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Le monastère de Ketcharis est un des plus connus des centres culturels et religieux de l'Arménie médiévale. Il se dresse sur une large surface de terrain au nord-ouest du village de Tzaghkadzor dans la province de Hradzan. Le monastère comprend les églises Saint-Grégoire l'Illuminateur, Saint-Nechan, et Saint-Haroutioun, le kat’oghike, un gavit, et deux chapelles. Les bâtiments sont dans un état de conservation relativement bon et généralement conservent encore leurs structures originales. Seuls les deux chapelles et les dômes de l'Eglise Saint-Grégoire et du kat’oghike sont en ruines. L'ensemble architectural principal est sur un sol relativement plat, légèrement incliné du nord-ouest au sud-est, avec une déclivité totale d'environ 2 mètres. Le terrain a un périmètre plus ou moins rectangulaire, et le plan géométrique régulier se reflète sur la position des bâtiments: ils sont édifiés selon un alignement rectangulaire et le côté oriental donne l'impression de n'être constitué que d'un seul mur. L'église principale du monastère est Saint-Grégoire l'Illuminateur, également la plus ancienne. Selon une inscription au-dessus de l'entrée côté sud, le bâtiment a été construit en 1033 par le fameux Grigor Magistros, savant, homme politique et soldat, issu de la famille princière des Pahlavouni. Dominant l'ensemble des bâtiments du fait du fait de sa position et de sa taille, l'église appartient au type des églises à hall en dôme, caractéristique de l'architecture arménienne du début du Moyen Age. La présence d'alcôves dans les murs latéraux et, plus tard, sur chacun des quatre côtés est typique des églises voûtées arméniennes construites après le 7e siècle. Et même l'église de Shirakavan (890-914), qui est la plus proche, sur le plan de la chronologie et de la structure, des voûtes des 6e et 7e siècles, a des alcôves dans des ses murs du nord et du sud, bien qu'elles soient plus décoratives que fonctionnelles. En continuant dans l'ordre chronologique, on parvient au gavit faisant face au côté occidental de l'église de Saint-Grégoire. Les voûtes reposant sur quatre appuis centraux et sur huit demi-colonnes adossées divisent l'intérieur en neuf parties plus ou moins égales. La zone centrale se prolonge par le dôme à base octogonale. Très simple vu de l'extérieur, l'intérieur du gavit semble avoir été l'objet de plus de soin et d'attention. La porte côté ouest de l'église principale a été presque certainement reconstruite quand le gavit a été ajouté à l'ensemble du monastère. |
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Le kat’oghike, chronologiquement la troisième église de Ketcharis,
s'étend sur la partie sud, près de l'église Saint-Nechan.
Il a été construit au début du 13e siècle par l'architecte
Vetsik à la demande du prince Vasak Khaghbakian. L'extérieur est typique
de l'architecture ecclésiastique arménienne du 13e siècle. Bien
que le kat’oghike soit plus petit que l'église Sain-Grégoire, ses
proportions et l'harmonie de ses formes jouent un rôle important dans la
répartition des ensembles du monastère.
La croix commémorative de l'architecte Vetsik est un des monuments mineurs du complexe de Ketcharis. Elle se compose d'un khatchkar érigé sur une base à deux marches. Sur les côtés ouest et est du piédestal se trouvent des inscriptions faites par les frères de Vetsik, également architectes, qui ont érigé le khatchkar. Le complexe de Ketcharis a été établi en plusieurs étapes, du milieu du 11e siècle au début du 13e siècle, pendant une période de crise politique pour l'Arménie. L'architecture du complexe de Ketcharis reflète donc, la personnalité de l'architecte dans un climat politique changeant. Basé sur "KETCHARIS," Documenti Di Architettura Armena, publié par Edizione Ares | |