L'architecture arménienne, une des richesses de la culture arménienne,
bénéficie d'une place à part dans l'architecture internationale.
Cette tradition a des origines lointaines dans les montagnes arméniennes.
Pendant la période ourartéenne de l'histoire arménienne (du 9e au 6e siècle avant J.C.), les traditions sont développées et améliorées. On reconnaît aux Ourartiens des compétences particulières en développement de villes (Ainili, Tushpa, Argishti, Erebuni,), ensembles palatiaux et la richesse de leur décoration intérieures. Les traditions d'architecture urbaine, ainsi que les autres formes d'art de cette Arménie pré-chrétienne, connaissent un nouvel élan sous l'influence de l'art hellène et romain. Le temple de Garni est le seul monument païen subsistant dans l'Arménie actuelle. L'Arménie connaît une nouvelle phase de développement avec l'adoption du christianisme comme religion d'État en 301 après J.C., tous en conservant ses anciennes traditions. Dans les premiers temps (du 6e au 7e siècle), l'architecture religieuse produit de nombreuses basiliques à dôme. L'architecture arménienne crée son style national avec la construction des cathédrales d'Etchmiadzine, d'Ererouk, de Hripsime, de Zvartnots, du monastère de Geghard. Du 9e au 14e siècle, l'architecture arménienne suit la même voie et produit de nouveaux chefs-d'oeuvre : les monastères d' Amberd, Tatev, Aghtamar, Marmarashen, Sanahin, Haghpat (du 9e au 11 siècle), Ketcharis, Haghartzin, Goshavank, Magaravank, Ohanavank, Harichavank et Noravank (du 12e au 14e siècle). Manifestation exceptionnelle de l'art arménien médiéval,
les monuments appelés khatchkars (croix-pierres)
qui sont alors très répandus en Arménie. On les trouve
dans des monolithes préhistoriques, où ils ont une indication
cérémonielle dans la religion païenne.
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