La Municipalité de Charenton-le-Pont et l'Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée vous ont invités à assister à la
cérémonie de Dépôt de gerbe devant le Khatchkar de Charenton-le-Pont (94220), rue Paul-Eluard-angle rue des Bordeaux, le Jeudi 26 avril 2007
à 18 heures.
Allocution d'Annie Pilibossian, présidente de l'ACAM
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L'assistance autour du Père Nerseh Paboudjian, M. Michel Herbillon, Député-Maire de Maisons-Alfort, M. Jean-Marie Brétillon, Maire de Charenton-le-Pont, et tout à droite, M. Roger Tcherpachian |
Allocution de J.-M. BRÉTILLON Maire de Charenton |
Allocution de Mme Annie Pilibossian Présidente de l'ACAM |
Allocution de M. Michel Herbillon, Député-Maire de Maisons-Alfort |
Mme Annie Pilibossian avec les anciens combattants arméniens ; à droite, drapeaux des combattants arméniens |
De gauce à droite, M. Jean-Marie Brétillon, Mme Annie Pilibossian, M. Michel Herbillon et le R.P. Nerseh Paboudjian, devant le Khatchkar |
Allocution de Mme Annie Pilibossian, présidente de l’ACAM Monsieur le Maire, Nous voici réunis pour la troisième fois consécutive pour commémorer le 92e anniversaire du génocide des Arméniens. Ceci est vrai aussi pour le Khatchkar qui se trouve ici devant nous et autour duquel nous sommes réunis, car voyez-vous, il contient au sein de son motif central, à l’intersection des deux bras de la croix un élément stylisé qui lui est propre, symbolique. Je voudrais attirer votre attention sur ce motif. Ce soir nous rendons hommage à cet homme, plein d’énergie et d’enthousiasme qui n’avait pas peur d’évoquer l’identité arménienne dans un journal écrit en langue turque ce qui était une première dans la presse nationale, tout comme son avocate Fétiye Çetin qui avoue dans Le livre de ma grand-mère les origines arméniennes de son aïeule. Dink défendait aussi la minorité kurde, parlait des préoccupations de la communauté arménienne de Turquie notamment concernant la réalité du génocide, sujet tabou au sein de la société turque jusqu’en 1996, lorsqu’il crée son hebdomadaire. Dernièrement, l’éditorialiste notait ses inquiétudes à propos de l’avancement des travaux de rénovation de l’église Sainte Croix (Xe s.) sur l’île d’Aghtamar dans le lac de Van, en Anatolie orientale. Connaisseur de l’histoire des Arméniens, Dink prévoyait que ce joyau de l’art architectural médiéval arménien, serait approprié par la Turquie pour la soi-disant durée des travaux, afin de prouver aux Européens exaspérés par l’absence de progrès dans le domaine des libertés religieuses et élections présidentielles imminentes obligent, que le gouvernement se soucie de la préservation de la diversité culturelle de ses minorités. En réalité, les écrits du journaliste laissaient supposer que ce monument va être sacrifié aux profits des intérêts nationalistes, poussés à l’extrême. Et il ne s’est pas trompé car, en effet, après plusieurs tergiversations provocatrices contre la mémoire arménienne, relative à la date de réouverture de l’église, elle a finalement été inaugurée officiellement, en grande pompe en tant que … musée, comme Sainte-Sophie à Istanbul. Des drapeaux turcs et une immense photo d’Atatürk couvrent toujours les murs, richement sculptés par l’architecte Manuel de ce lieu saint pour tous les Arméniens. Comble de l’arrogance, la croix surmontant le clocher de l’église a mystérieusement disparu … Pendant dix ans, Hrant Dink s’est fait connaître non seulement dans le monde entier, puisqu’il voyageait (en France aussi, où il s’est rendu en octobre 2005), mais surtout auprès de ses collègues européens par ses écrits osés et sincères. Ses paroles avaient-elles atteint les cœurs des simples citoyens qui voyaient avec lui naître l’espoir d’un avenir plus juste, le début d’une réconciliation avec le passé ? « Ce ne sont pas choses faciles que celles que je suis en train de vivre… Que je vis avec ma famille. Il m’est arrivé de penser vraiment à quitter le pays. Surtout lorsque les menaces visaient aussi mes proches… Chaque fois, dans de telles situations, je suis resté démuni. Le 19 janvier 2007, Hrant Dink s’est envolé vers l’espoir, non sans avoir laissé son arme en héritage. Avec sa plume, il a creusé un profond sillon qui montre la route à suivre. À nous maintenant de semer, pour faire germer bientôt l’espoir et récolter ensuite la liberté de voir un jour Arméniens et Turcs réconciliés. Qu’enfin toutes les victimes du génocide des Arméniens puissent reposer en paix dans une seule et même sépulture, celle de la conscience universelle ! Annie Pilibossian, Présidente de l’ACAM |
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Compte rendu de la cérémonie, par Daniel Ter Sakarian, vice-président de l'ACAM Le 26 avril a eu lieu une émouvante cérémonie commémorative du génocide des Arméniens, organisée pour la troisième année consécutive par la Municipalité de Charenton-le-Pont et l’Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (ACAM), devant le grand khatchkar (square Paul-Éluard), stèle sculpté par Rouben Yessayan et offert à la ville par Roger Tcherbachian. Cette commémoration, devenue maintenant traditionnelle, s’est déroulée entre 18 et 19 heurs, avec la présence inattendue du Député-Maire de Maisons-Alfort, M. Michel Herbillon et de celle du Maire de Charenton-le-Pont, M. Jean-Marie Brétillon. Y ont apporté leur concours le Père Nerseh Paboudjian de l’Église apostolique arménienne d’Alfortville, les anciens combattant arméniens, avec leurs drapeaux, et la chorale des élèves de l’école arménienne Saint Mesrob d’Alfortville, ainsi que les membres du Conseil municipal de la ville et du Conseil d’Administration de l’ACAM. Mme Annie Pilibossian, Présidente de l’ACAM, a ouvert la cérémonie en présentant le déroulement et les principaux intervenants. Après ces allocutions, très applaudies, la chorale des élèves de l’école franco-arménienne Saint Mesrob interpréta trois chants traditionnels arméniens, sous la direction de M. Yorgandjian. L’assistance, composée d’Arméniens, des habitants des communes environnantes et des parents d’élèves, a encouragé les jeunes chanteurs avec ses applaudissements. Mme la Présidente a invité le Père Nerseh, représentant Mgr Kude Naccachian, qui a prononcé avec deux diacres les prières rituelles. M. Herbillon invitait les officiels pour une photo souvenir. D’ailleurs, on pouvait remarquer la présence de plusieurs photographes professionnels, ainsi qu’un journaliste du Parisien.
Daniel Ter Sakarian, vice-président de l'ACAM |