Site internet : | www.anniekurkdjian.com | |
E-mail : | ||
Expositions personnelles | ||
Expositions collectives | ||
Collections publiques | ||
Article d'Antoine Boulad, critique libanais | ||
Quelques oeuvres |
Biographie | |
Naissance le 10 mai 1972 à Beyrouth (Liban).
Baccalauréat en sciences expérimentales du Collège Palandjian, Beyrouth,en 1990. Maitrise en gestion commercialle et industrielle de l'Université Saint Joseph Beyrouth, en 1994. Diplome d'études supérieures en Arts plastiques, de l'Université libanaises, Beyrouth, en 2001. License en Psychologie, de l'Université libanaise Beyrouth, 2007. Etudes en Théologie, Université Saint Joseph, Beyrouth. |
Expositions personnelles | ||
2010 - France | Atelier 109, Cannes | |
2009 - Liban | Beyrouth, Galerie Pièce Unique | |
2009 - France | Lyon, Espace Albert Camus | |
2009 - France | Marciac, Galerie A l'âne bleu | |
2008 - France | Paris, Galerie Odile Mauve | |
2008 - Liban | Beyrouth, Zico House | |
2007 - Liban | Beyrouth, Galerie Surface Libre | |
2006 - Liban | Beyrouth, Centre Culturel Français | |
2005 - Liban | Beyrouth, Goethe Institut |
Expositions collectives | |
2010 - France | Le Mans, Cité des Arts |
2009 - Liban | Beyrouth, Salon d'automne, Musée Sursok |
Collections publiques |
Musée de Tessé, Le Mans (France), acquisition 2010, dans le cadre de l'exposition collective Puls'art 2010, Cité des Arts. |
Article d'Antoine Boulad, critique libanais | |
En franchissant, à Saïfi, Beyrouth, le seuil de la galerie "Pièce unique", attendez-vous à être immédiatement pris à la gorge par des œuvres parfaitement improbables qui ne manqueront pas de s'attaquer également à vos entrailles. Vous ressentirez un coup de poing au ventre et bientôt un goût amer sur la langue. Vous vous demanderez, quelque peu hébétés, si un descendant de Jérôme Bosch ou Michael Kvium n'exposent pas à Beyrouth. Une violence inouïe hante les cimaises mais, rassurez-vous, pas une goutte de sang. La violence de l'être n'est pas la guerre des nations mais plutôt un gouffre obsédant, une béance originelle qui vous happe en avalant les éléments.
Annie Kurkdjian nous donne en effet à voir ce que rarement les peintres montrent: des mythes. Son monde intérieur peuplé de monstres féroces et grimaçants, elle nous le révèle en l'élevant au rang d'une mythologie immémoriale: Dyade funeste de la mère et de l’enfant. Allaitement et mort, l'enfant est mangé par l'ogresse qui l'enfante et l'enfant à son tour mange sa mère. Baiser impossible et mortifère, trou noir de la bouche, orifices béants du corps, sein coupé… Dans une toile, des hommes dont les corps monstrueux ont des sexes bizarrement réduits qu’on croit deviner en position d'être tranchés. Dans un autre tableau, une femme que l’on aperçoit de dos ouvre largement les pans de sa tunique et se mire dans ce qui paraît être un caveau entouré d’une assemblée compacte d’hommes probablement horrifiés : Miroir linceul. On l'aura compris: L'artiste peint pour exorciser ses monstres intimes. Rien chez cet étrange peintre en pleine possession de ses moyens techniques ne ressemble à ce que l'on a déjà vu dans la peinture libanaise. Au point de se demander si Kurkdjian n'y serait pas étrangère. Si, en franchissant le seuil de la galerie, vous recherchiez l'apaisement et la sécurité d’une toile ornementale, rebroussez dare-dare chemin tant qu'il est encore temps! Ici, aucun souvenir de rapports harmonieux. Aucun souvenir de l'amour dont les gestes les plus sûrs, le baiser, l'allaitement, tournent au cauchemar. Ici, les êtres s'entre-déchirent. Sans émotions. Sans effusions. Proprement, comme les aplats de couleurs sobres dont l’artiste maîtrise l’application ainsi que la composition de structures rigoureuses. Quasiment avec froideur. Avec distance. Cette même distance enjouée que l’artiste affiche face à son œuvre, elle qui semble hors des tourmentes qu’elle déclenche en nous ; elle qui semble s’excuser de ne pouvoir faire autrement ; elle qui a la nostalgie de ne pouvoir peindre des paysages sereins. Annie Kurkdjian, un très grand peintre pour qui l’art est une question de survie. |
Acrylique sur carton sur bois 124 cm x 124 cm |
Acrylique et pastel sur carton 100 cm x 70 cm |
Acrylique sur carton sur bois 108 cm x 120 cm |
Acrylique sur carton sur bois 148 cm x 100 cm |
Acrylique sur carton sur bois 125 cm x 131 cm |