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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

KAZAN (Khatchig Kazandjian)

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Khatchig KazandjianKhatchig Kazandjian, diplômé de l’ENSAD, est membre fondateur, et fut le premier président, de l’Association des Artistes Plasticiens Arméniens de France. Il participa également en 1988 à la fondation et fut membre du Bureau de l’Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée.

Kazan, sculpteur de talent
Khatchik Kazandjian (dit Kazan) un homme de foi, sculpteur de talent, est né au Liban dans une famille arménienne. Dès son jeune âge, fréquentant l’école des Pères Méchitaristes de Vienne, il est très vite attiré par les beaux-arts. Il se met à dessiner, puis à sculpter tout ce qui lui passait sous la main, bois, pierre, terre. Tout au long de sa scolarité et parallèlement à ses études, il a développé son talent de sculpteur par l’exercice avec une admiration particulière pour Michel-Ange et Rodin. Son talent fut remarqué par les religieuses de la congrégation « Soeur de Charité » qui voulait orner leur chapelle d’une statue en grandeur nature de Saint Tarcissus. Kazan, malgré son jeune âge, releva le défi, et réussit à livrer dans les délais la statue de ce saint. Par la suite, il a sculpté plusieurs autres statues.
Désireux de progresser, et aidé par des mécènes, il a poursuivi son art en France à l’Ecole Nationales Supérieure des Arts Décoratifs, école fondée au 17ème siècle par Louis XIV. Son diplôme en poche, il est reçu comme stagiaire pendant un an au prestigieux Opéra Garnier de Paris, tant convoité par beaucoup d’artistes plasticiens.
Les oeuvres de Kazan peuvent actuellement être vues un peu partout en France, et bien sûr dans beaucoup d’autres pays. Il a par exemple réalisé la façade avec des hauts reliefs d’une grande finesse, d’une des cathédrales de Marseille. Il a restauré avec d’autres sculpteurs des statues extérieures du Louvre et de Versailles, statues très gravement endommagées, parfois amputées et pour la plupart défigurées par la pollution ; il a récemment créé un monument au centre de la ville de Sevran (en région parisienne), symbolisant l’action d’Alfred Nobel, qui travailla et vécut dans cette commune.

Eric Morino, AZAD magazine numéro 110 - 2e trimestre 2005


Janvier 2005 - Inauguration à Saint-Pierre de Rome de la statue de saint Grégoire l'Illuminateur

Statue de saint Grégoire l'IlluminateurJean Paul II a béni une statue de saint Grégoire l’Illuminateur érigée dans une des niches extérieures de Saint-Pierre de Rome. Selon les termes de l’archevêque de la basilique, le cardinal Francesco Marchisano, c’est la première fois que l’effigie d’un saint du rite oriental – dans le cas présent le fondateur de l’Eglise apostolique arménienne – est placée parmi les statues des saints fondateurs qui ornent l’extérieur de Saint-Pierre de Rome .

La cérémonie a eu lieu le 19 janvier 2005, avant que le pape ne se rende au hall de réception Paul VI, pour l’audience générale à laquelle participait le patriarche des Arméniens catholiques Nerses Bedros XIX de Cilicie, dont le siège est au Liban. Des représentants du Patriarche apostolique arménien et de la République d’Arménie assistaient également à la cérémonie.

La statue de saint Grégoire l’Illuminateur, également connu sous le nom de saint Grégoire l’Arménien, mesure plus de cinq mètres de haut et pèse 18 tonnes. Réalisée en marbre de Carrare, c’est l’oeuvre du sculpteur français d’origine arménienne Khatchig Kazandjian, né au Liban.
La statue est placée dans la dernière niche restée inoccupée sur les murs conduisant à Saint-Pierre, près de l’emplacement où les visiteurs attendent pour visiter la coupole de la basilique. La position de la statue est frontale, saint Grégoire l’Illuminateur tenant dans sa main droite la croix en bronze dorée et dans l’autre main le Saint Evangile, décoré des symboles des quatre évangélistes. Sur les vêtements, également des symboles religieux sont sculptés en bas-relief. Sur le socle sont gravés l’identité du saint en latin et en arménien et l’écusson pontifical avec la date 301, date de la conversion de l’Arménie au christianisme. La réalisation de ce monument a été financée en grande partie par les fidèles.

C’est au cours de son voyage en Arménie pour célébrer le 1700e anniversaire de la conversion de l’Arménie au christianisme que Jean Paul fut inspiré par la visite de la basse-fosse "Khor Virabe" où saint Grégoire fut confiné en détention pendant treize années.
Par ce geste, le Pape met un point d’orgue à la célébration du 1700e anniversaire de la conversion du peuple arménien au christianisme. Selon la tradition arménienne, Grégoire, né vers 250-252, opéra une guérison miraculeuse du roi arménien Tiridate III, qui se convertit à la foi chrétienne avec toute sa cour, faisant de l’Arménie en 301 la première nation chrétienne.

Les Arméniens catholiques représentent environ 10 % des chrétiens arméniens de diaspora ou d’Arménie même, qui sont en communion avec le saint-Siège de Rome. Environ 90 % des chrétiens arméniens relèvent du Patriarche de l’Eglise apostolique arménienne, qui se sépara de Rome après le concile de Chalcédoine en 451.
Un progrès décisif fut réalisé en 1996 pour surmonter cette division entre Chrétiens, lorsque le Pape Jean Paul II et le Catholicos arménien d’alors, Karékine 1er, signèrent une déclaration commune résolvant les différends sur la nature du Christ (pour les spécialistes, le fameux problème du - en latin - "filioque"). En l’an 2000, le Pape Jean-Paul II avait remis des reliques de saint Grégoire au Catholicos Karékine II au Vatican. Les reliques sont actuellement conservées dans la nouvelle cathédrale construite à Erevan.

Khatchig Kazandjian avait remporté le concours international lancé par le Vatican et le Patriarcat catholique arménien.


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