Architecte Ago Kavoukdjian
Construite à la place d'un hangar utilisé comme église depuis 1934
Historique de la communauté arménienne à Chaville
Extraits du numéro 36, spécial Mémoire, de "Tertig", Bulletin d'information de l'Association cultuelle paroissiale de l'Eglise apostolique arménienne de Chaville
Comité de rédaction : Hraïr Heratchian - Hrant Norsen
1931
Les premiers Arméniens sont arrivés à Chaville dans les années 1920. Les rescapés du Génocide avaient de lourdes difficultés de survie. Au bout de quelques temps ils commencèrent à s’organiser. D’abord des cours d’arménien sous l’impulsion de Mme Satenik Ter Tavtian et des messes dans l’arrière-salle des cafés. Le 22 février 1931 ils se réunissent au 20, Av. de Ville d’Avray (actuelle Av. de la Résistance) en une assemblée générale pour créer une association cultuelle. Une commission élue ce jour-là élabore les statuts de l’association, déposés à la Préfecture de Seine et Oise. Le Journal Officiel du 23 juillet 1931 annonce la création de cette association dénommée « Association Cultuelle des Arméniens Réfugiés de Chaville et environs ».
Le premier Conseil d’Administration a la composition suivante :
Président : Sarkis Khoubesserian
Vice-Président : Tavit Der Kaloustian
Secrétaire : Mikaël Ichlémédjian
Secrétaire adjoint : Souren Navavarian
Trésorier : Hagop Papazian
Conseillers : Aram Dédéyan, Onnig Démirdjian, Roupen Démirian, Karnig Hovannessian, Hampartzoum Fetchedjian
1934
Depuis 1931, les offices religieux avaient lieu d’abord au 20, Av. Ville d’Avray puis au 4, rue des Trois Champtiers (actuel rue Père Komitas). Sur ce dernier lieu une bâtisse-hangar est consacrée le 21 mai 1934 par Mgr Vramchabouh KIBARIAN, l’Archevêque de Paris et reçoit le nom de ST. GREGOIRE L’ILLUMINATEUR. Les parrains de cette consécration sont les frères Hagop et Haroutioun Papazian.
L’éphorie de cette époque était composée comme suit :
Président : Tavit Der Kaloustian
Vice-Président : Hampartzoum Fetchedjian
Secrétaire : Avédis Charabkhanian
Secrétaire adjoint : Pillipos Hovannessian
Trésorier : Hagop Papazian
Conseillers : Onnig Démirdjian, Sissag Doghramadjian, Sarkis Migirditchian, Onnig Toranian
1957
Depuis 1934, l’église Saint.-Grégoire-l’Illuminateur de la rue des Trois Champtiers était devenue le lieu de rassemblement de tous les Arméniens de Chaville. En plus des offices religieux, les cours de l’école, les réunions des différentes associations et les soirées culturelles ou musicales se déroulaient également dans ce « madour-mangabardez ». En 1954, le terrain est acheté par l’association. Mais l’état de la bâtisse se dégrade dangereusement. Il fallait prévoir d’importants travaux de consolidation. Les anciens étaient de cet avis. Mais les jeunes voulaient quelque chose de neuf, une véritable église. L’Assemblée Générale, au début assez réticente, donne finalement son accord et les jeunes commencent à travailler en constituant un « Comité de Construction des Jeunes ». Autour d’un noyau composé des frères Panossian Mérou et Jacques, d’Avédis Baltayan et de Ginette Nigoghossian, ce comité s’élargit à Hratchia Tchoulakian, Annig Ekberian, Chaké Gulian, … C’est ainsi que lors de la fête de l’école du 11 mars 1956, ces jeunes présentent un projet avec une maquette. Le comité cherche alors les moyens de financement en organisant des soirées artistiques et dansantes, en faisant du porte à porte chez les Arméniens. Mgr Séropé Manoukian les encourage et trouve même des mécènes comme Arménag Hampartzoumian. Les membres jouent des pièces de théâtre comme « La Mégère Apprivoisée » en arménien. C’est en janvier 1957 que les premiers coups de pioche sont donnés. Sous la direction de l’architecte Ago Cavoukdjian, la démolition s’achève et le 17 février 1957 Mgr Séropé Manoukian assisté de Der Essayi Altounian, de Der Barkev Merdjanian et de Der Haroutioun Tchortoian, bénit la première pierre. Un parchemin comportant les noms * est enterré sous un des piliers de l’église. Une foule importante assiste à cette cérémonie. La journée se termine par un repas dans l’Hôtel de France de Versailles.
Les travaux avancent, les volontaires s’activent, on récupère des matériaux et des éléments de décoration et le gros œuvre terminé on s’attaque à la finition. Finalement la volonté et le désir de ces jeunes sont récompensés : le 15 décembre 1957 la nouvelle église est consacrée avec une salle attenante. C’est à Mgr Séropé Manoukian que revient ce grand honneur. Der Essayi Altounian le prêtre de la paroisse et la chorale dirigée par Nechan Serkoyan venue spécialement de Paris donnent une nouvelle voix à la messe célébrée par Mgr Manoukian.
L’église SAINT GREGOIRE L’ILLUMINATEUR renaissait, enfin définitivement belle.
Après la messe, un banquet est donné à l’Hôtel de France où les discours sont suivis par des dons.
*
Les religieux : Mgr Séropé Manoukian - Prêtres : Der Essayi Altounian, Der Haroutioun Djortoian, Der Barkev Merdjanian et feu Dr Partogh Takemdjian
Les parrains : Arménag Hampartzoumian, Vazkene Doghramadjian, Haroutioun Ekberian, Kevork Bakerdjian, Mme Chenorhig Papazian, Mme Chedikian, Mme Dirouhi Antranikian, Haygaz Minélian, Onnig Boyadjian, Mme Vahram Bey Nubar, Vahé Tossounian, Tavit Der Kaloustian, Khatchik Kebabdjian, Abro Khandjian, Noubar Hovannessian, Kapriel Ipekdjian, Baret Pamboukdjian
Le Comité des jeunes :
Mérou Panossian, Avédis Baltayan, Ago Cavoukdjian, Hagop Panossian, Ginette Nigoghossian, Chaké Gulian, Hratchia Tchoulakian, Annik Ekberian
L’Ephorie :
Tavit Der Kaloustian, Zaven Hovannessian, Siroun Baronian, Noubar Sarafian, Haroutioun Papazian, Hampartzoum Fetchedjian, Gghmess Ohanian, Sarkis Miguirditchian, Aram Dédéyan, Nechan Haytayan
1971
Par des dons des particuliers et surtout grâce aux aides conséquentes de quelques mécènes, le Comité des Jeunes et par la suite l’éphorie avaient réalisé la construction et les aménagements nécessaires pour les offices et l’école. L’un de ces mécènes est Sarkis Balabanian. Lors de sa réunion du 29 novembre 1970 le Conseil d’Administration décide de baptiser la salle attenante de l’église du nom de ce donateur. Le 19 décembre 1971, après la messe, Mgr Séropé Manoukian dévoile la plaque portant l’inscription «Sarcis Balabanyan Srah (Salle Sarkis Balabanian)» malheureusement sans la présence du donateur disparu, à l’âge de 56 ans à Londres en janvier de la même année.
1960 et 1979
Visite pastorale de S.S Vazken Ier, Catholicos de Tous les Arméniens d’abord le 20 septembre 1960 puis le 10 juin 1979. Lors de sa seconde visite Sa Sainteté était accompagnée d’Alec Manoukian, Président de l’UGAB. Ils ont été accueillis par le curé de la paroisse Der Ghévont Somoundjian et par les personnalités comme le maire de Chaville, M. Marcel Houlier, le sénateur M. André Fosset et le débuté M. Claude Labbé. Lors de la bénédiction des fidèles, le Catholicos a pris «l’Amour» comme thème de son sermon. Au cours de cette cérémonie M. Krikor Papazian, le Vice –Président, a prononcé les mots de bienvenue et M. Siroun Baronian , le Président de l’éphorie, a offert au Véhapar un vase en céramique de Sèvres.
1982
Cette année, notre église s’est enrichie par de vitraux représentant une thématique arménienne et remplaçants les anciens, datant de l’inauguration. Ainsi nous y admirons des figurations de Saint Grégoire l’Illuminateur, de Mesrop Machtots, de Sahag Bartève et d’animaux bibliques caractéristiques de l’enluminure arménienne. Ces vitraux, don de M. Krikor Papazian, ont été réalisés par le maître-verrier Jean Villette.
1982 – 1983
Au cours de l’été 1982, Chaville a connu une catastrophe naturelle sans précédent. Une pluie torrentielle s’abattait sur la ville dévastant les maisons. Notre église est également touchée. Le toit du baptistère s’est effondré. Comme en 1957, quelques volontaires autour d’un noyau composé de Vahram Kantarci, Toros Semerci et Hrant Norsen prennent en charge la reconstruction et la rénovation en agrandissant cette partie en y consacrant plusieurs week-ends. En 1983, le baptistère est terminé retrouvant un visage nouveau.
1983
Le 19 juin, L’Association Cultuelle fête le 50ème anniversaire de sa création et de la consécration de la première église, d’abord par une messe célébrée par Mgr Séropé Manoukian, le prélat de Paris assisté de Der Ghévont Somoundjian et ensuite par un déjeuner dans la Salle des Fêtes de la ville en présence de plus de deux cents personnes. Le sénateur M. André Fosset, le maire de Viroflay M. Gérard-Charles Martin, les représentants des églises sœurs et bien entendu le maire de Chaville M. Marcel Houlier, sont présents. Lors des prises de parole Jacques Panossian fait d’abord au nom des anciens l’historique de la communauté, il est suivi par M. Marcel Houlier qui annonce la décision du conseil municipal que la rue où se trouve notre église portera désormais le nom de «Père Komitas». Cette nouvelle est accueillie par des applaudissements nourris. Mgr Seropé Manoukian, clôt cette série de discours en insistant sur la nécessité de la conservation de la langue et des traditions. Animée par Hilda Kalfayan-Panossian, une partie artistique très riche complète la journée. La chorale Sipan Komitas dirigée par Garbis Aprikian, Sona Papazian au piano, Astghik Dedeyan aux chants et Annie Démirian par ses déclamations apportent une touche de gaité et de bonheur aux présents ravis d’avoir assisté à cette journée.
1983
Pour commémorer le cinquantième anniversaire de l’association et de la première église, et afin de marquer l’arrivée des Arméniens à Chaville il y a plus de 50 ans, le Conseil d’administration de l’église fait une demande à la municipalité afin de baptiser une rue de Chaville par un nom arménien. La proposition de la communauté s’est fixée sur le nom du Révérend Père Komitas, un religieux et musicologue, décédé à Villejuif en 1935 Au cours de sa réunion du 10 juin. le conseil municipal après quelques autres propositions, adopte à l’unanimité le nom de Père Komitas pour baptiser la rue de l’église (ancienne rue des Trois Champtiers). Le 19 juin, lors de la fête du cinquantenaire, M. le maire annonce aux présents cette bonne nouvelle. En attendant la pose des plaques, un événement survenu à Orly impliquant les Arméniens, change la donne, une partie du conseil municipal réclamant l’annulation de cette adoption. Les querelles internes au conseil municipal et l’hostilité des riverains à ce changement, retardent l’inauguration. Le 13 octobre, un deuxième vote sera nécessaire pour adopter à la majorité la décision et entériner définitivement le nom du Père Komitas. En mars 1984, les plaques seront posées sans inauguration officielle.
Ainsi Chaville aussi entre sur la liste des villes où la communauté arménienne est honorée même si cette reconnaissance a été gâchée par des jeux politiciens.
1985
Après les périples de l’inauguration de la rue Père Komitas, le Conseil d’Administration de l’église arménienne a voulu marquer par une commémoration, le 50ème anniversaire de la disparition du grand homme. Le Conseil a décidé d’ériger un buste du Père Komitas sur le parvis de l’église et lui a dédié une soirée musicale. Le 9 novembre 1985, l’église Sainte-Bernadette de Chaville était pleine pour assister au concert entièrement consacré aux œuvres du Père Komitas, donné par la chorale Sipan-Komitas sous la direction de Garbis Aprikian. Ce concert dont l’entrée était gratuite, avait pour but de présenter les œuvres de Komitas aux riverains et à certains membres de la municipalité qui avaient des réticences lors du changement de nom. Un concert très attentivement suivi et apprécié.
Le 17 novembre, c’est au tour de l’inauguration du buste du Père Komitas, œuvre d’un jeune sculpteur, Archavir Yéghiazarian. Après la messe célébrée par Mgr Kude Naccachian, le prélat de Paris, la foule des fidèles venue pour l’occasion se réunit autour du buste encore voilé. Mme Astghik Dedeyan fait un bref aperçu de la vie du Père Komitas, tandis que M. le maire Marcel Houlier, exprime son admiration sur l’œuvre de celui-ci qu’il ne connaissait pas et dévoile avec Mgr Naccachian le buste en bronze, érigé sur un bloc de granit. Le public se retrouve après autour d’un verre de l’amitié donné dans les salons de Hôtel de Ville où M. Krikor Papazian, membre de l’éphorie remercie la municipalité, soulignant que les Français d’origine arménienne sont biens intégrés tout en restant très liés à leurs racines.
1995
Sur initiative de l'éphorie, lancement du premier numéro du périodique « Tertig », en juin 1995, sous la direction du Père Haroutioun Tachdjian et de Gérard Bédrossian.
1997
Le 5 février 1997, était un jour exceptionnel pour notre communauté qui recevait Karékine 1er, Catholicos de tous les Arméniens. Une foule nombreuse se pressait ce jour en notre église, trop petite pour l’occasion. De nombreuses personnalités locales avaient tenu à honorer de leur présence le chef suprême de l’église arménienne. S’adressant aux fidèles, Sa Sainteté lançait du haut de l’autel un vibrant appel à la mobilisation pour lutter contre l’indifférence, responsable de notre perte d’identité et de l’assimilation. S’étant ensuite rendu dans la salle attenante Karékine 1er, s’exprimant cette fois en français, se félicitait de la séculaire amitié franco-arménienne « qui doit, aujourd’hui plus que jamais, se manifester par un engagement plus marqué aux côté de l’Arménie ». M. Jean Levain remettait alors au Catholicos la Médaille de Vermeil de la ville de Chaville et offrait au nom de la municipalité et de toute la communauté arménienne deux superbes vases provenant de la Manufacture de Sèvres. Après une dernière bénédiction, Karékine 1er quittait Chaville non sans avoir signé le Livre d’or de notre église.
1997
Le 14 décembre 1997, notre communauté fêtait à l’Atrium de Chaville le quarantième anniversaire de la construction de son église dédiée à St Grégoire l’Illuminateur. En présence de M. Jean Levain, Maire de Chaville, le Père Haroutioun Tachdjian, curé de la paroisse remerciait les présents parmi lesquels les représentants des églises soeurs (catholique, protestant et orthodoxe) puis brossait un bref historique de cette aventure. Jacques Panossian, un des initiateurs de ce projet et actif participant à sa réalisation, prenait la parole pour rappeler quelques souvenirs personnels et rendait un hommage particulier à l’architecte Ago Cavoukdjian. Puis la nombreuse assistance avait le privilège de regarder tout d’abord un diaporama relatant les différentes étapes de la vie de notre paroisse puis de visionner un film d’archives retraçant les moments forts de la construction de son lieu de culte. Prenant à son tour la parole, M. Levain se félicitait de l’attachement des Arméniens à leur foi ancestrale tout en saluant leur grande capacité d’intégration. Après un entracte pendant lequel chacun pouvait déguster une superbe pièce montée à l’image de notre église (réalisation J.-P. Allain), la seconde partie débutait par le mot de notre archevêque, transmis par le Père Paboudjian.
Cette mémorable commémoration s’achevait par une riche partie artistique composée d’un trio instrumental, de déclamations et de chants interprétés par la chorale dirigée par Astrig Dedeyan.
1999
Bénédiction de la nouvelle cloche « Sarkis ». Le dimanche 27 juin 1999 était le jour de la fête onomastique de notre église. En ce jour de bonheur, Mgr Kude Nacachian a procédé au baptême de la nouvelle cloche, don de M. et Mme Sarkis Mighirditchian, chavillois de la première heure. Afin que chaque paroissien puisse garder un souvenir de cette journée mémorable, l’éphorie avait mis en vente des petites cloches que chacun a pu amener avec lui. Depuis, la cloche « Sarkis » tinte tous les dimanches en début de chaque messe et ponctue les événements heureux mais également tristes de notre communauté.
2000
Au cours de la séance du 1er mars 2000, le Conseil municipal de Chaville adoptait , à l’unanimité, un voeu relatif à ces « massacres qui méritent la sinistre appellation de génocide ». Le texte voté poursuit : « Réaffirmer aujourd’hui de manière forte l’existence du génocide de 1915 c’est aussi condamner l’ensemble des actes trop nombreux qui ont pour conséquence de priver l’humanité de ce que les peuples qui en sont victimes lui apportent ». A la fin du texte, le Conseil municipal condamnait « vigoureusement l’absence de reconnaissance de tels actes ».
2001
Suite à l’initiative de notre éphorie, Chaville commémorait par un concert le 17 mars 2001, le 1700e anniversaire de la christianisation de l’Arménie. Près de 250 spectateurs, en majorité non-arméniens, étaient présents en l’église Sainte-Bernadette afin de marquer cet événement historique. Tout d’abord Astrig Dedeyan interprétait une série de chants ; le baryton Meguerditch Meguerditchian lui succédait avec de superbes « charagans ». Puis la chorale « Astres Mélodies » interprétait des extraits de la messe arménienne ainsi que quelques morceaux de « negro spiritual ». En seconde partie, la chorale « Eïson » sous la direction de Laurence Tomazeau présentait un répertoire composé d’airs américains et de tubes appréciés du public.
Le samedi 8 décembre 2001 était jour de joie pour notre communauté qui accueillait, pour la quatrième fois de son histoire, un Catholicos. Après avoir béni puis goûté le traditionnel pain et sel, Karékine II pénétrait dans l’église St Grégoire l’Illuminateur à travers une haie d’enfants de l’écol Lévon Chanth. Prenant la parole sur l’autel après les mots de bienvenue de notre curé Der Haroutioun, le Catholicos lançait un vibrant appel à l’union pour une action plus efficace dans le maintien des traditions séculaires. Il achevait son allocution en déclarant : « La France, pays des droits de l’Homme, vous accorde toutes les facilités pour que vous viviez en y conservant vos traditions et votre culture. Alors que manque t-il ? Il suffit de faire preuve de volonté, d’esprit de zèle et d’amour afin que notre lendemain rayonne de toute sa clarté ». La rencontre se terminait par le mot de Hraïr Heratchian, le Président, qui insistait sur l’importance du concept de double appartenance, la conscience d’appartenir à une double culture étant pour tout citoyen français d’origine étrangère, une source indéniable d’enrichissement.
2002
C’est devant une assistance nombreuse avec la présence de personnalités et élus (M. Roupen Kharazian, représentant l’Ambassadeur d’Arménie en France,M. André Santini, député-maire d’Issy-les-Moulineaux,M. Jean-JacquesGuillet, député des Hauts-de-Seine,M. François Kosciusko-Morizet,maire de Sèvres …), qu’a eu lieu, le samedi 5 octobre 2002, l’inauguration du Monument arménien de Chaville. Situé face à la gare desservant Paris-St-Lazare, cette oeuvre réalisée par le sculpteur Georges Ayvayan, a une double symbolique : elle est tout d’abord un lieu de mémoire dédié aux victimes du génocide arménien de 1915 et un témoignage de l’amitié franco-arménienne. Ont successivement pris la parole :M. Kharazian, qui s’est félicité de la parfaite intégration des Arméniens dans ce pays d’accueil, Mgr Kude Nakachian, évoquant l’indispensable devoir de mémoire etM. Jean Levain, maire de Chaville, se félicitant de la solide amitié franco-arménienne et auquel le Monument a été officiellement offert par la communauté arménienne. Après la bénédiction effectuée conjointement par Mgr Kude Nakachian et le Père Krikor Khachatryan, nouveau curé de Chaville, la cérémonie s’est achevée à l’Atrium par une réception offerte par la mairie avec une prise de parole de M. Garbis Miguirian, membre du Conseil municipal.
2006
Le 14 octobre 2006, stupéfaction ! le joyau du monument arménien de Chaville avait disparu, plongeant toute une communauté dans l’indignation et de nombreuses interrogations. Quelques mois plus tard, les voleurs étaient démasqués et arrêtés. Soulagement. Grâce aux efforts de la commune de Chaville, propriétaire du monument et du Conseil général des Hauts-de-Seine, la sculpture allait pourtant bientôt renaître dans toute sa splendeur. En cette belle journée du 24 juin 2007, nombreux étaient les personnalités venues marquer par leur présence cette résurrection. A l’issue de la messe et du requiem, le cortège amené par M. le Maire se dirigeait dans l’émotion vers le Monument. Après le dévoilement de la nouvelle oeuvre de l’artiste Georges Ayvayan, allaient successivement prendre la parole : M. Garbis Miguirian, Conseiller municipal, qui allait s’exprimer au nom de la communauté arménienne puis les deux acteurs de la réhabilitation de l’oeuvre : M. Jean-Jacques Guillet, député des Hauts-de-Seine et M. Jean Levain, Maire de Chaville. Les deux derniers orateurs allaient être S. E. M. Edouard Nalbandyan, Ambassadeur d’Arménie en France et M. André Santini, Député-Maire et Secrétaire d’Etat à la fonction publique. Après la bénédiction du nouveau joyau, tous les présents étaient invités dans les salons de l’Hôtel de Ville de Chaville pour fêter l’événement autour du verre de l’amitié.
Mise à jour : 2011