![]() Sa célèbre eau-forte le "Sans-travail" nous dévoile les traits caractéristiques de son art: humanisme, vision originale, précision et expressivité des lignes. Le chômeur marchant contre le vent, marche contre les difficultés de la vie. Ses eaux-fortes consacrées à la construction du métro parisien et ses scènes de fêtes populaires se distinguent par leur dynamisme engendré par les contrastes des blancs et des noirs. Le portrait, genre préféré de l'artiste, se caractérise par la virtuosité du dessin et la compréhension du monde intérieur du modèle ("Jhemma", "Lily", "Louise France"). Ses paysages urbains sont pleins de poésie. Le critique d'art Camille Mauclair disait de sa série vénitienne : "A Venise Chahine a gagné le prix d'originalité. II nous a montré qu'il était capable de voir ce que les autres ne remarquent pas." L'artiste s'adressait souvent au thème arménien et entretenait des relations étroites avec sa patrie ancestrale à qui il offrit ses meilleures oeuvres. En 1928, il fut élu membre honoraire de l'Union des Artistes d'Arménie. De 1990 à 2002, un musée Chahine fut ouvert dans la petite ville normande de Crouttes-Vimoutiers (Orne), grâce aux efforts de Pierre, le fils du peintre. |
![]() Au casino (1899) |
![]() Un chemineau (1899) |
![]() Le boa de plumes (1902) |
![]() Les singes (1908) |
![]() Villers (1931) |
![]() Un acrobate |
![]() La promenade au Bois de Boulogne |
![]() Matinée dhiver |
Chahine et Tchobanian
Le destin fit qu'Edgar Chahine se fixa à Paris dès 1895, pour y consacrer toutes ses forces créatrices à l'art. Devenu un aquafortiste éminent et le champion de la peinture parisienne, il ne renia jamais, bien au contraire, ses origines arméniennes.
La correspondance de Chahine nous révèle d'autres rencontres intéressantes. A Venise il fait la connaissance de Ghévond Alichan et, des années plus tard, à Paris, celle de Souréniantz et de Sarian.
Melania Eghizarian, 1985 |