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L'office divin est riche dans l'Eglise Arménienne, aussi bien par son contenu que par son expression (rites, cérémonies)
L'Office quotidien
L'office quotidien se trouve ordonné dans le "JAMAKIRK" (Livre d'heures), et contient un cycle de neuf heures, réparties en trois groupes :
A - De la nuit, de l'aube, du matin
B - De la troisième, sixième, neuvième heure
C - Du soir, de la paix, du requiem.
Les services des heures sont consacrés à la Sainte Trinité ou à l'une de ses trois personnes ; à la mémoire de jésus Christ et aux mystères.
Le service quotidien de l'Eglise Arménienne est composé de psaumes, de chants, de lectures des Saintes Ecritures.
La division des neuf heures semble être un système monastique; le service de chaque heure se célèbre en sa propre heure. Plus tard on les a réparties en trois groupes. Le service de chaque heure commence et se termine par le Pater.
La Sainte Messe
Actuellement la messe n'est pas célébrée chaque jour dans l'Eglise Arménienne, ni solennellement, ni personnellement par le prêtre.
L'habitude, de nos jours, est de célébrer la messe dans les villes les dimanches et les jours fériés et au besoin dans les cas particuliers, tels que mariages, funérailles, requiem.
La messe ne peut pas être célébrée deux fois le même jour. Il n'est pas permis de la célébrer simultanément sur différents autels dans la même Eglise. Le prêtre ne peut célébrer qu'une seule messe par jour.
Pour la messe, on sert du vin pur (sans eau) et de l'azyme comme dans l'Eglise latine. Les fidèles se nourrissent de l'eucharistie sous deux espèces : le prêtre immerge l'hostie dans le vin du calice et, en la morcelant, met une parcelle de celle-ci dans la bouche du communiant.
La sainte eucharistie est gardée dans l'Eglise : les prêtres peuvent la porter pour communier les malades dans des cas imprévus.
Le Baptême
La vieille tradition veut qu'on baptise les enfants huit jours après leur naissance : mais la pratique connaît des écarts à cette règle.
Tout de suite après le baptême, on administre la confirmation suivie de la communion qui consiste dans l'effleurement des lèvres par l'eucharistie.
Le baptisé doit avoir un parrain.
Le baptisé est vêtu de blanc.
Le baptême, selon la vieille tradition arménienne se confère dans l'Eglise sur les fonds baptismaux, situés du côté du nord. Mais en cas de besoin, on peut le conférer aussi dans les maisons, surtout durant l'émigration.
L'extrême onction est unie à la confirmation.
Les décédés religieux seuls reçoivent l'extrême onction au front et à la main droite.
L'Ordre
L'ordination est accomplie dans l'Eglise par l'évêque.
L'Eglise Arménienne possède tous les ordres propres à d'autres églises; souvent les fonctions d'ordre inférieur sont remplies par des jeunes gens ayant des dispositions pour le sacerdoce.
On distingue le clergé séculier et le clergé régulier : l'un est marié, l'autre célibataire.
- Le prêtre régulier, le moine, s'appelle ordinairement "Vardapet" (docteur)
- Le prêtre, l'évêque et le catholicos reçoivent l'onction après l'ordination.
- Le prêtre est ordonné par l'évêque, celui-ci par le catholicos, assisté de deux évêques.
- Le catholicos est ordonné habituellement par douze évêques.
- Les patriarches de Constantinople et de Jérusalem n'ont ni ordination, ni sacre.
Ils sont des évêques et après leur élection au siège patriarcal, ils deviennent archevêque ipso facto.
Pour des raisons de solennité toutes les ordinations , du diacre jusqu'au catholicos, se font pendant la messe.
A l'ordination du diacre et du prêtre, c'est l'évêque ordinant lui-même qui célèbre la messe; à l'ordination de l'évêque, le catholicos ordinant; et à l'ordination du catholicos, le catholicos lui-même.
Le clergé séculier : curés, diacres, sous-diacres, est à la charge des paroisses.
Les "vardapets" et les évêques vivent des revenus de l'Eglise.
Quelques Notions complémentaires
L'officiant se prépare à célébrer la messe par des prières accompagnées de jeûne et de veille. Les prêtres mariés doivent s'abstenir du contact conjugal. Dans certaines régions, ils devaient passer quinze jours à l'Eglise.
Les fidèles doivent être à jeun pour pouvoir recevoir la communion. Ils sont libres de communier quand ils veulent, pourvu qu'ils se soient confessés au prêtre.
On communie généralement aux cinq grandes fêtes : Noël, Pâques, Transfiguration, Assomption, Exaltation de la Croix. C'est plus particulièrement à Noël et à Pâques que le peuple arménien communie avec une grande ferveur religieuse.
Le couple désirant se marier doit recevoir la communion.
La cérémonie des funérailles se fait à la maison, à l'Eglise, au cimetière.
Les Arméniens enterrent leurs morts. Actuellement, en raison des nouvelles conditions de vie, et surtout en Amérique et en Europe, les riches font inhumer leurs morts dans des cryptes ou les font incinérer.
Les jours de Fête et d'Abstinence
Les fêtes se répartissent en deux groupes A- Les fêtes dominicales. B- Les fêtes des martyrs.
Les fêtes dominicales sont celles qui se rapportent à la personne de Jésus et à sa mémoire: Noël, Pâques.
Les fêtes des martyrs se rapportent aux saints.
Le calendrier arménien distingue des fêtes fixes et des fêtes mobiles. Les fêtes fixes sont celles dont la date est déterminée et attachée à un quantième de mois. Leur nombre est três limité :
A - La Nativité, l'Epiphanie : le 6 Janvier.
B - La circoncision, le 13 Janvier.
C - La Chandeleur, le 14 Février.
D - L'Annonciation, le 7 Avril.
Ces quatre fêtes sont anciennes. Les trois suivantes sont relativement récentes :
E - La Nativité de la Vierge, le 8 Septembre.
F - La Purification, le 21 Novembre.
G - La Conception, le 9 Décembre.
Toutes les autres fêtes sont mobiles; elles sont disposées d'après les semaines et réparties entre les quatre jours lundi, mardi, jeudi, samedi, et dépendent de l'oscillation de 35 jours de Pâques.
L'Ascension et l'Exaltation de la Croix ont des jours fixes : le 15 Août et le 11 Septembre. Mais pour leur conférer plus de solennité, on les reporte au Dimanche le plus proche de leur date.
La fête de l'Apparition de la Croix, fixée anciennement au 7 mars, est reportée à la cinquième semaine après Pâques.
L'Eglise Arménienne a les jours et les semaines d'abstinence.
Les jours sont le mercredi et le vendredi; les semaines, celles qui précédent les grandes fêtes. En outre, elle observe le grand carême.
Il n'est pas d'usage de commémorer les saints aux jours d'abstinence, sauf certaines semaines qui ne précédent pas les grandes fêtes et les samedi du grand carême.
Les jours d'abstinence sont réservées à la pénitence et ont un office spécial.
Les mercredis sont particulièrement réservés à la pénitence et les vendredis aux requiem et à la commémoration des morts.
L'Eglise Arménienne compte dans l'année 120-130 jours réservés à la commémoration des saints, et 150-157 jours à l'abstinence et à la pénitence.
La fête de chaque saint est célébrée seule, mais parfois certaines fêtes sont célébrées ensemble, à cause de leur mobilité.
Notice Importante
La liste des saints adoptés par l'Eglise arménienne contient, outre les Pères des trois premiers conciles universels, plus de 200 noms appartiennent à l'Eglise chrétienne du Ve au VIe siècles, et un nombre restreint des saints arméniens.
Le fait que l'Eglise Arménienne a adopté tant de saints appartenant à l'ancienne Eglise témoigne qu'elle est un ancien membre de l'Eglise une et universelle de jésus Christ. L'organisateur de l'Eglise Arménienne, Saint Grégoire l'Illuminateur, est vénéré dans toutes les Eglises.
Les saints de l'Ancien Testament, et ceux qui sont contemporains de Jésus Christ, ainsi que les puissances célestes sont commémorés dans l'Eglise Arménienne, sous le nom de saints ANCIENS ET NOUVEAUX, CONNUS ET INCONNUS; elle vénère également tous les martyrs de l'Eglise Universelle dont les noms sont inscrits dans le livre de vie.
Enfin, c'est avec un large esprit chrétien, avec une âme hautement religieuse, particulière à l'Eglise Arménienne, qu'elle prie chaque jour pour la conservation et la prospérité de la foi chrétienne, et pour le règne de la paix sur toute la terre.
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