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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Arménie - Catholicos Karékine II

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Karekine II

Ktrij Nersissian :

  • né en 1951 au village de Voskehat, près d'Etchmiadzine (Arménie)
  • ordonné diacre de l'Eglise Apostolique Arménienne en 1970
  • moine, sous le nom de Karékine en 1972
  • diplômé en théologie de l'Université de Bonn en 1975, tout en servant de prêtre à la communauté arménienne locale
  • études universitaires supérieures à l'Académie orthodoxe russe de Zagorsk (Russie), diplômé en 1979.
  • consacré évêque du Diocèse d'Ararat (Arménie) le 23 octobre 1980
  • consacré archevêque en novembre 1992
  • élu 132eme Catholicos de Tous les Arméniens le 27 octobre 1999, sous le nom de Karékine II, succédant ainsi à Karékine Ier (décédé à Etchmiadzine, en Arménie, le 29 Juin 1999)
  • cérémonie de consécration le 4 novembre 1999 (voir des photos de la cérémonie)
Lire un article sur les catholicos du XXe siècle

 

Biographie

Le nouveau Catholicos est né en 1951 au village de Voskehat, près d'Etchmiadzine, et a été baptisé Ktrij Nersissian. Il est entré au séminaire d'Etchmiadzine en 1965, recevant son diplôme avec mention en 1971. Pendant une année, il a enseigné au séminaire. Il fut ordonné diacre en 1970 et moine (prêtre célibataire) en 1972, et prit le nom de Karékine.

Peu de temps après, sa Sainteté Vasken Ier (Catholicos de tous les Arméniens, 1956-1994) envoya le nouveau prêtre à Vienne parfaire des études de théologie. En 1975, il se rendit en Allemagne, où il reçut un diplôme de l'Université de Bonn tout en servant de prêtre à la communauté arménienne locale. Après un bref retour vers l'Arménie, il a suivi des études universitaires supérieures à l'Académie orthodoxe russe de Zagorsk (Russie), dont il a été diplômé en 1979.

En mars 1980, il a pris le service du diocèse d'Ararat, la juridiction diocésaine la plus populeuse de l'église arménienne, qui comprend la capitale, Erevan, et la région d'Etchmiadzine. Désigné primat de ce diocèse en juin 1983, il fut élevé au rang d'évêque le 23 octobre de la même année, de la main de Sa Sainteté Vasken Ier , qui lui conféra le titre d'archevêque en novembre 1992. Pendant la décennie passée, l'Archevêque Nersissian a été une figure éminente de la vie religieuse, sociale et culturelle de l'Arménie. Les missions charitables qu'il a lancées ont aidé ses ouailles dans l'établissement d'une société libre et décente, après les ruines physiques du tremblement de terre de 1988, et les dégâts spirituels de la période soviétique de l'Arménie. Il a été remarqué pour l'usage des moyens technologiques, en particulier les émissions de télévision, comme outils d'évangélisation et de communication

Après la mort du Catholicos Vasken I er , l'Archevêque Nersissian était candidat au trône pontifical pendant l'Assemblée ecclésiastique nationale d'avril 1995, mais la " victoire " dut être concédée à Sa Sainteté Karékine Sarkissian, devenu le Catholicos Karékine I er (Catholicos de tous les Arméniens, 1995-1999). Ce dernier, étant traité pour un cancer à New York, désigna l'Archevêque Nersissian comme primat d'Etchmiadzine en novembre 1998, où il a servi jusqu'à la mort du défunt Catholicos en juin dernier. En tant que 132e d'une ligne continue de Catholicos remontant au IV e siècle, le Catholicos Karékine II présidera le Conseil spirituel suprême et sera le pasteur des 7 millions de chrétiens apostoliques arméniens au monde.

L'élection de Karékine II
Dans le courant de cette année 1999, les communautés arméniennes du monde entier avaient élu leurs délégués laïcs et religieux pour élire le nouveau Catholicos - le 132 e d'une lignée continue remontant au IV e siècle. Ces délégués se sont réunis en une Assemblée ecclésiastique nationale, qui a commencé mardi 26 octobre 1999, à Etchmiadzine, en Arménie Plus de 400 chrétiens arméniens des communautés ont donc participé à l'élection du successeur du Catholicos décédé Karékine I er Sarkissian, décédé en juin 1999 après un règne de moins de cinq ans comme chef de l'Église arménienne tout entière. Il ne restait que deux candidatures : l'archevêque Karékine Nersissian et l'archevêque Nersès Bozabalian, le " locum tenens ", qui avait mené l'intérim à Etchmiadzine depuis la mort du Karékine 1er. Au premier tour, l'archevêque Karékine Nersissian a été élu par 263 voix contre 176 et 11 bulletins nuls.

Le Catholicos nouvellement élu délivrait son discours d'acceptation quand les nouvelles arrivèrent que le premier ministre Sarkissian avait été assassiné. L'Assemblée ecclésiastique nationale a été immédiatement levée, mais reconvoquée pour le 28 octobre. Le nouveau Catholicos adressa un message de condoléances au Président Kocharian et au peuple d'Arménie.

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Election d'un Catholicos

Les procédures de l'Assemblée ecclésiastique nationale
Des anciennes églises apostoliques de l'Est comme de l'Ouest, l'Église arménienne est la seule qui compte des délégués laïcs participant à son assemblée législative la plus élevée. L'Assemblée ecclésiastique nationale élit le Catholicos de tous les Arméniens, confirme, si nécessaire, une règle pour l'administration de l'église tout entière, examine et résout les problèmes ecclésiastiques, canoniques et autres, et adopte les règles de fonctionnement de ses sessions.

Procédures anciennes
Les origines de l'Assemblée ecclésiastique nationale remontent probablement à la période de saint Grégoire l'Illuminateur. Les assemblées anciennes ou médiévales étaient de deux types. Celles connues sous le nom d'ashkharazhoghov (assemblée populaire) ont attiré plusieurs centaines, ou même parfois plusieurs milliers, de participants, et ont également servi de forums de discussion pour des sujets importants regardant l'Église, sans compter l'élection des Catholicos de la grande Arménie.

L'Assemblée de 1441, qui décida le transfert du Catholicossat de tous les Arméniens de Cilicie vers Etchmiadzine a ainsi réuni plus de 700 délégués. Comme il était impossible de rassembler des milliers de délégués de toutes les régions de l'Arménie, apparut un deuxième genre d'assemblée, à caractère représentatif limité, avec des princes, des évêques, des fils de familles nobles importantes, des prieurs ou des abbés des principaux monastères, des prêtres ou des membres de la noblesse.
Le Concile d'Artashat en 1449 était une assemblée de ce type, au cours de laquelle les Arméniens décidèrent de se rebeller contre l'empire perse des Sassanides, sous la conduite de Vartan Mamigonian.
Ce genre d'assemblée avec une représentation limitée est devenu la règle des temps modernes. En 1925 le Conseil spirituel suprême de l'église arménienne, comprenant parmi ses membres certains des ecclésiastiques les plus éminents de l'époque, a mis au point un " Règlement spécial pour la tenue d'une Assemblée ecclésiastique nationale", approuvé par Georg V, patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens de l'époque. Le "Règlement spécial", un document basé sur la tradition et la pratique du XIX e siècle en la matière, a été officiellement accepté pour la première fois par l'Assemblée ecclésiastique nationale de 1931. Les Assemblées électorales suivantes de 1945, de 1955 et de 1995 ont adopté le "Règlement spécial" avec quelques modifications mineures, et les Catholicos Khorène 1 er , Georg VI, Vazken 1er, et Karékine 1 er furent élus selon les mêmes procédures.

Le "Règlement spécial" actuel n'est pas un document à valeur canonique mais un guide des procédures. L'Assemblée ecclésiastique nationale a la possibilité de l'écarter, si elle le désire, et d'adopter un processus nouveau pour l'élection des nouveaux Catholicos, mais jusqu'à présent le "Règlement spécial" de 1955 est toujours en vigueur. Le "Règlement spécial" fournit les instructions au sujet des procédures de l'Assemblée ecclésiastique nationale. Le Catholicos de tous les Arméniens peut convoquer l'Assemblée à Etchmiadzine pour toute matière sérieuse d'intérêt ecclésial, nécessitant discussion et prise de décision.

Décès du Catholicos
Quand le Catholicos de tous les Arméniens décède, le Locum Tenens, en collaboration avec le Conseil spirituel suprême, convoque l'Assemblée pour l'élection du nouveau Catholicos. Les membres de l'Assemblée sont : les membres du Conseil spirituel suprême, le Catholicos de la grande Maison de Cilicie avec ses évêques, les patriarches de Jérusalem et de Constantinople avec leurs évêques, tous les chefs de diocèse, qu'ils soient ou non de rang épiscopal, tous les évêques de l'église arménienne, un représentant de chacun des monastères -Etchmiadzine, Jérusalem, Antélias et Constantinople, et des délégués pour chaque diocèse, clercs et laïcs. Chaque diocèse, qu'il soit petit ou grand, peut avoir au moins un délégué. Les diocèses à forte population élisent un délégué pour vingt-cinq mille membres. Les statistiques au sujet des divers diocèses, et des petites communautés sont envoyées à un bureau spécial mis en place par le Conseil spirituel suprême (en raison du manque d'information statistique de niveau professionnel, les chefs de diocèse sont considérés comme étant des sources dignes de confiance). Le service installé par le Conseil spirituel suprême passe en revue les statistiques et le Saint-Siège informe officiellement les diocèses du nombre de délégués à élire.

Organisation
L'Assemblée ecclésiastique nationale tient plusieurs sessions. Avant la première session, la Divine liturgie est célébrée dans la cathédrale d'Etchmiadzine, où le Locum Tenens conduit les délégués dans leur serment de voter selon leur conscience et pour le bien de l'Église arménienne. Après quoi les délégués reçoivent la sainte communion. Une messe de requiem est donnée sur la tombe du défunt Catholicos.

Les réunions de l'Assemblée se tiennent dans la salle du Veharan. Après l'enregistrement des délégués, la première session de l'Assemblée commence. Le Locum Tenens du Catholicossat préside toutes les réunions, jusqu'à l'élection du nouveau Catholicos. Un des deux Présidents du Conseil spirituel suprême ouvre la séance. L'Assemblée met en place ses propres ordres du jour et élit son bureau -notamment un ou deux Présidents et un ou deux secrétaires, qui peuvent être des ecclésiastiques ou des laïcs. L'Assemblée entend les rapports de divers conseils, commissions et comités (y compris ceux sur la situation financière du Saint-Siège), passe en revue de vieilles affaires et de nouveaux sujets. On discute vraisemblablement de points administratifs, y compris l'avancement des travaux sur la Constitution de l'église arménienne, qui est prête.

L'Assemblée fait également un certain nombre de recommandations destinées au nouveau Catholicos, avant et après l'élection. Mais l'élection est bien entendu la grande affaire du jour. Tous les évêques de l'Église arménienne - indépendamment de leurs affiliations hiérarchiques avec la Maison de Cilicie, Jérusalem et Constantinople - sont éligibles. Cependant, le bulletin présenté à l'Assemblée n'inclut que les noms des seuls évêques qui n'ont pas refusé d'être candidats. Le Catholicos de tous les Arméniens est élu au vote majoritaire. On vote autant de fois que nécessaire pour parvenir à une majorité simple de tous les délégués inscrits. L'élection réelle a lieu dans la cathédrale d'Etchmiadzine. Après l'élection, des préparatifs sont faits pour la consécration, qui a lieu habituellement le dimanche suivant l'élection.


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