Ce peintre que l'on qualifia de "Raphaël de Tiflis", est le dernier représentant de la lignée des Hovnatanian. Le grand-père de son grand-père Nagach Hovnatan, poète et peintre, décora à la fin du XVIIe siècle la cathédrale d'Etchmiadzine.
Les oeuvres de Hovnatanian qui nous sont parvenues sont peu nombreuses. Du fait que la vie du peintre et celle de ses modèles nous est mal connue, un certain voile de mystère enveloppe ses portraits. C'est peut-être pour cela que Nathalie Teoumian, représentée par Hovnatanian, a été dénommée la Joconde arménienne. Le peintre ne s'intéressait pas tellement au physique du modèle mais à son monde intérieur. C'est pourquoi le visage et les mains de ses personnages sont le centre d'attraction de la toile, et ses yeux aussi qui semblent tournés vers son for intérieur. Tout ce qui touche son pinceau doit devenir pur et gracieux, engendrer sa vision du monde, devenir une perle picturale. Tel était le credo de Hovnatanian . La pose des modèles est quelque peu conventionnelle; la composition pyramidale étire les silhouettes vers le haut. Grâce à cela le peintre atteint un équilibre statique de sa construction chromatique et linéaire et donne à ses portraits de petite dimension spiritualité et majesté. La principale source d'inspiration et la base du langage pictural de Hovnatanian résident dans la tradition de la miniature médiévale arménienne et l'art populaire. S'en imprégnant et les repensant il hissa la peinture nationale au niveau classique devenant le dernier artiste arménien du moyen âge et le premier des temps modernes. |
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