Nous estimons que le travail ne fait que commencer. Comme succès dans ce domaine, je citerai la ratification par la Douma de l'Accord russo-arménien portant sur l'octroi de droits économiques et sociaux égaux pour les citoyens d'une république vivant en permanence sur le territoire de l'autre république, la participation active à la campagne électorale pour l'élection du maire de Sotchi. Grâce à l'activité politique de l'U.A.R., on a utilisé au mieux le potentiel électoral des Arméniens qui constituaient 35% des électeurs. Il en a résulté que 73% des voix données à la partie gagnante étaient des voix d'Arméniens.
Il est évident qu'en déployant l'activité des électeurs nous pourrions remporter de nouveaux succès dans d'autres régions de la Russie.
L'union des Arméniens de la Diaspora à l'échelle mondiale dans le cadre de leur appartenance étatique n'est pas une utopie.
Les Arméniens sont les plus intégrés dans la vie socioculturelle du pays où ils vivent. En règle générale, ce sont les citoyens les plus loyaux du pays qui est devenu leur deuxième patrie. Quel que soit le pays où ils résident, ils apportent beaucoup au développement des sciences, de l'économie, de la culture et des arts.
Cela ne les empêche pas de rester Arméniens avec leurs intérêts nullement contraires à ceux de ces États. Mieux, les Arméniens contribuent efficacement à renforcer non seulement les liens culturels, mais encore les liens politiques des États dans lesquels ils vivent. Je suis persuadé que la Diaspora arménienne constitue un sérieux facteur de paix et de progrès. De par leur situation, les Arméniens sont appelés à jouer un rôle important dans le processus de globalisation.
L'assistance active au développement de l'entreprise arménienne en Russie est une nouvelle orientation dans la vie de la communauté arménienne de Russie, en tant que base de la prospérité de la Diaspora et du renforcement des liens économiques entre la Russie et l'Arménie.
Nous poursuivons un objectif ambitieux : la renaissance de la patrie. Il n'est pas question d'idées abstraites, mais de régions concrètes. Par exemple, nous " parrainons " le district d'Eghégnadzor, nous étudions la possibilité de faire de Djermouk une station thermale d'importance mondiale, nous créons toutes sortes d'entreprises : usines vinicoles en mesure de fournir 2 millions de bouteilles par an, entreprises spécialisées dans la taille de pierres précieuses et dans la fabrication de bijoux. Nous étudions les possibilités du Complexe militaro-industriel (CMI) pour rétablir sa coopération avec le CMI de Russie afin qu'il puisse de nouveau fonctionner grâce aux capitaux et au marché d'écoulement russe. La réalisation de ces projets et d'autres encore permettra de créer de nouveaux emplois, d'arrêter l'exode de la main d'œuvre arménienne .
L'U.A.R. prête une attention particulière à la création de conditions économiques favorisant le retour en Arménie des Arméniens qui, à cause du blocus organisé par l'Azerbaïdjan et la Turquie ont été contraints de s'expatrier. A cette fin, on a créé dans le cadre de l'U.A.R. la fondation " Retour " qui œuvre déjà.
En tant que président de l'U.A.R., je prête une attention particulière à la mise au point de notre " idéologie " qui doit être la base de notre activité. Je pars du fait qu'en cette période complexe et capitale, le peuple arménien ne pourra relever les sérieux défis de notre époque que s'il assure son unité nationale. De surcroît, nous partons du fait que les intérêts de toute la nation arménienne doivent prévaloir sur les aspirations politiques et personnelles. Cette unité doit reposer sur les valeurs créées au cours des siècles, sur les valeurs acceptées par tous, indépendamment des convictions politiques.
Je pense aussi à la création d'une organisation arménienne mondiale, un genre d'Union planétaire des arméniens et au rôle que l'U.A.R. pourra jouer en ce sens. Nous partons du fait que la création de l'U.A.R. et des organisations analogues dans d'autres pays n'est que la première étape qui devra être suivie d'une deuxième.
Par la coordination, par l'établissement de liens entre les organisations arméniennes de divers pays, nous devons aboutir à la création d'une Organisation mondiale des Arméniens.
Afin d'éviter les erreurs du passé, il ne faut en aucun cas forcer artificiellement ce processus, sans oublier toutefois que la vie pose au peuple arménien de nombreux problèmes majeurs dont la solution ne peut attendre. Il faut donc " se hâter lentement ".
Quant aux possibilités de notre participation à ce processus, il vaut mieux en juger d'après notre travail.