources iconographiques, grâce aux prêts des particuliers, et d'associations arméniennes.

De nombreux documents illustrent ce livre, dont des documents d'archives, des cartes géographiques, des graphiques, ainsi que de nombreuses photographies de la communauté, et notamment celle des "Grands Pins" à Saint-Loup, St Jérôme et Beaumont, des années vingt à nos jours : associations du Nor Seround, de la JAF, la Croix Bleue, la Croix Rouge Arménienne, le Parti Daschnag, les scènes de la vie quotidienne, la construction des maisons, l'Eglise Apostolique et l'Eglise Evangélique et leurs prêtres, l'école arménienne, les fêtes champêtres, les prisonniers arméniens pendant la Seconde Guerre Mondiale, les résistants, les départs en Arménie soviétique en 1936 et 1947, les réussites sociales, ... le quartier de nos jours.


Livre numéro 89
Lydie BELMONTE --- Cliquer pour agrandir De La Petite Arménie au Boulevard des Grands Pins
Titre : De La Petite Arménie au Boulevard des Grands Pins / auteur(s) : Lydie BELMONTE - évolution de l'espace communautaire arménien d'un quartier de Marseille, des origines à nos jours , Préface de Charles Aznavour
Editeur : Paul Tacussel
Année : 2000
Imprimeur/Fabricant : 46-Cahors : Impr. France Quercy
Description : 248 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 22 cm
Collection :
Notes : Maîtrise d'histoire soutenue à la Faculté d'Aix-Marseille ; livre illustré d'une centaine de photographies de la communauté et de documents d'archives inédits.Grand prix historique de Provence et le prix Georges Goyau de l'Académie Française 2001
Autres auteurs :
Sujets : Armeniens -- France -- Récit historique -- Communautés
ISBN : 9782903963965
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris
Catalogué à la Bibliothèque Nationale de France
Prix : 22,07 euros
Achat possible sur : Amazon

Commentaire :

Commentaire, Préface de Charles Aznavour
On sait peu de choses de la nation Arménienne en général et des Arméniens en particulier, peu de choses, hormis peut-être que l'Arche de Noé s'était posé sur le mont Ararat que ce fut le premier pays à adopter, au troisième siècle, la religion chrétienne comme religion d'Etat ; qu'en 1988 le pays subit un terrible tremblement de terre faisant trente mille morts, des milliers de disparus, d'orphelins et de sans-abri.

On sait peu de choses, néanmoins quelques noms peuvent nous venir à l'esprit, qui dans des domaines divers, se distinguent ou sont devenus célèbres, Djorkaeff, Boghossian, pour le ballon rond, Kasparoff pour les échecs, Atamov, William Saroyan, Atom Egoyan, Ruben Mamoulian, Henri Verneuil pour l'écriture le théâtre ou le cinéma, Rosy Varte, Cher, les Pitoëff pour le spectacle, et d'autres, de père ou de mère Arméniens qui ont parfois comme moi-même, amputé le IAN de leur nom, ce qui peut occulter leur filiation à cette communauté.

On sait peu de choses de ce peuple qui, au début du siècle en Turquie, a connu un génocide d'au moins un million cinq cent mille victimes !... Génocide qui n'est toujours pas reconnu par de nombreux pays, au nom de la " raison d'Etat " et que je qualifierais plutôt de " raison de commerce "...

On sait peu de choses car ces apatrides comme on les appelait se sont fondus sans faire de vagues dans la masse du pays d'accueil, travaillant sans relâche- tout en sauvegardant leur langue, leurs coutumes et leur culture - et devenant, ainsi qu'on l'a dit " une diaspora exemplaire ".

On sait peu de choses ... A peine que ces " Etrangers " titulaires d'un fragile passeport Nansen ont payé souvent de leur vie, durant les deux dernières guerres, leur attachement à leur pays d'adoption, tel "Missak Manouchian " auquel Louis Aragon a rendu hommage dans son célèbre poème " l'affiche rouge ".

On sait peu de choses, et moi-même en lisant Lydie Belmonte, j'ai appris beaucoup plus sur nous- même que je n'en avais su jusqu'ici. Cet ouvrage restera pour moi un livre de référence.

On sait peu de choses, mais si vous êtes curieux vous découvrirez ce petit peuple du Caucase qui n'a pas encore eu la chance de trouver la Paix, et auquel il faudra encore beaucoup de persévérance, d'espoir et de courage pour ne pas disparaître, comme ont disparu d'autres grandes civilisations.

On sait peu de choses, mais si vous voulez savoir, je vous engage à lire ce livre qui ne vous dira pas où va la nation Arménienne mais qui dit si bien d'où elle vient.

Charles Aznavour


Autre commentaire
De la petite Arménie au boulevard des Grands Pins relate l'histoire d'un quartier de la banlieue sud-est de Marseille où se sont installés à partir de 1924 les premiers rescapés du génocide. Lydie Belmonte a écrit son livre à partir d'un mémoire d'histoire qu'elle a soutenu en 1991 à l'Université d'Aix-en-Provence.

Son parti pris est d'observer l'évolution de la communauté arménienne dans un espace géographique extrêmement limité, le boulevard des Grands Pins à Saint-Loup, et de nous raconter la grande et la petite histoire de ces déracinés. Celle de leur arrivée en bateau à Marseille et de leur accueil au camp Oddo où l'on dénombre jusqu'à 3400 personnes quand les lieux ne pouvaient abriter guère plus de 2500 individus. Les conditions de vie sont alors difficiles et le racisme est une réalité quotidienne. Le sénateur maire Flaissières n'hésite pas à jeter l'anathème dans les colonnes du Petit Provençal "...quarante mille de ces hôtes (Les Arméniens) sont en route pour la France, ce qui revient à dire que la variole, le typhus, la peste se dirigent vers nous, s'ils n'y sont pas déjà en germe pullulants, depuis l'arrivée des premiers de ces immigrants dénués de tout, réfractaires à nos meurs occidentales, rebelles à toutes mesures d'hygiène, immobilisés dans leur indolence résignée, passive, ancestrale. " Et le sénateur maire d'en appeler à la population marseillaise afin qu'elle "...réclame du gouvernement qu'il interdise rigoureusement l'entrée des ports français à ces immigrants et qu'il rapatrie sans délai ces lamentables troupeaux humains, gros danger public pour le pays tout entier. " (21/10/1923). Les immigrés changent, les discours demeurent.

Mais les Arméniens sont plutôt du genre discret, alors ils font le dos rond et tentent par tous les moyens de s'intégrer. La première génération s'installe dans le quartier et à force d'entraide et de solidarité reconstitue un tissu social. En 1929 une église sort de terre au numéro 42 du boulevard des Grands Pins, des associations se créent, la vie reprend le dessus. Les industriels du coin, Rivoire et Carret, Coder et d'autres, embauchent à tour de bras cette main d'oeuvre docile et bon marché qui aime se retrouver entre hommes le soir dans l'un des deux cafés du quartier fréquenté par des consommateurs aux opinions politiques diamétralement opposées. Car la communauté des Grands Pins est agitée par les mêmes questions que l'ensemble des Arméniens de France. Pour ou contre l'Arménie Soviétique ; pour ou contre le retour, etc. On regrette que Lydie Belmonte fasse une quasi impasse sur le comportement des habitants pendant la guerre et sur l'attitude des quelques collaborateurs qui ont existé. (...)

Cette chronique est celle de toutes ces micro communautés qui faute d'organisation et de structure, sont vouées à disparaître malgré la présence d'une église et de nombreux souvenirs. De la première à la troisième et a fortiori à la quatrième génération, les enjeux ont changé. Il ne s'agit plus aujourd'hui de s'intégrer, mais plutôt de résister à l'assimilation. Les Arméniens sont souvent pris comme un exemple d'intégration. Mais sont-ils un si bon exemple ? L'auteur en doute. "De la Petite Arménie au boulevard des Grands Pins est un album de famille sympathique et sans prétention, dont le style aurait mérité une relecture un peu plus attentive.

Daniel Gagoyan, Nouvelles d'Arménie Magazine, Mars 2000

Note ACAM :
Un errata présent sur le site Internet du livre corrige quelques erreurs.


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